2018 – 12 titres – 69’46 Label : Vila Mariana/Bigwax / Martingale Style : Chanson Pop Origine : France, Bretagne, Saint-Malo (35) Date de sortie de l’album : 9 novembre 2018
Notre avis : [star rating= »4″ max= »5″]
Par Mike S.
Plain 30 (ou les paysages imaginaires), voici intitulé le nouvel album d’Emmanuel Tugny. Dans une discographie, dont on a perdu le compte, tellement Emmanuel Tugny enregistre plus vite que son ombre, ce Plain 30 est une nouvelle invitation au voyage, aux points cardinaux affolés, dans l’univers fantasmé d’un auteur à l’imagination débordante.
Alternant littérature – tout aussi prolifique – et musique, Emmanuel Tugny nous offre un nouveau billet pour son imaginarium pharaonique. Une fois n’est pas coutume, Tugny invente un univers 100 % personnel, pas de reprise (Une fille Pop), pas d’adaptation de textes exhumés du passé (EmilyandIwe, Armor), juste quelques collaborations vocales pour accompagner sa voix délurée et vagabonde au timbre singulier et envoûtant (qu’on classerait bien entre Julien Clerc et Philippe Katerine – le grand écart…). Seul point commun évident avec ses précédentes productions, c’est justement la production ! Rien n’est jamais laissé au hasard. Si les textes ont leur importance, les orchestrations le sont tout autant.
L’album débute ainsi sur une intro cuivrée, immédiatement suivie d’un premier titre, Après le jour, sorte de roadmovie, à travers les rues du Caire, souvenir, sans doute, d’un voyage réalisé récemment, pour l’écriture de son dernier ouvrage. Une ambiance qui rappellera peut-être, une Histoire de Mélody Nelson (Gainsbourg), un Présence Humaine (Houellebecq). Des influences sans doute assumées, surtout celles de Gainsbourg, qui hante ses albums depuis les tout premiers instants. Une orchestration riche, évoquais-je, et qui se fait à nouveau sentir sur Par ici, un single Pop aux couleurs Jazz, pour ne pas dire Free Jazz ou World, soutenu par le son fluet du d’une flûte traversière, un son qui, on ne sait pourquoi, semble appartenir, à jamais, à Paris s’éveille. Mais qu’importe, Emmanuel Tugny se la réapproprie avec une certaine audace. Comme c’est souvent le cas dans ses arrangements pleins d’assurance, digne des albums les plus travaillés des Beatles ou des Beach Boys (C’est un signe, Pouce, Par ici).
Comme cela avait été le cas avec Les Variétés ou Une fille Pop, Emmanuel Tugny tente à nouveau une incursion et un mariage entre la Chanson française et la Pop classique, faisant tomber les frontières, essayant de réconcilier des cousins lointains ou des frères pas vraiment ennemis mais trop longtemps perdus de vue. Pas étonnant que l’Amour, avec le Jour, soit un sujet central de ce nouvel opus. Sur Les Communiants, Emmanuel passe le micro à la jeune Suzanna Tissita, déjà entendue sur Les Variétés (Vitam impendere amori), dans une atmosphère plus dépouillée, mélancolique, presque blafarde. Presqu’un contre pied au reste de l’album, qui se veut beaucoup plus lumineux.
Inutile d’aller plus loin dans l’exploration de cette nouvelle livraison de Tugny, je vous laisse vous familiariser à cette nouvelle livraison au titre mystérieux, qui saura vous séduire en quelques écoutes à peine de Après le jour, Pas un jour, Pouce, Les Communiants. Ou bien encore sur Le Loup, qui voit une autre collaboration vocale, un nouveau clair-obscur orchestral, une nouvelle mélodie entêtant, avant de mettre le point final à cette nouvelle oeuvre majeure de l’art mineur d’Emmanuel Tugny. Ne passez plus à coté de cet OVNI de la Chanson Made in France. Un artiste Pop incontournable, presque inévitable, encore trop rare sur scène.
Tracklist : 01. Après le jour
02. Plain 30
03. Je vous aime
04. Par ici
05. Pas un jour
06- La Fleur
07- C’est un signe
08- Troppo Tempo fà
09- Pouce
10- Les Communiants
11- Plain 13
12- Le Loup
Emmanuel Tugny – Plain 30
2018 – 12 titres – 69’46
Label : Vila Mariana/Bigwax / Martingale
Style : Chanson Pop
Origine : France, Bretagne, Saint-Malo (35)
Date de sortie de l’album : 9 novembre 2018
Notre avis : [star rating= »4″ max= »5″]
Par Mike S.
Plain 30 (ou les paysages imaginaires), voici intitulé le nouvel album d’Emmanuel Tugny. Dans une discographie, dont on a perdu le compte, tellement Emmanuel Tugny enregistre plus vite que son ombre, ce Plain 30 est une nouvelle invitation au voyage, aux points cardinaux affolés, dans l’univers fantasmé d’un auteur à l’imagination débordante.
Alternant littérature – tout aussi prolifique – et musique, Emmanuel Tugny nous offre un nouveau billet pour son imaginarium pharaonique. Une fois n’est pas coutume, Tugny invente un univers 100 % personnel, pas de reprise (Une fille Pop), pas d’adaptation de textes exhumés du passé (EmilyandIwe, Armor), juste quelques collaborations vocales pour accompagner sa voix délurée et vagabonde au timbre singulier et envoûtant (qu’on classerait bien entre Julien Clerc et Philippe Katerine – le grand écart…). Seul point commun évident avec ses précédentes productions, c’est justement la production ! Rien n’est jamais laissé au hasard. Si les textes ont leur importance, les orchestrations le sont tout autant.
L’album débute ainsi sur une intro cuivrée, immédiatement suivie d’un premier titre, Après le jour, sorte de roadmovie, à travers les rues du Caire, souvenir, sans doute, d’un voyage réalisé récemment, pour l’écriture de son dernier ouvrage. Une ambiance qui rappellera peut-être, une Histoire de Mélody Nelson (Gainsbourg), un Présence Humaine (Houellebecq). Des influences sans doute assumées, surtout celles de Gainsbourg, qui hante ses albums depuis les tout premiers instants. Une orchestration riche, évoquais-je, et qui se fait à nouveau sentir sur Par ici, un single Pop aux couleurs Jazz, pour ne pas dire Free Jazz ou World, soutenu par le son fluet du d’une flûte traversière, un son qui, on ne sait pourquoi, semble appartenir, à jamais, à Paris s’éveille. Mais qu’importe, Emmanuel Tugny se la réapproprie avec une certaine audace. Comme c’est souvent le cas dans ses arrangements pleins d’assurance, digne des albums les plus travaillés des Beatles ou des Beach Boys (C’est un signe, Pouce, Par ici).
Comme cela avait été le cas avec Les Variétés ou Une fille Pop, Emmanuel Tugny tente à nouveau une incursion et un mariage entre la Chanson française et la Pop classique, faisant tomber les frontières, essayant de réconcilier des cousins lointains ou des frères pas vraiment ennemis mais trop longtemps perdus de vue. Pas étonnant que l’Amour, avec le Jour, soit un sujet central de ce nouvel opus. Sur Les Communiants, Emmanuel passe le micro à la jeune Suzanna Tissita, déjà entendue sur Les Variétés (Vitam impendere amori), dans une atmosphère plus dépouillée, mélancolique, presque blafarde. Presqu’un contre pied au reste de l’album, qui se veut beaucoup plus lumineux.
Inutile d’aller plus loin dans l’exploration de cette nouvelle livraison de Tugny, je vous laisse vous familiariser à cette nouvelle livraison au titre mystérieux, qui saura vous séduire en quelques écoutes à peine de Après le jour, Pas un jour, Pouce, Les Communiants. Ou bien encore sur Le Loup, qui voit une autre collaboration vocale, un nouveau clair-obscur orchestral, une nouvelle mélodie entêtant, avant de mettre le point final à cette nouvelle oeuvre majeure de l’art mineur d’Emmanuel Tugny. Ne passez plus à coté de cet OVNI de la Chanson Made in France. Un artiste Pop incontournable, presque inévitable, encore trop rare sur scène.
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Line-up :
Emmanuel Tugny
Tracklist :
01. Après le jour
02. Plain 30
03. Je vous aime
04. Par ici
05. Pas un jour
06- La Fleur
07- C’est un signe
08- Troppo Tempo fà
09- Pouce
10- Les Communiants
11- Plain 13
12- Le Loup