L’Orange Bleue /

Lofofora + Inward /

Le 15 Mars 2025 – Vitry Le François (51) /

Notre avis : 5/5.


L’Orange Bleue a été le théâtre d’une soirée intense sous les assauts puissants et revendicateurs de Lofofora et Inward. Dans une ambiance survoltée, les deux formations ont offert au public un cocktail explosif de riffs électriques, de paroles percutantes et d’énergie brute. Lofofora, légende du metal français, a une fois de plus prouvé sa place incontournable sur la scène, tandis qu’Inward, jeune fer de lance de la scène deathcore, n’a laissé personne indifférent avec ses prestations sauvages et ses messages forts. Une déferlante de puissance qui a secoué les murs de la salle. Retour sur un moment intense où la musique a rencontré la révolte.

INWARD

C’est avec Inward que nous débutons cette très belle soirée. Formé à Reims fin 2019, la formation mêle habilement une base mélodique sombre avec des touches death extrêmes et des influences metalcore. Les festivités sont lancées sur les chapeaux de roues avec « D.P.M. », énergique et intense, qui enchaîne immédiatement sur « Imitation », plongeant directement le public dans l’ambiance impétueuse du groupe. La déferlante continue sans relâche avec « The Bottom Of Chaos », un titre lourd et implacable, suivi de « Children Of Despair » et « Blackout », où la brutalité et la mélodie se mêlent parfaitement pour offrir une expérience sonore saisissante. Le public est invité à choisir son camp. Si vous voulez de la violence, mettez-vous au centre… Pour les autres, optez pour les côtés… C’est un avertissement clair pour ceux qui recherchent l’adrénaline pure. Le show se poursuit avec « Metempsychosis » qui amplifie encore la tension, avec des riffs écrasants et une dynamique de groupe impeccable. Le son est puissant, et l’énergie collective ne faiblit pas. La soirée ne serait pas complète sans saluer les organisateurs de l’événement. Un grand merci à L’Orange Bleue, à Lofofora pour leur soutien et à Sacha au son. Mention spéciale à Thomas, le bassiste de Protogonos, qui a été exceptionnel ce soir en remplaçant Karim, en apprenant huit titres en moins de dix jours ! Avant de conclure cette performance intense, Inward nous offre « Wither », un dernier tourbillon sonore avant de clore le set avec « The Pale Chords ». Un final grandiose, où les guitares pleurent et rugissent en harmonie, offrant au public un dernier frisson. Après des applaudissements bien mérités, le groupe quitte la scène, mais pas sans une dernière photo souvenir, capturant cette belle complicité avec son public. Une soirée puissante et mémorable.

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LOFOFORA

Lofofora prend d’assaut la scène avec une énergie inébranlable, lançant les festivités avec « Apocalypse », un titre explosif qui annonce la couleur de la soirée. La foule, déjà en transe, voit la tension monter d’un cran avec « Les Seigneurs » et « Bonne Guerre ». L’intensité est palpable, et les premiers instants du show ne laissent aucun répit. Reuno prend enfin la parole, saluant le public d’un bonsoir, comment allez-vous ? Le groupe, avec 11 albums à son actif, se réjouit de retrouver son public fidèle, et il est clair que ce concert s’annonce comme une véritable célébration de leur parcours. La déferlante continue avec « La Distance » et « A.D Haine », qui enflamment un peu plus la salle. Lofofora ne s’arrête pas là, embarquant ses fans dans un moment de nostalgie avec « La Chute », extrait de l’album « Peuh ! » paru en 1996. La foule se souvient, chante, et les souvenirs des années passées refont surface. Une complicité s’installe entre le groupe et les spectateurs lorsque « Les Gens » résonne. Les voix du public s’élèvent, résonnant puissamment dans la salle, tandis que la fosse se transforme en un véritable champ de danse. Le mouvement est incessant et joyeux, une danse collective portée par l’énergie de Lofofora. Les titres se suivent avec une précision militante : « Dur Comme Fer » et « Macho Blues » soulignent l’engagement du groupe contre les violences faites aux femmes et aux enfants, un message fort qui est accueilli par des applaudissements chaleureux. Le groupe, fidèle à ses valeurs, enchaîne avec un cri de révolte. T’en veux encore ? Et la réponse est évidente, le public est prêt pour la suite.

La continuité se fait dans une énergie toujours plus électrisante. Le groupe n’en finit plus de faire sauter les barrières avec « Konstat 2024 », « La Machette », et « Contre Les Murs », des morceaux militants et toujours aussi percutants. Les titres comme « Espoir » et « Les Deux » poursuivent cette montée en puissance, où la musique devient un véritable exutoire. Puis, un solo de batterie magistral précède « Le Fond Et La Forme » et « L’Œuf », deux hymnes incontournables. Lofofora prouve une fois de plus qu’il est un groupe ancré dans la lutte sociale et politique, avec un titre comme « Justice Pour Tous », qui résonne comme une déclaration sans ambiguïté de leur engagement. Ce n’est pas seulement un concert, c’est une tribune, un appel à la justice et à la vérité. Les titres « Carapace » et « Maladie Mortelle » électrisent encore davantage une salle déjà bouillonnante. Les amateurs de pogos se donnent à cœur joie, tandis que la performance du groupe, toujours aussi radicale et militante, fait lever les bras en signe de révolte. Les classiques « Auto-Pilote » et « Laisse Pas Faire » viennent clôturer un set intense et engagé, fidèle à l’esprit de Lofofora. La soirée s’achève sur une note exaltante, mais le message est clair : Lofofora n’a pas pris de recul. Leur musique est un cri, une révolte continue, un acte militant et contestataire qui résonne profondément avec son public. Le groupe, toujours aussi puissant, n’a rien perdu de sa fougue.

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Photos : Fabrice A.

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