11e édition du Festival Beauregard
Lieu : Normandie, Hérouville-St-Clair (14)
Du 4 au 7 juillet 2019
Reportage de la journée du 7 juillet 2019
Notre avis :
Par Mike S.
C’est toujours un plaisir de fouler le sol du Festival Beauregard ! Alors, on arrive en fin de festival, les traits sont déjà tirés sur les visages, mais les sourires sont là, le soleil aussi, depuis l’ouverture ! Et les concerts ont été au niveau des attentes des spectateurs ! Reste maintenant à clôturer l’édition 2019 de la plus belle des manières, avec un panel musical qui s’étend de la Pop au Rap, du Rock au Blues, de la jeune pousse en devenir, comme Embrasse moi aux stars internationales comme Tears For Fears !
Jour 4 – Dimanche 7 juillet 2019
EMBRASSE MOI
15h30 – La programmation de ce dimanche débute avec de la Pop, légère et aérienne en apparence, mais qui vous entraîne parfois dans des abysses, avec des textes touchants, parfois grinçant sur l’amour et les relations humaines en général. Les textes ne manquent donc pas de piquant, et les musiques de rythmes. Difficile pourtant pour le groupe EMBRASSE-MOI avec un tel programme, à capter le public qui arrive tranquillement, et pour la plupart, bien épuisé des premiers jours de festival. Il faut dire que le soleil a été la star de cette édition (la bière aussi), et qu’il a inondé généreusement le site de sa lumière, mais aussi de sa chaleur. Le public cherche donc des coins d’ombre pour passer les quelques heures avant l’accalmie du soir. Originaire de Caen, le groupe a tout de même quelques fans qui viennent affronter la chaleur sur le devant de la scène et bouger sur J’ai un plan ou sur Pain. De quoi faire de ce concert une belle entrée en matière en retour de plage et en attendant les grosses têtes d’affiche de la journée !
RENDEZ VOUS
Toujours petit poucet de la programmation, le groupe RENDEZ-VOUS a plus de mordant que le premier concert de la journée, et plus d’arguments pour se faire entendre ! Leur Rock étend ses tentacules entre Punk et Cold Wave pour un « rendez-vous » explosif, une sorte de The Cure première période boosté à la taurine sous intraveineuse. C’était en tout cas l’impression en regardant les vidéos sur YT. Sur scène, le duo vocal et les jeux de guitares apportent un visuel tout aussi important que les compositions extraite de leur disque Superior State, et on retrouve les quelques pépites comme Sentimental animal ou Double zero dans une version live surpuissante et déjantée. Les photos parlent d’elles-même !
BROR GUNNAR JANSSON
Changement radical de registre avec le suédois Bror Gunnar Jansson, et son air de crooner 50’s, sa coupe de cheveux à la Chris Isaak et sa tenue vintage de joueur de baseball. Pour ce concert, le chanteur que l’on présentait comme One-Person-Band, opère en réalité en formation trio, guitare / basse/ batterie. Son registre qu’il décrit comme du Garage Blues, emprunt de Country et de Folk, a une puissance visuelle incontestable, comme Seasick Steve en 2014, sur cette même scène, en moins roots tout de même. Cette musique totalement décalée, qui n’a rien à voir avec tout ce qu’il se fait en 2019, a pourtant beaucoup de charme ! Là encore, le public se laisse bercer, pouvant encore se prélasser sur le pelouse, le plus gros des troupes n’étant pas encore arrivé sur le devant de la scène.
Ne connaissant pas plus de 5 ou 6 titres de ses 4 albums, je me laisse porter par la découverte de son nouvel album au titre sombre, They Found My Body In A Bag. Et quoi de mieux que le noir et blanc pour illustrer cette musique qui plonge ses racines dans les années 40 ou 50… Un bon moment, surtout pour les amateurs de sons de guitare bruts.
JEANNED ADDED
3 années après une première venue de la jeune chanteuse à Beauregard, la chanteuse vient présenter les chansons de son nouvel album Radiate sorti en septembre 2018. Un album plus hypnotique que le précédent qui se ressent dans le concert de cette fin d’après, bien que Jeanne prend toujours possession de la scène, l’arpentant de long en large, parfois au pas de course, pour aller au plus près du public. Les singles Remake, Radiate ou Falling Hearts entrent parfaitement dans l’univers de Jeanne Added, sans le bouleverser profondément. Ce qui pourrait avec le temps temps réduire l’effet surprise de ses concert et obliger la chanteuse à trouver de nouvelles ressources pour se renouveler ! Consciente, la chanteuse l’a évoqué dans sa conférence de presse, se donnant un peu de pression pour la préparation d’un troisième album qui est déjà en phase d’écriture, mais dont elle a souhaité conserver le secret, étant en pleine maturation actuellement… Mais pour l’instant, les fans sont là, sous le charme, positionnés en masse sur le devant de la scène. Même ensuite, Cat Power et Interpol ne parviendront pas à faire venir autant de monde à leur concert. C’est évident, Jeanne Added a toujours cet aura autour d’elle qui attire l’attention du plus grand nombre !
PLK
« PLK (acronyme de Polak), Mathieu Pruskin, rappeur français d’origine polonaise, originaire du 14e arrondissement de Paris. Il est membre des groupes Panama Bende et La Confrérie. » C’est ce que me précise Wikipedia, étant totalement largué, quand il s’agit de rap… J’avais juste écouté et vu le clip Dingue. Je le découvre en version live cette fois, et ça me confirme ce que je savais déjà : le rap c’est vraiment pas mon univers, ça manque de guitares, de mélodies, d’interprétation, et même d’émotions. Mais c’est une question de génération, car devant moi, il y a des kids plus réceptifs. Il en faut pour tout le monde, et les Festivals doivent s’adapter pour augmenter ses entrées un peu plus chaque année… Finalement, je cours me placer du côté de la scène John pour ne pas manquer le concert de Ct Pwr… euh, non CAT POWER !
CAT POWER
Robe de soirée et cheveux lissés, la chanteuse prend des airs de princesse, loin de son image fragile de chanteuse folk 90’s, à la veste militaire, et même du titre de son dernier album, Wanderer (vagabond). Par certaines facettes, elle suit ainsi le même chemin que PJ Harvey.
Durant ce concert, Cat Charlyn Marie Power donne une belle part de son set à ce nouvel opus, dont elle est particulièrement fière je crois, et à raison, ce dernier étant plus ouvert, plus mélodique, plus vivant que ses précédents opus, souvent trop intimistes. Cette nouvelle orientation rend l’exercice en Festival, plus facile pour cette tournée. Accompagnée de plusieurs musiciens, l’auteure-compositrice-interprète, se concentre sur sa voix et son interprétation, délaissant sa guitare. Les nouveaux titres tiennent bien leur place dans le set. De mémoire, Me Voy, Robbin Hood ou encore Wanderer, pour clôturer le set. Absence de Woman ou Horizon, il me semble, titres incontournables du dernier opus, leur préférant quelques covers, sans pour autant y intégrer Stay, la reprise de Rihanna présente sur Wanderer. Sans être un concert monumental ou sensationnel, cette heure de live avec Cat Power n’en est pas moins touchant à bien des égards, qui la rapproche d’artistes comme Suzanne Vega, pour cette capacité à faire vibrer les cordes sensibles de tout à chacun.
TEARS FOR FEARS
21h40, tous les festivaliers semblent s’être donné rendez-vous devant la scène Beauregard ! Et ça commence avec Everybody wants to rule the world pour se terminer avec Shout… Au milieu, une avalanche de tubes ! Voilà résumé en quelques mots ce concert des vétérans de la New Wave. Roland, cheveux et barbe poivre et sel. Kurt, éternel adolescent, cheveux court et rasé de près.
Les deux leaders et chanteurs de Tears For Fears se font accompagner de 3 musiciens et choristes lors de ce show qui a tout de la madeleine de Proust pour ces quarantenaires et cinquantenaires venus pour beaucoup à Beauregard, aujourd’hui, parfois tout spécialement, pour vivre cet instant de mémoire collective.
Et s’il arrive parfois d’être déçu de voir ses idoles quelques années après, il n’en est rien ici ! Leur voix est toujours là, l’envie de jouer ensemble aussi.Les deux musiciens se montrent souriants, heureux de jouer, devant leur fans, les morceaux qui ont fait leur gloire (et sans doute aussi leur fortune).
Ce concert est un petit voyage dans le temps. Ils nous rejouent les singles qui les ont fait découvrir à l’époque de The Hurting, en 1983. Les chansons ont gardé la même fraîcheur qu’à leur début. C’est assez incroyable en réalité. On en dirait sans doute pas autant de tous les singles des 80’s. A la fin de Mad world, Roland évoque d’ailleurs la chance qu’ils ont eu d’être maintes fois repris par d’autres artistes. Il cite notamment Gary Jules. Une petite transition pour introduire leur propre reprise, un autre classique, Creep, de Radiohead. La version est assez personnelle, encore plus lente que l’originale je crois. Voilà 5 ans que le groupe a commencé à reprendre ce titre, et il ne s’en lasse, vraisemblablement. Un peu plus d’une heure de concert pour une grosse douzaine de chansons empruntées aux 3 principaux albums des 80’s, oubliant Woman in Chains, tout de même ! Et laissant plus de place à The Hurting, pour le plus grand plaisir des très grands fans !
INTERPOL
Quasiment 23h, le soleil s’est couché sur la Normandie et le Festival touche à sa fin ! Piochant prioritairement dans leurs deux premiers albums, INTERPOL retrouve ce soir, un état d’esprit très offensif pour cette nouvelle tournée. Armé de leur nouvel EP “A Fine Mess”, tout aussi aggressif, le groupe confirme aussi cette bonne énergie, avec notamment le single éponyme qui apporte au groupe un nouveau tube potentiel.
Coté atmosphère du concert, INTERPOL écrit en lettres lumineuses rouges sur fond noir, très peu de lumière, les musiciens sont plongés dans le noir, la plupart du temps. Eux-mêmes habillés de noir, leur marque de fabrique, depuis leur premier concert. C’est ainsi qu’on avait pu les découvrir à la Route du Rock en 2001, il y a bientôt 20 ans ! Pour ceux qui avaient pu tirer une croix sur le groupe, les mettant au placard, merci de revoir votre copie ! Le groupe revient avec force et fracas ce soir ! Les guitares rugissent de plaisir. Le public, quoi que parsemé en cette fin de festival, est vraiment ravi. ça se lit sur les visages du premier rang.
La conférence du bilan du Festival a été l’occasion d’apprendre que le Festival Beauregard faisait maintenant partie du Top 10 des plus gros festivals de France, ayant passé la barre symbolique des 100.000 spectateurs depuis 2 ans maintenant. NTM ou Etienne de Crecy ont été des temps forts du Festival selon les organisateurs. Nul doute que Ben Harper ou Tears For Fears en ont été d’autres. L’occasion de confirmer que le format 4 jours restait bon, et qu’il allait se poursuivre l’année prochaine ! Un grand bravo aux organisateurs, aux bénévoles, aux artistes et aux spectateurs qui ont résisté à 4 jours de soleil intensif ! Ce n’est pas une habitude ici en Normandie, et encore moins pour les bretons, venus visiter les cousins normands…
Festival Beauregard 2019 – Hérouville-St-Clair (14)
11e édition du Festival Beauregard
Lieu : Normandie, Hérouville-St-Clair (14)
Du 4 au 7 juillet 2019
Reportage de la journée du 7 juillet 2019
Notre avis :
Par Mike S.
C’est toujours un plaisir de fouler le sol du Festival Beauregard ! Alors, on arrive en fin de festival, les traits sont déjà tirés sur les visages, mais les sourires sont là, le soleil aussi, depuis l’ouverture ! Et les concerts ont été au niveau des attentes des spectateurs ! Reste maintenant à clôturer l’édition 2019 de la plus belle des manières, avec un panel musical qui s’étend de la Pop au Rap, du Rock au Blues, de la jeune pousse en devenir, comme Embrasse moi aux stars internationales comme Tears For Fears !
Jour 4 – Dimanche 7 juillet 2019
EMBRASSE MOI
15h30 – La programmation de ce dimanche débute avec de la Pop, légère et aérienne en apparence, mais qui vous entraîne parfois dans des abysses, avec des textes touchants, parfois grinçant sur l’amour et les relations humaines en général. Les textes ne manquent donc pas de piquant, et les musiques de rythmes. Difficile pourtant pour le groupe EMBRASSE-MOI avec un tel programme, à capter le public qui arrive tranquillement, et pour la plupart, bien épuisé des premiers jours de festival. Il faut dire que le soleil a été la star de cette édition (la bière aussi), et qu’il a inondé généreusement le site de sa lumière, mais aussi de sa chaleur. Le public cherche donc des coins d’ombre pour passer les quelques heures avant l’accalmie du soir. Originaire de Caen, le groupe a tout de même quelques fans qui viennent affronter la chaleur sur le devant de la scène et bouger sur J’ai un plan ou sur Pain. De quoi faire de ce concert une belle entrée en matière en retour de plage et en attendant les grosses têtes d’affiche de la journée !
RENDEZ VOUS
Toujours petit poucet de la programmation, le groupe RENDEZ-VOUS a plus de mordant que le premier concert de la journée, et plus d’arguments pour se faire entendre ! Leur Rock étend ses tentacules entre Punk et Cold Wave pour un « rendez-vous » explosif, une sorte de The Cure première période boosté à la taurine sous intraveineuse. C’était en tout cas l’impression en regardant les vidéos sur YT. Sur scène, le duo vocal et les jeux de guitares apportent un visuel tout aussi important que les compositions extraite de leur disque Superior State, et on retrouve les quelques pépites comme Sentimental animal ou Double zero dans une version live surpuissante et déjantée. Les photos parlent d’elles-même !
BROR GUNNAR JANSSON
Changement radical de registre avec le suédois Bror Gunnar Jansson, et son air de crooner 50’s, sa coupe de cheveux à la Chris Isaak et sa tenue vintage de joueur de baseball. Pour ce concert, le chanteur que l’on présentait comme One-Person-Band, opère en réalité en formation trio, guitare / basse/ batterie. Son registre qu’il décrit comme du Garage Blues, emprunt de Country et de Folk, a une puissance visuelle incontestable, comme Seasick Steve en 2014, sur cette même scène, en moins roots tout de même. Cette musique totalement décalée, qui n’a rien à voir avec tout ce qu’il se fait en 2019, a pourtant beaucoup de charme ! Là encore, le public se laisse bercer, pouvant encore se prélasser sur le pelouse, le plus gros des troupes n’étant pas encore arrivé sur le devant de la scène.
Ne connaissant pas plus de 5 ou 6 titres de ses 4 albums, je me laisse porter par la découverte de son nouvel album au titre sombre, They Found My Body In A Bag. Et quoi de mieux que le noir et blanc pour illustrer cette musique qui plonge ses racines dans les années 40 ou 50… Un bon moment, surtout pour les amateurs de sons de guitare bruts.
JEANNED ADDED
3 années après une première venue de la jeune chanteuse à Beauregard, la chanteuse vient présenter les chansons de son nouvel album Radiate sorti en septembre 2018. Un album plus hypnotique que le précédent qui se ressent dans le concert de cette fin d’après, bien que Jeanne prend toujours possession de la scène, l’arpentant de long en large, parfois au pas de course, pour aller au plus près du public. Les singles Remake, Radiate ou Falling Hearts entrent parfaitement dans l’univers de Jeanne Added, sans le bouleverser profondément. Ce qui pourrait avec le temps temps réduire l’effet surprise de ses concert et obliger la chanteuse à trouver de nouvelles ressources pour se renouveler ! Consciente, la chanteuse l’a évoqué dans sa conférence de presse, se donnant un peu de pression pour la préparation d’un troisième album qui est déjà en phase d’écriture, mais dont elle a souhaité conserver le secret, étant en pleine maturation actuellement… Mais pour l’instant, les fans sont là, sous le charme, positionnés en masse sur le devant de la scène. Même ensuite, Cat Power et Interpol ne parviendront pas à faire venir autant de monde à leur concert. C’est évident, Jeanne Added a toujours cet aura autour d’elle qui attire l’attention du plus grand nombre !
PLK
« PLK (acronyme de Polak), Mathieu Pruskin, rappeur français d’origine polonaise, originaire du 14e arrondissement de Paris. Il est membre des groupes Panama Bende et La Confrérie. » C’est ce que me précise Wikipedia, étant totalement largué, quand il s’agit de rap… J’avais juste écouté et vu le clip Dingue. Je le découvre en version live cette fois, et ça me confirme ce que je savais déjà : le rap c’est vraiment pas mon univers, ça manque de guitares, de mélodies, d’interprétation, et même d’émotions. Mais c’est une question de génération, car devant moi, il y a des kids plus réceptifs. Il en faut pour tout le monde, et les Festivals doivent s’adapter pour augmenter ses entrées un peu plus chaque année… Finalement, je cours me placer du côté de la scène John pour ne pas manquer le concert de Ct Pwr… euh, non CAT POWER !
CAT POWER
Robe de soirée et cheveux lissés, la chanteuse prend des airs de princesse, loin de son image fragile de chanteuse folk 90’s, à la veste militaire, et même du titre de son dernier album, Wanderer (vagabond). Par certaines facettes, elle suit ainsi le même chemin que PJ Harvey.
Durant ce concert, Cat Charlyn Marie Power donne une belle part de son set à ce nouvel opus, dont elle est particulièrement fière je crois, et à raison, ce dernier étant plus ouvert, plus mélodique, plus vivant que ses précédents opus, souvent trop intimistes. Cette nouvelle orientation rend l’exercice en Festival, plus facile pour cette tournée. Accompagnée de plusieurs musiciens, l’auteure-compositrice-interprète, se concentre sur sa voix et son interprétation, délaissant sa guitare. Les nouveaux titres tiennent bien leur place dans le set. De mémoire, Me Voy, Robbin Hood ou encore Wanderer, pour clôturer le set. Absence de Woman ou Horizon, il me semble, titres incontournables du dernier opus, leur préférant quelques covers, sans pour autant y intégrer Stay, la reprise de Rihanna présente sur Wanderer. Sans être un concert monumental ou sensationnel, cette heure de live avec Cat Power n’en est pas moins touchant à bien des égards, qui la rapproche d’artistes comme Suzanne Vega, pour cette capacité à faire vibrer les cordes sensibles de tout à chacun.
TEARS FOR FEARS
21h40, tous les festivaliers semblent s’être donné rendez-vous devant la scène Beauregard ! Et ça commence avec Everybody wants to rule the world pour se terminer avec Shout… Au milieu, une avalanche de tubes ! Voilà résumé en quelques mots ce concert des vétérans de la New Wave. Roland, cheveux et barbe poivre et sel. Kurt, éternel adolescent, cheveux court et rasé de près.
Les deux leaders et chanteurs de Tears For Fears se font accompagner de 3 musiciens et choristes lors de ce show qui a tout de la madeleine de Proust pour ces quarantenaires et cinquantenaires venus pour beaucoup à Beauregard, aujourd’hui, parfois tout spécialement, pour vivre cet instant de mémoire collective.
Et s’il arrive parfois d’être déçu de voir ses idoles quelques années après, il n’en est rien ici ! Leur voix est toujours là, l’envie de jouer ensemble aussi.Les deux musiciens se montrent souriants, heureux de jouer, devant leur fans, les morceaux qui ont fait leur gloire (et sans doute aussi leur fortune).
Ce concert est un petit voyage dans le temps. Ils nous rejouent les singles qui les ont fait découvrir à l’époque de The Hurting, en 1983. Les chansons ont gardé la même fraîcheur qu’à leur début. C’est assez incroyable en réalité. On en dirait sans doute pas autant de tous les singles des 80’s. A la fin de Mad world, Roland évoque d’ailleurs la chance qu’ils ont eu d’être maintes fois repris par d’autres artistes. Il cite notamment Gary Jules. Une petite transition pour introduire leur propre reprise, un autre classique, Creep, de Radiohead. La version est assez personnelle, encore plus lente que l’originale je crois. Voilà 5 ans que le groupe a commencé à reprendre ce titre, et il ne s’en lasse, vraisemblablement. Un peu plus d’une heure de concert pour une grosse douzaine de chansons empruntées aux 3 principaux albums des 80’s, oubliant Woman in Chains, tout de même ! Et laissant plus de place à The Hurting, pour le plus grand plaisir des très grands fans !
INTERPOL
Quasiment 23h, le soleil s’est couché sur la Normandie et le Festival touche à sa fin ! Piochant prioritairement dans leurs deux premiers albums, INTERPOL retrouve ce soir, un état d’esprit très offensif pour cette nouvelle tournée. Armé de leur nouvel EP “A Fine Mess”, tout aussi aggressif, le groupe confirme aussi cette bonne énergie, avec notamment le single éponyme qui apporte au groupe un nouveau tube potentiel.
Coté atmosphère du concert, INTERPOL écrit en lettres lumineuses rouges sur fond noir, très peu de lumière, les musiciens sont plongés dans le noir, la plupart du temps. Eux-mêmes habillés de noir, leur marque de fabrique, depuis leur premier concert. C’est ainsi qu’on avait pu les découvrir à la Route du Rock en 2001, il y a bientôt 20 ans ! Pour ceux qui avaient pu tirer une croix sur le groupe, les mettant au placard, merci de revoir votre copie ! Le groupe revient avec force et fracas ce soir ! Les guitares rugissent de plaisir. Le public, quoi que parsemé en cette fin de festival, est vraiment ravi. ça se lit sur les visages du premier rang.
La conférence du bilan du Festival a été l’occasion d’apprendre que le Festival Beauregard faisait maintenant partie du Top 10 des plus gros festivals de France, ayant passé la barre symbolique des 100.000 spectateurs depuis 2 ans maintenant. NTM ou Etienne de Crecy ont été des temps forts du Festival selon les organisateurs. Nul doute que Ben Harper ou Tears For Fears en ont été d’autres. L’occasion de confirmer que le format 4 jours restait bon, et qu’il allait se poursuivre l’année prochaine ! Un grand bravo aux organisateurs, aux bénévoles, aux artistes et aux spectateurs qui ont résisté à 4 jours de soleil intensif ! Ce n’est pas une habitude ici en Normandie, et encore moins pour les bretons, venus visiter les cousins normands…