Chloé Robineau, alias Robi, est née à Nice mais a grandi dans divers pays d’Afrique et La Réunion. C’est à 18 ans qu’elle vient s’installer à Paris pour y suivre des cours de théatre. Mais rapidement, elle est attirée par l’écriture et la musique. Il y a trois ans, elle est invitée en 1ere partie de Jean-Louis Murat, avant que Dominique A, à son tour, lui propose d’assurer les ouvertures de ses concerts. Arno fera de même. Cette année, le 26 janvier, elle a sorti un second album, baptisé La Cavale. C’est à ce titre que nous l’avons rencontre pour mieux la connaitre et pour qu’elle nous en dise un peu plus sur les chansons de ce nouvel album, qui nous ont, pour le moins, envoutés !
[hr color= »red »] Interview du 24 février 2015 – par Mike S.
Sur votre premier album, il y avait Dominique A en invité. Vous voyez une proximité entre vos deux musiques ? Robi : Je ne suis pas sûre d’être la mieux placée pour tenter une comparaison entre lui et moi. Vraiment, ce serait déplacé et maladroit de ma part. Il m’a offert ce cadeau, ce moment de musique. C’est cela que nous avons en partage.
Il y avait aussi une reprise de Trisomie 21. Leur musique electronique et froide est une source d’inspiration pour votre propre musique ? Robi : D’inspiration pas dans le sens où elle insufflerait directement à ma musique mais ce morceau en particulier, Il se noie, je l’ai entendu, il m’a parlé à l’oreille. Je me suis donc permise de m’en emparer, de le ramener à moi.
Comment avez vous abordé ce second album ? en continuité tout simplement ? Robi : Oui j’ai continué à écrire tout simplement. Et naturellement je suis allée outre. Outre l’écriture et la mélodie. Naturellement j’ai passé le cap de la composition. Il était temps. C’était l’étape suivante, l’étape naturelle. Il m’a fallu du temps pour cela mais j’étais prête enfin à aborder les choses seule.
Le visuel, tres esthétique, en noir et blanc, en clair obscure, c’est une façon de participer à l’atmosphère générale de votre univers musical ? Robi : C’est une continuité de ma musique, une traduction visuelle. C’est important d’essayer de donner à voir ce qu’il y a à entendre. Aujourd’hui que la musique se partage via l’image sur les réseaux sociaux plus encore que jamais. C’est une porte d’entrée, un sas.
En concert, comment traduisez vous cet aspect visuel ? minimaliste ? aseptisé ? Robi : Je fais une musique minimaliste c’est vrai mais pas désincarnée La scène est l’espace du vivant, de la chair. Je n’y aborde pas les choses de la même manière. Le live est beaucoup plus dense et plus nuancé. Nous y gagnons en amplitude. Des moments très fournis succèdent au dépouillement. Mais ça reste extrêmement organique et sûrement pas aseptisé. On s’engage, on transpire.
Un titre comme Devenir Fou – mon préféré avec Nuit de fête – crée une atmosphère angoissante et oppressante. La musique pour vous, c’est ça ? Créer des émotions ou mettre l’auditeur dans un état particulier ? Robi : Oui, c’est partager cela ensemble : les questions, les angoisses que nous avons tous. La quête de sens. Le partager par l’émotion et dans le corps. Je n’ai par ailleurs pas peur du malaise, je trouve cette sensation très intéressante de pudeur et d’impudeur, d’adhésion et de rejet. ça peut en repousser certains, je le comprends bien. C’est comme un miroir tendu.
Les textes de ce second album, La Cavale, sont pour vous plus proches d’un roman de fiction ou d’un journal intime ? Robi : ils n’ont rien à voir avec la fiction mais ne sont pas non plus les feuillets d’un journal intime. Bien sûr que je pars de moi, de l’intime, de mon unique prisme mais en essayant d’y questionner ce qu’il a d’universel, ce qu’il a de commun. C’est une tentative de transcendance pour rapprocher nos solitudes intrinsèques. Pour me sentir moins seule.
Votre nom Robi (diminutif de votre nom) donne un coté robotique vintage… C’est volontaire ? Comme s’est imposé ce nom de scène ? Robi : Pour moi il n’a pas cette connotation. Ce surnom c’est un héritage. C’est celui que j’ai entendu donné à mon père toute mon enfance. Quand, plus tard, quelques amis me l’ont attribué à mon tour, j’ai su que ce serait mon nom de scène. Un nom intime, une filiation et qui me permet de me départir de mon identité quotidienne et sociale.
ROBI – CHARMEUSE EN CLAIR OBSCUR
Chloé Robineau, alias Robi, est née à Nice mais a grandi dans divers pays d’Afrique et La Réunion. C’est à 18 ans qu’elle vient s’installer à Paris pour y suivre des cours de théatre. Mais rapidement, elle est attirée par l’écriture et la musique. Il y a trois ans, elle est invitée en 1ere partie de Jean-Louis Murat, avant que Dominique A, à son tour, lui propose d’assurer les ouvertures de ses concerts. Arno fera de même.
Cette année, le 26 janvier, elle a sorti un second album, baptisé La Cavale. C’est à ce titre que nous l’avons rencontre pour mieux la connaitre et pour qu’elle nous en dise un peu plus sur les chansons de ce nouvel album, qui nous ont, pour le moins, envoutés !
[hr color= »red »]
Interview du 24 février 2015 – par Mike S.
Sur votre premier album, il y avait Dominique A en invité. Vous voyez une proximité entre vos deux musiques ?
Robi : Je ne suis pas sûre d’être la mieux placée pour tenter une comparaison entre lui et moi. Vraiment, ce serait déplacé et maladroit de ma part. Il m’a offert ce cadeau, ce moment de musique. C’est cela que nous avons en partage.
Il y avait aussi une reprise de Trisomie 21. Leur musique electronique et froide est une source d’inspiration pour votre propre musique ?
Robi : D’inspiration pas dans le sens où elle insufflerait directement à ma musique mais ce morceau en particulier, Il se noie, je l’ai entendu, il m’a parlé à l’oreille. Je me suis donc permise de m’en emparer, de le ramener à moi.
Comment avez vous abordé ce second album ? en continuité tout simplement ?
Robi : Oui j’ai continué à écrire tout simplement. Et naturellement je suis allée outre. Outre l’écriture et la mélodie. Naturellement j’ai passé le cap de la composition. Il était temps. C’était l’étape suivante, l’étape naturelle. Il m’a fallu du temps pour cela mais j’étais prête enfin à aborder les choses seule.
Le visuel, tres esthétique, en noir et blanc, en clair obscure, c’est une façon de participer à l’atmosphère générale de votre univers musical ?
Robi : C’est une continuité de ma musique, une traduction visuelle. C’est important d’essayer de donner à voir ce qu’il y a à entendre. Aujourd’hui que la musique se partage via l’image sur les réseaux sociaux plus encore que jamais. C’est une porte d’entrée, un sas.
En concert, comment traduisez vous cet aspect visuel ? minimaliste ? aseptisé ?
Robi : Je fais une musique minimaliste c’est vrai mais pas désincarnée La scène est l’espace du vivant, de la chair. Je n’y aborde pas les choses de la même manière. Le live est beaucoup plus dense et plus nuancé. Nous y gagnons en amplitude. Des moments très fournis succèdent au dépouillement. Mais ça reste extrêmement organique et sûrement pas aseptisé. On s’engage, on transpire.
Un titre comme Devenir Fou – mon préféré avec Nuit de fête – crée une atmosphère angoissante et oppressante. La musique pour vous, c’est ça ? Créer des émotions ou mettre l’auditeur dans un état particulier ?
Robi : Oui, c’est partager cela ensemble : les questions, les angoisses que nous avons tous. La quête de sens. Le partager par l’émotion et dans le corps. Je n’ai par ailleurs pas peur du malaise, je trouve cette sensation très intéressante de pudeur et d’impudeur, d’adhésion et de rejet. ça peut en repousser certains, je le comprends bien. C’est comme un miroir tendu.
Les textes de ce second album, La Cavale, sont pour vous plus proches d’un roman de fiction ou d’un journal intime ?
Robi : ils n’ont rien à voir avec la fiction mais ne sont pas non plus les feuillets d’un journal intime. Bien sûr que je pars de moi, de l’intime, de mon unique prisme mais en essayant d’y questionner ce qu’il a d’universel, ce qu’il a de commun. C’est une tentative de transcendance pour rapprocher nos solitudes intrinsèques. Pour me sentir moins seule.
Votre nom Robi (diminutif de votre nom) donne un coté robotique vintage… C’est volontaire ? Comme s’est imposé ce nom de scène ? Robi : Pour moi il n’a pas cette connotation. Ce surnom c’est un héritage. C’est celui que j’ai entendu donné à mon père toute mon enfance. Quand, plus tard, quelques amis me l’ont attribué à mon tour, j’ai su que ce serait mon nom de scène. Un nom intime, une filiation et qui me permet de me départir de mon identité quotidienne et sociale.