2017 – 12 titres – 49’23 Label : Columbia/ Sony Music Style : Electro Pop, Rock Origine : Royaume-Uni, Basildon Date de sortie de l’album : 17 mars 2017
Notre avis : [star rating= »2.5″ max= »5″]
Par Mike S.
Alors que Depeche Mode fait de plus en plus partie des papys du Rock – voir le clip – affichant fièrement ses 37 années d’existence non stop, ce 14e album baptisé « SPIRIT » donne une fois de plus le goût de déjà-vu. Au delà des textes qui ont été marqués par l’actualité politique américaine, Martin et Dave vivant tous deux aux USA, le style musicale, les rythmes, les orchestrations, tout semble avoir déjà été entendus dans les précédentes productions, de Sounds of the Universe ou Delta Machine, et parfois même dans de plus anciens. Mais alors, pourquoi écouter ce nouvel opus ?
C’est sûr, c’est une recette parfait que le trio ressort tous les 3 ans, agrémenté d’un single au titre accrocheur, évocateur d’un regard toujours plus critique sur notre société ou d’une introspection plus profonde. Le regard sur ce petit monde est parfois décalé, parfois désabusé. La recette reprend souvent les mêmes ingrédients, les mêmes mots, invoque aussi les mêmes émotions – amour, peine, angoisse, affliction, abandon, solitude, dépendance, révolte… Une recette si identique en 2017 qu’elle pourrait donner l’impression d’un certain laxisme, excessif, pour ne pas dire des choses plus dure qu’on pourrait regretter à la seconde écoute…
Car, comme toute recette secrète, celle du Coca-Cola ou de l’Omelette de la Mère Poulard, elle évolue toujours, insensiblement, à travers le temps, pour continuer à plaire, et ce, malgré les goûts changeants de ses consommateurs, même les plus addicts. C’est ainsi que le single Where’s the Revolution joue efficacement son rôle de teaser, avec son refrain répétitif, entre compassion et accusation : « Où est la révolution, Allez le peuple, Vous me laissez tomber ». Mais c’est peut-être dans les couplets, cette fois, qu’il faut aller chercher la nouveauté, passant de l’observation à l’action : « Qui prend vos décisions ? Vous ou votre religion ? Le train arrive ! Montez à bord ! » Donald Trump et Daesh dans le même sac ! Depeche Mode sort ses griffes !
Longtemps les textes ont été écrits au singulier, se limitant aux thèmes des relations humaines et des sentiments personnels. Avec Spirit, Depeche Mode passe au pluriel, et tout comme le single Where the Revolution, le premier titre de l’album, Going Backwards (Nous régressons), illustre bien ce changement de position, et le je et le tu sont remplacés par le Nous et le Vous. Ce qui n’empêche pas le groupe de ressortir ses mots fétiches, tels que Soul ou Misery… Et ce qui n’empêche pas Martin Gore de nous sortir avec ce titre, l’une de ses plus belles compositions des 20 dernières années… s’introduisant dans les chorus, presque imperceptible, à la fin du titre.
Acceptez votre sentence, Pour avoir été si superficiels, Vous devez payer votre pénitence !
Avec The worst crime, introspectif et difficile à cerner de prime abord, Martin Gore dégaine un titre sage et placide dans sa forme, mais les mots sont des marteaux piqueurs. Des marteaux piqueurs qu’on retrouve, plus accusateurs encore, sur Scum (Pourriture !) qu’on pourrait imaginer écrite pour Donald Trump, celle-ci aussi. Pendant que So much love retrouve tous les ingrédients de la recette originelle, avec une mélodie accrocheuse, surlignée par 3 accords de guitares électrique, un refrain tapageur et des mots comme autant de lieux communs. Mais là encore, sans doute l’autre gros single de l’album, qui pourrait valoir à Depeche Mode un nouveau N°1 !
En 37 ans, ce n’est pas une recette mais une encyclopédie en 14 volumes que Depeche Mode a édité et laissé à la postérité, devenant ainsi incontournable dans le paysage et Toujours debout, comme dirait l’autre… Facile mais efficace par certains côtés, plus complexe mais enivrant par d’autres, Depeche Mode ne semble pas avoir dit son dernier mot !
Depeche Mode – Spirit
2017 – 12 titres – 49’23
Label : Columbia/ Sony Music
Style : Electro Pop, Rock
Origine : Royaume-Uni, Basildon
Date de sortie de l’album : 17 mars 2017
Notre avis : [star rating= »2.5″ max= »5″]
Par Mike S.
Alors que Depeche Mode fait de plus en plus partie des papys du Rock – voir le clip – affichant fièrement ses 37 années d’existence non stop, ce 14e album baptisé « SPIRIT » donne une fois de plus le goût de déjà-vu. Au delà des textes qui ont été marqués par l’actualité politique américaine, Martin et Dave vivant tous deux aux USA, le style musicale, les rythmes, les orchestrations, tout semble avoir déjà été entendus dans les précédentes productions, de Sounds of the Universe ou Delta Machine, et parfois même dans de plus anciens. Mais alors, pourquoi écouter ce nouvel opus ?
C’est sûr, c’est une recette parfait que le trio ressort tous les 3 ans, agrémenté d’un single au titre accrocheur, évocateur d’un regard toujours plus critique sur notre société ou d’une introspection plus profonde. Le regard sur ce petit monde est parfois décalé, parfois désabusé. La recette reprend souvent les mêmes ingrédients, les mêmes mots, invoque aussi les mêmes émotions – amour, peine, angoisse, affliction, abandon, solitude, dépendance, révolte… Une recette si identique en 2017 qu’elle pourrait donner l’impression d’un certain laxisme, excessif, pour ne pas dire des choses plus dure qu’on pourrait regretter à la seconde écoute…
Car, comme toute recette secrète, celle du Coca-Cola ou de l’Omelette de la Mère Poulard, elle évolue toujours, insensiblement, à travers le temps, pour continuer à plaire, et ce, malgré les goûts changeants de ses consommateurs, même les plus addicts. C’est ainsi que le single Where’s the Revolution joue efficacement son rôle de teaser, avec son refrain répétitif, entre compassion et accusation : « Où est la révolution, Allez le peuple, Vous me laissez tomber ». Mais c’est peut-être dans les couplets, cette fois, qu’il faut aller chercher la nouveauté, passant de l’observation à l’action : « Qui prend vos décisions ? Vous ou votre religion ? Le train arrive ! Montez à bord ! » Donald Trump et Daesh dans le même sac ! Depeche Mode sort ses griffes !
Longtemps les textes ont été écrits au singulier, se limitant aux thèmes des relations humaines et des sentiments personnels. Avec Spirit, Depeche Mode passe au pluriel, et tout comme le single Where the Revolution, le premier titre de l’album, Going Backwards (Nous régressons), illustre bien ce changement de position, et le je et le tu sont remplacés par le Nous et le Vous. Ce qui n’empêche pas le groupe de ressortir ses mots fétiches, tels que Soul ou Misery… Et ce qui n’empêche pas Martin Gore de nous sortir avec ce titre, l’une de ses plus belles compositions des 20 dernières années… s’introduisant dans les chorus, presque imperceptible, à la fin du titre.
Acceptez votre sentence, Pour avoir été si superficiels, Vous devez payer votre pénitence !
Avec The worst crime, introspectif et difficile à cerner de prime abord, Martin Gore dégaine un titre sage et placide dans sa forme, mais les mots sont des marteaux piqueurs. Des marteaux piqueurs qu’on retrouve, plus accusateurs encore, sur Scum (Pourriture !) qu’on pourrait imaginer écrite pour Donald Trump, celle-ci aussi. Pendant que So much love retrouve tous les ingrédients de la recette originelle, avec une mélodie accrocheuse, surlignée par 3 accords de guitares électrique, un refrain tapageur et des mots comme autant de lieux communs. Mais là encore, sans doute l’autre gros single de l’album, qui pourrait valoir à Depeche Mode un nouveau N°1 !
En 37 ans, ce n’est pas une recette mais une encyclopédie en 14 volumes que Depeche Mode a édité et laissé à la postérité, devenant ainsi incontournable dans le paysage et Toujours debout, comme dirait l’autre… Facile mais efficace par certains côtés, plus complexe mais enivrant par d’autres, Depeche Mode ne semble pas avoir dit son dernier mot !
Tracklist :