Le Millesium /

Michel Sardou /

Le 31 Janvier 2024 – Epernay (51) /

Notre avis :


Dans le cadre de la tournée « Je Me Souviens D’Un Adieu », Michel Sardou est à nouveau sur les routes pour ce dernier tour « de remerciements. De passage ce mercredi soir au Millesium, l’artiste nous a offert un show bien ficelé, de jolis visuels, accompagné d’une vingtaine de musiciens et choristes, dont Pierre Billon et Alain Lanty.

MICHEL SARDOU

Dès les premiers instants, un visuel captivant se déploie sur un voile qui masque la scène. Les vidéos projetées créent une ambiance envoûtante, faisant apparaître un cheval dans un magnifique paysage, un dispositif scénique étonnant avec un effet de relief. Un long passage de violon et de cornemuse laisse deviner les premières notes du tube intergénérationnel « Les Lacs Du Connemara ». Le curseur Irlandais est poussé à fond, préparant le public à un spectacle exceptionnel. Un éclair surgit et Sardou apparaît derrière le voile, attaquant la chanson directement par son refrain. La toile voile est toujours présente, permettant de continuer de diffuser des images et créant une fusion artistique entre la musique et les vidéos. Le rideau se lève finalement, dévoilant le chanteur, visiblement ému, saluant chaleureusement le public. Je suis content d’être là, car vous m’avez manqué. Je remercie ma femme qui m’a donné l’envie d’avoir envie de vous retrouver. « Marie-Jeanne » est envoyé dans la foulée, recevant un accueil des plus chaleureux. Merci beaucoup ! Merci beaucoup, vous êtes gentils ! Sans tarder, l’enchaînement est fait avec « Casino », et le show se poursuit avec « Une Fille Aux Yeux Clairs » et « Le Privilège ». Maintenant, voici une chanson que je ne pourrais plus écrire aujourd’hui… Elle va déstructurer Mme Sandrine Rousseau… « Je Vais T’Aimer » reçoit une ovation spontanée du public. Les titres s’enchaînent : « Le Bac G », « Parlons De Toi, De Moi ». Le maître de cérémonie nous propose ensuite une chanson écrite entre 1930 et 1935… Une chanson écrite par mon père… Qui a été batteur de jazz, chanteur et comédien… Elle parle des Parisiens qui se moquaient des gens du sud avec leur accent… Ça n’a pas été un grand succès, mais elle a fait son chemin… Un jour, j’étais à Los Angeles, je rentre chez un antiquaire… Qui vendait des 78 tours… Vous vous souvenez, il n’y avait pas de pochette… Et je vois un disque de Louis Armstrong où il est écrit : adaptation d’une chanson Française de Fernand Sardou… C’est ainsi qu’il nous annonce « Aujourd’hui Peut-Être ».

Michel s’adresse à nouveau au public. Il y a toujours quelqu’un qui vient me dire… Vous n’avez pas chanté celle-là, et j’étais venu pour celle-là… Évidemment, je suis emmerdé… Alors, je fais le max… Je vais tout vous fourguer d’un coup… Un medley nous est alors proposé, transportant le public à travers le temps, avec tous les classiques : « Salut / En chantant / Chanteur De Jazz / Je Veux L’Épouser Pour Un Soir / La Java De Broadway / Afrique Adieu / Dix Ans Plus Tôt / Je Viens Du Sud / J’Accuse / La Vieille / Les Vieux Mariés / Le France / La Maladie D’Amour ». Sardou partage des souvenirs personnels, se remémorant un concert au Parc de Sceaux, il y a bien 25 ans… Avec un ami… Et puis cet ami… « Quelque Chose De Tennessee » est ainsi amené. La jonction est faite avec un des copains de Johnny, Pierre Billon, qui figure parmi les musiciens et qui est à la réalisation de ce spectacle et de ses effets spéciaux. Il chante en duo avec Michel « La Rivière De Notre Enfance », écrite par Didier Barbelivien. La séquence suivante se veut intense, avec la projection de la statue de Lénine qui s’effrite et s’effondre sur « Vladimir Ilitch ». Les titres s’enchaînent : « Les Villes De Solitude », version frisant avec le funk, « Mam’selle Louisiane » et « L’Autre Femme ». Le rideau se baisse à nouveau pour « Verdun », avec des images de scènes de guerre, des tranchées, des croix, une ville en feu, l’Ossuaire, des Poilus… La représentation est poignante. « Je Vole », « Les Ricains » sont interprétés avec une profondeur émotionnelle, captivant le public. Sur « Être Une Femme », le public se lève pour se retrouver au plus près de l’artiste, au pied de la scène. « Musulmanes » nous amène petit à petit à la fin du set. Michel s’éclipse, avant de revenir avec une reprise émouvante de Claude François : « Comme D’Habitude ». L’artiste tire alors sa révérence, et le show se termine comme il a commencé avec « Les Lacs Du Connemara » en version instrumentale. Une expérience inoubliable, à la fois visuelle et émotionnelle, qui a transcendé la simple prestation musicale pour devenir un voyage émotionnel à travers le répertoire riche et varié de Michel Sardou. Un moment de partage, de nostalgie et d’émotion pure.

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Photos : Fabrice A.

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