Benjamin Clementine – At Least For Now

2015 – 11 titres
Label : Behind Records/Barclay
Style : Pop classique / Piano – voix
Origine : Angleterre, Londres
Date de sortie : 12 janvier 2015

Notre avis : [star rating= »5″ max= »5″]


Par Mike S.

Auteur compositeur interprète, Benjamin Clémentine a été consacré Révélation scène aux Victoire de la musique 2015.  At Least For Now est son premier album, apres deux premiers singles Cornerstone en 2013 et Glorious You en 2014. Personnage intrigant et fantasque, né dans la banlieue de Londres, inspiré par la musique classique d’Erik Satie,  par l’Opéra de Maria Callas, il a élargit le spectre de son inspiration en débarquant à Paris à 22 ans, et reprenant le répertoire de Brel ou Aznavour, à la guitare, dans les couloirs du métro.

6 ans plus tard, le voici donc avec ce premier album qui puise dans toutes influences, pour créer une musique et une atmosphère singulière, intime, rythmée par les notes doucement martelée d’un piano, à peine habillée de quelques cordes ici, de sections rythmiques là. Clé centrale de cette musique, la voix de Benjamin navigue dans des eaux familières, fréquentées jadis par Jeff Buckley ou encore Marc Almond, grands fans de la chanson française, de Piaf à Brel.     

Dans ce premier album, au delà d’un univers, on y découvre des compositions épurées, dont la grâce ne trouve d’égale que dans l’album du même nom de Buckley ou dans le premier album éponyme de Perry Blake. Du premier titre  Winston Churchill’s Boy au dernier Gone, chaque seconde de l’album est un moment unique, fascinant, pour ne pas dire enchanteur. Les mots deviennent insuffisants pour décrire ces moments d’exception, qui feront de ce premier album  At Least For Now, un album mythique, sans qu’il soit besoin que ce dernier disparaisse dans le Mississipi ou sous l’effet d’une overdose… L’album est mis en lumière par le single London, à peine moins intime que les autres, avec ces mots : « London is calling you, What are you waiting for, what you searching for? London is all in you Why are you denying the truth… », des mots simples, limpides, et mélancolique. Benjamin Clémentine tient la recette de la perfect song entre ses mains, qui danses avec élégance sur les 88 touches du clavier de son piano.

Composé de quelques pièces maîtresses comme London ou Nemesis, l’album recèle aussi de moments d’exception, des espaces de liberté, où l’auteur laisse libre cours à son imagination, hors cadre, tel que Adios, intégrant en plein milieu, un moment lyrique, s’échappant plus que jamais des codes de la Pop, de la chanson. St-Clementine-On-Tea-And-Croissants, au cours format, appartient aussi à ces espaces de permission ou de désinvolture !

Sans doute notre premiere note 5/5 de l’année, At Least For Now est à ce jour l’album parfait de l’année, témoin de la naissance d’un mythe. Un album qui respire la liberté et l’abandon.

Bandcamp / Facebook


Benjamin Clémentine est programmé au Festival de Beauregard à Hérouville Saint Clair (14) le 5 juillet, juste après Asaf Avidan…
A suivre avec #LaMagicBox / #FestBeauregard