WILLIAM Z. VILLAIN KO KO MO

Chaude ambiance à l’étage 

Date : 21 mars 2019
Style : Folk / Rock’n’Roll
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint-Malo (35)

Notre avis : [star rating= »4″ max= »5″]

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Par Mike S.

Deux formations identiques mais au style totalement divergent ce soir-là à La Nouvelle Vague. D’un côté du ring, William Z. Villain, sa guitare et son batteur, pour un set Folk totalement barré. De l’autre, Ko Ko Mo, duo rock’n’Roll, resté coincé dans les 70’s, autant sur l’aspect vestimentaire que sur leur capacité à mettre une ambiance enflammée avec quelques accords et autres rythmiques enfiévrées ! 

C’est à l’étage de la salle malouine que le feu a couvé avant de se répandre comme la poudre. D’abord sous les cordes électro-acoustique de William Z. Villain, chanteur américain, originaire du Wisconsin. Délivrant une musique, coincée entre la Folk et le Blues, qu’on pourraitwilliam-z-villain-2019-00-300 qualifier de « particulière » tant l’artiste s’amuse à donner vie à ses mots, dans des gestes et des expressions digne d’un théatre antique. Il faut avoir un petit grain de folie pour imaginer un tel spectacle.

Un spectacle qu’il assure quasiment en On Man Show, tant il a, tel Hidalgo Don Quichotte de la Manche, endimanché avec sa chemise cravate de commis voyageur, accompagné de son fidèle Sancho Panza, une présence centrale et captivante. Son batteur, qui ne démérite pas, est à son service, à sa baguette. Il se laisse taquiner par ce performer, qui joue avec son mauvais accent français, entre chaque chanson. Car, presque plus que sa musique, c’est son charisme et ses petites blagues qui donne du rythme au concert de ce soir, soufflant le chaud et le froid. Une façon comme une autre d’allumer le feu.

Coté combustible, William Z. Villain a choisi de mélanger des titres de ses deux albums, celui éponyme de 2017 et le nouveau Stonedigger, sorti il y a plusieurs mois maintenant.  Entre délire Folk Blues et chansons émouvantes, le chanteur rappelle parfois Eels, et son tempérament volubile, pour ne pas dire schizophrène. Des étincelles de génie sortent de ce brûlot à chaque seconde qui s’écoulent.

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De ces étincelles, Ko Ko Mo va en faire un brasier en quelques secondes, et ne va pas le laisser s’éteindre. Le batteur d’abord. Il attise le feu, debout sur ses fûts. Une vrai pile électrique. Il communique avec le public, tout heureux d’être là ce soir. D’autant que cette date est une des dernières de la tournée, avant la prochaine, puisque le nouvel album Lemon Twins est annoncé pour le 6 avril (release party au Stereolux à Nantes). Les vacances vont être courte, mais qu’importe, cette derniere date est une autre bonne raison de mettre encore plus le feu aux poudres. Le chanteur guitariste va alors faire lui aussi le spectacle, sautant, bondissant, avec sa voix aiguë proche de celle de Robert Plant, et ses riffs rapides et puissants sur sa 6 cordes Maybach, dans un registre Rock Prog Heavy 60’s-70’s totalement dans la continuité de Led Zep.

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Durant 45 bonnes minutes, le duo nous plonge ainsi dans leurs visions des 70’s revisités. Révélation des Trans 2015, le groupe montre avec ce concert, un potentiel renouvelé à l’infini. C’est extrêmement jouissif. Les minutes passent comme des secondes. Les titres s’enchaînent à la vitesse de l’éclair. Et la dernière chanson est déjà annoncé par le batteur, torse nu et dégoulinant de sueur.  Déception du public forcément. Alors, sans sortir de scène, celle ci ne s’y prêtant d’ailleurs pas, le duo entonne un dernier titre pour la route. Histoire de clore en beauté, cette soirée chaude, chaude, chaude !

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