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Notre avis :


Par Mike S. et Estelle R.

C’est la seconde fois que Debout sur le Zinc passe par Dol de Bretagne en moins d’un an ! L’an passé, c’était pour présenter un spectacle pour enfant (L’abécédaire). Pour autant, nombre de spectateurs ce soir étaient déjà venus les applaudir à cette occasion, avec ou sans enfants, à accompagner… Mais ce soir, le groupe vient présenter son 9e album studio, Eldorado(s), sorti il y a quelques jours, le 28 septembre. Pour compléter cette soirée, Laurent Lamarca est invité par DSLZ, pour chauffer la salle, comme il le dira si justement pendant son set.

Laurent Lamarca est auteur d’un premier album, entre folk et electro, sorti sur une Major (Columbia), mais aujourd’hui, c’est avec un petit label parisien, French Flair, qu’il entend donner une suite à sa discographie (Borderlune EP sortira le 16 octobre) avec un second album en préparation. Cette tournée en compagnie de DSLZ (qui sera suivie d’autres premières parties (Renan Luce, La Grande Sophie…).

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Seul sur scène, au milieu des instruments de Debout sur le Zinc, Laurent Lamarca est accompagné de sa guitare et son humour décalé, pour jouer ses balades Folk tristes et acides. Le chanteur raconte ses chansons, avant de les jouer, prépare le public, pour plus d’attention sur les paroles et sur l’atmosphère qui s’en dégage. Ainsi, les chansons déprimantes sont déprimantes, mais on est préparé ! 😉 De son premier album, plus électronique, on en retiendra ce soir, Taxi, par exemple, dans une version, de fait, totalement épurée, mais pas du tout, vidé de son essence. Les harmonies restent, le refrain est accrocheur, pas besoin de plus d’habillage, ce soir, pour en apprécier le sens. Mais Laurent est aussi là pour présenter son nouveau bébé, son EP 5 titres. Il y met en avant, la chanson éponyme de cet EP, Borderlune, écrite à 4 mains. Le temps semble passer très vite, entre chanson et mots d’humour. Le public de l’Odyssée est attentif, captivé par ce drôle de personnage, un peu baba cool sur les bords. On le retrouvera en fin de concert, à la sortie, avec ses CD à vendre, pour lui parler de son concert et de ses projets. Un bon moment de proximité qui fait toujours plaisir dans une soirée.

Quelques minutes de pause et on passe au concert de la tête d’affiche. Les 7 musiciens de Debout sur le Zinc proposent ce soir leur 4e concert dans leur nouvelle formation (avec les deux nouveaux) et avec ce nouveau répertoire, issus de l’album Eldorado(s) sorti, à peine quelques jours avant. Autant dire que nous avons ici la primeur !

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Même si le public est composé de fans connaissant le répertoire des 8 albums précédents, leur envie est partagée, entre entendre des classiques (La déclaration, Les mots), et découvrir les nouveautés. D’autant que ces dernières ne sont vraiment pas les moins intéressantes… Et si les nouvelles compositions sont vraiment très sympa, entre chansons graves et humour grinçants, c’est toujours sur la scène que le spectacle prend tout son sens. DSLZ, c’est avant tout un groupe de scène, avec des musiciens exceptionnels, qui, à l’instar des Ogres de Barback, sont capables de jouer d’une multitude d’instruments, parfois plusieurs à la fois, tout en chantant en même temps, donnant une couleur festive indéniable à tous leurs spectacles.

Après deux ou trois titres seulement, les spectateurs assis sagement jusque là, sont tous debout et ne retourneront pas à leur siège avant la fin du concert. On danse, on chante, on sourit, en un mot : on s’amuse !

La bonne humeur garantie pendant près de 90 minutes n’est même pas entachée par ces titres plombant, comme Lampedusa (vidéo ci-dessus), au texte lourd, dont l’actualité n’en finit plus de faire résonner, mais qui donnerait presque de l »espoir avec la beauté des harmonies et de l’orchestration (trompette, accordéon et clarinette) ou la dynamique du refrain (est ce que je serai le bienvenu chez vous ?). Un moment exceptionnel sur l’album, un instant privilégié pendant ce concert !

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Autre moment d’exception pendant ce concert, les rappels ! Pas moins de deux  ! Le premier, entièrement en acoustique, deux titres, Tout n’est pas mort et Les Mots, que le groupe vient interpréter en formation resserrée sur le devant de la scène, sans aucun micro, ni amplification. Un pur moment d’émotion ! Et pour ne pas en rester là, alors que le public, debout, applaudit sans fin, c’est la chanson demandée à plusieurs reprises qui servira de mot de la fin, La Déclaration. Enchanté, au moins autant que les 350 spectateurs présents ce soir, le groupe n’arrive plus à descendre de scène, remerciant les dolois pour leur accueil chaleureux, proposant de retrouver tout le monde après, dans le hall, autour d’un verre… sur le zinc bien sûr !


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