Rock En Seine /
Le 22 Août 2024 /
Saint-Cloud (92) /
Notre avis :
Le Domaine National de Saint-Cloud a vibré sous les décibels de Rock En Seine, accueillant une journée mémorable dédiée aux aficionados du rock sous toutes ses formes. Avec une programmation éclectique et explosive, cette édition du festival a rassemblé des talents émergents et des icônes du genre, offrant une expérience sonore intense et immersive. De l’énergie brute de Frank Carter & The Rattlesnakes à l’audace de Måneskin, en passant par les hymnes puissants de Kasabian et l’attitude rebelle de Gossip, les scènes du Parc de Saint-Cloud ont été enflammées jusqu’à la tombée de la nuit. The Last Dinner Party, Dead Poet Society et The Hives ont également marqué les esprits avec des performances aussi captivantes qu’authentiques, faisant de cette journée un incontournable pour les passionnés de rock. Un moment d’exception, où chaque groupe a su imprimer sa marque dans l’histoire de Rock En Seine.
Jeudi 22 Août 2024
THE LAST DINNER PARTY
La journée commence en beauté avec The Last Dinner Party, qui s’impose dès les premières notes comme la révélation du jour. Le groupe est très attendu, et malgré l’heure « matinale », le parterre est déjà bien rempli—aussi rare que significatif pour un premier concert de la journée. Ce quintet féminin londonien, accompagné d’un batteur, prend possession de la scène avec « Prelude To Ecstasy », plongeant immédiatement le public dans leur univers singulier. Le décor est simple mais efficace : deux bannières à l’esthétique médiévale portant les initiales du groupe, TLDP, ajoutent une touche théâtrale à leur performance. Les festivités démarrent véritablement avec « Burn Alive ». La chanteuse Abigail Morris, vêtue d’une longue robe victorienne, attire tous les regards. Elle parcourt la scène avec une énergie débordante, dansant, virevoltant, et trottinant tout en balançant ses bras en l’air, donnant vie à chaque coin de l’espace scénique. Le groupe se distingue par une fraîcheur musicale remarquable, portée par une pop lyrique qui rappelle par moments l’univers de Kate Bush. Les morceaux s’enchaînent avec fluidité, « Caesar On A TV Screen » et « The Feminine Urge » illustrant particulièrement bien leur capacité à jongler entre différents rythmes et ambiances, toujours avec une énergie palpable. Les festivaliers ont également droit à une exclusivité avec « Second Best », une nouveauté que le groupe présente pour leur premier Rock En Seine. The Last Dinner Party continue ensuite à dérouler les titres de leur album « Prelude To Ecstasy », enchaînant « Gjuha », « Sinner », et « Portrait Of A Dead Girl ». Un joli clin d’œil aux années 80 vient agrémenter le set avec une reprise réussie de « Call Me » de Blondie, suivie de « My Lady Of Mercy » et « The Killer ». Un moment touchant survient lorsque le groupe souhaite un joyeux anniversaire à Nora, la photographe de la tournée, sœur d’Aurora (aux claviers). Un gâteau d’anniversaire est amené sur scène, et la foule se joint spontanément pour chanter « Happy Birthday », ajoutant une touche chaleureuse et intime à ce concert déjà mémorable. Le set se clôture en apothéose avec leur tube incontournable « Nothing Matters », laissant un public conquis et des sourires sur tous les visages. The Last Dinner Party a su captiver et enthousiasmer dès le début de cette journée à Rock En Seine, marquant les esprits par leur talent et leur énergie. Un moment inoubliable pour ceux qui ont eu la chance d’y assister !
Les photos : ici.
DEAD POET SOCIETY
Tour à tour détonant et exaltant, le rock de ce quatuor de Boston, empreint d’influences metal et heavy, séduit immanquablement les fans de Royal Blood et de Muse. Ils y retrouvent ce savant mélange de riffs incisifs, de percussions déchaînées, de chants habités par la révolte, et d’emprunts occasionnels à l’électro, avec ses rythmiques percutantes, et à la pop, pour son côté mélodique et accrocheur. Le résultat ? Une claque sonore particulièrement percutante. Les amateurs de rock alternatif se rassemblent, impatients de plonger dans cet univers sonore unique. Les premières notes saturées de guitare retentissent. Le groupe fait son entrée sous une salve d’applaudissements, et d’emblée, le ton est donné. Les festivités s’ouvrent avec « Sound And Silence », et l’ambiance devient immédiatement électrique. Le son est puissant, d’une précision redoutable, tandis que la voix de Jack Underkofler, le chanteur, capte instantanément l’attention de l’auditoire. Dès les premières secondes, le public est immergé dans l’univers singulier du groupe, où la rage se mêle à la mélancolie, et où l’énergie brute est palpable. L’enchaînement avec « HURT » et « .AmericanBlood. » témoigne d’une maestria certaine, alternant passages mélodiques et explosions sonores. Les morceaux s’enchaînent avec fluidité : « .swvrm. », « Lo Air », « My Condition », « .CoDA. ». Chaque titre apporte son lot d’émotions, mais c’est le tube « Running In Circles » qui remporte tous les suffrages, déclenchant une vague d’applaudissements nourris. Le set s’achève en apothéose avec « .intoodeep. », laissant le public comblé. Une performance intense, parfaitement maîtrisée, qui marquera les esprits.
Les photos : ici.
KASABIAN
Le gang de Leicester est de retour, et c’est Sergio Pizzorno qui mène désormais la danse. Ce n’est pas une surprise pour ceux qui suivent Kasabian depuis leurs débuts en 1997. Pizzorno, l’Anglais aux racines italiennes, a toujours été bien plus qu’un simple guitariste charismatique pour le groupe. Il est le cerveau créatif derrière la majorité de leurs morceaux, assurant à la fois la composition, la production, et même le chant sur certains titres. Avec une avalanche de tubes tels que « Club Foot », « Shoot The Runner », « Underdog », « L.S.F. », « Stevie », ou encore l’incontournable « Fire », Kasabian a construit une discographie imposante, d’abord inspirée par Oasis et The Stone Roses, avant d’élargir son horizon musical vers des sonorités électro et psychédéliques. Leur nouvel album, Happenings, sorti début juillet, s’est révélé être un hymne festif, parfait pour lancer la saison estivale et les festivals. Lorsqu’ils montent sur scène, décorée aux couleurs éclatantes de l’arc-en-ciel en référence à l’album, l’ambiance est immédiatement électrique. Les instruments, peints en rouge, orange, bleu et violet, ajoutent une touche visuelle saisissante à cette performance haute en couleur. Le groupe donne le ton dès les premières notes de « Club Foot », un classique qui enflamme instantanément la foule. Sergio Pizzorno, ayant désormais totalement embrassé son rôle de leader, s’approprie la scène avec une énergie et un charisme qui rappellent ceux de l’ancien frontman, Tom Meighan. Abandonnant presque entièrement sa guitare pour se concentrer sur le show, il n’hésite pas à se rapprocher du public, déambulant dans le pit pour une connexion plus intense. Sur « Call », il harangue la foule, l’invitant à sauter, tandis que chaque titre est joué avec une puissance décuplée, comme une série d’uppercuts sonores. Les morceaux s’enchaînent sans répit : « Shoot The Runner », « You’re In Love With A Psycho », « Coming Back To Me Good », « Italian Horror », « Treat »… Le set s’approche de sa conclusion avec les incontournables « Vlad The Impaler » et « L.S.F. (Lost Souls Forever) », avant que le groupe n’achève cette performance explosive avec « Fire ». Kasabian nous a offert une prestation énergique, prouvant qu’ils sont toujours une force à ne pas sous-estimer sur la scène rock. Pizzorno et ses acolytes ont réussi à captiver le public.
Les photos : ici.
FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
Sur la Scène de La Cascade, le groupe fait son entrée avec une maîtrise tranquille, ouvrant les festivités en douceur avec « Can I Take You Home ». Mais la sérénité ne dure pas. Les choses sérieuses commencent rapidement, et le concert monte en puissance avec un « Self Love » qui galvanise la foule. Le frontman, fidèle à sa réputation, plonge alors dans la fosse, chantant au milieu des fans, créant un moment d’intimité brute. L’énergie grimpe encore d’un cran avec « Wild Flowers », déclenchant un mosh pit exclusivement réservé aux femmes, un geste qui ne manque pas de souligner l’inclusivité du groupe. Le show continue sur cette lancée effrénée avec « Kitty Sucker » et « Devil Inside Me ». Une fois de plus, le chanteur se fond dans le public, cette fois au cœur d’un circle pit géant, portant l’exaltation collective à son paroxysme. Ovationné par la foule, il retourne sur scène en surfant sur une mer de mains levées. La déferlante de décibels se poursuit avec l’incontournable « Honey », avant que les titres ne s’enchaînent avec une intensité inégalée : « Brambles », « My Town », « Crowbar ». Pour conclure ce set explosif, le groupe choisit de ralentir la cadence, offrant une fin plus introspective avec « Man Of The Hour » et « I Hate You », un joli contraste qui ajoute une touche de profondeur à cette prestation survoltée. Entre punk rock garage sauvage et élans lyriques, le groupe nous a offert ce qu’il sait faire de mieux. Fidèle à sa réputation, Frank Carter a livré un show à la hauteur des attentes, chargé d’une énergie brute et d’une authenticité rare. Un moment de musique intense et mémorable.
Les photos : ici.
THE HIVES
Quel plaisir de retrouver The Hives sur scène ! Les musiciens arrivent dans des costumes noir et blanc, ornés d’éclairs et de notes de musique, déjà prêts à électriser l’atmosphère. Le set démarre en trombe avec « Bogus Operandi », un véritable coup de poing tiré de leur dernier album, « The Death Of Randy Fitzsimmons » sorti en 2023. Dès les premières notes, l’énergie brute du groupe nous percute de plein fouet. Le son est parfait, fort et clair, mettant en valeur chaque riff et chaque battement. L’enchaînement avec « Main Offender » maintient la cadence, et l’ambiance est survoltée. La foule, en transe, hurle et chante en chœur, portée par l’énergie contagieuse du groupe. Howlin’ Pelle Almqvist, le charismatique frontman, n’hésite pas à se rapprocher du public, créant une connexion intense avec l’assistance. « Rigor Mortis Radio » et « Walk Idiot Walk » s’enchaînent sans relâche, The Hives étant en grande forme, ne laissant aucun répit à la foule venue en masse. La performance est d’une intensité rare, et le public, ravi, ne cache pas son enthousiasme. Les applaudissements nourris témoignent de l’excitation collective. Howlin’ Pelle est particulièrement loquace, dialoguant régulièrement avec les fans, ce qui ajoute encore à l’atmosphère électrique. L’intensité monte d’un cran avec « Good Samaritan », « Stick Up » et « Try It Again ». The Hives se révèle être une véritable boule d’énergie, ravageant tout sur son passage. Leur rock garage, flirtant avec le punk, dégage une puissance décapante et endiablée. Quand vient « Hate To Say I Told You So », l’un des hymnes les plus emblématiques du groupe, la foule entre en transe. À cet instant, la folie collective dépasse la simple excitation pour devenir un moment de jouissance musicale pure. Les sourires illuminent les visages, chacun savourant cette fête débridée. Les titres continuent de s’enchaîner avec une énergie inépuisable : « Trapdoor Solution », « Bigger Hole To Fill », « Countdown To Shutdown ». L’ambiance atteint son apogée, et le public est totalement sous le charme. Le show se poursuit avec l’incontournable « Come On ! », et, toute bonne chose ayant malheureusement une fin, c’est avec « Tick Tick Boom » que le set se termine en apothéose. Le public, encore en effervescence, chante en chœur et offre une ovation méritée à The Hives. Quelle tempête musicale ! Les musiciens saluent la foule avant de quitter la scène, clôturant ainsi une prestation explosive qui restera gravée dans les mémoires.
Les photos : ici.
GOSSIP
Le groupe de Beth Ditto est de retour pour nous offrir un concert inoubliable. Le set démarre avec « Listen Up ! », suivi de « Four Letter Word » et « Act Of God ». Très loquace, Beth Ditto ne manque pas de communiquer avec ses fans, exprimant sa joie de voir une foule si nombreuse. Entre ses éruptions vocales capables de transcender n’importe quel morceau, ses plaisanteries souvent irrévérencieuses, et son attitude imprévisible, Beth Ditto s’impose une fois de plus comme une show-woman légendaire. L’enchaînement est fait avec « Love Long Distance », et l’atmosphère déjà électrisée devient carrément euphorique. Le set proposé est résolument dansant, transformant la soirée en un véritable moment de communion musicale. L’accueil du public est chaleureux, Beth ne manque pas de le remarquer : « Vous êtes très gentils ! Merci ! ». Le show se poursuit avec des morceaux emblématiques tels que « Yr Mangled Heart » et « Men In Love », faisant danser la foule et résonner les claquements de mains. Ce soir, le son de Gossip est puissant, acéré, et offre un écrin parfait au chant renversant de Beth Ditto. Les hits s’enchaînent : « Move In The Right Direction », « Turn The Card Slowly », « Standing In The Way Of Control », et « Crazy Again ». L’apothéose est atteinte avec l’incontournable « Heavy Cross », avant une surprise de taille : une reprise a cappella de « L’Homme À La Moto » d’Édith Piaf, interprétée par Beth Ditto au cœur du public. Cette dernière dégage une générosité et une énergie débordantes, illuminant la scène par sa seule présence. Sincère, impulsive, délirante, Beth Ditto est bien plus qu’une chanteuse : elle est le spectacle à elle seule. Une machine à danser redoutablement efficace, qui a offert au public un pur moment d’extase.
Les photos : ici.
MÅNESKIN
C’est une foule immense qui s’est rassemblée pour la dernière date de la tournée mondiale de Måneskin, avec près de 38 000 spectateurs prêts à vibrer au son du rock explosif du groupe italien. Dès leur arrivée sur scène, l’atmosphère est électrique. Damiano David, le charismatique chanteur désormais moustachu et recouvert de tatouages, s’impose avec une présence magnétique, vêtu d’un ensemble extravagant qui reflète parfaitement son style audacieux. Le show est énergique. La musique de Måneskin est puissante et généreuse. Le groupe ne réinvente pas le rock, mais le maîtrise à la perfection. Les jeux de lumière spectaculaires, avec des stroboscopes mobiles, ajoutent à l’ambiance visuelle, rendant chaque moment encore plus intense. Si Damiano capte tous les regards, le cœur du spectacle réside dans la performance de Victoria De Angelis, la bassiste de 24 ans, et Thomas Raggi, le jeune « guitar hero » de 23 ans. Leur complicité musicale est évidente, et ils ne tiennent pas en place. À plusieurs reprises, ils quittent la scène pour jouer au plus près du public, traversant les premiers rangs et même plongeant dans la foule pendant leurs solos. L’un des moments forts du concert survient lorsque la foule, électrisée, chante a cappella « Beggin' », la reprise qui a propulsé le groupe sur le devant de la scène mondiale. Un autre moment émouvant se produit lors de « For Your Love », lorsque les fans brandissent des pancartes « Thank U » avec des cœurs, rendant hommage au groupe. En réponse, Damiano les remercie chaleureusement en français. Sur « Kool Kids », le groupe invite plusieurs dizaines de fans à monter sur scène, créant une ambiance survoltée. Thomas Raggi, au centre de l’attention, s’allonge parmi eux pour débuter un solo, qu’il termine à genoux, entouré d’admirateurs. La scène, à la fois fascinante et amusante, illustre la connexion unique entre le groupe et ses fans. Après un long rappel, Thomas Raggi revient sur scène pour offrir un solo époustouflant en introduction de « The Loneliest », une ballade poignante qui montre une facette plus vulnérable du groupe. Le final est explosif avec une nouvelle version de « I Wanna Be Your Slave », laissant la scène de Rock En Seine en flammes sous les applaudissements d’une foule conquise. Måneskin a marqué les esprits lors de ce dernier concert de leur tournée mondiale. Ils ont prouvé qu’ils ne sont pas seulement une sensation passagère, mais un véritable phénomène du rock contemporain. Le public parisien, conquis et électrisé, se souviendra longtemps de cette soirée où le rock a régné en maître.
Setlist : Don’t Wanna Sleep / Gossip / Zitti E Buoni / Honey Care (Are U Coming ?) / Supermodel / Gasoline / Coraline / Beggin’ (reprise de The Four Seasons) / For Your Love / I Wanna Be Your Slave / Mammamia / In Nome Del Padre / Bla Bla Bla / Kool Kids / The Loneliest / I Wanna Be Your Slave.
Les photos : ici.
Photos : Fabrice A.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
Rock En Seine /
Le 22 Août 2024 /
Saint-Cloud (92) /
Notre avis :
Le Domaine National de Saint-Cloud a vibré sous les décibels de Rock En Seine, accueillant une journée mémorable dédiée aux aficionados du rock sous toutes ses formes. Avec une programmation éclectique et explosive, cette édition du festival a rassemblé des talents émergents et des icônes du genre, offrant une expérience sonore intense et immersive. De l’énergie brute de Frank Carter & The Rattlesnakes à l’audace de Måneskin, en passant par les hymnes puissants de Kasabian et l’attitude rebelle de Gossip, les scènes du Parc de Saint-Cloud ont été enflammées jusqu’à la tombée de la nuit. The Last Dinner Party, Dead Poet Society et The Hives ont également marqué les esprits avec des performances aussi captivantes qu’authentiques, faisant de cette journée un incontournable pour les passionnés de rock. Un moment d’exception, où chaque groupe a su imprimer sa marque dans l’histoire de Rock En Seine.
Jeudi 22 Août 2024
THE LAST DINNER PARTY
La journée commence en beauté avec The Last Dinner Party, qui s’impose dès les premières notes comme la révélation du jour. Le groupe est très attendu, et malgré l’heure « matinale », le parterre est déjà bien rempli—aussi rare que significatif pour un premier concert de la journée. Ce quintet féminin londonien, accompagné d’un batteur, prend possession de la scène avec « Prelude To Ecstasy », plongeant immédiatement le public dans leur univers singulier. Le décor est simple mais efficace : deux bannières à l’esthétique médiévale portant les initiales du groupe, TLDP, ajoutent une touche théâtrale à leur performance. Les festivités démarrent véritablement avec « Burn Alive ». La chanteuse Abigail Morris, vêtue d’une longue robe victorienne, attire tous les regards. Elle parcourt la scène avec une énergie débordante, dansant, virevoltant, et trottinant tout en balançant ses bras en l’air, donnant vie à chaque coin de l’espace scénique. Le groupe se distingue par une fraîcheur musicale remarquable, portée par une pop lyrique qui rappelle par moments l’univers de Kate Bush. Les morceaux s’enchaînent avec fluidité, « Caesar On A TV Screen » et « The Feminine Urge » illustrant particulièrement bien leur capacité à jongler entre différents rythmes et ambiances, toujours avec une énergie palpable. Les festivaliers ont également droit à une exclusivité avec « Second Best », une nouveauté que le groupe présente pour leur premier Rock En Seine. The Last Dinner Party continue ensuite à dérouler les titres de leur album « Prelude To Ecstasy », enchaînant « Gjuha », « Sinner », et « Portrait Of A Dead Girl ». Un joli clin d’œil aux années 80 vient agrémenter le set avec une reprise réussie de « Call Me » de Blondie, suivie de « My Lady Of Mercy » et « The Killer ». Un moment touchant survient lorsque le groupe souhaite un joyeux anniversaire à Nora, la photographe de la tournée, sœur d’Aurora (aux claviers). Un gâteau d’anniversaire est amené sur scène, et la foule se joint spontanément pour chanter « Happy Birthday », ajoutant une touche chaleureuse et intime à ce concert déjà mémorable. Le set se clôture en apothéose avec leur tube incontournable « Nothing Matters », laissant un public conquis et des sourires sur tous les visages. The Last Dinner Party a su captiver et enthousiasmer dès le début de cette journée à Rock En Seine, marquant les esprits par leur talent et leur énergie. Un moment inoubliable pour ceux qui ont eu la chance d’y assister !
Les photos : ici.
DEAD POET SOCIETY
Tour à tour détonant et exaltant, le rock de ce quatuor de Boston, empreint d’influences metal et heavy, séduit immanquablement les fans de Royal Blood et de Muse. Ils y retrouvent ce savant mélange de riffs incisifs, de percussions déchaînées, de chants habités par la révolte, et d’emprunts occasionnels à l’électro, avec ses rythmiques percutantes, et à la pop, pour son côté mélodique et accrocheur. Le résultat ? Une claque sonore particulièrement percutante. Les amateurs de rock alternatif se rassemblent, impatients de plonger dans cet univers sonore unique. Les premières notes saturées de guitare retentissent. Le groupe fait son entrée sous une salve d’applaudissements, et d’emblée, le ton est donné. Les festivités s’ouvrent avec « Sound And Silence », et l’ambiance devient immédiatement électrique. Le son est puissant, d’une précision redoutable, tandis que la voix de Jack Underkofler, le chanteur, capte instantanément l’attention de l’auditoire. Dès les premières secondes, le public est immergé dans l’univers singulier du groupe, où la rage se mêle à la mélancolie, et où l’énergie brute est palpable. L’enchaînement avec « HURT » et « .AmericanBlood. » témoigne d’une maestria certaine, alternant passages mélodiques et explosions sonores. Les morceaux s’enchaînent avec fluidité : « .swvrm. », « Lo Air », « My Condition », « .CoDA. ». Chaque titre apporte son lot d’émotions, mais c’est le tube « Running In Circles » qui remporte tous les suffrages, déclenchant une vague d’applaudissements nourris. Le set s’achève en apothéose avec « .intoodeep. », laissant le public comblé. Une performance intense, parfaitement maîtrisée, qui marquera les esprits.
Les photos : ici.
KASABIAN
Le gang de Leicester est de retour, et c’est Sergio Pizzorno qui mène désormais la danse. Ce n’est pas une surprise pour ceux qui suivent Kasabian depuis leurs débuts en 1997. Pizzorno, l’Anglais aux racines italiennes, a toujours été bien plus qu’un simple guitariste charismatique pour le groupe. Il est le cerveau créatif derrière la majorité de leurs morceaux, assurant à la fois la composition, la production, et même le chant sur certains titres. Avec une avalanche de tubes tels que « Club Foot », « Shoot The Runner », « Underdog », « L.S.F. », « Stevie », ou encore l’incontournable « Fire », Kasabian a construit une discographie imposante, d’abord inspirée par Oasis et The Stone Roses, avant d’élargir son horizon musical vers des sonorités électro et psychédéliques. Leur nouvel album, Happenings, sorti début juillet, s’est révélé être un hymne festif, parfait pour lancer la saison estivale et les festivals. Lorsqu’ils montent sur scène, décorée aux couleurs éclatantes de l’arc-en-ciel en référence à l’album, l’ambiance est immédiatement électrique. Les instruments, peints en rouge, orange, bleu et violet, ajoutent une touche visuelle saisissante à cette performance haute en couleur. Le groupe donne le ton dès les premières notes de « Club Foot », un classique qui enflamme instantanément la foule. Sergio Pizzorno, ayant désormais totalement embrassé son rôle de leader, s’approprie la scène avec une énergie et un charisme qui rappellent ceux de l’ancien frontman, Tom Meighan. Abandonnant presque entièrement sa guitare pour se concentrer sur le show, il n’hésite pas à se rapprocher du public, déambulant dans le pit pour une connexion plus intense. Sur « Call », il harangue la foule, l’invitant à sauter, tandis que chaque titre est joué avec une puissance décuplée, comme une série d’uppercuts sonores. Les morceaux s’enchaînent sans répit : « Shoot The Runner », « You’re In Love With A Psycho », « Coming Back To Me Good », « Italian Horror », « Treat »… Le set s’approche de sa conclusion avec les incontournables « Vlad The Impaler » et « L.S.F. (Lost Souls Forever) », avant que le groupe n’achève cette performance explosive avec « Fire ». Kasabian nous a offert une prestation énergique, prouvant qu’ils sont toujours une force à ne pas sous-estimer sur la scène rock. Pizzorno et ses acolytes ont réussi à captiver le public.
Les photos : ici.
FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
Sur la Scène de La Cascade, le groupe fait son entrée avec une maîtrise tranquille, ouvrant les festivités en douceur avec « Can I Take You Home ». Mais la sérénité ne dure pas. Les choses sérieuses commencent rapidement, et le concert monte en puissance avec un « Self Love » qui galvanise la foule. Le frontman, fidèle à sa réputation, plonge alors dans la fosse, chantant au milieu des fans, créant un moment d’intimité brute. L’énergie grimpe encore d’un cran avec « Wild Flowers », déclenchant un mosh pit exclusivement réservé aux femmes, un geste qui ne manque pas de souligner l’inclusivité du groupe. Le show continue sur cette lancée effrénée avec « Kitty Sucker » et « Devil Inside Me ». Une fois de plus, le chanteur se fond dans le public, cette fois au cœur d’un circle pit géant, portant l’exaltation collective à son paroxysme. Ovationné par la foule, il retourne sur scène en surfant sur une mer de mains levées. La déferlante de décibels se poursuit avec l’incontournable « Honey », avant que les titres ne s’enchaînent avec une intensité inégalée : « Brambles », « My Town », « Crowbar ». Pour conclure ce set explosif, le groupe choisit de ralentir la cadence, offrant une fin plus introspective avec « Man Of The Hour » et « I Hate You », un joli contraste qui ajoute une touche de profondeur à cette prestation survoltée. Entre punk rock garage sauvage et élans lyriques, le groupe nous a offert ce qu’il sait faire de mieux. Fidèle à sa réputation, Frank Carter a livré un show à la hauteur des attentes, chargé d’une énergie brute et d’une authenticité rare. Un moment de musique intense et mémorable.
Les photos : ici.
THE HIVES
Quel plaisir de retrouver The Hives sur scène ! Les musiciens arrivent dans des costumes noir et blanc, ornés d’éclairs et de notes de musique, déjà prêts à électriser l’atmosphère. Le set démarre en trombe avec « Bogus Operandi », un véritable coup de poing tiré de leur dernier album, « The Death Of Randy Fitzsimmons » sorti en 2023. Dès les premières notes, l’énergie brute du groupe nous percute de plein fouet. Le son est parfait, fort et clair, mettant en valeur chaque riff et chaque battement. L’enchaînement avec « Main Offender » maintient la cadence, et l’ambiance est survoltée. La foule, en transe, hurle et chante en chœur, portée par l’énergie contagieuse du groupe. Howlin’ Pelle Almqvist, le charismatique frontman, n’hésite pas à se rapprocher du public, créant une connexion intense avec l’assistance. « Rigor Mortis Radio » et « Walk Idiot Walk » s’enchaînent sans relâche, The Hives étant en grande forme, ne laissant aucun répit à la foule venue en masse. La performance est d’une intensité rare, et le public, ravi, ne cache pas son enthousiasme. Les applaudissements nourris témoignent de l’excitation collective. Howlin’ Pelle est particulièrement loquace, dialoguant régulièrement avec les fans, ce qui ajoute encore à l’atmosphère électrique. L’intensité monte d’un cran avec « Good Samaritan », « Stick Up » et « Try It Again ». The Hives se révèle être une véritable boule d’énergie, ravageant tout sur son passage. Leur rock garage, flirtant avec le punk, dégage une puissance décapante et endiablée. Quand vient « Hate To Say I Told You So », l’un des hymnes les plus emblématiques du groupe, la foule entre en transe. À cet instant, la folie collective dépasse la simple excitation pour devenir un moment de jouissance musicale pure. Les sourires illuminent les visages, chacun savourant cette fête débridée. Les titres continuent de s’enchaîner avec une énergie inépuisable : « Trapdoor Solution », « Bigger Hole To Fill », « Countdown To Shutdown ». L’ambiance atteint son apogée, et le public est totalement sous le charme. Le show se poursuit avec l’incontournable « Come On ! », et, toute bonne chose ayant malheureusement une fin, c’est avec « Tick Tick Boom » que le set se termine en apothéose. Le public, encore en effervescence, chante en chœur et offre une ovation méritée à The Hives. Quelle tempête musicale ! Les musiciens saluent la foule avant de quitter la scène, clôturant ainsi une prestation explosive qui restera gravée dans les mémoires.
Les photos : ici.
GOSSIP
Le groupe de Beth Ditto est de retour pour nous offrir un concert inoubliable. Le set démarre avec « Listen Up ! », suivi de « Four Letter Word » et « Act Of God ». Très loquace, Beth Ditto ne manque pas de communiquer avec ses fans, exprimant sa joie de voir une foule si nombreuse. Entre ses éruptions vocales capables de transcender n’importe quel morceau, ses plaisanteries souvent irrévérencieuses, et son attitude imprévisible, Beth Ditto s’impose une fois de plus comme une show-woman légendaire. L’enchaînement est fait avec « Love Long Distance », et l’atmosphère déjà électrisée devient carrément euphorique. Le set proposé est résolument dansant, transformant la soirée en un véritable moment de communion musicale. L’accueil du public est chaleureux, Beth ne manque pas de le remarquer : « Vous êtes très gentils ! Merci ! ». Le show se poursuit avec des morceaux emblématiques tels que « Yr Mangled Heart » et « Men In Love », faisant danser la foule et résonner les claquements de mains. Ce soir, le son de Gossip est puissant, acéré, et offre un écrin parfait au chant renversant de Beth Ditto. Les hits s’enchaînent : « Move In The Right Direction », « Turn The Card Slowly », « Standing In The Way Of Control », et « Crazy Again ». L’apothéose est atteinte avec l’incontournable « Heavy Cross », avant une surprise de taille : une reprise a cappella de « L’Homme À La Moto » d’Édith Piaf, interprétée par Beth Ditto au cœur du public. Cette dernière dégage une générosité et une énergie débordantes, illuminant la scène par sa seule présence. Sincère, impulsive, délirante, Beth Ditto est bien plus qu’une chanteuse : elle est le spectacle à elle seule. Une machine à danser redoutablement efficace, qui a offert au public un pur moment d’extase.
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MÅNESKIN
C’est une foule immense qui s’est rassemblée pour la dernière date de la tournée mondiale de Måneskin, avec près de 38 000 spectateurs prêts à vibrer au son du rock explosif du groupe italien. Dès leur arrivée sur scène, l’atmosphère est électrique. Damiano David, le charismatique chanteur désormais moustachu et recouvert de tatouages, s’impose avec une présence magnétique, vêtu d’un ensemble extravagant qui reflète parfaitement son style audacieux. Le show est énergique. La musique de Måneskin est puissante et généreuse. Le groupe ne réinvente pas le rock, mais le maîtrise à la perfection. Les jeux de lumière spectaculaires, avec des stroboscopes mobiles, ajoutent à l’ambiance visuelle, rendant chaque moment encore plus intense. Si Damiano capte tous les regards, le cœur du spectacle réside dans la performance de Victoria De Angelis, la bassiste de 24 ans, et Thomas Raggi, le jeune « guitar hero » de 23 ans. Leur complicité musicale est évidente, et ils ne tiennent pas en place. À plusieurs reprises, ils quittent la scène pour jouer au plus près du public, traversant les premiers rangs et même plongeant dans la foule pendant leurs solos. L’un des moments forts du concert survient lorsque la foule, électrisée, chante a cappella « Beggin' », la reprise qui a propulsé le groupe sur le devant de la scène mondiale. Un autre moment émouvant se produit lors de « For Your Love », lorsque les fans brandissent des pancartes « Thank U » avec des cœurs, rendant hommage au groupe. En réponse, Damiano les remercie chaleureusement en français. Sur « Kool Kids », le groupe invite plusieurs dizaines de fans à monter sur scène, créant une ambiance survoltée. Thomas Raggi, au centre de l’attention, s’allonge parmi eux pour débuter un solo, qu’il termine à genoux, entouré d’admirateurs. La scène, à la fois fascinante et amusante, illustre la connexion unique entre le groupe et ses fans. Après un long rappel, Thomas Raggi revient sur scène pour offrir un solo époustouflant en introduction de « The Loneliest », une ballade poignante qui montre une facette plus vulnérable du groupe. Le final est explosif avec une nouvelle version de « I Wanna Be Your Slave », laissant la scène de Rock En Seine en flammes sous les applaudissements d’une foule conquise. Måneskin a marqué les esprits lors de ce dernier concert de leur tournée mondiale. Ils ont prouvé qu’ils ne sont pas seulement une sensation passagère, mais un véritable phénomène du rock contemporain. Le public parisien, conquis et électrisé, se souviendra longtemps de cette soirée où le rock a régné en maître.
Setlist : Don’t Wanna Sleep / Gossip / Zitti E Buoni / Honey Care (Are U Coming ?) / Supermodel / Gasoline / Coraline / Beggin’ (reprise de The Four Seasons) / For Your Love / I Wanna Be Your Slave / Mammamia / In Nome Del Padre / Bla Bla Bla / Kool Kids / The Loneliest / I Wanna Be Your Slave.
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Photos : Fabrice A.
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By Fabrice A. • Reportage Festival, Reportages • Tags: Dead Poet Society, Frank Carter, Frank Carter & The Rattlesnaks, Gossip, Kasabian, Måneskin, Maneskin, Parc de Saint-Cloud, Rock en Seine, Saint-Cloud, The Hives, The Last Dinner Party