2019 – 6 titres – 43’22 Label : Salama Productions / InOuïe Distribution Style : Electro Instrumental, noise Origine : France, Bretagne, Rennes (35) Date de sortie de l’album : 26 avril 2019
Notre avis :
Par Mike S.
Malade[s] est un duo electro breton. Composé de Tanguy Moaligou (guitariste) et Louise Goupil (multi-instrumentiste), il sort un premier album baptisé “Toute Chose Visible” qui mêle des sons organiques et électroniques, pour des compositions d’une belle complexité sans jamais oublier le principal objectif : provoquer des émotions !
C’est ainsi que le duo parvient à marier, sur des nappes électroniques, les cordes électriques des guitares avec les harmonies d’une clarinette, un instrument qu’on ne croise pas si souvent dans cet univers qui fait souvent plus appel aux ordinateurs qu’aux bois d’un orchestre de chambre. Mais cette originalité, d’abord, marque les esprits, notamment sur le titre Endless nights. Puis, elle montre le niveau d’exigence de ce duo, qui ne se laisse pas enfermé dans un registre ou un autre, et se laisse, au contraire, libre de s’ouvrir au Jazz ou au Classique, un peu à la manière d’Ibrahim Maalouf ou de Goran Bregovic, tous deux explorateurs émérites de la World music et du métissage des cultures.
En l’absence de paroles, ce sont les titres des compos et la couverture suggestive de l’album qui poussent l’esprit à quelques errements durant l’écoute prolongée de cet album. Il y a des parfums d’orient et des voyages interplanétaires qui se télescopent dans un feu d’artifice multicolore d’une nuit étoilée. Il en est ainsi, par exemple, sur le long titre – plus de 10 mn – intitulé Sur ce chemin noir, qui vient mélanger modernité et tradition, une drôle de modernité, d’ailleurs, puisqu’on peut tout aussi bien penser à Jean-Michel Jarre qu’à Daft Punk, dans certains sons electro. Un grand écart de l’Histoire de la musique électronique française. Et comme pour le premier cité surtout, Malade[s] parvient à chaque fois à provoquer ces petites émotions inexplicables, entre tension et mélancolie.
Loin d’être un album tout public, cet opus de Malade[s] n’est pas pour autant véritablement élitiste. Il a un petit quelque chose que les bandes originales de film sont parfois capables de créer avec la musique classique. Une sorte d’engouement. Une démocratisation des genres. Une ouverture des frontières. Le temps d’un morceau ou d’une compilation harmonieuse. Du genre, « Je n’aime pas le classique, mais ça j’aime bien ! ».
Le plus dur c’est sans doute de parvenir à rendre public cette musique qui ne demande pourtant qu’à pousser les murs et à s’envoler loin de son berceau rennais. Mais avec un tel titre, Toute chose visible, et des compositions aussi fortes et intenses que ce Hibou, rien n’est impossible !
Malade[s] – Toute chose visible
2019 – 6 titres – 43’22
Label : Salama Productions / InOuïe Distribution
Style : Electro Instrumental, noise
Origine : France, Bretagne, Rennes (35)
Date de sortie de l’album : 26 avril 2019
Notre avis :
Par Mike S.
Malade[s] est un duo electro breton. Composé de Tanguy Moaligou (guitariste) et Louise Goupil (multi-instrumentiste), il sort un premier album baptisé “Toute Chose Visible” qui mêle des sons organiques et électroniques, pour des compositions d’une belle complexité sans jamais oublier le principal objectif : provoquer des émotions !
C’est ainsi que le duo parvient à marier, sur des nappes électroniques, les cordes électriques des guitares avec les harmonies d’une clarinette, un instrument qu’on ne croise pas si souvent dans cet univers qui fait souvent plus appel aux ordinateurs qu’aux bois d’un orchestre de chambre. Mais cette originalité, d’abord, marque les esprits, notamment sur le titre Endless nights. Puis, elle montre le niveau d’exigence de ce duo, qui ne se laisse pas enfermé dans un registre ou un autre, et se laisse, au contraire, libre de s’ouvrir au Jazz ou au Classique, un peu à la manière d’Ibrahim Maalouf ou de Goran Bregovic, tous deux explorateurs émérites de la World music et du métissage des cultures.
En l’absence de paroles, ce sont les titres des compos et la couverture suggestive de l’album qui poussent l’esprit à quelques errements durant l’écoute prolongée de cet album. Il y a des parfums d’orient et des voyages interplanétaires qui se télescopent dans un feu d’artifice multicolore d’une nuit étoilée. Il en est ainsi, par exemple, sur le long titre – plus de 10 mn – intitulé Sur ce chemin noir, qui vient mélanger modernité et tradition, une drôle de modernité, d’ailleurs, puisqu’on peut tout aussi bien penser à Jean-Michel Jarre qu’à Daft Punk, dans certains sons electro. Un grand écart de l’Histoire de la musique électronique française. Et comme pour le premier cité surtout, Malade[s] parvient à chaque fois à provoquer ces petites émotions inexplicables, entre tension et mélancolie.
Loin d’être un album tout public, cet opus de Malade[s] n’est pas pour autant véritablement élitiste. Il a un petit quelque chose que les bandes originales de film sont parfois capables de créer avec la musique classique. Une sorte d’engouement. Une démocratisation des genres. Une ouverture des frontières. Le temps d’un morceau ou d’une compilation harmonieuse. Du genre, « Je n’aime pas le classique, mais ça j’aime bien ! ».
Le plus dur c’est sans doute de parvenir à rendre public cette musique qui ne demande pourtant qu’à pousser les murs et à s’envoler loin de son berceau rennais. Mais avec un tel titre, Toute chose visible, et des compositions aussi fortes et intenses que ce Hibou, rien n’est impossible !
Site officiel / Facebook
Line-up :
Tanguy Moaligou alias Tanguy Sick Sauvage
Louise Goupil
Tracklist :
01- Toute chose visible – 4’59
02- Endless nights – 4’11
03- Sur ce chemin noir – 10’13
04- Hibou – 9’56
05- Struggle – 8’47
06- Bang! – 5’20