Nesles – Arsenic

2021 – 10 titres – 36’49
Label : Microcultures Records
Style : Chanson, Folk, Pop
Origine : France, IDF, Paris (75)
Date de sortie de l’album : 5 novembre 2021

Notre avis :


Par Mike S.

Depuis une quinzaine d’années maintenant, NESLES écrit, enregistre et publie albums et EP’s, mêlant la chanson française à des arrangements pop, folk, classique, electro, sans vraiment se soucier de la case où on pourrait bien le ranger. Son 3e album, « Arsenic », maintient le cap, et nous invite à 10 balades rythmées et orchestrées au gré de ses envies et de ses invités. 

Plus connus pour les rencontres-concerts qu’il a initiées sous l’égide du Café Walden, et dans lequel on a pu croiser au fil des années des artistes apparentés à son univers, tels que Verone, JF Cohen, Bertrand Betsch ou bien encore Xavier Plumas, Florent Nesles est aussi auteur, compositeur, interprète et publie avec une certaine régularité ses compositions. Son troisième album, Arsenic, sort via le label Microculture Records, où l’on retrouve une bonne partie des artistes croisés aux Festivals Walden ou au Café du même nom. Soit le monde est petit, soit ce sont les affinités qui les réunissent inexorablement.

Entre nonchalance et mélancolie, les chansons de ce nouvel album sont à peine perturbées par une petite Sonatine un tantinet plus nerveuse. En effet, le truc de Nesles, c’est le Spleen. La chanson du même nom, en est l’exemple même. Malgré une rythmique un peu country, presque militaire sur la fin, le musicien nous entraine dans un duo déchiré, en compagnie d’Armelle Pioline, sur fond de fin d’une histoire d’amour, sujet propice au spleen.

Autre temps fort de cet album, le single Pegase, en introduction de l’album, plante un décor sombre et dépressif, mais rapidement addictif. Un titre que Tue-Loup (de Xavier Plumas) aurait très bien pu intégrer à son répertoire. Même quand Nesles essaie de monter le tempo, avec Goudron, le texte reste pessimiste et la brume ambiante ne le lâche pas d’une semelle. Et cela, en dépit du panel de couleurs sonores extrêmement variées que recèle cet opus.

Non, rien à faire donc, son truc, c’est bien le spleen… De Pegase à Sulfür, cet album au goût d’Arsenic, est la bande-son idéal d’un dimanche matin d’automne sous la couette. Et comme on doit être totalement maso, on en redemande. L’Arsenic serait donc aussi addictif que d’autres substances illicites ?


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Line-up :
Nesles
+
Mat Swanson (Lampchop)
Armelle Pioline
Réalisation : Alain Clouzeau

Tracklist :
01- Pégase – 3’08
02- Goudron – 3’54
03- Spleen – 4’10
04- Cassandre – 3’12
05- Cyclamens – 5’06
06- Fourrure Apache – 2’12
07- Incendie – 4’49
08- Sonatine – 3’37
09- Arsenic – 2’29
10- Sulfür – 4’07