Pour sa 20ème édition, Le Jardin Du Michel a une fois de plus tenu toutes ses promesses. Le festival a réuni pas moins de 24 500 festivaliers venus célébrer deux décennies d’amour pour la musique dans une ambiance festive, conviviale et résolument éclectique. Entre têtes d’affiche explosives, découvertes musicales et public survolté, « Le Michel » a soufflé ses bougies avec panache. Nous étions présents le samedi et le dimanche, au cœur de l’action, pour capter l’énergie d’un week-end mémorable. Retour sur deux journées riches en émotions, en décibels… et en belles surprises.
VENDREDI SUR MER
À notre arrivée, les festivités sont déjà lancées. L’artiste suisse transporte les festivaliers dans son univers teinté d’électro-pop, mêlant poésie charnelle et beats ondoyants. Dans un set élégant et magnétique, Charline nous propose un ensemble tout en délicatesse. Mystère et sensualité pour ce premier concert de la journée.
Le public découvre Sweet Mad, jeune duo formé en 2024, qui fait littéralement trembler la scène. Dès les premières secondes, Roxane à la batterie impose une rythmique sauvage et percutante, tandis qu’Aymeric, guitare en main, délivre des riffs hypnotiques d’une puissance brute. Le son, lourd et résolument entraînant, prend rapidement possession de la foule. Avec une énergie dévastatrice, Sweet Mad réinvente le rock en mêlant intensité scénique et sonorités incisives. Le duo ne joue pas : il vit chaque note, chaque frappe, chaque vibration. La complicité entre les deux musiciens est palpable, amplifiant l’impact de leur performance. Le moment fort de la soirée ? Une reprise explosive de « Come Together », transformée en un orage électrique qui met tout le monde d’accord. Entre sueur, fureur et émotion, Sweet Mad signe un set court mais marquant !
Nova Twins déclenche une véritable déflagration musicale. Sur scène, le duo londonien, composé de Georgia South à la basse et Amy Love au chant et à la guitare, est accompagné d’un batteur, pour une performance aussi explosive que viscérale. Dès les premières notes d’ »Antagonist », le ton est donné : riffs acérés, rythmes martelés, énergie brute. Le public est happé par le style inclassable du groupe, un savant mélange de punk, rock et hip-hop qu’elles revendiquent sous l’étiquette d’urban punk. Chaque morceau devient un manifeste, avec des textes puissants et engagés. « Cleopatra » et « Choose Your Fighter » électrisent la foule, tandis que « Sleep Paralysis » et « K.M.B. » plongent dans des ambiances plus sombres et torturées. Georgia impressionne par ses lignes de basse ultra lourdes et saturées, véritable colonne vertébrale du set. Amy, quant à elle, incarne une rage et une liberté de ton rares, sa voix passe sans transition de cris viscéraux à des mélodies déchirantes. Sur « Soprano » ou « Drip », l’alchimie est totale. Le public est en transe, danse, crie, vit chaque instant comme une libération. « Glory » clôt le concert dans une apothéose sonore. Nova Twins ne fait pas que jouer : elles renversent tout sur leur passage. Un moment intense, brutal, inoubliable.
Le légendaire groupe punk rock québécois, formé en 1995, ne perd rien de sa verve après presque trois décennies de rage musicale. Dès les premières notes, la foule s’emballe. Les guitares grondent, les voix s’unissent, et la tension explose dans une transe collective. Avec leurs paroles acérées et leur posture résolument critique envers les dérives de notre société, ils frappent fort. Le groupe vit chaque morceau, transpire chaque mot, et déverse sur scène une intensité brute. Les riffs grunge s’entrelacent aux rythmes punk dans une alchimie qui semble défier le temps. Guillaume Beauregard et Marie-Ève Roy échangent regards et harmonies avec complicité. Le public saute, danse, et vibre avec eux. Le Jardin Du Michel devient, le temps d’un concert, une enclave de révolte et de passion musicale. Ce soir, les Vulgaires Machins prouvent qu’ils sont force toujours une force vivante.
Silmarils remplace au pied levé Ultra Vomit, contraint d’annuler sa tournée suite à des problèmes de santé de Fetus, leur chanteur. Le public est vite conquis. Sur scène, c’est un raz-de-marée d’énergie brute. Formé par une bande de potes du 91, Silmarils déboule avec la rage et le sourire, prêt à retourner le festival. Dès les premières secondes, David Salsedo, frontman charismatique, électrise l’ambiance. Il enchaîne les morceaux avec une aisance bluffante, entre rap incisif, riffs acérés et beats explosifs. Leur cocktail survolté de metal et hip-hop fait mouche. Le public saute, hurle, danse. Les classiques comme « Va Y Avoir Du Sport » déchaînent les foules. La fosse devient un chaudron bouillant. Salsedo harangue la foule, joue avec elle, et transforme le concert en exutoire collectif. Silmarils n’a rien perdu de sa fougue. Ils balancent leur son avec l’aplomb d’un groupe qui a marqué la scène rock française à coups de décibels et de sincérité. Le Jardin Du Michel en redemande. Ce soir, ils ont plus que remplacé : ils ont renversé.
Adé embrase la scène avec une intensité nouvelle. Après l’aventure Thérapie Taxi, elle se réinvente complètement. Exit la country-folk et les santiags de ses débuts solo : son deuxième album « Inside Out Mvmt » annonce une mue audacieuse. Dès les premières notes, le ton est donné : un rock abrasif, dense, qui flirte sans complexe avec l’électro et l’hyperpop. Le public est happé par la puissance sonore, chaque morceau semblant taillé pour le live. Adé est une boule d’énergie. Sa voix, riche en textures, vibre d’émotions brutes. Elle chante avec une sincérité désarmante, comme si chaque mot venait d’être écrit. L’ambiance devient rapidement électrique, presque cathartique. Les corps bougent, les cœurs aussi. L’urgence de ses textes, la tension dans ses guitares, la saturation des machines : tout participe à cette montée en puissance. Sur scène, elle ne triche pas. Elle donne, elle se livre. Entre deux morceaux, elle échange avec le public, crée un lien. C’est une forme de thérapie collective. Chaque titre devient une déflagration. Très rock. Très vrai. Adé signe un live incandescent, preuve qu’elle n’a rien perdu de sa rage de dire et de faire vibrer.
First Rage entre en scène. Immédiatement, une onde de choc secoue le public. Le groupe mosellan déverse son rap-rock fusion avec une intensité rare. Dès les premières notes, les influences de Rage Against The Machine, Deftones et Incubus résonnent dans chaque riff, chaque rime. Le chanteur enchaîne les punchlines avec une technique affûtée, pendant que la guitare crache un son lourd et saturé. La basse vrombit, la batterie martèle. C’est une déflagration sonore, brute et contrôlée, qui submerge la foule. Les têtes bougent en rythme, les bras se lèvent, l’ambiance est électrique. First Rage ne lâche rien. Leur énergie est contagieuse. Le frontman harangue le public, le pousse à crier, à sauter, à lâcher prise. « Allume ton spliff et lève ton verre ! » hurle-t-il, et le public reprend en chœur, dans un mouvement collectif quasi tribal. La fusion rap et metal s’enchaîne sans répit. Les breaks sont violents, les montées, explosives. Les fans sont en transe, pris dans une spirale de son et de sueur. C’est plus qu’un concert, c’est un exutoire. Quand le set touche à sa fin, les applaudissements sont assourdissants. First Rage quitte la scène en héros, laissant un public euphorique et conquis.
Superbus électrise la scène du Jardin Du Michel dès les premières notes de « OK KO ». Le public saute, chante, porté par l’énergie pop-rock du groupe mené par la charismatique Jennifer Ayache. Enchaînant avec « Lola », la chanteuse joue avec le public, multipliant les clins d’œil complices. Une belle énergie s’installe et le public est aux anges. L’ambiance monte encore d’un cran avec « Baby Boom », titre fédérateur repris en chœur. Le rythme ralentit légèrement avec « Mes Défauts », plus introspectif, avant un retour en puissance avec « Whisper ». Le public rit et danse sur « Ça Mousse », moment délirant et décalé, puis vibre sur l’intro remixée d’ »Addictions », transformant la fosse en dancefloor. L’enchaînement est fait avec « Run », et le show se poursuit avec « Apprends-Moi » qui ravit la foule. Les fans reprennent en choeur. L’intro remix d’ »All Alone » surprend, réinventant le morceau dans une version plus électronique. « Stereosong » et « Radio Song » s’enchaînent dans un parfait équilibre de nostalgie et d’énergie. Puis, le groupe invite au voyage avec « Travel The World », véritable hymne à l’évasion. En clôture, « Butterfly » libère une dernière vague d’émotion. Superbus quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissements.
Bombtracks monte sur scène. Les quatre nancéiens débarquent sans détour, balançant d’entrée un riff qui sent bon les années 90. Les premières notes claquent, le public se tend, puis explose. Le ton est donné. Pas de décor superflu, pas de blabla inutile : juste du son, brut et efficace. Bombtracks assume pleinement son amour pour Rage Against The Machine, et ça s’entend. Chaque morceau transpire la rage, la sueur, et cette énergie rock-fusion typique de l’époque. Formé en 2017, le groupe s’est forgé une réputation de bêtes de scène. Ce soir, il confirme. Le chant est habité, la basse gronde, la batterie cogne avec justesse, et la guitare envoie des salves incisives. Ça pogote gentiment devant la scène, les têtes hochent en rythme, et les sourires se mêlent aux cris. Le public accroche dès les premières minutes, porté par cette fougue authentique que Bombtracks injecte dans chacun de ses titres. Il ne s’agit pas de révolutionner le genre, mais de lui rendre hommage avec sincérité. Le concert est intense, sans temps mort. Entre deux morceaux, un simple “merci” suffit. La musique parle d’elle-même. À la fin, les applaudissements sont nourris. Mission accomplie : Bombtracks a mis le feu, sans fioritures, et avec passion.
Le Jardin Du Michel vibre au rythme de Kyo. Dès les premières notes, le public s’enflamme. La foule est compacte et enthousiaste. Le groupe enchaîne les morceaux avec aisance, glissant subtilement les classiques au fil du set : « Le Chemin », « Dernière Danse », « Je Saigne Encore », « Le Graal »… Les bras se lèvent, les voix s’unissent. L’émotion est palpable, les souvenirs remontent. Sur scène, les musiciens restent soudés, efficaces, portés par une alchimie intacte. Kyo alterne entre puissance et douceur, donnant le ton d’un set équilibré. Le son est net, la scénographie sobre et efficace. Les jeux de lumière accentuent chaque montée en intensité. Le public, conquis, reprend même les refrains des titres les moins connus. Les fans sont bel et bien là ! L’ambiance est électrique. Benoît remercie la foule, visiblement ému. « C’est un honneur d’être là ce soir », lance-t-il. Durant une heure de show, les applaudissements fusent, longs et sincères. Kyo quitte la scène sous une ovation. Mais la foule en redemande. Les cris, les chants et les battements de mains remplissent l’air, réclamant un rappel. Et quand le groupe revient, porté par cette marée humaine en fusion, l’énergie redouble. C’est une communion totale, un moment suspendu où artistes et public ne font plus qu’un. Les derniers accords résonnent comme une décharge d’adrénaline. La nuit tombe, mais l’euphorie, elle, ne faiblit pas. Ce soir, Le Jardin Du Michel a vibré au rythme d’un Kyo incandescent.
Tagada Jones enflamme la scène du Jardin Du Michel ce soir. Dès les premières notes, la foule se serre, saute, hurle. Le son est brut, intense, sans concession. Niko, le chanteur, harangue le public avec une énergie furieuse, et les pogos se multiplient au rythme des riffs ravageurs. La fosse devient un champ de bataille joyeux, les slams se succèdent, les bras se lèvent, les voix s’unissent sur les refrains rageurs. Tagada Jones balance ses brûlots engagés avec une puissance scénique phénoménale. Le groupe n’oublie pas d’évoquer les luttes sociales, la montée des extrêmes, l’urgence écologique. C’est plus qu’un concert, c’est un manifeste sonore. Les musiciens sont en transe, précis, soudés. Le public répond au quart de tour, porté par la sueur et la ferveur collective. On est là pour vibrer, pour résister, pour communier autour d’un punk rock engagé et sans filtre. Après une heure de décharge sonore, Tagada Jones quitte la scène sous une ovation. Le Jardin Du Michel résonne encore de leur cri de guerre.
Les 30 Mai et 1er Juin 2025 /
Toul (54) /
Notre avis : 5/5
Pour sa 20ème édition, Le Jardin Du Michel a une fois de plus tenu toutes ses promesses. Le festival a réuni pas moins de 24 500 festivaliers venus célébrer deux décennies d’amour pour la musique dans une ambiance festive, conviviale et résolument éclectique. Entre têtes d’affiche explosives, découvertes musicales et public survolté, « Le Michel » a soufflé ses bougies avec panache. Nous étions présents le samedi et le dimanche, au cœur de l’action, pour capter l’énergie d’un week-end mémorable. Retour sur deux journées riches en émotions, en décibels… et en belles surprises.
VENDREDI SUR MER
À notre arrivée, les festivités sont déjà lancées. L’artiste suisse transporte les festivaliers dans son univers teinté d’électro-pop, mêlant poésie charnelle et beats ondoyants. Dans un set élégant et magnétique, Charline nous propose un ensemble tout en délicatesse. Mystère et sensualité pour ce premier concert de la journée.
Vendredi Sur Mer : Facebook / Instagram / TikTok / Bandcamp / Youtube / Site Officiel
Les photos : ici.
SWEET MAD
Le public découvre Sweet Mad, jeune duo formé en 2024, qui fait littéralement trembler la scène. Dès les premières secondes, Roxane à la batterie impose une rythmique sauvage et percutante, tandis qu’Aymeric, guitare en main, délivre des riffs hypnotiques d’une puissance brute. Le son, lourd et résolument entraînant, prend rapidement possession de la foule. Avec une énergie dévastatrice, Sweet Mad réinvente le rock en mêlant intensité scénique et sonorités incisives. Le duo ne joue pas : il vit chaque note, chaque frappe, chaque vibration. La complicité entre les deux musiciens est palpable, amplifiant l’impact de leur performance. Le moment fort de la soirée ? Une reprise explosive de « Come Together », transformée en un orage électrique qui met tout le monde d’accord. Entre sueur, fureur et émotion, Sweet Mad signe un set court mais marquant !
Sweet Mad : Facebook / Instagram / TikTok / Youtube
Les photos : ici.
NOVA TWINS
Nova Twins déclenche une véritable déflagration musicale. Sur scène, le duo londonien, composé de Georgia South à la basse et Amy Love au chant et à la guitare, est accompagné d’un batteur, pour une performance aussi explosive que viscérale. Dès les premières notes d’ »Antagonist », le ton est donné : riffs acérés, rythmes martelés, énergie brute. Le public est happé par le style inclassable du groupe, un savant mélange de punk, rock et hip-hop qu’elles revendiquent sous l’étiquette d’urban punk. Chaque morceau devient un manifeste, avec des textes puissants et engagés. « Cleopatra » et « Choose Your Fighter » électrisent la foule, tandis que « Sleep Paralysis » et « K.M.B. » plongent dans des ambiances plus sombres et torturées. Georgia impressionne par ses lignes de basse ultra lourdes et saturées, véritable colonne vertébrale du set. Amy, quant à elle, incarne une rage et une liberté de ton rares, sa voix passe sans transition de cris viscéraux à des mélodies déchirantes. Sur « Soprano » ou « Drip », l’alchimie est totale. Le public est en transe, danse, crie, vit chaque instant comme une libération. « Glory » clôt le concert dans une apothéose sonore. Nova Twins ne fait pas que jouer : elles renversent tout sur leur passage. Un moment intense, brutal, inoubliable.
Nova Twins : Facebook / Instagram / Twitter / TikTok / Youtube / Site Officiel
Les photos : ici.
VULGAIRES MACHINS
Le légendaire groupe punk rock québécois, formé en 1995, ne perd rien de sa verve après presque trois décennies de rage musicale. Dès les premières notes, la foule s’emballe. Les guitares grondent, les voix s’unissent, et la tension explose dans une transe collective. Avec leurs paroles acérées et leur posture résolument critique envers les dérives de notre société, ils frappent fort. Le groupe vit chaque morceau, transpire chaque mot, et déverse sur scène une intensité brute. Les riffs grunge s’entrelacent aux rythmes punk dans une alchimie qui semble défier le temps. Guillaume Beauregard et Marie-Ève Roy échangent regards et harmonies avec complicité. Le public saute, danse, et vibre avec eux. Le Jardin Du Michel devient, le temps d’un concert, une enclave de révolte et de passion musicale. Ce soir, les Vulgaires Machins prouvent qu’ils sont force toujours une force vivante.
Vulgaires Machins : Facebook / Instagram / Twitter / Youtube / Site Officiel
Les photos : ici.
SILMARILS
Silmarils remplace au pied levé Ultra Vomit, contraint d’annuler sa tournée suite à des problèmes de santé de Fetus, leur chanteur. Le public est vite conquis. Sur scène, c’est un raz-de-marée d’énergie brute. Formé par une bande de potes du 91, Silmarils déboule avec la rage et le sourire, prêt à retourner le festival. Dès les premières secondes, David Salsedo, frontman charismatique, électrise l’ambiance. Il enchaîne les morceaux avec une aisance bluffante, entre rap incisif, riffs acérés et beats explosifs. Leur cocktail survolté de metal et hip-hop fait mouche. Le public saute, hurle, danse. Les classiques comme « Va Y Avoir Du Sport » déchaînent les foules. La fosse devient un chaudron bouillant. Salsedo harangue la foule, joue avec elle, et transforme le concert en exutoire collectif. Silmarils n’a rien perdu de sa fougue. Ils balancent leur son avec l’aplomb d’un groupe qui a marqué la scène rock française à coups de décibels et de sincérité. Le Jardin Du Michel en redemande. Ce soir, ils ont plus que remplacé : ils ont renversé.
Silmarils : Facebook / Instagram / Youtube / Site Officiel
Les photos : ici.
ADÉ
Adé embrase la scène avec une intensité nouvelle. Après l’aventure Thérapie Taxi, elle se réinvente complètement. Exit la country-folk et les santiags de ses débuts solo : son deuxième album « Inside Out Mvmt » annonce une mue audacieuse. Dès les premières notes, le ton est donné : un rock abrasif, dense, qui flirte sans complexe avec l’électro et l’hyperpop. Le public est happé par la puissance sonore, chaque morceau semblant taillé pour le live. Adé est une boule d’énergie. Sa voix, riche en textures, vibre d’émotions brutes. Elle chante avec une sincérité désarmante, comme si chaque mot venait d’être écrit. L’ambiance devient rapidement électrique, presque cathartique. Les corps bougent, les cœurs aussi. L’urgence de ses textes, la tension dans ses guitares, la saturation des machines : tout participe à cette montée en puissance. Sur scène, elle ne triche pas. Elle donne, elle se livre. Entre deux morceaux, elle échange avec le public, crée un lien. C’est une forme de thérapie collective. Chaque titre devient une déflagration. Très rock. Très vrai. Adé signe un live incandescent, preuve qu’elle n’a rien perdu de sa rage de dire et de faire vibrer.
Adé : Facebook / Instagram / TikTok / Youtube / Site Officiel
Les photos : ici.
FIRST RAGE
First Rage entre en scène. Immédiatement, une onde de choc secoue le public. Le groupe mosellan déverse son rap-rock fusion avec une intensité rare. Dès les premières notes, les influences de Rage Against The Machine, Deftones et Incubus résonnent dans chaque riff, chaque rime. Le chanteur enchaîne les punchlines avec une technique affûtée, pendant que la guitare crache un son lourd et saturé. La basse vrombit, la batterie martèle. C’est une déflagration sonore, brute et contrôlée, qui submerge la foule. Les têtes bougent en rythme, les bras se lèvent, l’ambiance est électrique. First Rage ne lâche rien. Leur énergie est contagieuse. Le frontman harangue le public, le pousse à crier, à sauter, à lâcher prise. « Allume ton spliff et lève ton verre ! » hurle-t-il, et le public reprend en chœur, dans un mouvement collectif quasi tribal. La fusion rap et metal s’enchaîne sans répit. Les breaks sont violents, les montées, explosives. Les fans sont en transe, pris dans une spirale de son et de sueur. C’est plus qu’un concert, c’est un exutoire. Quand le set touche à sa fin, les applaudissements sont assourdissants. First Rage quitte la scène en héros, laissant un public euphorique et conquis.
First Rage : Facebook / Instagram / Twitter / Site Officiel
Les photos : ici.
SUPERBUS
Superbus électrise la scène du Jardin Du Michel dès les premières notes de « OK KO ». Le public saute, chante, porté par l’énergie pop-rock du groupe mené par la charismatique Jennifer Ayache. Enchaînant avec « Lola », la chanteuse joue avec le public, multipliant les clins d’œil complices. Une belle énergie s’installe et le public est aux anges. L’ambiance monte encore d’un cran avec « Baby Boom », titre fédérateur repris en chœur. Le rythme ralentit légèrement avec « Mes Défauts », plus introspectif, avant un retour en puissance avec « Whisper ». Le public rit et danse sur « Ça Mousse », moment délirant et décalé, puis vibre sur l’intro remixée d’ »Addictions », transformant la fosse en dancefloor. L’enchaînement est fait avec « Run », et le show se poursuit avec « Apprends-Moi » qui ravit la foule. Les fans reprennent en choeur. L’intro remix d’ »All Alone » surprend, réinventant le morceau dans une version plus électronique. « Stereosong » et « Radio Song » s’enchaînent dans un parfait équilibre de nostalgie et d’énergie. Puis, le groupe invite au voyage avec « Travel The World », véritable hymne à l’évasion. En clôture, « Butterfly » libère une dernière vague d’émotion. Superbus quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissements.
Superbus : Facebook / Instagram / Twitter / Youtube / Site Officiel
Les photos : ici.
BOMBTRACKS
Bombtracks monte sur scène. Les quatre nancéiens débarquent sans détour, balançant d’entrée un riff qui sent bon les années 90. Les premières notes claquent, le public se tend, puis explose. Le ton est donné. Pas de décor superflu, pas de blabla inutile : juste du son, brut et efficace. Bombtracks assume pleinement son amour pour Rage Against The Machine, et ça s’entend. Chaque morceau transpire la rage, la sueur, et cette énergie rock-fusion typique de l’époque. Formé en 2017, le groupe s’est forgé une réputation de bêtes de scène. Ce soir, il confirme. Le chant est habité, la basse gronde, la batterie cogne avec justesse, et la guitare envoie des salves incisives. Ça pogote gentiment devant la scène, les têtes hochent en rythme, et les sourires se mêlent aux cris. Le public accroche dès les premières minutes, porté par cette fougue authentique que Bombtracks injecte dans chacun de ses titres. Il ne s’agit pas de révolutionner le genre, mais de lui rendre hommage avec sincérité. Le concert est intense, sans temps mort. Entre deux morceaux, un simple “merci” suffit. La musique parle d’elle-même. À la fin, les applaudissements sont nourris. Mission accomplie : Bombtracks a mis le feu, sans fioritures, et avec passion.
Bombtracks : Facebook / Instagram / Youtube / Site Officiel
Les photos : ici.
KYO
Le Jardin Du Michel vibre au rythme de Kyo. Dès les premières notes, le public s’enflamme. La foule est compacte et enthousiaste. Le groupe enchaîne les morceaux avec aisance, glissant subtilement les classiques au fil du set : « Le Chemin », « Dernière Danse », « Je Saigne Encore », « Le Graal »… Les bras se lèvent, les voix s’unissent. L’émotion est palpable, les souvenirs remontent. Sur scène, les musiciens restent soudés, efficaces, portés par une alchimie intacte. Kyo alterne entre puissance et douceur, donnant le ton d’un set équilibré. Le son est net, la scénographie sobre et efficace. Les jeux de lumière accentuent chaque montée en intensité. Le public, conquis, reprend même les refrains des titres les moins connus. Les fans sont bel et bien là ! L’ambiance est électrique. Benoît remercie la foule, visiblement ému. « C’est un honneur d’être là ce soir », lance-t-il. Durant une heure de show, les applaudissements fusent, longs et sincères. Kyo quitte la scène sous une ovation. Mais la foule en redemande. Les cris, les chants et les battements de mains remplissent l’air, réclamant un rappel. Et quand le groupe revient, porté par cette marée humaine en fusion, l’énergie redouble. C’est une communion totale, un moment suspendu où artistes et public ne font plus qu’un. Les derniers accords résonnent comme une décharge d’adrénaline. La nuit tombe, mais l’euphorie, elle, ne faiblit pas. Ce soir, Le Jardin Du Michel a vibré au rythme d’un Kyo incandescent.
Kyo : Facebook / Instagram / Twitter / TikTok / Youtube / Site Officiel
Les photos : ici.
TAGADA JONES
Tagada Jones enflamme la scène du Jardin Du Michel ce soir. Dès les premières notes, la foule se serre, saute, hurle. Le son est brut, intense, sans concession. Niko, le chanteur, harangue le public avec une énergie furieuse, et les pogos se multiplient au rythme des riffs ravageurs. La fosse devient un champ de bataille joyeux, les slams se succèdent, les bras se lèvent, les voix s’unissent sur les refrains rageurs. Tagada Jones balance ses brûlots engagés avec une puissance scénique phénoménale. Le groupe n’oublie pas d’évoquer les luttes sociales, la montée des extrêmes, l’urgence écologique. C’est plus qu’un concert, c’est un manifeste sonore. Les musiciens sont en transe, précis, soudés. Le public répond au quart de tour, porté par la sueur et la ferveur collective. On est là pour vibrer, pour résister, pour communier autour d’un punk rock engagé et sans filtre. Après une heure de décharge sonore, Tagada Jones quitte la scène sous une ovation. Le Jardin Du Michel résonne encore de leur cri de guerre.
Tagada Jones : Facebook / Instagram / Twitter / Site Officiel
Les photos : ici.
Photos : Fabrice A.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
By Fabrice A. • Reportage Festival, Reportages 0 • Tags: Adé, Bombtracks, First Rage, Kyo, Le Jardin Du Michel, Nova Twins, Silmarils, Superbus, Sweet Mad, Tagada Jones, Toul, Vendredi Sur Mer, Vulgaires Machins