INTERVIEW – 16 02 18 : Quelques minutes nous ont suffit, en découvrant WE ARE THE LINE, pour comprendre que nous étions face à quelque chose d’énorme ! C’était en écoutant les premières notes du second titre de « Through the crack », le tout premier EP de We Are The Line. Ce « groupe » parisien sous influence anglosaxonne, parvenait à dompter les sons et les rythmes synthétiques, de la plus belle des manières, se plaçant facilement à la hauteur de sommités telles que Depeche Mode ou Nine Inch Nails… Deux bonnes raisons de vouloir tout savoir de ce projet au début d’une belle aventure…
Comment est né We Are The Line ? Et pouvez vous nous expliquer le choix de votre nom ?
Sans trop révéler de choses et en essayant de faire court (là ca va être moins facile), il n’y a pas de réel We ou groupe. Je suis tout seul derrière la partie musicale de ce projet et j’avoue qu’au début, en me lançant dans tout ça je n’assumais pas le fait d’être l’artiste, le musicien, le producteur et la voix. J’étais un peu dans ce sentiment d’imposture que je crois normal en fait. Donc j’avais besoin de me cacher derrière un groupe. Cette idée était renforcée aussi par le fait que je ne voulais pas trop « personnifié » ce projet, l’attacher à ma personne. Ceci explique aussi pourquoi au début je ne voulais pas trop me montrer. J’aime à penser que chacun peut s’approprier ce qu’il ressent en écoutant notre musique (je continue à dire notre J), et la meilleure façon pour cela est selon de ne pas trop expliquer ou rattacher à une personne. Et enfin j’avais déjà en tête le nom La Ligne qui pour moi décrit la destinée, en tout cas ce que l’on décide d’être. En mélangeant tout ça et étant nourri à la musique anglo-saxonne, cela a donné We Are The Line, voulant ainsi inclure les gens (public et les différentes personnes souhaitant apporter leur aide) dans ce projet. Pour pousser l’idée et introduire ce projet, il y a eu l’idée de l’accumulation de personnalités, points de vue, expériences, ce qui au fond caractérise ma vie mais je pense aussi pas mal de personnes. Note que je me censure un peu là parce que je pourrais en dire une sacrée tartine.
Comment composez-vous ? Directement derrière un ordi ?? Y a t il un travail de recherche sonore important ? Est-ce aussi facile de « créer une atmosphère » ? ça semble si aisé pour vous sur ce premier EP ! Ouah alors déjà merci pour le compliment et je risque de dire un truc prétentieux mais qui est en fait tout le contraire, mais c’est en effet simple en ce sens où je crois vraiment que la structure musicale et les morceaux de cet EP ne sont pas complexes. Comme dit avant j’avoue ne pas avoir de formation musicale. Du coup, j’y suis allé à l’instinct et en fonction de ce que je ressentais en ne limitant rien. Donc, tout part souvent d’un piano, d’une loop, d’un beat simple, tout se construit autour et travaillé en MAO (par ordinateur) et synthés. On m’a souvent indiqué en effet le caractère atmosphérique et cinématographique, je pense que c’est très lié au fait que j’aime partir loin avec la musique et j’ai essayé de faire avant tout une musique qui me plaise. Au fur et à mesure où j’avance dans les morceaux une structure se dessine et aussi les mots (d’abord pas mal de yahourt, et en fin un yahourt un peu plus cohérent).
Bien que ce soit votre premier EP, le son parait extrêmement « professionnel ». Il pourrait avoir été enregistré avec Flood ou Brian Eno… Vous pouvez nous parler du travail d’enregistrement de cet EP ? (avec qui ? combien de temps ? quelques secrets de fabrication ?? 😉 Ah bah alors là je sais pas quoi te dire, Flood et Eno, tu y vas pas avec le dos de la cuillère. Je suis super flatté, bon je vais exiger un plus gros cachet (ah non c’est moi la prod). Plus sérieusement, ce sont 2 producteurs qui j’admire, les 2 pour des raisons évidentes d’influence (Depeche Mode, Nine Inch Nails, Bowie). Quelque soit la qualité artistique des albums, Flood a toujours fait des productions de folie. Pour revenir sur le process, il y a eu pas mal de gestation et de recherche du son, de la bonne chaine de son. Avant de partir en mix et Mastering, j’ai du retravailler la cohérence des morceaux entre eux, cela rejoint un peu la question précédente. J’ai mixé 3 titres de l’EP (Restless et Our Last Sight) mais tout le reste fut mixé en studio mais j’étais présent pendant les sessions de mix (chez Montmartre Recording), mais ce que je voulais faire, a été bien compris. Puis vient la cerise et là, Sodasound (Petit César) a apporté la cerise. Je crois que ce sont tous ces ingrédients qui font que le son est massif : les oreilles des ingés sons en studio, le fait que je sois présent peut-être pour les aider à aller dans la direction que je souhaite. Bon sang j’espère que j’ai pas pris la grosse tête là.
Vous êtes déjà en train de préparer un 2e EP. Que pouvez vous en dire déjà ? Est-ce que cela va rapidement aboutir à un album ? Nous confirmons, à vrai dire le second EP (ainsi que le troisième) étaient déjà à l’état de demo ++ lorsque Through The Crack est sorti. Car tout ce projet raconte une histoire (mais là j’en dis pas plus). Du coup l’idée était de créer une sortie de série constitués de plusieurs opus, EP et peut être album, mais aussi les visuels, la vidéo. Le but n’est pas forcément de limiter à un format, à une attente aussi mais bien de s’exprimer de la manière la plus cohérente possible. Cela n’est pas sans difficulté, mais je crois que j’ai eu beaucoup de chance. Pour revenir sur le second EP, j’en connais le titre : Songs of Light & Darknesset nous retravaillons sur toutes les productions, d’ailleurs si Flood et Eno ont un peu de temps, je suis preneur car là où le premier étant sans pression, c’est un peu différent, mais j’essaie encore une fois de faire selon mon instinct. Ca risque d’être un peu plus bordélique et peut être un poil plus oppressant. Rires. Enfin petite pub, je devrais aussi lancer une campagne de Crowdfunding sur Ulule pour m’aider dans le financement car j’avoue ne pas avoir bouclé le budget pour tout.
Y a t il un projet de tournée ? Comment imaginez vous vos concerts ? Avec un gros travail visuel (lumières, laser, vidéos..) ?
Projet pas encore, mais grosse envie/volonté d’aller sur scène défendre tout ça et marquer un public très clairement oui. L’idée est effectivement de proposer un vrai spectacle visuel (jouer sur les apparences) mais aussi d’avoir une sorte de commando sur scène, un groupe qui vient pour livrer un set qui marque. Je ne me vois pas seul sur scène avec des gros écrans LED, ce qui compte avant tout c’est l’énergie, du coup ça nécessite beaucoup de travail, du temps et autant le travail en studio je peux le porter seul autant cette partie je ne le peux pas et ne le veux pas non plus. Le fait qu’il n’y ai pas eu de live jusqu’à présent est très volontaire, l’idée est de ne pas se dévoiler trop tôt, de se faire connaître avec un son et arriver avec une proposition scénique. 2 secondes pubs si des musiciens un poil dingues sont tentés par le projet qu’ils hésitent, un producteur aussi d’ailleurs.
Sounds of Faith & Devotion !
Rencontre avec WE ARE THE LINE
par Mike S.
INTERVIEW – 16 02 18 : Quelques minutes nous ont suffit, en découvrant WE ARE THE LINE, pour comprendre que nous étions face à quelque chose d’énorme ! C’était en écoutant les premières notes du second titre de « Through the crack », le tout premier EP de We Are The Line. Ce « groupe » parisien sous influence anglosaxonne, parvenait à dompter les sons et les rythmes synthétiques, de la plus belle des manières, se plaçant facilement à la hauteur de sommités telles que Depeche Mode ou Nine Inch Nails… Deux bonnes raisons de vouloir tout savoir de ce projet au début d’une belle aventure…
Comment est né We Are The Line ? Et pouvez vous nous expliquer le choix de votre nom ?
Sans trop révéler de choses et en essayant de faire court (là ca va être moins facile), il n’y a pas de réel We ou groupe. Je suis tout seul derrière la partie musicale de ce projet et j’avoue qu’au début, en me lançant dans tout ça je n’assumais pas le fait d’être l’artiste, le musicien, le producteur et la voix. J’étais un peu dans ce sentiment d’imposture que je crois normal en fait. Donc j’avais besoin de me cacher derrière un groupe. Cette idée était renforcée aussi par le fait que je ne voulais pas trop « personnifié » ce projet, l’attacher à ma personne. Ceci explique aussi pourquoi au début je ne voulais pas trop me montrer. J’aime à penser que chacun peut s’approprier ce qu’il ressent en écoutant notre musique (je continue à dire notre J), et la meilleure façon pour cela est selon de ne pas trop expliquer ou rattacher à une personne. Et enfin j’avais déjà en tête le nom La Ligne qui pour moi décrit la destinée, en tout cas ce que l’on décide d’être. En mélangeant tout ça et étant nourri à la musique anglo-saxonne, cela a donné We Are The Line, voulant ainsi inclure les gens (public et les différentes personnes souhaitant apporter leur aide) dans ce projet. Pour pousser l’idée et introduire ce projet, il y a eu l’idée de l’accumulation de personnalités, points de vue, expériences, ce qui au fond caractérise ma vie mais je pense aussi pas mal de personnes. Note que je me censure un peu là parce que je pourrais en dire une sacrée tartine.
Comment composez-vous ? Directement derrière un ordi ?? Y a t il un travail de recherche sonore important ?
Est-ce aussi facile de « créer une atmosphère » ? ça semble si aisé pour vous sur ce premier EP !
Ouah alors déjà merci pour le compliment et je risque de dire un truc prétentieux mais qui est en fait tout le contraire, mais c’est en effet simple en ce sens où je crois vraiment que la structure musicale et les morceaux de cet EP ne sont pas complexes. Comme dit avant j’avoue ne pas avoir de formation musicale. Du coup, j’y suis allé à l’instinct et en fonction de ce que je ressentais en ne limitant rien. Donc, tout part souvent d’un piano, d’une loop, d’un beat simple, tout se construit autour et travaillé en MAO (par ordinateur) et synthés. On m’a souvent indiqué en effet le caractère atmosphérique et cinématographique, je pense que c’est très lié au fait que j’aime partir loin avec la musique et j’ai essayé de faire avant tout une musique qui me plaise. Au fur et à mesure où j’avance dans les morceaux une structure se dessine et aussi les mots (d’abord pas mal de yahourt, et en fin un yahourt un peu plus cohérent).
Bien que ce soit votre premier EP, le son parait extrêmement « professionnel ». Il pourrait avoir été enregistré avec Flood ou Brian Eno… Vous pouvez nous parler du travail d’enregistrement de cet EP ? (avec qui ? combien de temps ? quelques secrets de fabrication ?? 😉
Ah bah alors là je sais pas quoi te dire, Flood et Eno, tu y vas pas avec le dos de la cuillère. Je suis super flatté, bon je vais exiger un plus gros cachet (ah non c’est moi la prod). Plus sérieusement, ce sont 2 producteurs qui j’admire, les 2 pour des raisons évidentes d’influence (Depeche Mode, Nine Inch Nails, Bowie). Quelque soit la qualité artistique des albums, Flood a toujours fait des productions de folie. Pour revenir sur le process, il y a eu pas mal de gestation et de recherche du son, de la bonne chaine de son. Avant de partir en mix et Mastering, j’ai du retravailler la cohérence des morceaux entre eux, cela rejoint un peu la question précédente. J’ai mixé 3 titres de l’EP (Restless et Our Last Sight) mais tout le reste fut mixé en studio mais j’étais présent pendant les sessions de mix (chez Montmartre Recording), mais ce que je voulais faire, a été bien compris. Puis vient la cerise et là, Sodasound (Petit César) a apporté la cerise. Je crois que ce sont tous ces ingrédients qui font que le son est massif : les oreilles des ingés sons en studio, le fait que je sois présent peut-être pour les aider à aller dans la direction que je souhaite. Bon sang j’espère que j’ai pas pris la grosse tête là.
Vous êtes déjà en train de préparer un 2e EP. Que pouvez vous en dire déjà ? Est-ce que cela va rapidement aboutir à un album ?
Nous confirmons, à vrai dire le second EP (ainsi que le troisième) étaient déjà à l’état de demo ++ lorsque Through The Crack est sorti. Car tout ce projet raconte une histoire (mais là j’en dis pas plus). Du coup l’idée était de créer une sortie de série constitués de plusieurs opus, EP et peut être album, mais aussi les visuels, la vidéo. Le but n’est pas forcément de limiter à un format, à une attente aussi mais bien de s’exprimer de la manière la plus cohérente possible. Cela n’est pas sans difficulté, mais je crois que j’ai eu beaucoup de chance. Pour revenir sur le second EP, j’en connais le titre : Songs of Light & Darkness et nous retravaillons sur toutes les productions, d’ailleurs si Flood et Eno ont un peu de temps, je suis preneur car là où le premier étant sans pression, c’est un peu différent, mais j’essaie encore une fois de faire selon mon instinct. Ca risque d’être un peu plus bordélique et peut être un poil plus oppressant. Rires. Enfin petite pub, je devrais aussi lancer une campagne de Crowdfunding sur Ulule pour m’aider dans le financement car j’avoue ne pas avoir bouclé le budget pour tout.
Y a t il un projet de tournée ? Comment imaginez vous vos concerts ? Avec un gros travail visuel (lumières, laser, vidéos..) ?
Projet pas encore, mais grosse envie/volonté d’aller sur scène défendre tout ça et marquer un public très clairement oui. L’idée est effectivement de proposer un vrai spectacle visuel (jouer sur les apparences) mais aussi d’avoir une sorte de commando sur scène, un groupe qui vient pour livrer un set qui marque. Je ne me vois pas seul sur scène avec des gros écrans LED, ce qui compte avant tout c’est l’énergie, du coup ça nécessite beaucoup de travail, du temps et autant le travail en studio je peux le porter seul autant cette partie je ne le peux pas et ne le veux pas non plus. Le fait qu’il n’y ai pas eu de live jusqu’à présent est très volontaire, l’idée est de ne pas se dévoiler trop tôt, de se faire connaître avec un son et arriver avec une proposition scénique. 2 secondes pubs si des musiciens un poil dingues sont tentés par le projet qu’ils hésitent, un producteur aussi d’ailleurs.
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