Wild Child – The Next Decline

The Next Decline est le 3e album studio des Wild child, obscur groupe de Rock n’Roll made in France, qui connut quelques minutes de gloire dans les années 70-80. Leur troisieme opus fut bien enregistré à l’origine, en… 1985, juste avant la séparation du groupe, un an plus tard. L’album ne put alors jamais sortir jusqu’à aujourd’hui !

Revendiquant clairement leur influence d’Iggy Pop et de ses Stooges, comme les Kalashnikov à la même époque, Wild Child était apparu dans la région de Marseille en 1975. Un 45T et deux albums (Speed Life O’Mind, Death Trip) constituaient alors la discographie de ce groupe, qui mis un point final à leur carrière en 1985. Mais c’était sans compter sur l’oreille avertie de fans de cette époque pourtant révolue. Permettant ainsi à The Next Decline, enregistré par Bernard Natier, de ressortir de cartons poussiéreux et devenir ainsi le 3e album du groupe, quelques 30 années après son enregistrement.

Pour sa sortie, l’album a été retravaillé, remastérisé (par Jean-Jacques Kerleo) et des bonus ont été ajoutés à la tracklist originelle pressentie : le premier 45 tours sus-cité et leur premier album en intégralité, en ouverture de ce nouveau CD.

Apparu en 1981 dans les bacs, le premier 45t, intitulé Stooge Face, autoproduit, trône donc en tête de ce nouveau CD, un Rock’n’Roll modernisé pour l’époque, s’acoquinant avec le son Punk qui a envahi le monde à la même période, avec les Sex Pistols ou les Clash. She drive me insane poursuit la visite du propriétaire et introduit le premier mini album, qu’on découvre 35 ans après sa sortie, ou redécouvre pour certains. Un Rock urgent aux textes pernitieux, qui a finalement, pas vraiment vieilli, tant le vintage a fait parti de notre quotidien depuis 20 ans !

Mais ce sont bien les 10 derniers titres qui doivent faire sensation dans ce CD de 18 titres, avec en ouverture le titre éponyme de l’album, qui donne la couleur, et semble vouloir dire aux membres de groupes qu’ils sont passé à coté d’un super truc, en se séparant trop tot ! Lovecraft, sans doute en hommage à l’auteur sombre du début du XXe siecle, qui avait créé un univers bigarré entre fantastique et horreur, un brin malsain. Quoi de mieux, quand on est fan des Stooges. Toutes guitares dehors, telles les griffes acérées d’un félin énervés, les titres s’enchainent, sur des rythmes alternatifs. Une musique totalement débridée, décomplexée, un peu sauvage, forcément. La voix de son leader, Little Jim, est pleine de charisme, bien plus anglophile que la plupart des groupes français de cette époque. Certains titres sont pour ainsi dire totalement envoutants.

A découvrir si vous ne connaissiez pas ces drôles de gamins sauvage avant cela ! D’autant que l’histoire ne s’arrête pas là car, après la réédition de cet album perdu dans les méandres du temps, le chanteur Little Jim est en train de préparer la reformation du groupe et l’enregistrement d’un 4e album serait déjà sur les rails du coté du Studio A des Studios Davout (Rolling Stones, AC/DC, U2…). Alain Menissier, le batteur des premiers temps du groupe, serait intégré à la nouvelle aventure du quatuor ! De quoi plaire aux anciens et aux nouveaux fans que cet album pourra trouver sur son passage.