L’Arena / 

Indochine / 

Le 20 Mai 2025 – Reims (51) / 

Notre avis : 5/5.


C’est dans une Reims Arena comble et incandescente qu’Indochine a enflammé la scène ce 20 mai 2025. Entre rock ciselé, émotion à fleur de peau et une scénographie à couper le souffle, le groupe mené par Nicola Sirkis a offert un concert généreux de 2h30, puissant, et chargé d’un lyrisme rare. À l’occasion de la tournée accompagnant leur 14ème album studio « Babel Babel », Indochine nous a livré un show total, mêlant force sonore, puissance visuelle et communion émotionnelle.

INDOCHINE

L’écran géant qui affichait jusque là l’image en 3D à l’effigie du nouvel album finit par s’éteindre et les protagonistes prennent possession de la scène. Les festivités sont lancées avec « Babel Babel », dans une montée hypnotique mêlant projections ésotériques et lumière sépulcrale. Immédiatement, le lien avec le public s’installe. Les fans, bracelets lumineux au poignet, deviennent aussitôt les étoiles d’un ciel en fusion. L’écran géant surplombe la scène, projetant des visuels vertigineux évoquant les thématiques mystiques et dystopiques de l’album. Nous en prenons plein les yeux, plein les oreilles. La première partie du concert déroule les titres du nouvel opus avec une intensité rare. L’enchaînement réalisé avec « L’Amour Fou », « Victoria » et « Sanna Sur La Croix » emmène la salle dans une transe romantico-dramatique. La voix de Nicola, toujours aussi magnétique, survole des arrangements subtilement réorchestrés, modernes et respectueux de l’ADN d’Indochine. Une atmosphère lyrique, portée par une scénographie précise et des jeux de lumières féériques, s’est installée. « Le Chant Des Cygnes » est sublimé par un ciel étoilé en projection qui enveloppe toute l’Arena. Le show se poursuit avec « La Belle Et La Bête » et « Annabelle Lee », touchant le public en plein cœur, avant que « Seul Au Paradis » n’achève cette première partie dans un souffle de mélancolie incandescente.

Le groupe se retrouve ensuite sur une scène aménagée au milieu de la fosse, dans un jeu de lumière bleuté et un pont musical signé « Salômbo », morceau rare, interprété avec une force théâtrale. Puis, Indochine sort l’artillerie lourde : « Electrastar » fait littéralement exploser la salle. Les refrains repris en chœur rappellent que chaque fan ici est un fragment de l’histoire du groupe. Suit un enchaînement à couper le souffle : « Canary Bay », « Miss Paramount », « Punker ». Une trilogie rock, nerveuse, presque punk. Un enchaînement euphorique. La fosse s’enflamme. Un moment de douceur nous est ensuite proposé avec « J’Ai Demandé À La Lune », repris par l’ensemble de l’Arena. Frissons garantis ! « Le Péril Jaune », « À L’Est De Java » nous amènent aux classiques qui s’enchaînent ensuite sans faiblir : « Un Été Français », et « Alice & June », cathédrale sonore d’émotions partagées. « La Vie Est À Nous » clôture cette partie dans une euphorie presque messianique. Chaque morceau est appuyé par des vidéos et effets visuels soignés, tandis que des confettis géants s’abattent à plusieurs reprises sur la foule. Après une courte pause, le groupe revient sur la scène principale pour un premier rappel flamboyant. « Nos Célébrations » embrase la foule dans un élan commun, suivi de « Des Fleurs Pour Salinger », classique absolu, à la fois intime et rageur. Le moment fort de ce premier rappel reste sans conteste « Trois Nuits Par Semaine », transformé en une immense communion collective, avec les visuels psychédéliques et les confettis flottant sur une salle en état de grâce.

Dans une configuration plus dépouillée, presque confidentielle, Nicola Sirkis rejoint une mini-scène qui est quasiment à l’opposé du plateau principal, guitare en main. Ce moment plus intimiste, s’anime avec des tubes historiques. La magie opère immédiatement. « Kao Bang » résonne avec une fraîcheur inattendue, suivi de « La Vie Est Belle », version lente, bouleversante. Mais c’est « Tes Yeux Noirs », chanté presque à capella, qui cristallise l’instant : un silence religieux s’installe dans la salle, chaque spectateur suspendu à chaque mot. Le temps semble s’arrêter. Retour ultime sur la scène principale pour une fin de concert à la hauteur du mythe. « L’Aventurier » transforme l’Arena en dancefloor géant, entre nostalgie et exaltation. Feux d’artifice numériques, lasers fous, écrans géants retraçant 40 ans de carrière… Le public jubile. Puis, dans un ultime souffle futuriste, « En Route Vers Le Futur » vient clore ce concert monumental, comme un passage de flambeau vers la suite. Car oui, Indochine n’a pas dit son dernier mot ! En 2h30, le groupe a prouvé une fois de plus qu’il est transgénérationnel, mêlant romantisme noir, engagement, nostalgie et modernité. Le public de Reims, tous âges confondus, en ressort conquis, chaviré, et surtout… prêt à repartir vers le futur ! Un show sidérant. Et un public qui repart, les yeux brillants et le cœur chargé de souvenirs. Grâce à une mise en scène spectaculaire, des titres soigneusement choisis, et une énergie inaltérable, Indochine a prouvé encore une fois qu’il est bien plus qu’un monument du rock français : une légende vivante !

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Les photos de la soirée : ici.

Photos : Lucie G. / Aurélie R. / Fabrice A.

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