5e édition du Festival Saint-Malo Rock City
à La Nouvelle Vague
Avec :
25/05 : Alexandre Varlet, Garage Lopez, The Fabulous Trio, Pogo Car Crash Control, Thee Congers, Totorro
26/05 : J.C. Satan, Sin Ross, Rosaire, Jet Teens, Patrick Ninjaaa, Maestro Style : Pop, Rock, Folk Rock, Punk Rock, Chanson
Lieu : Bretagne, Saint Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
Véritable institution maintenant, le Festival SMRC fêtait cette année sa cinquième édition. Ce qu’on y apprécie toujours, c’est sa gratuité, bien sûr, mais c’est surtout, cette occasion qu’on n’a nul part auilleurs, de découvrir des artistes avant les autres, vraiment avant les autres. Et parfois, c’est aussi d’en redécouvrir, alors qu’ils avaient disparu depuis quelques années.
L’an dernier, nous avions eu l’occasion de revoir Les Nus, groupe éphémère des années 80 qui avaient pourtant marqué leur génération, au point d’être cité, et même repris des décennies plus tard (leur Johnny Colère, par exemple). Quelle surprise nous attendant alors pour cette 5e edition ?
Cette première soirée affichait déjà une première réussite : faire venir en masse les bretons des alentours. Car, sans public, que serait un concert ? et pis encore, un festival ? Toujours deux scènes prête à accueillir du son en tout genre, et la plus petite d’entre elles, propose en hors d’oeuvre, un chanteur en solo, Alexandre Varlet, dont le succès est resté confidentiel. “On ne doit pas écouter les mêmes radios, lance-t-il au public, en annonçant l’un de ses titres phares, en fin de set. Du haut de ses 20 ans de carrière, ALEXANDRE VARLET garde une certaine timidité, une fragilité, dans sa voix et dans ses gestes. Mais il tiend bon, et en marge, des rugissantes guitares électriques qui ont l’habitude de passer par là, c’est une simple guitare et un looper Korg qui l’accompagne avec élégance. Avec élégance, mais aussi avec étrangeté, car l’artiste crée un climat noir, opaque, qui concoure à l’ambiance générale du concert, dans un univers proche de celui de Bashung, souvent cité à son encontre, mais aussi Silvain Vanot, ce soir, dans ce concert, pendant lequel il se qualifié lui-même, sorti de sa retraite des bords de Rance.
Pendant qu’il termine son dernier titre, le concert suivant commence à se faire entendre, depuis la salle du haut. Autant dire que nous allons sérieusement changer de registre. Et en effet, en débarquant au milieu du 2e titre, on se retrouve totalement immergé dans une vague de décibels, une lame de son, comme le festival SMRC aime à nous convier. Ce sont non pas les 3 membres de Garage Lopez, mais les 4 de GARAGE LOPEZ + DIERICK-DHZ, deux guitaristes, un bassiste et un batteur fou. Le groupe propose un son orienté Punk Rock, en nous faisant revisiter les années 70 au travers d’un répertoire de reprises sélectionnées par DIERICK-DHZ (Stray Cats, Bowie, Kraftwerk entre autres), à l’exception du dernier titre, Seven Little Children, une compo originale de ce dernier, qu’il a joué seul sur scène. Ils se donnent des airs de guitare-heroes parfois, avec un batteur totalement loufoque, habillé d’un slip et d’une myriade de tatouages. Dont une belle tête de mort dans le dos, que mon fils s’empresse de récupérer en version badge, au stand merchandising ! C’est à ce même endroit, en fin de concert, qu’on peut aller s’offrir pour trois fois rien, leur 45 tours, leurs CD… Car, les Garage Lopez, si vous – comme moi – ne les connaissiez pas, sachez qu’ils opèrent depuis plus de 20 ans maintenant. Le chanteur, Gérald, affichait un sourire radieux à pouvoir faire sortir les watts ce soir devant un public très réceptif. A noter que le lendemain soir, le combo se retrouvait au Meleze pour une variante du set, avec le répertoire Punk Rock frenchy des Garage Lopez, en guise de colonne vertébrale du dit-set ! Mais là, il fallait choisir avec J.C. Satan… Un choix cornélien, qui nous fait dire qu’il va falloir qu’ils repassent par la Bretagne, très vite !
En parlant du stand Merchandising, on pouvait y trouver aussi quelques autres trouvailles d’un label rennais, Renegat Records (fondé par les BBOM) en version K7 ! Si, si ! De la cold wave (Brigid & Michel) ou du Dance Punk (Oromocto Diamond) sur une K7 comme dans les années 80’s ! Une vrai fontaine de jouvence ce festival !
Le spectacle continue à l’étage avec un trio, baptisé avec panache, THE FABULOUS TRIO ! Avec ce trio, guitare, contrebasse, batterie, on s’enfonce cette fois un peu plus loin dans les replis du temps, revenant aux années 50, berceau du Rock’n’Roll naissant. Le groupe a le style et la manière pour nous mettre dans l’ambiance. Le son est bon. Le rythme aussi. Les songs ont du swing et pas mal d’énergie aussi. Le set a un côté très classique, comparativement au reste de la soirée, mais c’est bien aussi de retrouver les bases parfois.
Après ce show, les papys rentrent à la maison, et les plus jeunes, ainsi que les plus résistants, poursuivent la soirée en compagnie de POGO CAR CRASH CONTROL, THEE CONGERS et TOTORRO, proposant respectivement leur vision du Rock, du Surf Garage et du Post Rock, parfois bien énervé.
Il y en a pour toutes les sensibilités pour finir la première soirée de la meilleur des manières, avant de rentrer se préparer à la seconde soirée…
… Une seconde soirée qui débute dès 20h30 avec SIN ROSS. Mais, c’est un peu à l’arrache qu’on arrive ce soir, après une bonne bière et quelques parts de pizzas, pendant que les dinanais JET TEENS s’escriment déjà sur scène, dans un registre Rock vitaminé au Punk millésimé Green Day / Weezer. Le résultat est simple, efficace, punchy. Le public en prend plein les oreilles. Et comme il est venu pour ça… ça tombe bien ! Le groupe a déjà sorti un peu qu’il déroule intégralement. Le groupe n’a pas plus de 20 dates à son compteur, il est tout jeune encore finalement. Mais il n’y parait pas tant que ça, si ce n’est un manque de mouvement sur scène, totalement compensé par l’énergie des guitares et de la voix de son chanteur sur des titres tels que Save meouMy name is Bob.
Dans un registre fort différent, une sorte de Rock sous tension, psychédélique, influencé par David Bowie, le Gun Club ou encore Band of Brothers, c’est ROSAIRE qui nous offre un concert fort respectable. Leur album, tout frais sorti des chaines de pressage, dans un format vinyle au visuel magnifique, se retrouve dans une version live, peut-être encore un peu vert, pas tout à fait calé, mais rempli de bonnes intentions et de bonnes vibrations. On sent beaucoup de potentiel dans la musique que le groupe nous fait découvrir ce soir. L’album, Crystal Eyes, s’écoute sans modération, sur leur soundcloud. Ecoutez simple Pretty Girl, vous serez convaincus.
Peu après 22h, ce sont les bordelais J.C. SATAN qui prennent possession de la scène principale et nous dévoilent un set, construit autout de leur nouvel album, sorti il y a deux mois, Centaur Desire (Born Bad Records). Sur scène, les cinq musiciens, offrent, comme sur leurs albums, une musique à la fois rapide et puissante, un Rock qui lorgne entre le Punk garage et le Post Punk, dans la veine des Sonic Youth ou des Liars, à leurs débuts respectifs. Ne vous fiez donc pas à l’air angélique de sa chanteuse. Fiez vous plutôt aux tatouages de baroudeur du chanteur, avec ses faux airs d’Andy Cairns.
A peine sorti du tourbillon satanique que nous nous faisons à nouveau malmener les oreilles et dégourdir les jambes avec ce drôle de duo baptisé PATRICK NINJAAA ! A priori trio à l’origine, ils se débrouillent finalement vraiment pas mal avec leurs compositions résolument simpliste, quasiment binaire à chaque morceau. C’est extrêmement vif, dansant, entêtant. Rien de très recherché au registre des émotions et de la technique musicale. Non, juste un beat presque techno, qui envahit le public rapidement, pris d’une frénésie cyclonique. Ça danse, ça rit, ça chante ! C’est peut-être même le concert qui a suscité la réaction la plus marquée dans le public sur tout le festival. Je pense qu’il faudrait leur attribuer le prix du meilleur remueur de public ! Dommage au final que les fans aient déjà en partie déserté le Festival après les J.C. Satan, car ils sont passé à côté de quelque chose !
En toute fin de soirée, c’est MAESTRO qui a la lourde tâche de clore la soirée, et le Festival, par la même occasion. Cela devient alors presqu’une corvée, tant la salle est clairsemée. Le trio Electro qui navigue entre Paris et Glasgow, s’offrait une escale à Saint Malo, ce soir, pour présenter son nouvel album, Monkey Business. A la voix, Mark Kerr (… le frère de…) qu’on avait déjà pu voir à la batterie de plusieurs formations (Rita Mitsouko, Bot’Ox, mais aussi, me semble-t-il, Verone, lors d’une Route du Rock Hiver au Palais du Grand Large… en 2006). Au delà des références et des vieux souvenirs malouins, la musique de Maestro a quelque d’aseptisé, un peu trop lisse, à mon gout. On en avait un peu entendu parler. J’avais imaginé quelque chose de plus recherché, plus cérébral. Difficile à adhérer, à cette heure tardive, dans cette ambiance de fin de festival. Pourtant, le groupe ne démérite pas, et offre des titres plus funky, psychédéliques, voir stroboscopique, à la manière de C2C, MGMT ou bien encore Pony Pony Run Run. Peut-être serait-il intéressant de retenter l’expérience dans un autre contexte, et en ayant écouté l’album avant le concert… Oups !
Malgré ce final en demi-teinte, le Festival nous a fait une nouvel fois la démonstration d’être un moment incontournable de l’année dans la cité corsaire. Les têtes d’affiche, comme « les petits Poucets », ont fait preuve d’une belle énergie, dans des genres toujours très variés. Merci pour la soirée, tant les groupes, que les organisateurs !
5e édition du
Festival Saint-Malo Rock City
à La Nouvelle Vague
Avec :
25/05 : Alexandre Varlet, Garage Lopez, The Fabulous Trio, Pogo Car Crash Control, Thee Congers, Totorro
26/05 : J.C. Satan, Sin Ross, Rosaire, Jet Teens, Patrick Ninjaaa, Maestro
Style : Pop, Rock, Folk Rock, Punk Rock, Chanson
Lieu : Bretagne, Saint Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
Véritable institution maintenant, le Festival SMRC fêtait cette année sa cinquième édition. Ce qu’on y apprécie toujours, c’est sa gratuité, bien sûr, mais c’est surtout, cette occasion qu’on n’a nul part auilleurs, de découvrir des artistes avant les autres, vraiment avant les autres. Et parfois, c’est aussi d’en redécouvrir, alors qu’ils avaient disparu depuis quelques années.
L’an dernier, nous avions eu l’occasion de revoir Les Nus, groupe éphémère des années 80 qui avaient pourtant marqué leur génération, au point d’être cité, et même repris des décennies plus tard (leur Johnny Colère, par exemple). Quelle surprise nous attendant alors pour cette 5e edition ?
Cette première soirée affichait déjà une première réussite : faire venir en masse les bretons des alentours. Car, sans public, que serait un concert ? et pis encore, un festival ? Toujours deux scènes prête à accueillir du son en tout genre, et la plus petite d’entre elles, propose en hors d’oeuvre, un chanteur en solo, Alexandre Varlet, dont le succès est resté confidentiel. “On ne doit pas écouter les mêmes radios, lance-t-il au public, en annonçant l’un de ses titres phares, en fin de set. Du haut de ses 20 ans de carrière, ALEXANDRE VARLET garde une certaine timidité, une fragilité, dans sa voix et dans ses gestes. Mais il tiend bon, et en marge, des rugissantes guitares électriques qui ont l’habitude de passer par là, c’est une simple guitare et un looper Korg qui l’accompagne avec élégance. Avec élégance, mais aussi avec étrangeté, car l’artiste crée un climat noir, opaque, qui concoure à l’ambiance générale du concert, dans un univers proche de celui de Bashung, souvent cité à son encontre, mais aussi Silvain Vanot, ce soir, dans ce concert, pendant lequel il se qualifié lui-même, sorti de sa retraite des bords de Rance.
Pendant qu’il termine son dernier titre, le concert suivant commence à se faire entendre, depuis la salle du haut. Autant dire que nous allons sérieusement changer de registre. Et en effet, en débarquant au milieu du 2e titre, on se retrouve totalement immergé dans une vague de décibels, une lame de son, comme le festival SMRC aime à nous convier. Ce sont non pas les 3 membres de Garage Lopez, mais les 4 de GARAGE LOPEZ + DIERICK-DHZ, deux guitaristes, un bassiste et un batteur fou. Le groupe propose un son orienté Punk Rock, en nous faisant revisiter les années 70 au travers d’un répertoire de reprises sélectionnées par DIERICK-DHZ (Stray Cats, Bowie, Kraftwerk entre autres), à l’exception du dernier titre, Seven Little Children, une compo originale de ce dernier, qu’il a joué seul sur scène. Ils se donnent des airs de guitare-heroes parfois, avec un batteur totalement loufoque, habillé d’un slip et d’une myriade de tatouages. Dont une belle tête de mort dans le dos, que mon fils s’empresse de récupérer en version badge, au stand merchandising ! C’est à ce même endroit, en fin de concert, qu’on peut aller s’offrir pour trois fois rien, leur 45 tours, leurs CD… Car, les Garage Lopez, si vous – comme moi – ne les connaissiez pas, sachez qu’ils opèrent depuis plus de 20 ans maintenant. Le chanteur, Gérald, affichait un sourire radieux à pouvoir faire sortir les watts ce soir devant un public très réceptif. A noter que le lendemain soir, le combo se retrouvait au Meleze pour une variante du set, avec le répertoire Punk Rock frenchy des Garage Lopez, en guise de colonne vertébrale du dit-set ! Mais là, il fallait choisir avec J.C. Satan… Un choix cornélien, qui nous fait dire qu’il va falloir qu’ils repassent par la Bretagne, très vite !
En parlant du stand Merchandising, on pouvait y trouver aussi quelques autres trouvailles d’un label rennais, Renegat Records (fondé par les BBOM) en version K7 ! Si, si ! De la cold wave (Brigid & Michel) ou du Dance Punk (Oromocto Diamond) sur une K7 comme dans les années 80’s ! Une vrai fontaine de jouvence ce festival !
Le spectacle continue à l’étage avec un trio, baptisé avec panache, THE FABULOUS TRIO ! Avec ce trio, guitare, contrebasse, batterie, on s’enfonce cette fois un peu plus loin dans les replis du temps, revenant aux années 50, berceau du Rock’n’Roll naissant. Le groupe a le style et la manière pour nous mettre dans l’ambiance. Le son est bon. Le rythme aussi. Les songs ont du swing et pas mal d’énergie aussi. Le set a un côté très classique, comparativement au reste de la soirée, mais c’est bien aussi de retrouver les bases parfois.
Après ce show, les papys rentrent à la maison, et les plus jeunes, ainsi que les plus résistants, poursuivent la soirée en compagnie de POGO CAR CRASH CONTROL, THEE CONGERS et TOTORRO, proposant respectivement leur vision du Rock, du Surf Garage et du Post Rock, parfois bien énervé.
Il y en a pour toutes les sensibilités pour finir la première soirée de la meilleur des manières, avant de rentrer se préparer à la seconde soirée…
© Nat LyN
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… Une seconde soirée qui débute dès 20h30 avec SIN ROSS. Mais, c’est un peu à l’arrache qu’on arrive ce soir, après une bonne bière et quelques parts de pizzas, pendant que les dinanais JET TEENS s’escriment déjà sur scène, dans un registre Rock vitaminé au Punk millésimé Green Day / Weezer. Le résultat est simple, efficace, punchy. Le public en prend plein les oreilles. Et comme il est venu pour ça… ça tombe bien ! Le groupe a déjà sorti un peu qu’il déroule intégralement. Le groupe n’a pas plus de 20 dates à son compteur, il est tout jeune encore finalement. Mais il n’y parait pas tant que ça, si ce n’est un manque de mouvement sur scène, totalement compensé par l’énergie des guitares et de la voix de son chanteur sur des titres tels que Save me ou My name is Bob.
Dans un registre fort différent, une sorte de Rock sous tension, psychédélique, influencé par David Bowie, le Gun Club ou encore Band of Brothers, c’est ROSAIRE qui nous offre un concert fort respectable. Leur album, tout frais sorti des chaines de pressage, dans un format vinyle au visuel magnifique, se retrouve dans une version live, peut-être encore un peu vert, pas tout à fait calé, mais rempli de bonnes intentions et de bonnes vibrations. On sent beaucoup de potentiel dans la musique que le groupe nous fait découvrir ce soir. L’album, Crystal Eyes, s’écoute sans modération, sur leur soundcloud. Ecoutez simple Pretty Girl, vous serez convaincus.
Peu après 22h, ce sont les bordelais J.C. SATAN qui prennent possession de la scène principale et nous dévoilent un set, construit autout de leur nouvel album, sorti il y a deux mois, Centaur Desire (Born Bad Records). Sur scène, les cinq musiciens, offrent, comme sur leurs albums, une musique à la fois rapide et puissante, un Rock qui lorgne entre le Punk garage et le Post Punk, dans la veine des Sonic Youth ou des Liars, à leurs débuts respectifs. Ne vous fiez donc pas à l’air angélique de sa chanteuse. Fiez vous plutôt aux tatouages de baroudeur du chanteur, avec ses faux airs d’Andy Cairns.
A peine sorti du tourbillon satanique que nous nous faisons à nouveau malmener les oreilles et dégourdir les jambes avec ce drôle de duo baptisé PATRICK NINJAAA ! A priori trio à l’origine, ils se débrouillent finalement vraiment pas mal avec leurs compositions résolument simpliste, quasiment binaire à chaque morceau. C’est extrêmement vif, dansant, entêtant. Rien de très recherché au registre des émotions et de la technique musicale. Non, juste un beat presque techno, qui envahit le public rapidement, pris d’une frénésie cyclonique. Ça danse, ça rit, ça chante ! C’est peut-être même le concert qui a suscité la réaction la plus marquée dans le public sur tout le festival. Je pense qu’il faudrait leur attribuer le prix du meilleur remueur de public ! Dommage au final que les fans aient déjà en partie déserté le Festival après les J.C. Satan, car ils sont passé à côté de quelque chose !
En toute fin de soirée, c’est MAESTRO qui a la lourde tâche de clore la soirée, et le Festival, par la même occasion. Cela devient alors presqu’une corvée, tant la salle est clairsemée. Le trio Electro qui navigue entre Paris et Glasgow, s’offrait une escale à Saint Malo, ce soir, pour présenter son nouvel album, Monkey Business. A la voix, Mark Kerr (… le frère de…) qu’on avait déjà pu voir à la batterie de plusieurs formations (Rita Mitsouko, Bot’Ox, mais aussi, me semble-t-il, Verone, lors d’une Route du Rock Hiver au Palais du Grand Large… en 2006). Au delà des références et des vieux souvenirs malouins, la musique de Maestro a quelque d’aseptisé, un peu trop lisse, à mon gout. On en avait un peu entendu parler. J’avais imaginé quelque chose de plus recherché, plus cérébral. Difficile à adhérer, à cette heure tardive, dans cette ambiance de fin de festival. Pourtant, le groupe ne démérite pas, et offre des titres plus funky, psychédéliques, voir stroboscopique, à la manière de C2C, MGMT ou bien encore Pony Pony Run Run. Peut-être serait-il intéressant de retenter l’expérience dans un autre contexte, et en ayant écouté l’album avant le concert… Oups !
Malgré ce final en demi-teinte, le Festival nous a fait une nouvel fois la démonstration d’être un moment incontournable de l’année dans la cité corsaire. Les têtes d’affiche, comme « les petits Poucets », ont fait preuve d’une belle énergie, dans des genres toujours très variés. Merci pour la soirée, tant les groupes, que les organisateurs !
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