Beauregard Festival 2015

beauregard2015affichepetite7e édition du Festival Beauregard
Lieu :  Hérouville-St-Clair (14)
Du 2 au 5 juillet 2015

« Venir à Beauregard c’est participer à une garden party pop rock, partager une parenthèse enchantée, vivre des moments où tous âges et publics confondus, nous sommes seulement heureux d’être là ! « . La petite ville voisine de Caen accueille pour sa 7e année le Festival Beauregard. 32 groupes sont programmés cette année, avec, on l’espère un nouveau record de fréquentation, 82.000 étant le record atteint l’an passé, grâce à des poids lourds de la musique : Portishead,  Damon Albarn, Shaka Ponk ou Stromae.
Pour y parvenir, Beauregard parie cette années sur Scorpions, Christine & the Queen, Sting, Julien Doré, Etienne Daho ou encore Lenny Kravitz !

Notre avis : [star rating= »4.5″ max= »5″]


Par Mike S.

Jour 1 – Jeudi 2 juillet – La piqûre du Scorpion(s)

C’est parti ! Le festival débute sur une soirée européenne en compagnie des allemands Scorpions, des suédoises Crucified Barbara et des français Headcharger ! Une nouvelle occasion pour ces derniers de se faire remarquer dans cette cour des grands !

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C’est aussi l’occasion pour les Crucified Barbara de se faire connaitre du public français, alors qu’elles ont déjà fait sensation un peu partout dans le monde, dont le Masters@Rock Festival en 2014 ! Voyez plutôt la vidéo ci dessous :

Jour 2 – Vendredi 3 juillet – La Reine Christine et sa suite

L’équipe de la Magic Box n’arrivant que le samedi sur le festival, nous avons pas eu l’occasion d’apprécier les sets de cette seconde journée, manquant de fait des shows de tres belle qualité, aux dires des journalistes que nous avons croisés, notamment Christine et The Queen, Dominique A ou encore Alt-J.

16:30>17:10 // Scène John Electric Octopus Orchestra
17:15>18:00 // Scène Beauregard Gomina
18:05>19:00 // Scène John Baxter Dury
19:05>20:05 // Scène Beauregard Bo Ningen (official)
20:10>21:10 // Scène John Dominique A
21:15>22:15 // Scène Beauregard Cypress Hill
22:20>23:20 // Scène John Christine and the Queens

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23:25>00:50 // Scène Beauregard – Alt-J
00:55>01:55 // Scène John – JUNGLE
2:00>03:00 // Scène Beauregard – Etienne de Crécy PRÉSENTE Super Discount #3

Jour 3 – Samedi 4 juillet – Piqûre de rappel cette fois avec Sting

Nous arrivons en début de 3e journée, alors que le Festival a déjà vu quelques belles têtes d’affiche la veille avec Alt-J, Dominique A ou encore Christine & The Queen. Mais cette nouvelle journée promet d’être encore plus exceptionnelle, avec quelques monstres mythiques de la musique comme Sting, chanteur bassiste de Police ou Johnny Marr, l’ex-guitariste des Smiths, c’est dire ce qui nous attend !

15:45>16:30 // Scène John – THE GOATIES
Pour débuter la journée, à l’heure du gouter, sous un soieil plus que généreux, et un thermomètre qui s’affole légèrement… The GOATIES. Un groupe normand qui a remporté un prix et se retrouve propulsé sur une scène énorme, devant un public déjà bien présent pour les écouter et les applaudir. The Goaties montent sur scène avec un dress code bien étudié, du genre punk à chien qui aurait voulu de fondre dans une tribu Mohican… Maquillé à outrance, plume sur la tête, cheveux rasés sur le coté et torse nu laissant apparaitre une multitude de tatouages.

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Armé d’un album sorti en 2014, le groupe possède une bonne maitrise de leurs compositions et sont ainsi très libres dans leur jeu de scène, discutant avec le public, comme s’ils s’étaient retrouvés des milliers de fois devant un parterre de deux ou trois mille personnes ! Même pas peur ! Le set est expédié avec rage, puissance, alternant les titres plus punk avec d’autres plus expérimentaux, plus délirants. En fin de set, pour ceux qui connaissent déjà leur répertoire, le groupe leur a fait une surprise en jouant un nouveau morceau, Motor Racer 2, comme le nom du jeu vidéo…
Différent de tout ce qui a pu être joué lors des 4 jours de Festival, The Goaties ont su montrer leur singularité et leur bonne humeur.

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16:35>17:20 // Scène Beauregard – MARMOZETS
Un set surprenant, presque décalé dans le paysage de Beauregard, les anglais de MARMOZETS proposant une musique musclée de Rock alternatif, qui flirte souvent avec le Metal vocal. Signé chez Roadrunner, le quintète est assez récent, leur premier album étant sorti en 2014. Une chose est sûr, c’est que la chanteuse Becca, n’a pas laissé le public masculin indifférent, avec son pantalon en cuir, tres près du corps et sa crinère blonde lui revenant sans cesse sur les yeux. Sa voix et la musique que proposait ses quatre compèrent, était aussi quelque peu décalé avec les postures glamour qu’elle prenait ! Leur dernier single Born Young and Free, quoi que connu de quasiment personne, n’a pas laissé indifférent, avec un refrain efficace et une orchestration tres musclée, rappelant au passage, une autre blonde, Doro, diva du Metal allemand. Pas ininteressant, mais pas encore tout à fait convainquant. A laisser mûrir sans doute.

17:25>18:25 // Scène John – TALISCO
Y a des artistes, dont on se fait une idée précise, avant de les voir sur scène, et bien souvent, ils reflètent ce que leur musique dégage. Avec Talisco, ce n’est pas du tout le cas. Sa musique a quelque chose de moderne, sophistiquée, et même raffiné. Un curieux mélange de Pop, de Folk et d’Electro

talisco2014Sur scène, le bordelais Talisco, de son vrai nom Jérôme Amandi, nous prend à contrepied, avec sa dégaine cool de Rocker, sa casquette sur la tête, et de vrais musiciens avec de vrais instruments de musique… Vous connaissez sans doute les singles de Talisco, pour les avoir au moins entendu dans une pub d’un site de VPC pour des fringues (Balsamik pour ne pas le citer…). Son album Run (Roy Music), petit bijou hybride, contient une série de balades electro pop aérienne. Et contre toute attente, sur scène, les mélodies et les rythmes chaloupés ont leur petit effet sur un public dispersé, mais déjà fan. Pas facile de jouer les conquistadors avec ce genre de musique, au milieu d’un Festival, en plein après-midi, mais Talisco n’y rechigne pas, et enchaine les titres, avec une certaine nonchalance, une sorte de cool-attitude, totale décontraction. Le côté electro cède la place à un son plus organique, gonflé par les choeurs. Une belle expérience sonore qui nous accompagne les candidats à un apéro précoce.


18:30>19:30 // Scène Beauregard – THE STRYPES

Autre découverte avec ce groupe de rock irlandais, originaire de Cavan, au nord des Midlands, et formé en 2011.  En Angleterre, ce groupe a été convoité par de nombreuses maisons de disques, avec un mélange de Blues Rock et de Garage Rock, qui attirera l’attention de Sire Elton John, qui retrouve dans ces jeunots, ses premières années Rock n’Roll. Après avoir assuré la première partie des Artic Monkeys, les voici donc propulsé sur le devant de la Grande scène de ce festival, devant un parterre de plusieurs milliers de personnes. Leur dégaine de Rockers branchés, tout de noir vétu, leur donne un petit coté vintage, presque désuet. Mais quand ils font résonner leur guitare, c’est toute l’Angleterre qui assiège Beauregard de ses décibels ! Avec des titres d’une rare efficacité comme You Can’t Judge a Book by the CoverWhat a Shame ou Come Together, le groupe délivre une prestation nerveuse, dans la ligne direct du Dr Feelgood, dont ils se revendiquent humblement. Avec ce concert à Beauregard, les Strypes prouvent par A+B que le Rock’n’Roll a encore quelques belles années devant lui !


19:35>20:35 // Scène John – JOHNNY MARR
Et ce n’est Johnny Marr qui nous dira le contraire ! Sjohnnymarr201502équence nostalgie avec Johnny Marr, 51 ans, ex-guitariste des Smiths. Mais Johnny Marr, c’est aussi The The, Electronic, Modest Mouse, Cribs ou encore The Healers. Et depuis 2013, Johnny Marr s’est enfin décidé à signer sous son propre nom, en solo. En 2014, il a sorti Playland, son second album solo, prétexte d’une nouvelle tournée mondiale, qui est passé pour la premiere fois par Beauregard.

C’est d’ailleurs avec le titre éponyme Playland, que le concert a débuté ce soir, rapidement suivi par Panic, une reprise des Smiths, il fallait s’y attendre. Dans une version très Rock, les note de la guitare électrique bleue de Johnny claquent, soutenue par une basse très présente, dans la veine de New Order, ou même de Depeche Mode, dont il reprend encore I Feel You, brut, puissant, rageur. Les Smiths seront à l’honneur à plusieurs reprises ce soir, avec notamment Bigmouth Strikes Again ou There Is a Light That Never Goes Out. Mais aussi Electronic

Le public, pas mal connaisseur, est sous le charme du dandy mancunien à la chemise rouge, qui a un drôle d’air d’Emmanuel Valls…  Pour ma part, c’est Easy Money, le single du dernier album qui m’a beaucoup plu, dans sa version live, extrêmement dynamique entêtant. Premiere fois que je voyais Johnny Marr, après avoir vu Morrissey à de nombreuses reprises. Et je dois bien avouer, qu’ils ont le même talent pour hypnotiser le public !   Pas étonnant qu’ils se soient retrouvés dans le plus groupe de pop anglaise des années 80…

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20:40>21:55 // Scène Beauregard – FLORENCE & THE MACHINE

Tout simplement Magique ! La voix de Florence Welch, leader de la formation Florence + the Machine, a été totalement hypnotique tout au long de ce concert angélique, inspiré par les esprits conjoints de Kate Bush et de Tori Amos.

Avec un nouvel album, tout frais sorti des presses de l’industrie du disque, (How Big, How Blue, How Beautiful), Florence + The Machine a entamé depuis moins d’un mois sa nouvelle tournée. Le show de cette soirée est pourtant déjà parfaitement calé, porté du début à la fin, par la présence vocale et gestuelle de Florence. Elle ressemble à un ange sur scène, avec sa longue chevelure rousse et ses vêtements d’un blanc immaculé, légèrement transparents. Et elle en joue beaucoup, par des postures, des sourires, des échanges avec le public. On est sous le charme. Ses nouveaux singles, Ship To Wreck ou What Kind Of Man font déjà partie du décor, au même titre que les plus anciens, extraits de Lungs ou de Cérémonials.
Le concert a d’ailleurs quelque chose de cérémonieux, en forme d’ode à la vie, au temps qui passe, et surtout à la joie de vivre. La musique de Florence, sur scène, c’est un remake de Vivaldi et à son hymne à la joie ! A voir absolument si elle passe par chez vous.

22:00>23:00 // Scène John – JULIEN DORÉ
Pas de surprise particulière concernant le concert de Julien Doré, mais toujours la même bonne humeur, la même efficacité scénique. Si vous ne l’avez jamais vu, il faut réparer ça d’urgence. D’autant que le dernier album contient des titres qui se prêtent particulierement à l’exercice de la scène ! Le sigle Love continue d’être affiché en fond de scène, après la sortie de l’album du même nom, et surtout le DVD-CD Live qui est sorti il y a quelque mois. Le public chante, danse, sur des titres devenus des classiques. Les musiciens de Julien sont toujours les mêmes, on sent le groupe soudé, et heureux de jouer ensemble. Et pour la premiere fois à Beauregard, comme Julien le reppellera durant le concert. C’est tres certainement un des derniers concerts avant une longue pause pour Julien Doré et ses musiciens, qui auront l’occasion de s’atteler à leurs propres projets. Arman Méliès, le premier, qui, affublé maintenant d’une barbe très fournie, a annoncé sur facebook les débuts d’enregistrement de son cinquième album solo.
A noter durant ce concert, toujours un grand moment extravagant de Julien qui traversera la foule, ouvrant son passage comme Moïse ouvrant les eaux de la Mer Rouge, et allant jusqu’à la tour Régie pour effectuer son ascension, sous les yeux ébahis du public.

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23:05>00:35 // Scène Beauregard – STING
Pas de photos à vous proposer concernant ce concert de Sting, si ce n’est les photos officielles, les photographes ayant été triés sur le volet et relégués dans la tour régie à 50 m pour faire leur boulot.
Le public, quant à lui, a répondu présent, et le festival affiche complet pour l’occasion.

Barbe hirsute, guitare basse défraichie en bandoulière, Sting affiche avec assurance, ses 64 ans, dont plus de 40 consacrés à la musique. Pour preuve, le set de la soirée fera des aller / retour dans la discographie du chanteur, en solo, comme en groupe, reprenant pas moins de moins 11 titres, parmi les plus connus de Police, de Roxanne à Every Breathe you Take, en passant par Message in a Bottle ou Walking on the moon. Un véritable festival de tube qui occulte finalement les classiques de Sting en solo, dont il ne restera que quelques titre comme English Men in New York dans une version Reggae ou If I Ever Lose My Faith in You, en intro du concert. Deux rappels permettront de rassasier le public venu en masse pour voir de leur propre yeux cette icône du Rock et de la Pop à son apogée.

00:40>01:40 // Scène John – THE DO
C’était ma première fois avec The Do. J’avoue ne pas connaitre parfaitement le répertoire du duo, dont quelques tubes sont parvenus à les sortir de l’anonymat depuis quelques années. Composé d’Olivia Merilahti (chanteuse et musicienne franco-finlandaise) et de Dan Levy (musicien français), le duo a ajouté un batteur pendant le concert, caché dans la fumée et le décors surréaliste, digne d’un clip de Michel Gondry. Et ce soir-là, dans la chaleur de Beauregard, les titres du nouvel album Shake Shook Shaken ont servi de colonne vertébrale au set, avec des morceaux comme Keep Your Lips SealedTrustful Hands ou Miracles (Back in Time), dernier single en date du groupe. Dans ce décor étonnant, Olivia arborait, elle-même, un costume extravagant. Le spectacle fut totalement visuel, les rythmes parfois martiaux, et à d’autres moment, doux et attachants. On navigua dans des eaux mythologiques menant au Valhalla sous la protection d’Odin. Ce concert aura été une belle découverte scénique, sans conteste, avec un très grand travail de mise en scène de la part d’Olivia, très concentrée, très investie, s’exerçant aux arts martiaux, qui lui servent à sa chorégraphie.

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01:45>03:00 // Scène Beauregard 2MANYDJS

Jour 4 – Dimanche 5 juillet – Le Clou du Festival sous le signe de Lenny Kravitz

15:30>16:10 // Scène Beauregard MOUNTAIN MEN
mountainmain201501Premier concert de cette derniere journée, et premiere claque de la journée, avec ce duo improbable, entre un guitariste-chanteur grenoblois et un harmoniste australien. Seulement deux sur scène, totalement inconnu du grand public, le groupe a eu vite fait de se mettre le public dans sa poche, avec un registre musical, patiné de Blues et de Folk américain. Plus que des musiciens, ces deux là sont aussi des showmen, capable d’amuser le public, avec un geste, un mot, un clin d’oeil, un accent. On rit, on chante, on danse pendant ces 40 minutes de show, où le duo a présenté les chansons de son 3e et récent album studio, avec des titres anglais, originaux, Moving Forward, Ride it all the way…,  une reprise d’un classique, mis en lumière il y a un demi-siècle, par Ray Charles, Georgia on my mind. Et de nouveaux titres en français, Comme si, un titre autobiographique, qui parle de l’enfance du chanteur, ou La Nouvelle Tare, parodie décalé de la Nouvelle Téléréalité, qui place dans la lumière des inconnus et les en ressorte aussi vite, sans s’inquiéter des dégats causés… Une rencontre musicale magique à double titre, pour ce concert d’exception, et la rencontre que nous avons pu faire quelques temps après, lors d’une interview passionnante et pleine de convivialité !  Je ne saurait trop vous conseiller d’aller les voir et d’écouter leur dernier album, Against The Wind.

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16:15>16:55 // Scène John MY SUMMER BEE

17:00>18:00 // Scène Beauregard GEORGE EZRA / Annulé et remplacé par ALACAMPANE.

18:05>19:05 // Scène John DJANGO DJANGO
19:10>20:10 // Scène Beauregard ASAF AVIDAN
20:15>21:15 // Scène John BENJAMIN CLÉMENTINE


21:20>22:20 // Scène Beauregard ETIENNE DAHO
A 24 heure d’intervalle, Etienne Daho enchainait Les Eurockéennes de Belfort et le Festival Beauregard d’Hérouville Saint Clair, débutant ainsi son Diskonoiretiennedaho_beauregard2015_03w Summer Tour. A Belfort, mon collegue Fabrice, très déçu, découvrait un concert fade, reprenant scolairement ses tubes des années 80, devant un public parsemé. Pourtant, 24 heures plus tard, même show, même setlist, et le public était enthousiaste reprenant en coeur les chansons que l’on retrouve quasiment dans le même ordre sur son dernier album live Diskonoir. Plus court qu’un concert de son tour, Daho se doit d’être sélectif, et de mettre les titres les plus efficaces pour le contexte, avec un public pas forcément venu pour lui, de jour, en extérieur.
Mais, en toute objectivité, Daho est un grand bonhomme, qui parvient à capter l’attention de tous, avec son style Dandy, cheveu court, lunettes noires, pantalon et chemise superbe, noirs aussi. Introduction avec Satori thème, rythmé par deux cymbales, placées sur le devant de la scène, martelé par Etienne himself. Des Attractions desastres, Saudade, Le grand sommeil, Des heures hindoues, Tombé pour la France, Bleue comme toi, Epaule Tatoo… les tubes s’enchaine donc, en effet, mais pour le plus grand plaisir du public, jeune et moins jeunes. Les moins jeunes connaissent surtout Comme un boomerang, mais qu’importe, c’est dansant, mélidieux, enivrant. Quelques petites perles moins connues aussi, donc un titre, En Surface, écrit par Dominique A, présent deux jours plus tôt sur le festival. La petite heure de concert file à toute allure, et déjà, Etienne qui la scène, sans rappel, avec ses musiciens. Mais le public reste planté sur place… Il faut dire que le prochain à venir, ce sera Lenny Kravitz… Et Timber Timbre sur l’autre scène ne fait pas le poids face au Beau gosse new-yorkais aux multiples tubes…

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22:25>23:25 // Scène John TIMBER TIMBRE


23:30>01:00 // Scène Beauregard LENNY KRAVITZ
Auteur d’un dixieme album studio en 2014, Lenny Kravitz n’en finit pas de tourner pour le présenter. Un festival, c’est aussi l’occasion de revenir sur les meilleurs moments de sa carriere, d’Always on the run à American woman. Depuis toujours inspiré par le Rock n Roll des 70’s et de Jimmy Hendrix en particulier, Lenny Kravitz a montré lors de son passage à Beauregard ses talents de musiciens, n’hésitant pas à multiplier les solos de guitares. C’était un excellent chef d’orchestre et maitre de cérémonie, mettant en avant tour à tour ses musiciens, tous plus réputés, et plus talentueux les uns que les autres. A commencer par Craig Ross, son guitar hero chevelu, qui a travaillé aussi avec Aerosmith ou B.B. King.  Sur Always on the run, ils se sont offerts un duo de guitares de plus de 10 minutes, alterné par les prestations des autres musiciens.
Il ne doit pas avoir de beaux yeux, c’est pas possible ! Il a gardé ses lunettes de soleil, pendant tout le concert quasiment… ;-). Pire, il avait un pull qu’il avait dû acheté au secours populaire avant de venir. Mais, ça fait sans doute partie du charme de l’apollon noir, un peu grunge aux entournures, ou soixante-huitard invétéré… 

Pour poursuivre sur ce concert, parmi les autres musiciens, la bassiste Gail Ann Dorsey, déesse de l’instrument à 4 cordes, toute intimidée, a été mise aussi en lumière. Elle, qui a accompagné les plus grands dont David Bowie, paraissait toujours aussi humble, cachée derrière sa grosse guitare basse.

Pendant ce temps, dans le public, les fans s’échauffaient encore. Dans les 30° d’une journée de juillet particulièrement agréable, la température à 23h30 continuait de monter, la foule était en délire, jusqu’à son paroxysme, lorsque Lenny faisait monter sur scène, un gamin d’une 10aine d’année, ému aux larmes qui serrera pendant de longues secondes sa star préférée, Lenny et la batteuse, Cindy Blackman, autre légende de la musique, du jazz plus particulierement (et compagne de Carlos Santana, pour le coté potins…).

Pas vraiment grand fan de la discographie de Kravitz, j’ai passé un moment excellent à écouter ce Best of de Rock vintage, à regarder cette démonstration de musiciens incroyables, au saxo, aux guitares, à la batterie, sans oublier les 3 choristes-danseuses. Un grand show, sans conteste !  Et un grand souvenir, pour clôturer l’Edition 2015 du Festival Beauregard, qui aura affiché complet sur deux soirées, avec plus de 25.000 personnes les samedi et dimanche. Bravo aux organisateurs, aux bénévoles, aux musiciens et aux Festivaliers !

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Site officiel du Festival