Festival Beauregard – Jour 3

RETOUR SUR LE FESTIVAL BEAUREGARD – JOUR 3
Pour ce 3e jour, le ciel s’est couvert pour devenir menaçant.

SAMBA DE LA MUERTE Samba de la Muerte ne s’en offusque pas et ouvre le bal devant un public parsemé ! Malgré leur nom à faire revenir le soleil, ce groupe est normand. il propose pour ce début de journée une pop aérienne métissée, parfaite pour réveiller les esprits en douceur ! Dans la veine de la scène electro pop new-yorkaise, Samba de la Muerte est une belle alternative made in France, affiché sur ce festival parmi des groupes comme We Have Band ou Foster The People. Et même si le groupe a effectivement un son electro pop, leur musique se construit aussi avec de « vrais » instruments, guitare, basse, batterie, au point de venir un brin plus Rock Psychédélique en milieu de concert !
(concert disponible sur CultureBox)

BE QUIET En 2014 leur nouvel EP « Affliction » confirme tout le bien que certains pensaient depuis quelques années autour de ce groupe. Un mélange de New Wave et d’Electro made in France avec une bonne dose de Rock tendance Shoegaze, hérité de leur précédents enregistrements et de leur influences marquées (My Bloody Valentine, Sonic Youth…). Sur scène, le rendu est excellent, parfois dansant, parfois hypnotique. Pour en savoir plus sur ce groupe : http://bequietfr.com/

ZONE LIBRE EXTENDED Du rap made in Marseille ? Non, ce duo, transformé en quatuor sur scène, c’est Serge Tessot-Gayet (Noir Desir) et Cyril Bilbeaud (Sloy). Ces deux là travaillent en coeur pour faire de la musique urbaine un art, dans lequel les genres se mélangent. Cranes rasés, sur scène, le groupe mélange les rythmes d’une batterie et les sons des boites à rythmes. Sur disque, les guitares paraissent plus présentes, le Rock devenant presque Punk par moment. Ce projet ZLE est surprenant, plutot destabilisant, un peu difficile d’accès pour tout dire ! Dans un autre contexte, sans doute, on aurait pensé différemment, mais là, entre deux groupes de pop electro, difficile de se mettre dans l’ambiance, surtout en pleine apres-midi ! Cela ne restera pas le meilleur souvenir de ce festival !

WE HAVE BAND La pop electro bondissante de WHB envahit la scène B qui se transforme en immense dancefloor ! Le trio anglais, avec ses 3 albums, nous fait bouger sur ses singles imparables, concoctés depuis 4 ans ! L’excellent Someone aux airs de disco, mais aussi You Came Out, ou encore le plus ancien Divisive. C’est léger, pour ne pas dire aérien, et ça colle parfaitement avec l’état d’esprit ambiant à cette heure de la journée. Ceux qui se sont couchés tard se réveille en douceur, les autres, proche de la scène, se remuent au rythme du beat de WHB ! Deux claviers, une basse, et un batteur pour ajouter un peu de peps pendant les concerts, et voilà la recette magique de ce trio qui se transforme en quatuor sur scène ! Il n’en faut pas plus pour nous mettre de bonne humeur ce samedi apres-midi…

FOSTER THE PEOPLE Un peu dans la même veine que WHB, Foster The People mélange la Pop et le Rock à des sonorité Electro World. Il y a du Coldplay en plus vivifiant dans cette musique portée par son leader, Mark Foster. Outre Atlantique, Foster The People, avec leur second album, Supermodel, ont atteint la premiere marche du classement des meilleurs ventes Rock et Alternatif (tout comme avec leur 1er album d’ailleurs). En France, ils arrivent avec un single qui a tourné sur les radios (Pumped up Kicks), pas de quoi attirer une foule de curieux. Mais tres vite, leur charisme, et leurs compositions qui se rapprochent aussi parfois des sons 80’s de New Order, vont vite attirer l’oreille, faisant se rapprocher un public de curieux ! Et justement, le single Pumped up Kicks vient clore la prestation à Beauregard, et là, à cet instant, certains festivaliers se sont dits « Ah oui,c’est eux qui chantent ça ?? »…

ANGUS & JULIA STONE Une folk tres intimiste, que le groupe s’engage à dynamiser lors de festival. Dixit Angus, pendant la conférence de pressque, que le duo nous a accordé, lui lunette de soleil et casquette verte sur la tête, elle, coiffée avec des couettes, pour ajouter l’image à sa voix adolescente. Coté dynamisme, il y a encore un peu de travail. Le set des « Stone » reste donc le plus souvent, tres intime, le duo, accompagné de ses musiciens, tenant le public par la simple force de la voix magique de Julia (entre enfantine et adolescente, entre The Cranes et Heather Nova), et les mélodies touchantes de leurs compositions. Deux ou trois titres, malgré tout sortent de ce sentier, avec des rythmes plus marqués.Parmis eux, le titre chanté par Angus, Big Jet Plane (vous savez la musique de Center P. et du Parfum Eau Jeune…). Ou encore, leur nouveau single extrait de ce 3e album éponyme du duo qui sort fin juillet, Grizzly Bear, dont les Pa Pap Pap Pa vous trottent dans la tête jusqu’à la fin de la journée. Mais là, encore, ce qu’on entend le plus, dans le public, c’est les impressions que procure la voix de Julia : magique, ensorcelant, frissonnant. Tous les superlatifs y passent !

VANESSA PARADIS Accompagnée par Benjamin Biolay et le guitariste des Wampas (Philippe Almosnino), Vanessa Paradis propose un concert de Festival, avec ses chansons les plus connus, de Maryline & John à Divine Idyle, de Tandem à La Seine. Habillée tres classe, une jolie veste noire avec des têtes de mort, cheveux mi-long avec des brillants incrustés, et un t-shirt rayé noir et rouge, d’aucun diront qu’elle était divine. D’autres trouveront sa prestation un peu convenue. Les fans ne repartiront pas mécontents de ce concert, si ce n’est la prestation un peu courte, mais comme je vous disais, c’est un concert de Festival. Parmi son set, il y eu le single Commando, un titre de Frank Langolff, sorti il y a une quinzaine d’années, plus Rock que les autres lors de ce concert, taillé pour les Festivals ! Benjamin biolay, gesticulant derriere son piano, depuis le début du concert, passe sur le devant de la scène, le temps d’un duo avec Venessa.

PAUL WELLER L’ex-Jam, Paul Weller est à Beauregard, sur une scène, flanquée de deux batteries deux guitares et d’une basse. Plus tôt en 2014, il a sorti un nouveau Best of, baptisé More Modern Classics. Un inédit, Brand New Toy, qu’on retrouve ce soir sur cette scène B du Festival. Le set est énergique, électrique, mais il y a toujours un côté Crooner dans sa musique et son style. Pas tres connaisseur de sa discographie, j’ai passé malgré tout un bon moment à découvrir ou découvrir certains de ses titres (Come On Let’s Go’, ‘Changing Man’, ‘From The Floorboards Up’ & ‘Town Called Malice’).

PORTISHEAD Pas de nouvel album annoncé, et pourtant, Portishead entame ce soir sa nouvelle tournée européenne ! 4 petites dates en France, dont le Festival Beauregard. C’est un bel événement ! Le concert commence, il me semble, sur le titre introductif de l’album Third, le bien nommé ! Sombre, un son étouffé, inquiétant ! La voix de Beth Gibbons suppliante, plantée seule au milieu de la scène et flanquée d’un sweet à capuche kaki ! Geoff Barrow et Adrien Utley la rejoigne à gauche et à droite de la scène. Pendant ce temps, les autres musiciens, en fond de scène, se fondent dans les images vidéeos psychédéliques ! Arrêt brutal du titre, comme sur l’album, puis le concert se poursuit, dans un mélange de chansons extraites des 3 albums du groupe.

FAUVE # C’est alors que le ciel nous est tombé sur la tête ! Le petit crachin qui avait accompagné méticuleusement chaque concert de la journée, s’est transformé en pluie quasi torrentielle. Difficile dans ce cas de prendre quelques clichés pour vous faire ressentir l’ambiance générale. Juste quelques mots pour raconter les premiers titres. Le collectif Fauve envahit la scène, comme des chiens enragés dans une cage, condissant d’un bout à l’autre, sur les premieres notes de (Nous sommes) De ceux . Le décor est d’ores et déjà planté. Et malgré le temps qui s’enrage lui aussi, le public reste amassé, plus nombreux que dans tous les autres concerts depuis hier.
Attaché à la Normandie, le groupe se sent chez lui, et diffuse avec plaisir ses mots et ses maux. Tres vite, le groupe dégaine leur tube Infirmière, attachant et dérangeant… Mais le mauvais temps a raison de nous et nous décidons alors de lever le camp, pour mieux vous parler de la programmation chargée du dernier jour (Damon Albarn, Pixies, Agnes Obel, Yodelice…)

Article et photos : Mike S et Estelle R.