L’Atelier /

The Wombats /

Le 15 Avril 2025 – Luxembourg (Lux) /

Notre avis : 5/5.


Le trio anglais The Wombats était de passage au Luxembourg, à Den Atelier, pour défendre leur sixième album : « Oh! The Ocean » paru le 14 février. Actif depuis près d’une vingtaine d’années, le groupe a toujours su garder sa patte distincte et caractéristique d’un style indie puisant à la fois dans la pop à grands renforts de synthétiseurs entêtants et dans le rock UK avec des riffs de guitare relativement simples mais très identifiables.

THE WOMBATS

Au fil des albums, certains titres marquants ont durablement imprimé leurs paroles dans la tête des fans. C’est ce que l’on constate très rapidement lorsque le concert commence ce soir. Après une superbe entrée en matière avec « Sorry I’m Late, I Didn’t Want To Come » (un titre récent, à l’humour savamment cultivé par le groupe), on enchaîne avec « Moving To New York », un morceau phare du premier album « A Guide To Love, Loss & Desperation ». La foule est prise et scande les paroles, nous avons affaire à des fidèles. La setlist fait la part belle aux tubes des différents albums, « Cheetah Tongue » fait parfaitement le lien avec la précédente, et quel plaisir d’entendre sur scène l’excellent « Techno Fan » ! Le public suit, tape dans les mains et voilà les bonnes ondes de The Wombats qui emplissent la salle de Den Atelier. Matthew Murphy et ses compères ont ensuite la bonne idée de jouer l’un des meilleurs titres du dernier album : « Kate Moss » qui emprunte un chemin légèrement différent en termes de sonorités pop, avec un piano presque inquiétant, la version live tape juste et fait mouche dans l’assemblée. Cette soirée est également l’occasion de voir de ses propres yeux un véritable wombat en train de jouer du trombone, un grand moment ! Le show est également ponctué d’interventions comiques du leader et du batteur, tout en simplicité.

Les moments de dialogue avec la foule sont inopinés et appuient encore l’impression de simplicité de l’exercice, c’est naturel et cela fait toujours plaisir. On poursuit avec « 1996 », « Pink Lemonade » et l’hilarant « I Love America And She Hates Me » qui tombe à point nommé. Matthew Murphy s’en amuse, une fois de plus : « pour une raison qui me dépasse, cette chanson parle du pays que je semble avoir adopté ». Ce dernier vit à Los Angeles depuis plusieurs années. Le fidèle public est une fois encore mis à contribution pour le titre « Tales Of Girls, Boys And Marsupials » qui est un a capella faisant office d’introduction du premier album. Naturellement s’ensuit le tube « Kill The Director » et les fans ne lâchent rien. Ils dansent, chantent et scandent les célèbres paroles « This Is No Bridget Jones ». La fête bat son plein. L’ambiance redescend légèrement et se veut bien plus intime lorsque le frontman entonne le titre « Lethal Combination » repensé en guitare acoustique et voix. Un moment suspendu avec beaucoup de douceur. Le dernier chapitre de la prestation reprend le chemin des tubes et de la fête avec « Tokyo (Vampires & Wolves) », « Blood On The Hospital Floor » ou encore « Lemon To A Knife Fight ».

A travers les titres qui passent, on se rappelle que The Wombats parvient brillamment à combiner deux éléments à priori antinomiques : des mélodies enjouées, entraînantes et des paroles parfois sombres, introspectives, qui mettent en lumière certaines angoisses du parolier. Le tout est de finir par en rire, comme toujours, car tout passe. C’est d’ailleurs l’idée derrière le titre du dernier album : « Oh! The Ocean », le simple fait de s’émerveiller devant la beauté évidente de l’océan. On termine avec « If You Ever Leave, I’m Coming With You » et l’un tube avec lequel tout a commencé : « Let’s Dance To Joy Division », qui sait ravir les fans de la première heure. On peut à nouveau entendre les paroles scandées par la foule. Après avoir « fait semblant » de quitter la scène, le groupe revient pour un rappel constitué de trois titres : « Can’t Say No », « Turn » et le grandiose « Greek Tragedy », que les plus jeunes reconnaissent instantanément. Le titre ayant bénéficié d’une exposition importante grâce à TikTok. What a time to be alive. Le concert s’achève là, après une heure et demie en compagnie des joyeux drilles de The Wombats et de leurs titres emblématiques, qui ont offert à une majorité de fans ce soir un voyage sur près de deux décennies. Cette génération, bercée par des groupes forts de la scène indie-rock britannique des années 2000 et 2010. Bravo et merci ! Merci également, encore et toujours, à Den Atelier de proposer des soirées de qualité comme celle-ci.

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Les photos de la soirée : ici.

Report : Sébastien M.

Photos : Maude J.

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