LES HIVERNALES DE TINTENIAC
EPSYLON
EMPTY SPACES
THE SUNVIZORS
Date : 30.01.2016
Salle : Espace Ille et Donac
Lieu : Bretagne, Tinténiac (35)..
Notre avis :
Par Mike S.
8e édition du Festival de Tinténiac, programmé en plein hiver, comme son nom l’indique, et dont la programmation est soigneusement choisie pour faire remonter la température. Même si cette année, le challenge était plus facile à relever eu égard à une météo clémente, les groupes n’ont certainement pas démérités et sont parvenus à envoyer le bois nécessaire pour mettre le feu pendant plusieurs heures dans une salle des fêtes bien remplie et dans une ambiance conviviale, et même familiale. Après une première soirée du vendredi qui laissait la place aux groupes locaux, le second soir était d’un éclectisme rare, avec le Reggae des Sunvizors, le Rock progressif d’Empty Space, faisant revivre les grandes heures des Pink Floyd et le Rock celtique d’Epsylon, qui ont eu la gentillesse de nous inviter au pied levé.
Pas vraiment fan de Reggae, nous sommes arrivés juste à la fin du concert des SUNVIZORS, qu’on devinait survolté et irradiant de rayons de soleil jamaïcain. Un concert qui avait tenu ses promesses de mettre en chauffe les Tinténiacois et Tinténiacoises et leurs voisins. Juste le temps de changer le plateau, d’aller prendre un verre et une galette-saucisse, et la fête pouvait continuer.
C’est EPSYLON qui prenait alors le relais de la programmation, à une heure où les esprits sont chauds, les oreilles encore alertes et les yeux toujours bien ouverts. Mais, quelque fut l’état de nos yeux, nos oreilles ou encore nos pieds, le groupe originaire des Pays de Loire formé de six musiciens allaient apporter de quoi mettre une ambiance volcanique, à grand renfort de bombarde, cornemuse et violon. Le set s’introduit comme en juillet à Saint-Malo, c’était alors en extérieur face aux remparts. Cette fois, le bruit de dizaines d’horloges emplit l’espace et résonne dans nos poitrines.
C’est l’introduction du titre Le temps, premier extrait de Manufacture Du Temps, un album qu’ils jouent sur scène, depuis avril 2014. Autant dire qu’ils maitrisent parfaitement leur sujet. Et dans leur course nous entrainent… Avec ce que sont devenus maintenant quelques uns de leurs classiques, L’Exil, La passe ou Un idéal, qu’ils alternent avec quelques vieilles connaissances de leur répertoire, composé de deux autres albums, et dont ils ressortent 40eme rugissants, titre éponyme de leur second album. Ils en extrairont aussi Jeté dans l’arène, en fin de concert.
Une fois de plus, on n’a pas le temps de voir le temps passer, qu’il a déjà filé, et que le groupe annonce la dernière chanson, avant de revenir finalement, d’abord le chanteur seul avec sa guitare folk, avant d’être rejoint progressivement par un accordéon, une bombarde et le reste des musiciens, pour un final digne des meilleurs Fest Nos, avec toujours, cette odeur de galette-saucisse, en fond de salle, pour renforcer la note celtique de l’instant… Si vous n’avez jamais assisté à un concert d’Epsylon, mais que votre coeur bat chaque fois que vous entendez un tube de Merzhin ou Matmatah, ne manquez sous aucun prétexte leur prochain
passage dans votre région ! Une pure soirée vous y attend ! D’autant que le groupe nous a annoncé la sortie de leur 4e album studio en mai prochain. Autant dire qu’une nouvelle tournée ne devrait pas tarder à refaire le tour de France des meilleurs salles à sons !
Nouveau petit jeu de chaises musicales, avec la préparation du dernier concert de la soirée et donc des Hivernales 2016. C’est avec un groupe atypique que nous avons rendez-vous, puisqu’il a la particularité de ne pas jouer son propre répertoire, et qui plus est, de lui préférer celui d’un seul groupe, et pas n’importe lequel, l’un des plus mythiques de toute l’histoire du Rock progressif : Pink Floyd !
Leur nom, EMPTY SPACES, ils l’empruntent à une chanson paru sur l’album The Wall sorti en 1979. Quant à leur répertoire, ils le puisent dans l’ensemble des albums du groupe londonien. avec une nette préférence pour les titres les plus longs et les plus hypnotiques comme Shine On You Crazy Diamond… même si bien sûr, pour le plaisir d’un public plus large, les classiques sont aussi de la partie (Wish You Were Here, Money, Another Brick in the wall…).
Pour coller au mieux avec la tradition floydienne, le groupe projette des images et des films derrière eux. L’effet est apaisant et hypnotisant. On plane, on voyage dans le temps et dans l’espace, comme ces petits fantômes qui s’éloignent de la planète. La technique des musiciens est sans défaut. Le clavier, Jean Noël Rozé, nous renvoie dans les 60-70 avec des sons vintage frissonnants et les voix de Morgan Marlet et de Nelly Le Quilliec viennent parfaire la touche nostalgique martelée par les riffs de Fender (je crois bien) d’Yvan Guillevic et John Chaussepied. Sans oublier la section rythmique, Patrick Boileau/Julien Oukidja (batterie) et Bernard Clémence (basse) qui assurent en lieu et place de Roger Waters et Nick Masson, en véritables professionnels.
Ne vous y trompez pas, ce concert Tribute d’Empty Spaces, n’était vraiment pas un concert au rabais, pour spectateurs en manque, voulant coute que coute revivre une époque révolue. C’était véritablement du grand Art ! Un moment d’ores et déjà inoubliable de l’histoire de ce petit festival Tinténiacois.
LES HIVERNALES DE TINTENIAC
EPSYLON
EMPTY SPACES
THE SUNVIZORS
Date : 30.01.2016
Salle : Espace Ille et Donac
Lieu : Bretagne, Tinténiac (35)..
Notre avis :
Par Mike S.
8e édition du Festival de Tinténiac, programmé en plein hiver, comme son nom l’indique, et dont la programmation est soigneusement choisie pour faire remonter la température. Même si cette année, le challenge était plus facile à relever eu égard à une météo clémente, les groupes n’ont certainement pas démérités et sont parvenus à envoyer le bois nécessaire pour mettre le feu pendant plusieurs heures dans une salle des fêtes bien remplie et dans une ambiance conviviale, et même familiale. Après une première soirée du vendredi qui laissait la place aux groupes locaux, le second soir était d’un éclectisme rare, avec le Reggae des Sunvizors, le Rock progressif d’Empty Space, faisant revivre les grandes heures des Pink Floyd et le Rock celtique d’Epsylon, qui ont eu la gentillesse de nous inviter au pied levé.
Pas vraiment fan de Reggae, nous sommes arrivés juste à la fin du concert des SUNVIZORS, qu’on devinait survolté et irradiant de rayons de soleil jamaïcain. Un concert qui avait tenu ses promesses de mettre en chauffe les Tinténiacois et Tinténiacoises et leurs voisins. Juste le temps de changer le plateau, d’aller prendre un verre et une galette-saucisse, et la fête pouvait continuer.
C’est EPSYLON qui prenait alors le relais de la programmation, à une heure où les esprits sont chauds, les oreilles encore alertes et les yeux toujours bien ouverts. Mais, quelque fut l’état de nos yeux, nos oreilles ou encore nos pieds, le groupe originaire des Pays de Loire formé de six musiciens allaient apporter de quoi mettre une ambiance volcanique, à grand renfort de bombarde, cornemuse et violon. Le set s’introduit comme en juillet à Saint-Malo, c’était alors en extérieur face aux remparts. Cette fois, le bruit de dizaines d’horloges emplit l’espace et résonne dans nos poitrines.
C’est l’introduction du titre Le temps, premier extrait de Manufacture Du Temps, un album qu’ils jouent sur scène, depuis avril 2014. Autant dire qu’ils maitrisent parfaitement leur sujet. Et dans leur course nous entrainent… Avec ce que sont devenus maintenant quelques uns de leurs classiques, L’Exil, La passe ou Un idéal, qu’ils alternent avec quelques vieilles connaissances de leur répertoire, composé de deux autres albums, et dont ils ressortent 40eme rugissants, titre éponyme de leur second album. Ils en extrairont aussi Jeté dans l’arène, en fin de concert.
Une fois de plus, on n’a pas le temps de voir le temps passer, qu’il a déjà filé, et que le groupe annonce la dernière chanson, avant de revenir finalement, d’abord le chanteur seul avec sa guitare folk, avant d’être rejoint progressivement par un accordéon, une bombarde et le reste des musiciens, pour un final digne des meilleurs Fest Nos, avec toujours, cette odeur de galette-saucisse, en fond de salle, pour renforcer la note celtique de l’instant… Si vous n’avez jamais assisté à un concert d’Epsylon, mais que votre coeur bat chaque fois que vous entendez un tube de Merzhin ou Matmatah, ne manquez sous aucun prétexte leur prochain
passage dans votre région ! Une pure soirée vous y attend ! D’autant que le groupe nous a annoncé la sortie de leur 4e album studio en mai prochain. Autant dire qu’une nouvelle tournée ne devrait pas tarder à refaire le tour de France des meilleurs salles à sons !
Nouveau petit jeu de chaises musicales, avec la préparation du dernier concert de la soirée et donc des Hivernales 2016. C’est avec un groupe atypique que nous avons rendez-vous, puisqu’il a la particularité de ne pas jouer son propre répertoire, et qui plus est, de lui préférer celui d’un seul groupe, et pas n’importe lequel, l’un des plus mythiques de toute l’histoire du Rock progressif : Pink Floyd !
Leur nom, EMPTY SPACES, ils l’empruntent à une chanson paru sur l’album The Wall sorti en 1979. Quant à leur répertoire, ils le puisent dans l’ensemble des albums du groupe londonien. avec une nette préférence pour les titres les plus longs et les plus hypnotiques comme Shine On You Crazy Diamond… même si bien sûr, pour le plaisir d’un public plus large, les classiques sont aussi de la partie (Wish You Were Here, Money, Another Brick in the wall…).
Pour coller au mieux avec la tradition floydienne, le groupe projette des images et des films derrière eux. L’effet est apaisant et hypnotisant. On plane, on voyage dans le temps et dans l’espace, comme ces petits fantômes qui s’éloignent de la planète. La technique des musiciens est sans défaut. Le clavier, Jean Noël Rozé, nous renvoie dans les 60-70 avec des sons vintage frissonnants et les voix de Morgan Marlet et de Nelly Le Quilliec viennent parfaire la touche nostalgique martelée par les riffs de Fender (je crois bien) d’Yvan Guillevic et John Chaussepied. Sans oublier la section rythmique, Patrick Boileau/Julien Oukidja (batterie) et Bernard Clémence (basse) qui assurent en lieu et place de Roger Waters et Nick Masson, en véritables professionnels.
Ne vous y trompez pas, ce concert Tribute d’Empty Spaces, n’était vraiment pas un concert au rabais, pour spectateurs en manque, voulant coute que coute revivre une époque révolue. C’était véritablement du grand Art ! Un moment d’ores et déjà inoubliable de l’histoire de ce petit festival Tinténiacois.