Rencontre avec Yaniss Odua le 11/08/2018 – No Logo BZH – Saint-Malo (35)

Rencontre avec Yaniss Odua

Par Manon B.

 

Rencontre en loge avec le chanteur Yaniss Odua, et son bassiste, noyau dur du groupe, quelques instants  après leur show de folie.


Alors ce concert au No Logo BZH, comment l’as-tu ressenti ?
C’était vraiment chaud, la Bretagne a tenu ses promesses ! Oui, il n’y avait pas que des drapeaux breton pour une fois dans le public ! Et ouai ça fait plaisir les drapeaux rouge jaune vert !

C’était une date attendu pour le groupe ?
Oui car nous connaissons déjà l’esprit No Logo, qui colle relativement bien avec l’esprit reggae music, et en tant qu’artiste reggae, c’est une date que nous attendions beaucoup ! L’ambiance est folle ici !

YANISS ODUA4

Et le reggae c’était LE style de musique que tu voulais jouer ?
Ouai je me suis pris une gifle surprise quand j’étais jeune ! Le premier contact que j’ai eu, c’était avec mon cousin qui chantait sur scène, j’ai été bluffé par ces textes, ça ma surpris. Les thèmes me parlait beaucoup, mais ça ne m’a pas spécialement donner envie de faire du show. Mais un jour après son show il m’a vu en descendant de scène, il a repris son micro il m’a emmené avec lui sur scène et m’a tendu le micro ! C’était en 1988, il y a 30 ans maintenant ! Depuis j’ai pas lâcher !

Pour moi la musique c’était pas mon domaine je n’y pensais même pas, le hasard a fait que quelqu’un avait besoin d’un bassiste pour jouer dans un stade de 80,000 personne, j’ai dit ok. Je sais pas jouer mais on y va ! Après cette expérience, tu peux tout faire ! Ça va ils m’ont gardés depuis ! « rires » Pour moi c’était il y a 20 ans, une belle histoire !

D’où vous viens toute cette énergie sur scène ?
Ça vient du fait d’être artiste et de pouvoir jouer ta musique, double kiff déjà !
C’est l’endroit où je me sent le mieux, où on peut s’exprimer, montrer notre talent, nos valeurs au public et partager tout ça ensemble. Ça vient naturellement je dirais.
Il n’y a pas de train-train, chaque concert est unique et différent, par son public déjà, et puis les endroits où l’on va, on peut jouer devant des punk à chien, des cool mans et des bretons tu vois ! « rires » Mais par exemple il y a deux jours nous sommes arrivés pour jouer à 10h de route de chez nous ! Donc nous avons fait la route, nous sommes arrivés, y’en a ils sont partis en train, ils ont vraiment eu du mal à arriver avec tous les problèmes, nous devions jouer à 1h30 du matin, et là à 1h45 du matin, après 2 morceaux : orage incroyable ! Nous avons du tout arrêter, remballer et repartir pour 10h de route…
C’est pour ça que quand on arrive sur scène, on profite à fond de chaque instant, on pense pas vraiment au prochain morceau car on ne sait pas ce qu’il peut arriver, on vit l’instant présent. On se donne à fond. Tu anticipes juste le morceau suivant, un peu au dernier moment.

Et puis on joue pour un artiste extraordinaire, Yaniss se donne à fond et le partage vraiment avec nous tous !

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C’est vrai que les filles au chœur se donne vraiment et communique la joie de vivre du groupe !
Oui c’est dommage qu’elles ne sont pas là pour l’entendre, je dirais très fort qu’elles sont très jolies !! Mais on a d’autres formules de show, où on les entends plus chanter. Mais on aime aussi changer de formule de show, ça donne de la dynamique, on aime pas faire du copier-coller, c’est pas agréable de voir tout le temps la même chose. Il faut savoir crée le petit plus !

Tu as joué le morceau « Chalawa » ce soir, tu trouves que ce morceau est accueillit de la même manière partout où tu la joues ?
Ce soir en tous cas le public lui a réservé un accueil chaleureux ! Mais parfois, dans certains festivals, on sent que ça passe limite, voir pas du tout. Il y a eu un cas dans un festival qui nous a prévenu de suite de ne pas la jouer. Je lui ai demandé pourquoi, car le public va me la réclamer, je serai obligé de dire pourquoi le festival ne veut pas que je la joue et là, ce sera embarrassant pour tout le monde ! Du coup on l’a joué quand même, ils m’ont presque supplié !! Ils n’ont pas voulu prendre la responsabilité « rires »

Après je ne prône pas le cannabis, je n’incite à rien du tout dans cette chanson ou dans mon clip, on ne me voit pas en fumer. Je veux seulement dire ses bienfaits et rigoler un peu sur ces lois qui existent un peu pour rien, j’en parle ouvertement, j’assume, rien n’est caché. Je n’incite à rien, ce n’est pas de la promotion. Je ne veux pas être censuré pour ça.

Franchement ce soir l’accueil et l’énergie partagé, l’ambiance bretonne était folle ! C’est une des meilleures régions où l’on aime vraiment joué, après les Ch’tis !! Les bretons, qu’il vante, qu’il pleuve, qu’il neige, c’est le cœur qui est là, les gens ils sont au taqués ! Toi t’as pas envie de repartir ! Une vraie fierté ce public !


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