2018 – 17 titres – 44’09 Label : Ici d’ailleurs Style : (Anti-)Rock, Chanson, etc. Origine : France, IDF, Paris (75)
Date de sortie de l’album : 1er février 2019
Notre avis :
Par Mike S.
Bruit Noir est un projet original, étrange, dépressif mais aussi abrupte, dérangeant et incandescent. Il réunit Pascal Bouaziz et Jean-Michel Pires. Toujours en vacances de Mendelson, le duo propose un nouvel album baptisé II / III et sous-entend ainsi qu’il y aura forcément un III/III. Il reprend juste là où le premier – ayant été I/III – s’était arrêté… dans une atmosphère oppressante, sans lumière, sans espoir. A coté, un Week-End de 1er novembre à faire le tour des cimetières ressemble à des vacances aux Antilles.
Et pourtant, on en redemande ! Car, sous ses airs cyniques et neurasthéniques, la musique de Bruit noir est comme un electrochoc, pour ne pas dire un objecteur de conscience. Il met le doigt où ça fait mal. Il pose les questions qui dérangent. Sans enfoncer de portes ouvertes, il encourage à réfléchir à nouveau sur le monde qui nous entoure, la société que l’on subit, le temps qui passe invariablement. Il y a des choses qu’on peut changer, et d’autres non. Mais à aucun moment, on doit se cacher, s’isoler. On doit affronter et vivre. C’est un peu ça, le message de Bruit Noir. Et derrière ses textes et ses musiques noirs comme le charbon, il y a une petite pierre lumineuse bien cachée, un diamant brut, mais un diamant tout de même.
Après s’être exercé aux Sciences Politiques avec Mendelson, ce nouvel album de Bruit Noir s’attaque à la réalité, ici, en France, au quotidien, dans ce monde en décomposition avec ses contradictions (Paris, L’Europe, Des collabos…). Coté musique, Jean-Michel Pirès est toujours enclin à nous livrer un son brut, industriel, appuyant et grossissant le trait noir des textes de Pascal Bouaziz. Alors que le premier album avait quelque chose de cinématographique un peu suranné, ce second album est encore plus rêche. Il vous agresse. Il vous dérange. Il donne le dernier coup de pied au cul après les uppercuts de Pascal en forme de monologues hurlants dignes successeurs du titre de Diabologum sur le monologue de La Maman et la putain ( #3 – 1996).
Et puis, au sommet de ce cynisme, il y a « Le Succès », une chanson ? un texte ? un cri ? un rêve ou un cauchemar ? En tout cas, c’est une fiction ! Que ce soit avec Mendelson ou ici, avec Bruit noir, Pascal Bouaziz et Jean-Michel Pirès ne rencontrent jamais ce succès avec ce répertoire entre gris clair et gris foncé, voir très foncé. Mais s’ils arrivent à déranger et réveiller quelques consciences, le pari sera gagné !
Bruit noir – II/III
2018 – 17 titres – 44’09
Label : Ici d’ailleurs
Style : (Anti-)Rock, Chanson, etc.
Origine : France, IDF, Paris (75)
Date de sortie de l’album : 1er février 2019
Notre avis :
Par Mike S.
Bruit Noir est un projet original, étrange, dépressif mais aussi abrupte, dérangeant et incandescent. Il réunit Pascal Bouaziz et Jean-Michel Pires. Toujours en vacances de Mendelson, le duo propose un nouvel album baptisé II / III et sous-entend ainsi qu’il y aura forcément un III/III. Il reprend juste là où le premier – ayant été I/III – s’était arrêté… dans une atmosphère oppressante, sans lumière, sans espoir. A coté, un Week-End de 1er novembre à faire le tour des cimetières ressemble à des vacances aux Antilles.
Et pourtant, on en redemande ! Car, sous ses airs cyniques et neurasthéniques, la musique de Bruit noir est comme un electrochoc, pour ne pas dire un objecteur de conscience. Il met le doigt où ça fait mal. Il pose les questions qui dérangent. Sans enfoncer de portes ouvertes, il encourage à réfléchir à nouveau sur le monde qui nous entoure, la société que l’on subit, le temps qui passe invariablement. Il y a des choses qu’on peut changer, et d’autres non. Mais à aucun moment, on doit se cacher, s’isoler. On doit affronter et vivre. C’est un peu ça, le message de Bruit Noir. Et derrière ses textes et ses musiques noirs comme le charbon, il y a une petite pierre lumineuse bien cachée, un diamant brut, mais un diamant tout de même.
Après s’être exercé aux Sciences Politiques avec Mendelson, ce nouvel album de Bruit Noir s’attaque à la réalité, ici, en France, au quotidien, dans ce monde en décomposition avec ses contradictions (Paris, L’Europe, Des collabos…). Coté musique, Jean-Michel Pirès est toujours enclin à nous livrer un son brut, industriel, appuyant et grossissant le trait noir des textes de Pascal Bouaziz. Alors que le premier album avait quelque chose de cinématographique un peu suranné, ce second album est encore plus rêche. Il vous agresse. Il vous dérange. Il donne le dernier coup de pied au cul après les uppercuts de Pascal en forme de monologues hurlants dignes successeurs du titre de Diabologum sur le monologue de La Maman et la putain ( #3 – 1996).
Et puis, au sommet de ce cynisme, il y a « Le Succès », une chanson ? un texte ? un cri ? un rêve ou un cauchemar ? En tout cas, c’est une fiction ! Que ce soit avec Mendelson ou ici, avec Bruit noir, Pascal Bouaziz et Jean-Michel Pirès ne rencontrent jamais ce succès avec ce répertoire entre gris clair et gris foncé, voir très foncé. Mais s’ils arrivent à déranger et réveiller quelques consciences, le pari sera gagné !
Site officiel de Mendelson/ Facebook
Line-up :
Pascal Bouaziz
Jean-Michel Pires
Tracklist :
01 – M1
02 – Le succès
03 – M2
04 – Paris
05 – M3
06 – L’Europe
07 – M4
08 – Romy
09 – M5 M6
10 – Les animaux sauvages
11 – M7
12 – Des collabos –
13 – M8
14 – 1967
15 – M9
16 – Partir
17 – M10