THE TOY DOLLS en concert
+ DEWAERE
Date : 14 décembre 2019
Style : Punk, Rock
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint Malo (35)
Notre avis : [star rating= »4″ max= »5″]
Par Mike S. et Estelle R.
Soirée anniversaire avec la tournée des TOY DOLLS qui s’arrêtait ce soir à Saint Malo. Anniversaire, car il s’agit très précisément des 40 ans de carrière que le groupe fête cette année, au travers d’une longue tournée baptisée « Toy Dolls 40th Anniversary Shows ». La date de Saint Malo étant la dernière de la liste en France. Pour aider le groupe à souffler ses bougies, vu son grand âge, des petits jeunes de Saint Brieuc avaient fait le déplacement. DEWAERE présentaient les compos de leur album « Slot Logic », sorti il y a un an tout juste, un autre anniversaire à fêter donc.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le chanteur de DEWAERE avait décidé d’arroser l’événement, une bouteille de whisky à la main, du début à la fin du set. Un set que l’on pourrait qualifier d’alternatif, déjà par la musique que le groupe « distille ». Un Rock débridé inspiré par la noirceur de Joy Division et la folie de Jesus Lizard. Mais aussi par la temporisation du concert, le chanteur créant de longs moments d’échange avec le public, entre chaque titre.

Les briochins qui ont emprunté leur patronyme à leur compatriote du même nom, adoptent aussi son attitude irrévérencieuse et son esprit libertaire. Le concert a un son Rock assez violent, sans être tout à fait punk. C’est dans la voix de Maxwell Farrington, que la puissance se veut la plus sauvage, à l’image du refrain du titre Get down, qui passe de la Cold wave au Punk en quelques micro-secondes. Le chanteur retrouve son flegme sitôt les guitares assagies, profitant du silence, pour sortir quelques blagues, au grand désespoir des autres musiciens. Pourtant, sa prestation, comme ses élucubrations, ne passent pas inaperçues durant la soirée, laissant un bon souvenir, même après avoir laissé sa place aux papys du Punk.

Dewaere passe en revue son album durant les quelques 40 minutes de concert, n’oubliant pas leur version TRES personnelle, de Everybody’s Got To Learn Sometime, un standard des Korgis totalement revisité, au point de ne quasiment plus le reconnaître ce soir, dans sa version live, tant la folie vocale du chanteur et la sauvagerie des guitares ont désintégré la mélodie pop de ce grand classique des 80’s !
Après une introduction terriblement électrisante, il était temps de passer aux choses – pas – sérieuses, avec THE TOY DOLLS et le concert qui marque à la fois leur 13e album studio, et surtout leur 40 ans d’existence ! Le 20 octobre 1979, les Toy Dolls donnaient leur premier concert dans leur ville natale de Sunderland, au nord-est de l’Angleterre. Une ville portuaire et d’industrie automobile, de quoi déclencher des vocations insurrectionnelles à la fin des 70’s, alors les Clash et les Pistols étaient déjà au sommet de leur gloire.

Bon, aujourd’hui, les Toy Dolls, c’est surtout et avant tou, Olga, le chauteur-guitariste historique du groupe. Les deux autres musiciens étant arrivés en 2003 et 2006 dans l’aventure. Mais les Toys Dolls, c’est aussi un répertoire et une attitude. Et là, ce soir, les deux étaient réunis autour du trio fou fou fou. Un concert des Toy Dolls, c’est un véritable spectacle qui touche aussi bien les fans de la première heure que n’importe quel spectateur, même le moins préparé à ce qu’il va voir. Loin de l’esprit punk déjanté de ses contemporains ou de la scène punk française telle qu’on la connait, les Toy Dolls ont une attitude peu sérieuse, utilisant l’identité Punk comme d’une panoplie, usant de tous les gestuelles et autres mimiques, pour amuser la galerie, tout en jouant quelques morceaux d’anthologie, tels que Nellie The Elephant, un titre de 1982, un vrai classique, à la fois drôle et dynamique, qui emprunte autant au Punk qu’au Trad’ Pub Rock. Ou bien encore Dig That groove Baby, présent sur le même single de 82, et que le groupe joue en premier rappel ce soir, comme si le titre venait d’être enregistré cette année. Les standards des Toy Dolls n’ont pas d’âge, ils ne vieillissent pas vraiment.

Personnellement, ce soir, j’ai entendu avec un plaisir non dissimulé, Spiders in the dressing room, un autre classique du groupe, millésime 85 ou, à peine plus récent, dans cette longue discographie du groupe, Alec’s gone. Mais bien au-delà, de la setlist de la soirée, il y a la bonne humeur et la générosité d’une bande de clowns qui ne se lasse pas d’amuser la galerie, multipliant les petites et les grandes surprises, sortant par exemple un instrument extravagant pour un jeu des plus excentriques, ou faisant une reprise instrumentale d’un classique, pourtant méconnu, des Surfaris, Wipe Out , nous faisant plonger la tête la première, pendant 2 minutes, dans les 60’s made in California.

Deux minutes, c’est d’ailleurs sans doute la durée moyenne de chacune des compositions jouées ce soir par ces vétérans du Punk anglais. Mais infatigables, c’est presqu’une trentaine de titres qu’ils jouent au cours de leur set, agrémenté de plusieurs rappels et autres lâchés de ballons et cotillons. Le concert passe à une vitesse vertigineuse. Pas le temps de s’ennuyer ou de regarder son portable si ce n’est pour garder un souvenir photo de la soirée. Ce sera peut-être l’ultime tournée du groupe à passer par ici ? A moins qu’il y en ait encore une après la dernière… Et on l’espère déjà, pour réentendre en live la folie d’un pas d’avant en arrière sur The Death Of Barry The Roofer With Vertigo ou le délire d’une guitare punk empruntant le Toccata in Dm à un Bach qui a dû se retourner Prestissimo dans sa tombe sur les riffs effrénés d’une Fender enragée.
Soirée sans fausse note, si je puis dire, pour ce concert totalement fou et terriblement addictif !
[hr color= »red »]
Les autres photos du concert sur Facebook : THE TOY DOLLS / DEWAERE
DEWAERE :
Album : Slot Logic (Phantom Records / Bigoût Records)
Facebook / Bandcamp
THE TOY DOLLS :
Album : Episode XIII (Secret Records)
Facebook / Site officiel
THE TOY DOLLS en concert
+ DEWAERE
Date : 14 décembre 2019
Style : Punk, Rock
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint Malo (35)
Notre avis : [star rating= »4″ max= »5″]
Par Mike S. et Estelle R.
Soirée anniversaire avec la tournée des TOY DOLLS qui s’arrêtait ce soir à Saint Malo. Anniversaire, car il s’agit très précisément des 40 ans de carrière que le groupe fête cette année, au travers d’une longue tournée baptisée « Toy Dolls 40th Anniversary Shows ». La date de Saint Malo étant la dernière de la liste en France. Pour aider le groupe à souffler ses bougies, vu son grand âge, des petits jeunes de Saint Brieuc avaient fait le déplacement. DEWAERE présentaient les compos de leur album « Slot Logic », sorti il y a un an tout juste, un autre anniversaire à fêter donc.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le chanteur de DEWAERE avait décidé d’arroser l’événement, une bouteille de whisky à la main, du début à la fin du set. Un set que l’on pourrait qualifier d’alternatif, déjà par la musique que le groupe « distille ». Un Rock débridé inspiré par la noirceur de Joy Division et la folie de Jesus Lizard. Mais aussi par la temporisation du concert, le chanteur créant de longs moments d’échange avec le public, entre chaque titre.
Les briochins qui ont emprunté leur patronyme à leur compatriote du même nom, adoptent aussi son attitude irrévérencieuse et son esprit libertaire. Le concert a un son Rock assez violent, sans être tout à fait punk. C’est dans la voix de Maxwell Farrington, que la puissance se veut la plus sauvage, à l’image du refrain du titre Get down, qui passe de la Cold wave au Punk en quelques micro-secondes. Le chanteur retrouve son flegme sitôt les guitares assagies, profitant du silence, pour sortir quelques blagues, au grand désespoir des autres musiciens. Pourtant, sa prestation, comme ses élucubrations, ne passent pas inaperçues durant la soirée, laissant un bon souvenir, même après avoir laissé sa place aux papys du Punk.
Dewaere passe en revue son album durant les quelques 40 minutes de concert, n’oubliant pas leur version TRES personnelle, de Everybody’s Got To Learn Sometime, un standard des Korgis totalement revisité, au point de ne quasiment plus le reconnaître ce soir, dans sa version live, tant la folie vocale du chanteur et la sauvagerie des guitares ont désintégré la mélodie pop de ce grand classique des 80’s !
Après une introduction terriblement électrisante, il était temps de passer aux choses – pas – sérieuses, avec THE TOY DOLLS et le concert qui marque à la fois leur 13e album studio, et surtout leur 40 ans d’existence ! Le 20 octobre 1979, les Toy Dolls donnaient leur premier concert dans leur ville natale de Sunderland, au nord-est de l’Angleterre. Une ville portuaire et d’industrie automobile, de quoi déclencher des vocations insurrectionnelles à la fin des 70’s, alors les Clash et les Pistols étaient déjà au sommet de leur gloire.
Bon, aujourd’hui, les Toy Dolls, c’est surtout et avant tou, Olga, le chauteur-guitariste historique du groupe. Les deux autres musiciens étant arrivés en 2003 et 2006 dans l’aventure. Mais les Toys Dolls, c’est aussi un répertoire et une attitude. Et là, ce soir, les deux étaient réunis autour du trio fou fou fou. Un concert des Toy Dolls, c’est un véritable spectacle qui touche aussi bien les fans de la première heure que n’importe quel spectateur, même le moins préparé à ce qu’il va voir. Loin de l’esprit punk déjanté de ses contemporains ou de la scène punk française telle qu’on la connait, les Toy Dolls ont une attitude peu sérieuse, utilisant l’identité Punk comme d’une panoplie, usant de tous les gestuelles et autres mimiques, pour amuser la galerie, tout en jouant quelques morceaux d’anthologie, tels que Nellie The Elephant, un titre de 1982, un vrai classique, à la fois drôle et dynamique, qui emprunte autant au Punk qu’au Trad’ Pub Rock. Ou bien encore Dig That groove Baby, présent sur le même single de 82, et que le groupe joue en premier rappel ce soir, comme si le titre venait d’être enregistré cette année. Les standards des Toy Dolls n’ont pas d’âge, ils ne vieillissent pas vraiment.
Personnellement, ce soir, j’ai entendu avec un plaisir non dissimulé, Spiders in the dressing room, un autre classique du groupe, millésime 85 ou, à peine plus récent, dans cette longue discographie du groupe, Alec’s gone. Mais bien au-delà, de la setlist de la soirée, il y a la bonne humeur et la générosité d’une bande de clowns qui ne se lasse pas d’amuser la galerie, multipliant les petites et les grandes surprises, sortant par exemple un instrument extravagant pour un jeu des plus excentriques, ou faisant une reprise instrumentale d’un classique, pourtant méconnu, des Surfaris, Wipe Out , nous faisant plonger la tête la première, pendant 2 minutes, dans les 60’s made in California.
Deux minutes, c’est d’ailleurs sans doute la durée moyenne de chacune des compositions jouées ce soir par ces vétérans du Punk anglais. Mais infatigables, c’est presqu’une trentaine de titres qu’ils jouent au cours de leur set, agrémenté de plusieurs rappels et autres lâchés de ballons et cotillons. Le concert passe à une vitesse vertigineuse. Pas le temps de s’ennuyer ou de regarder son portable si ce n’est pour garder un souvenir photo de la soirée. Ce sera peut-être l’ultime tournée du groupe à passer par ici ? A moins qu’il y en ait encore une après la dernière… Et on l’espère déjà, pour réentendre en live la folie d’un pas d’avant en arrière sur The Death Of Barry The Roofer With Vertigo ou le délire d’une guitare punk empruntant le Toccata in Dm à un Bach qui a dû se retourner Prestissimo dans sa tombe sur les riffs effrénés d’une Fender enragée.
Soirée sans fausse note, si je puis dire, pour ce concert totalement fou et terriblement addictif !
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DEWAERE :
Album : Slot Logic (Phantom Records / Bigoût Records)
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THE TOY DOLLS :
Album : Episode XIII (Secret Records)
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