6e édition du
Festival Saint-Malo Rock City
JOUR 2
Avec :
03/05 : The Psychotic Monks, Disruptive Element, Druids of The Gué Charette, Tekemat, Fawl, Bops
04/05 : Yarol, Dead Sexy, (Thisis) Redeye, Gad Zukes, S-T-R-W-H-R, Abyss
Style : Pop, Rock, Folk Rock, Punk Rock, Batcave, Ambiant Pop, Drum & Bass, Slam/Hip Hop
Lieu : Bretagne, Saint Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
La seconde soirée de la 6e édition du SMRC débute à 20h30 tapante, en apnée, dans cette ambiance de BO de film fantastique, 70’s – 80’s, avec le bien nommé ABYSS. Guitare / Basse / Batterie accompagnent les lignes mélodiques d’un synthétiseur aux sonorités surannées. Le mélange donnant un résultat finalement très moderne et apaisant. Les nappes électro prennent parfois le dessus sur les autres instruments, guitare et basse abandonnant parfois leur poste pour aller taquiner leur propre clavier. J’aimerais bien découvrir leur EP 5 titres Natural Order, histoire d’entendre le travail d’écriture et d’arrangements, que je n’ai sans doute qu’effleuré lors de ce set.
Si la première soirée avait vu arriver tardivement le public, cette fois, ce n’est pas la même histoire qui se répète. Et il y a déjà foule sur le devant de la scène, lorsque GAD ZUKES débarque en force. En pleine grosse tournée (Back to The Fou-Tour II) qui les amènera jusqu’à « La Fête de L’Oignon » à Roscoff (je ne l’invente pas 😉 en août prochain. Le combo composé, il me semble aussi de frères et de soeurs : James, Francis, Loz, Lily et Tee, va réveiller la Nouvelle Vague, qu’Abyss avait mis en phase de relaxation – je n’ai pas dis hibernation – quelques minutes auparavant. Le duo vocal féminin est super efficace. Le groupe qu’on a déjà vu aussi sur cette scène, et dans ce même festival, est monté d’une ou deux divisions, depuis. C’est Folk, c’est Rock, c’est aussi très Pop. On passe un moment incroyable à voir et à entendre le groupe se démener sur scène et à distiller leurs nouvelles chansons, quelque part entre Bangles, Go-Go’s, B-52’s et Fleetwood Mac. Un style très « American ». Mais quoi qu’il arrive dans une atmosphère super festive ! Back To The Fou-Tour avec les Gad Zukes, la bonne ambiance est garantie ! Satisfait ou remboursé ! Surtout ce soir ! 😉
A l’étage, rebaptisé Le Club, le climat passe à l’orage avec S-T-R-W-H-R, le slameur habitué au collectif, se produit cette fois en solo, dans un registre Hip Hop assez radical, dans la veine d’un Saul William plus énervé que jamais. Le set a quelque chose de terriblement brut et hargneux, pendant que son chanteur, casquette vissée sur la tête et t-shirt, est souriant et décontracté. Il ne manque que les sous-titres pour vraiment accrocher à ce concert, assez décalé dans la programmation de cette 6e édition du SMRC. D’autant plus décalé avec tout ce qui va s’enchaîner ensuite !
Cela commence avec la Folk Americana de Guillaume Chesneau alias THISIS REDEYE ! Après l’avoir vu en mars au Riff Magnétique, à St Malo intramuros, je n’avais qu’une envie : voir le groupe élargir les murs pour laisser le son de ses guitares Folk prendre plus de volume et de respiration ! Les musiciens serrés comme des sardines dans la cave du Riff, sont cette fois comme libérés de leur chaines invisibles. Pas que le concert de Thisis Redeye soit spectaculaire. Mais il a besoin autant d’espace que ses chansons l’évoquent, écrites dans l’imaginaire aride d’un l’Arizona où Guillaume a vécu quelques années et composé ces balades que l’on peut retrouver dans ses deux derniers opus, The Memory Layers et Desert Eyes, le dernier né de cette aventure américaine qui a pris fin. Pour notre plus grand plaisir, puisque l’ex-chanteur de Dalhia a plus d’occasion de faire vivre ses chansons sur les scènes de France, et de Bretagne, tout particulièrement ! Le set est court, Festival oblige, mais on ressent bien, pendant ces 30 ou 40 mn, le vent chaud, la solitude salvatrice des grands espaces. Les balades sont simples, belles. L’émotion est manifeste, palpable. Le public du premier rang religieusement respectueux, ne reprenant son souffle qu’entre chaque titre (carton rouge à celui du fond de la salle… 😉 ). Les notes de Fender et de Gibson s’entremêlent en douceur et s’envolent dans le haut plafond de la Nouvelle Vague. La voix de Guillaume est charmeuse, captivante. La batterie et la basse donnent le rythme et font monter ou descendre la température à volonté. J’imagine encore mieux, un concert de Thisis Redeye, bien installé dans un fauteuil, comme j’ai pu le vivre il y a peu avec Rodolphe Burger à Liffré !
Nouveau changement d’ambiance en remontant au Club, avec DEAD SEXY ! Avec leur allure Glam-Punk, le trio tournent depuis des décennies, chacun dans leur projet (notamment LTNO et Les Tétines Noires pour Emmanuel H.) et depuis plus d’une dizaine d’année avec ce projet DEAD SEXY Inc, diminué de son Inc depuis. Un drôle de mélange Electro Punk Indus Glam que le groupe affiche avec un peu de dérision et beaucoup de bonne humeur. Dans les premiers rangs, certaines jeunes filles semblent connaitre les paroles par coeur ! Moi j’en suis resté à leur album sorti en 2008… Mais nul besoin d’être au fait de leur actualité musicale, pour passer 30 minutes intenses. Tellement intense que le groupe en avait oublié l’horaire pour monter sur scène, et court après le temps, pour parvenir à caler l’intégralité de leur setlist dans le temps imparti. Finalement, un des titres passe à la trappe (à la surprise du batteur lui-même) pour laisser les dernières minutes à un duo inédit entre les Dead Sexy et Cécile, la chanteuse des non moins sulfureux Gang Bang Therapy.
Dernière course contre la montre : le set à peine terminé, on redescend dans la grande salle, où la grosse tête d’affiche du Festival, YAROL, a déjà entamé son show. C’est sur le second ou peut-être même troisième titre que j’arrive, dans un déluge de guitares électriques. Yarol Poupaud, qu’on a plus souvent vu accompagner d’autres chanteurs (FFF, Johnny, Winston McAnuff, Hellboys…), est cette fois, au centre de tous les regards. Tignasse frisée, blouson noir, et Fender noir et blanche en bandoulière, il joue aussi bien de la voix que son manche à 6 cordes. Il sait aussi jouer avec le public, le prenant à parti entre chaque titre. Notamment lors du single Girls, véritablement hymne intemporel, qui prend plus de force, ici sur scène, que sur le clip qui ne le met pas vraiment en valeur. C’est du Rock’n’Roll, pas de la Pop pour midinettes ! Le chanteur enchaîne d’ailleurs sur un titre tout aussi funky, dédicacé à sa compagne, Caroline (qui partage l’affiche de son clip Boogie With You, dans le fauteuil d’Emmanuelle…). Le set est vif et interactif. Il n’a rien à voir avec l’album, trop artificiel par bien des côtés. Voilà un Festival qui se termine de la plus belle des manières et qui laissera des traces dans la longue série de souvenirs des habitués des lieux et de la joyeuse Team du Saint Malo Rock City.
De quoi contribuer à un bilan des plus satisfaisant, avec plus de 1000 personnes réparties sur les deux soirées du Festival. Et de quoi aussi, envisager sereinement une édition 2020 ! Bravo aux organisateurs ! Encore un plan qui s’est déroulé sans accroc !
Le début du Reportage : Saint Malo Rock City – #6 – part I
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A lire :
Les Reports :
Saint Malo Rock City – #1
Saint Malo Rock City – #2 – part I
Saint Malo Rock City – #2 – part II
Saint Malo Rock City – #3
Saint Malo Rock City – #4 – part I
Saint Malo Rock City – #4 – part II
Saint Malo Rock City – #5
Saint Malo Rock City – #6 – part I
Les Compils :
Saint-Malo Rock City – CompiIation # 3
Saint-Malo Rock City – CompiIation # 2
Les interviews :
Rencontre avec DIERICK DHZ
Rencontre avec Black Boys on Moped
Rencontre avec Undobar
6e édition du
Festival Saint-Malo Rock City
JOUR 2
Avec :
03/05 : The Psychotic Monks, Disruptive Element, Druids of The Gué Charette, Tekemat, Fawl, Bops
04/05 : Yarol, Dead Sexy, (Thisis) Redeye, Gad Zukes, S-T-R-W-H-R, Abyss
Style : Pop, Rock, Folk Rock, Punk Rock, Batcave, Ambiant Pop, Drum & Bass, Slam/Hip Hop
Lieu : Bretagne, Saint Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
La seconde soirée de la 6e édition du SMRC débute à 20h30 tapante, en apnée, dans cette ambiance de BO de film fantastique, 70’s – 80’s, avec le bien nommé ABYSS. Guitare / Basse / Batterie accompagnent les lignes mélodiques d’un synthétiseur aux sonorités surannées. Le mélange donnant un résultat finalement très moderne et apaisant. Les nappes électro prennent parfois le dessus sur les autres instruments, guitare et basse abandonnant parfois leur poste pour aller taquiner leur propre clavier. J’aimerais bien découvrir leur EP 5 titres Natural Order, histoire d’entendre le travail d’écriture et d’arrangements, que je n’ai sans doute qu’effleuré lors de ce set.
Si la première soirée avait vu arriver tardivement le public, cette fois, ce n’est pas la même histoire qui se répète. Et il y a déjà foule sur le devant de la scène, lorsque GAD ZUKES débarque en force. En pleine grosse tournée (Back to The Fou-Tour II) qui les amènera jusqu’à « La Fête de L’Oignon » à Roscoff (je ne l’invente pas 😉 en août prochain. Le combo composé, il me semble aussi de frères et de soeurs : James, Francis, Loz, Lily et Tee, va réveiller la Nouvelle Vague, qu’Abyss avait mis en phase de relaxation – je n’ai pas dis hibernation – quelques minutes auparavant. Le duo vocal féminin est super efficace. Le groupe qu’on a déjà vu aussi sur cette scène, et dans ce même festival, est monté d’une ou deux divisions, depuis. C’est Folk, c’est Rock, c’est aussi très Pop. On passe un moment incroyable à voir et à entendre le groupe se démener sur scène et à distiller leurs nouvelles chansons, quelque part entre Bangles, Go-Go’s, B-52’s et Fleetwood Mac. Un style très « American ». Mais quoi qu’il arrive dans une atmosphère super festive ! Back To The Fou-Tour avec les Gad Zukes, la bonne ambiance est garantie ! Satisfait ou remboursé ! Surtout ce soir ! 😉
A l’étage, rebaptisé Le Club, le climat passe à l’orage avec S-T-R-W-H-R, le slameur habitué au collectif, se produit cette fois en solo, dans un registre Hip Hop assez radical, dans la veine d’un Saul William plus énervé que jamais. Le set a quelque chose de terriblement brut et hargneux, pendant que son chanteur, casquette vissée sur la tête et t-shirt, est souriant et décontracté. Il ne manque que les sous-titres pour vraiment accrocher à ce concert, assez décalé dans la programmation de cette 6e édition du SMRC. D’autant plus décalé avec tout ce qui va s’enchaîner ensuite !
Cela commence avec la Folk Americana de Guillaume Chesneau alias THISIS REDEYE ! Après l’avoir vu en mars au Riff Magnétique, à St Malo intramuros, je n’avais qu’une envie : voir le groupe élargir les murs pour laisser le son de ses guitares Folk prendre plus de volume et de respiration ! Les musiciens serrés comme des sardines dans la cave du Riff, sont cette fois comme libérés de leur chaines invisibles. Pas que le concert de Thisis Redeye soit spectaculaire. Mais il a besoin autant d’espace que ses chansons l’évoquent, écrites dans l’imaginaire aride d’un l’Arizona où Guillaume a vécu quelques années et composé ces balades que l’on peut retrouver dans ses deux derniers opus, The Memory Layers et Desert Eyes, le dernier né de cette aventure américaine qui a pris fin. Pour notre plus grand plaisir, puisque l’ex-chanteur de Dalhia a plus d’occasion de faire vivre ses chansons sur les scènes de France, et de Bretagne, tout particulièrement ! Le set est court, Festival oblige, mais on ressent bien, pendant ces 30 ou 40 mn, le vent chaud, la solitude salvatrice des grands espaces. Les balades sont simples, belles. L’émotion est manifeste, palpable. Le public du premier rang religieusement respectueux, ne reprenant son souffle qu’entre chaque titre (carton rouge à celui du fond de la salle… 😉 ). Les notes de Fender et de Gibson s’entremêlent en douceur et s’envolent dans le haut plafond de la Nouvelle Vague. La voix de Guillaume est charmeuse, captivante. La batterie et la basse donnent le rythme et font monter ou descendre la température à volonté. J’imagine encore mieux, un concert de Thisis Redeye, bien installé dans un fauteuil, comme j’ai pu le vivre il y a peu avec Rodolphe Burger à Liffré !
Nouveau changement d’ambiance en remontant au Club, avec DEAD SEXY ! Avec leur allure Glam-Punk, le trio tournent depuis des décennies, chacun dans leur projet (notamment LTNO et Les Tétines Noires pour Emmanuel H.) et depuis plus d’une dizaine d’année avec ce projet DEAD SEXY Inc, diminué de son Inc depuis. Un drôle de mélange Electro Punk Indus Glam que le groupe affiche avec un peu de dérision et beaucoup de bonne humeur. Dans les premiers rangs, certaines jeunes filles semblent connaitre les paroles par coeur ! Moi j’en suis resté à leur album sorti en 2008… Mais nul besoin d’être au fait de leur actualité musicale, pour passer 30 minutes intenses. Tellement intense que le groupe en avait oublié l’horaire pour monter sur scène, et court après le temps, pour parvenir à caler l’intégralité de leur setlist dans le temps imparti. Finalement, un des titres passe à la trappe (à la surprise du batteur lui-même) pour laisser les dernières minutes à un duo inédit entre les Dead Sexy et Cécile, la chanteuse des non moins sulfureux Gang Bang Therapy.
Dernière course contre la montre : le set à peine terminé, on redescend dans la grande salle, où la grosse tête d’affiche du Festival, YAROL, a déjà entamé son show. C’est sur le second ou peut-être même troisième titre que j’arrive, dans un déluge de guitares électriques. Yarol Poupaud, qu’on a plus souvent vu accompagner d’autres chanteurs (FFF, Johnny, Winston McAnuff, Hellboys…), est cette fois, au centre de tous les regards. Tignasse frisée, blouson noir, et Fender noir et blanche en bandoulière, il joue aussi bien de la voix que son manche à 6 cordes. Il sait aussi jouer avec le public, le prenant à parti entre chaque titre. Notamment lors du single Girls, véritablement hymne intemporel, qui prend plus de force, ici sur scène, que sur le clip qui ne le met pas vraiment en valeur. C’est du Rock’n’Roll, pas de la Pop pour midinettes ! Le chanteur enchaîne d’ailleurs sur un titre tout aussi funky, dédicacé à sa compagne, Caroline (qui partage l’affiche de son clip Boogie With You, dans le fauteuil d’Emmanuelle…). Le set est vif et interactif. Il n’a rien à voir avec l’album, trop artificiel par bien des côtés. Voilà un Festival qui se termine de la plus belle des manières et qui laissera des traces dans la longue série de souvenirs des habitués des lieux et de la joyeuse Team du Saint Malo Rock City.
De quoi contribuer à un bilan des plus satisfaisant, avec plus de 1000 personnes réparties sur les deux soirées du Festival. Et de quoi aussi, envisager sereinement une édition 2020 ! Bravo aux organisateurs ! Encore un plan qui s’est déroulé sans accroc !
Le début du Reportage : Saint Malo Rock City – #6 – part I
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A lire :
Les Reports :
Saint Malo Rock City – #1
Saint Malo Rock City – #2 – part I
Saint Malo Rock City – #2 – part II
Saint Malo Rock City – #3
Saint Malo Rock City – #4 – part I
Saint Malo Rock City – #4 – part II
Saint Malo Rock City – #5
Saint Malo Rock City – #6 – part I
Les Compils :
Saint-Malo Rock City – CompiIation # 3
Saint-Malo Rock City – CompiIation # 2
Les interviews :
Rencontre avec DIERICK DHZ
Rencontre avec Black Boys on Moped
Rencontre avec Undobar