Hiroshima Mon Amour – L’Homme intérieur

2015 – 10 titres – 36′
Style : Electro-Rock
Label : Volvox / Pias
Origine : France
Sortie : 24 mars 2015

Notre avis : [star rating= »4.5″ max= »5″]


Par Mike S.

10 ans. Il aura fallu 10 ans à Hiroshima Mon Amour pour sortir un premier album. Formé en 2005 autour de Fabrice Bonnaudin (voix, guitare, programmation), Joël Lafargue (batterie) et David Lansat Campa (basse), le trio avait sorti un premier EP en 2009, esquissant son gout prononcé pour les atmosphères sombres et les nappes électro. Après un split-album 6 titres, Incipit (avec le groupe Slogan) en 2011, nous les retrouvons en 2015 avec ce premier album, intitulé L’Homme intérieur.

Leur musique a, depuis, mûri, évolué. Ses contours se sont précisés. Le groupe a travaillé à la création d’un son personnel, singulier.  Composé de 10 titres, d’ambiant electro rock, de collages sonores et de textes parlé/chanté, dans la veine d’Un homme et Une Femme Project, de Diabologum (De la fuite au mensonge), la musique de HMA est maintenant beaucoup plus hypnotique, voire impressionniste. Les textes n’ont pas toujours vraiment d’importance quand on écoute l’album. Au début tout du moins. Ce sont les mélodies, les variations de rythmes, les diverses nappes sonores, les tonalités, les modalités, sophistiquées qui participent aux impressions fugitives. Ce sont des sentiments, des couleurs, des images qui nous parviennent et disparaissent aussi vite, entre mélancolie et morosité ambiante.

Entre pièces musicales poétiques et compositions cinématographiques, la musique de HMA est la BO d’un film que chacun a le loisir de tourner dans sa tête, modifiant les rebondissements à chaque écoute (Le film est terminé, De la façon dont il s’absente…). Bien qu’il y ait un côté post rock – ambiant rock dans la musique d’Hiroshima Mon Amour, cet album n’a rien de barré ou d’élitiste, il s’adresse à tous ceux qui veulent écouter un disque en lisant un livre, en travaillant ou simplement en se posant sur un canapé, à rien faire, juste en se laissant porter et écouter le temps qui passe. L’Homme intérieur est, en résumé, un album impressionniste, comme pouvait l’être la peinture de Monet ou Cézanne. En un mot : Envoutant !

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