L’Autre Canal /
Mars Red Sky + Monkey3
+ The Necromancers + Baleine /
Le 23 Novembre 2024 – Nancy (54) /
Notre avis : 4/5.
L’Autre Canal de Nancy a vibré au rythme des sonorités lourdes et psychédéliques de quatre formations incontournables de la scène stoner et doom. Avec Mars Red Sky, Monkey3, The Necromancers et Baleine à l’affiche, la soirée promettait une immersion intense dans des atmosphères puissantes et envoûtantes. Retour sur ce voyage sonore hors du temps, où riffs planants et vibrations massives ont conquis un public captivé.
BALEINE
La scène est prête pour accueillir Baleine, un duo rock qui n’a de minimaliste que la composition. Pierre et Côme, les deux membres du groupe, débarquent sans fioritures mais avec une présence magnétique qui fait vibrer la salle d’emblée. Dès les premiers riffs de Pierre, guitariste chanteur et blagueur insoupçonné, on sent que la soirée sera intense. Sa voix rauque et habitée se marie à la puissance brute de Côme, véritable force de la nature derrière sa batterie. Ce duo atypique maîtrise l’art d’occuper l’espace sonore avec une énergie débordante. Entre eux, une alchimie captivante : une dualité palpable où rivalité et complicité se croisent pour nourrir des morceaux puissants et viscéraux. Le set débute avec une déferlante de garage rock qui plonge immédiatement le public dans une ambiance électrique. Les morceaux, mêlant des influences de stoner et de blues, sont portés par des riffs lourds et des rythmes martelés avec une précision implacable. Les transitions sont fluides, mais chaque titre semble se répondre dans une montée en intensité. À travers ce style distinctif, Baleine impose son empreinte sonore, à la fois sombre et exaltante. Pierre, en plus de ses talents musicaux, sait jouer avec le public. Entre deux titres, il lâche quelques blagues bien senties, déclenchant des rires qui contrastent avec l’intensité dramatique de leur musique. Côme, quant à lui, martèle ses fûts avec une énergie presque animale, chaque frappe semblant venir du plus profond de lui-même. Il est le moteur d’une dynamique qui ne faiblit jamais, et ses interactions silencieuses avec Pierre témoignent de leur forte connexion musicale. Le morceau final est un crescendo parfait : un blues rock saturé qui éclate en un mur de son presque hypnotique. Les lumières vacillent, le public est en transe, et le duo quitte la scène sous une ovation méritée.
Baleine : Facebook / Instagram / Bandcamp / Youtube
Les photos de la soirée : ici.
THE NECROMANCERS
Les ténèbres s’abattent sur L’Autre Canal ce samedi soir, alors que The Necromancers investissent la scène pour offrir un moment de heavy rock ensorcelant. Le public, composé d’une foule dense et passionnée, se prépare à être happé par l’univers mystique et angoissant du groupe. Les premières notes résonnent, et l’atmosphère devient instantanément lourde, captivante, presque surnaturelle. Depuis la sortie de leur premier album, Servants Of The Salem Girl (2017), chez le label américain Ripple Music, The Necromancers se sont imposés comme une révélation incontournable de la scène heavy rock européenne. Ce soir, leur capacité à plonger l’audience dans un monde peuplé de mythologies et de légendes prend tout son sens. Les riffs puissants, empreints de doom et de hard rock, évoquent les ténèbres des écrits de Poe ou Lovecraft, tandis que l’énergie scénique transporte les spectateurs dans une expérience à la croisée des arts sombres. Avec l’arrivée de Basile Chevalier-Coudrain au chant, le groupe semble avoir trouvé une nouvelle profondeur dans son expression artistique. Sa voix puissante et expressive s’accorde parfaitement aux compositions lourdes et dramatiques. Les morceaux du second album Of Blood and Wine (2018) résonnent avec une intensité renouvelée, transformant chaque chanson en un conte sonore captivant. « Secular Lord » et « Erzebeth », deux titres phares, prennent des dimensions épiques, rassemblant le public dans une communion sonore et émotionnelle. Mais c’est avec des extraits de leur troisième album, composé pendant la pandémie et fraîchement révélé, que The Necromancers atteignent de nouveaux sommets. Ces nouvelles créations, plus audacieuses et immersives que jamais, témoignent d’une maturité acquise après des années de tournées européennes et de festivals prestigieux tels que le Desertfest ou le Hellfest. La tension dramatique s’intensifie avec des morceaux qui mélangent habilement des mélodies envoûtantes et des explosions de puissance brute. Les musiciens, quant à eux, délivrent une performance sans faille. La section rythmique martèle des grooves doom d’une précision implacable, tandis que les guitares tissent des paysages sonores d’une noirceur enivrante. Les lumières tamisées et l’ambiance brumeuse de L’Autre Canal renforcent cette immersion, transformant la salle en un théâtre d’ombres et de lumières. Le concert atteint son apogée avec un final magistral où The Necromancers exécutent un long crescendo instrumental qui semble suspendre le temps. Lorsque le dernier accord résonne, un tonnerre d’applaudissements éclate, confirmant que le groupe reste une force incontournable de la scène heavy rock. En quittant la salle, le public ne peut qu’être impressionné par la capacité de The Necromancers à capturer l’essence même du mysticisme et de l’angoisse dans leur musique. Avec un troisième album aussi prometteur et une présence scénique hypnotique, le groupe prouve qu’il est une valeur sûre, prête à écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du heavy rock européen.
The Necromancers : Facebook / Instagram / Bandcamp / Youtube
Les photos de la soirée : ici.
MONKEY3
L’univers s’est temporairement déplacé à Nancy, où Monkey3, le légendaire quatuor lausannois, a offert une expérience musicale hors du commun. Avec leur toute dernière création, Welcome To The Machine (2024), fraîchement sortie sous le prestigieux label Napalm Records, les pionniers du psych rock instrumental ont invité les spectateurs à un véritable voyage cosmique, fidèle à leur réputation. Dès les premières vibrations, Monkey3 installe un mur sonore dense et envoûtant. Le public est happé dans une brume musicale, où chaque note semble flotter dans un espace infini. Le groupe nous présente quelques extraits du nouvel album Welcome To The Machine, qui s’avère être leur œuvre la plus épique et la plus captivante à ce jour. Les sonorités se déploient comme des galaxies en formation, chaque instrument tissant sa propre toile sonore tout en contribuant à un ensemble cohérent et majestueux. Le jeu des lumières, savamment orchestré, plonge la salle dans une atmosphère quasi hypnotique, avec des teintes mouvantes de violet, de bleu et de rouge qui renforcent la dimension onirique et spatiale de leur performance. La force de Monkey3 réside dans leur capacité à captiver sans un mot. Aucun texte n’est nécessaire pour transmettre les émotions ou raconter les histoires qu’évoquent leurs morceaux. Le dialogue se fait entre les instruments : la guitare, tour à tour planante et tranchante, mène la danse, soutenue par une basse vrombissante et une batterie martelant des rythmes tribaux et hypnotiques. Le public est transporté à travers des paysages sonores tantôt calmes et contemplatifs, tantôt d’une intensité quasi écrasante. Le point culminant : Welcome To The Machine. Les titres phares du nouvel album se révèlent être des voyages sensoriels à part entière. Ces compositions, plus sombres que leurs précédentes créations, explorent des territoires encore inexplorés par le groupe, tout en conservant leur essence stoner et psychédélique. Les riffs lourds et répétitifs s’entrelacent avec des envolées mélodiques, créant une tension permanente entre apesanteur et gravité. Le set se termine sur une note plus contemplative, avec des morceaux plus anciens revisités pour l’occasion. Le groupe quitte la scène sous une pluie d’applaudissements, laissant les spectateurs à la fois galvanisés et étrangement apaisés, comme s’ils venaient de revenir d’une odyssée interstellaire. Avec leur concert à L’Autre Canal, Monkey3 a une fois de plus prouvé pourquoi ils figurent parmi les groupes les plus captivants de la scène stoner et psychédélique. Leur maîtrise instrumentale, leur capacité à créer des atmosphères immersives, et leur nouvel album, Welcome To The Machine, confirment leur place au sommet du psych rock moderne. Un voyage cosmique inoubliable, gravé dans l’esprit de tous ceux qui ont eu la chance d’y assister.
Monkey3 : Facebook / Instagram / Twitter / Youtube / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
MARS RED SKY
Ce samedi soir, les Bordelais de Mars Red Sky ont transformé la salle en un véritable vortex sonore. Dès les balances, exécutées devant le public, le trio annonçait la couleur : une soirée immersive où le stoner mélodique et le psychédélisme bruyant allaient se rencontrer dans une alchimie unique. Lorsque les premières notes de « Slow Attack » résonnent, le ton est donné. La basse imposante de Jimmy Kinast et les frappes précises de Benoît Busser installent une assise lourde, véritable socle pour la voix éthérée de Julien Pras. Connu aussi pour son rôle dans CALC, ce dernier insuffle au set une légèreté quasi surnaturelle, contrastant habilement avec les riffs massifs et saturés de sa guitare. Le groupe enchaîne avec « Collector », où les lignes de basse groovy rencontrent des envolées de guitare réverbérées. Julien, tel un magicien des airs, construit des couches sonores complexes, presque hypnotiques. « Arcadia » et « Apex III » nous plongent ensuite dans une ambiance cinématographique, entre tension palpable et apesanteur sonore. La batterie, tantôt martiale, tantôt volatile, agit comme un métronome envoûtant. Le point culminant du concert est atteint avec « Maps of Inferno », un morceau où les solos de guitare explosent en une cascade sonore maîtrisée. Le public, captivé, oscille entre headbanging frénétique et contemplation rêveuse. Suivent « Break Even » et « The Light Beyond », des titres qui traduisent la signature sonore du groupe : une fusion entre mélodies planantes et puissance brute. Enfin, « Strong Reflection » clôt le set de manière magistrale, laissant le public à la fois assommé par l’intensité et émerveillé par la virtuosité. Ce qui rend la prestation de Mars Red Sky si singulière, c’est l’équilibre qu’ils trouvent entre le poids des sons et la légèreté des émotions qu’ils transmettent. Entre chaque titre, l’interaction est minimale, le groupe préférant laisser la musique parler. Et elle parle fort : des couches d’effets et de distorsion à foison, des coups de pédale qui amplifient les dimensions atmosphériques, et cette voix lunaire, presque fantomatique, qui semble flotter au-dessus de tout. À L’Autre Canal, Mars Red Sky n’a pas seulement joué un concert, ils ont proposé une expérience sensorielle complète, nous entraînant dans un voyage où le stoner s’habille de nuances cosmiques et de psychédélisme. Une performance à la hauteur de leur réputation, confirmant leur place parmi les figures de proue du genre.
Mars Red Sky : Facebook / Instagram / Bandcamp / Youtube / Site officiel
Les photos de la soirée : ici.
Photos : Fabrice A.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
L’Autre Canal /
Mars Red Sky + Monkey3
+ The Necromancers + Baleine /
Le 23 Novembre 2024 – Nancy (54) /
Notre avis : 4/5.
L’Autre Canal de Nancy a vibré au rythme des sonorités lourdes et psychédéliques de quatre formations incontournables de la scène stoner et doom. Avec Mars Red Sky, Monkey3, The Necromancers et Baleine à l’affiche, la soirée promettait une immersion intense dans des atmosphères puissantes et envoûtantes. Retour sur ce voyage sonore hors du temps, où riffs planants et vibrations massives ont conquis un public captivé.
BALEINE
La scène est prête pour accueillir Baleine, un duo rock qui n’a de minimaliste que la composition. Pierre et Côme, les deux membres du groupe, débarquent sans fioritures mais avec une présence magnétique qui fait vibrer la salle d’emblée. Dès les premiers riffs de Pierre, guitariste chanteur et blagueur insoupçonné, on sent que la soirée sera intense. Sa voix rauque et habitée se marie à la puissance brute de Côme, véritable force de la nature derrière sa batterie. Ce duo atypique maîtrise l’art d’occuper l’espace sonore avec une énergie débordante. Entre eux, une alchimie captivante : une dualité palpable où rivalité et complicité se croisent pour nourrir des morceaux puissants et viscéraux. Le set débute avec une déferlante de garage rock qui plonge immédiatement le public dans une ambiance électrique. Les morceaux, mêlant des influences de stoner et de blues, sont portés par des riffs lourds et des rythmes martelés avec une précision implacable. Les transitions sont fluides, mais chaque titre semble se répondre dans une montée en intensité. À travers ce style distinctif, Baleine impose son empreinte sonore, à la fois sombre et exaltante. Pierre, en plus de ses talents musicaux, sait jouer avec le public. Entre deux titres, il lâche quelques blagues bien senties, déclenchant des rires qui contrastent avec l’intensité dramatique de leur musique. Côme, quant à lui, martèle ses fûts avec une énergie presque animale, chaque frappe semblant venir du plus profond de lui-même. Il est le moteur d’une dynamique qui ne faiblit jamais, et ses interactions silencieuses avec Pierre témoignent de leur forte connexion musicale. Le morceau final est un crescendo parfait : un blues rock saturé qui éclate en un mur de son presque hypnotique. Les lumières vacillent, le public est en transe, et le duo quitte la scène sous une ovation méritée.
Baleine : Facebook / Instagram / Bandcamp / Youtube
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THE NECROMANCERS
Les ténèbres s’abattent sur L’Autre Canal ce samedi soir, alors que The Necromancers investissent la scène pour offrir un moment de heavy rock ensorcelant. Le public, composé d’une foule dense et passionnée, se prépare à être happé par l’univers mystique et angoissant du groupe. Les premières notes résonnent, et l’atmosphère devient instantanément lourde, captivante, presque surnaturelle. Depuis la sortie de leur premier album, Servants Of The Salem Girl (2017), chez le label américain Ripple Music, The Necromancers se sont imposés comme une révélation incontournable de la scène heavy rock européenne. Ce soir, leur capacité à plonger l’audience dans un monde peuplé de mythologies et de légendes prend tout son sens. Les riffs puissants, empreints de doom et de hard rock, évoquent les ténèbres des écrits de Poe ou Lovecraft, tandis que l’énergie scénique transporte les spectateurs dans une expérience à la croisée des arts sombres. Avec l’arrivée de Basile Chevalier-Coudrain au chant, le groupe semble avoir trouvé une nouvelle profondeur dans son expression artistique. Sa voix puissante et expressive s’accorde parfaitement aux compositions lourdes et dramatiques. Les morceaux du second album Of Blood and Wine (2018) résonnent avec une intensité renouvelée, transformant chaque chanson en un conte sonore captivant. « Secular Lord » et « Erzebeth », deux titres phares, prennent des dimensions épiques, rassemblant le public dans une communion sonore et émotionnelle. Mais c’est avec des extraits de leur troisième album, composé pendant la pandémie et fraîchement révélé, que The Necromancers atteignent de nouveaux sommets. Ces nouvelles créations, plus audacieuses et immersives que jamais, témoignent d’une maturité acquise après des années de tournées européennes et de festivals prestigieux tels que le Desertfest ou le Hellfest. La tension dramatique s’intensifie avec des morceaux qui mélangent habilement des mélodies envoûtantes et des explosions de puissance brute. Les musiciens, quant à eux, délivrent une performance sans faille. La section rythmique martèle des grooves doom d’une précision implacable, tandis que les guitares tissent des paysages sonores d’une noirceur enivrante. Les lumières tamisées et l’ambiance brumeuse de L’Autre Canal renforcent cette immersion, transformant la salle en un théâtre d’ombres et de lumières. Le concert atteint son apogée avec un final magistral où The Necromancers exécutent un long crescendo instrumental qui semble suspendre le temps. Lorsque le dernier accord résonne, un tonnerre d’applaudissements éclate, confirmant que le groupe reste une force incontournable de la scène heavy rock. En quittant la salle, le public ne peut qu’être impressionné par la capacité de The Necromancers à capturer l’essence même du mysticisme et de l’angoisse dans leur musique. Avec un troisième album aussi prometteur et une présence scénique hypnotique, le groupe prouve qu’il est une valeur sûre, prête à écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du heavy rock européen.
The Necromancers : Facebook / Instagram / Bandcamp / Youtube
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MONKEY3
L’univers s’est temporairement déplacé à Nancy, où Monkey3, le légendaire quatuor lausannois, a offert une expérience musicale hors du commun. Avec leur toute dernière création, Welcome To The Machine (2024), fraîchement sortie sous le prestigieux label Napalm Records, les pionniers du psych rock instrumental ont invité les spectateurs à un véritable voyage cosmique, fidèle à leur réputation. Dès les premières vibrations, Monkey3 installe un mur sonore dense et envoûtant. Le public est happé dans une brume musicale, où chaque note semble flotter dans un espace infini. Le groupe nous présente quelques extraits du nouvel album Welcome To The Machine, qui s’avère être leur œuvre la plus épique et la plus captivante à ce jour. Les sonorités se déploient comme des galaxies en formation, chaque instrument tissant sa propre toile sonore tout en contribuant à un ensemble cohérent et majestueux. Le jeu des lumières, savamment orchestré, plonge la salle dans une atmosphère quasi hypnotique, avec des teintes mouvantes de violet, de bleu et de rouge qui renforcent la dimension onirique et spatiale de leur performance. La force de Monkey3 réside dans leur capacité à captiver sans un mot. Aucun texte n’est nécessaire pour transmettre les émotions ou raconter les histoires qu’évoquent leurs morceaux. Le dialogue se fait entre les instruments : la guitare, tour à tour planante et tranchante, mène la danse, soutenue par une basse vrombissante et une batterie martelant des rythmes tribaux et hypnotiques. Le public est transporté à travers des paysages sonores tantôt calmes et contemplatifs, tantôt d’une intensité quasi écrasante. Le point culminant : Welcome To The Machine. Les titres phares du nouvel album se révèlent être des voyages sensoriels à part entière. Ces compositions, plus sombres que leurs précédentes créations, explorent des territoires encore inexplorés par le groupe, tout en conservant leur essence stoner et psychédélique. Les riffs lourds et répétitifs s’entrelacent avec des envolées mélodiques, créant une tension permanente entre apesanteur et gravité. Le set se termine sur une note plus contemplative, avec des morceaux plus anciens revisités pour l’occasion. Le groupe quitte la scène sous une pluie d’applaudissements, laissant les spectateurs à la fois galvanisés et étrangement apaisés, comme s’ils venaient de revenir d’une odyssée interstellaire. Avec leur concert à L’Autre Canal, Monkey3 a une fois de plus prouvé pourquoi ils figurent parmi les groupes les plus captivants de la scène stoner et psychédélique. Leur maîtrise instrumentale, leur capacité à créer des atmosphères immersives, et leur nouvel album, Welcome To The Machine, confirment leur place au sommet du psych rock moderne. Un voyage cosmique inoubliable, gravé dans l’esprit de tous ceux qui ont eu la chance d’y assister.
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MARS RED SKY
Ce samedi soir, les Bordelais de Mars Red Sky ont transformé la salle en un véritable vortex sonore. Dès les balances, exécutées devant le public, le trio annonçait la couleur : une soirée immersive où le stoner mélodique et le psychédélisme bruyant allaient se rencontrer dans une alchimie unique. Lorsque les premières notes de « Slow Attack » résonnent, le ton est donné. La basse imposante de Jimmy Kinast et les frappes précises de Benoît Busser installent une assise lourde, véritable socle pour la voix éthérée de Julien Pras. Connu aussi pour son rôle dans CALC, ce dernier insuffle au set une légèreté quasi surnaturelle, contrastant habilement avec les riffs massifs et saturés de sa guitare. Le groupe enchaîne avec « Collector », où les lignes de basse groovy rencontrent des envolées de guitare réverbérées. Julien, tel un magicien des airs, construit des couches sonores complexes, presque hypnotiques. « Arcadia » et « Apex III » nous plongent ensuite dans une ambiance cinématographique, entre tension palpable et apesanteur sonore. La batterie, tantôt martiale, tantôt volatile, agit comme un métronome envoûtant. Le point culminant du concert est atteint avec « Maps of Inferno », un morceau où les solos de guitare explosent en une cascade sonore maîtrisée. Le public, captivé, oscille entre headbanging frénétique et contemplation rêveuse. Suivent « Break Even » et « The Light Beyond », des titres qui traduisent la signature sonore du groupe : une fusion entre mélodies planantes et puissance brute. Enfin, « Strong Reflection » clôt le set de manière magistrale, laissant le public à la fois assommé par l’intensité et émerveillé par la virtuosité. Ce qui rend la prestation de Mars Red Sky si singulière, c’est l’équilibre qu’ils trouvent entre le poids des sons et la légèreté des émotions qu’ils transmettent. Entre chaque titre, l’interaction est minimale, le groupe préférant laisser la musique parler. Et elle parle fort : des couches d’effets et de distorsion à foison, des coups de pédale qui amplifient les dimensions atmosphériques, et cette voix lunaire, presque fantomatique, qui semble flotter au-dessus de tout. À L’Autre Canal, Mars Red Sky n’a pas seulement joué un concert, ils ont proposé une expérience sensorielle complète, nous entraînant dans un voyage où le stoner s’habille de nuances cosmiques et de psychédélisme. Une performance à la hauteur de leur réputation, confirmant leur place parmi les figures de proue du genre.
Mars Red Sky : Facebook / Instagram / Bandcamp / Youtube / Site officiel
Les photos de la soirée : ici.
Photos : Fabrice A.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages • Tags: Baleine, L'Autre Canal, LAC, Mars Red Sky, Monkey3, Nancy, The Necromancers