The Staches – Placid Faces

The Staches est un quatuor suisse originaire de Geneve, composé de deux gars et deux filles, qui se sont lancés à corps perdus dans un Rock Garage dynamique, brut de décoffrage, qui prend ses racines aussi bien dans le Rock 70’s de Patti Smith, Blondie ou Sex Pistols, que dans le Rock contemporain des The Hives, The Kills ou encore des Savages. 

A la manière du Jon Spencer Blues Explosion, les Staches ne s’occupent pas vraiment des détails, coté arrangements ou production. Leur compositions sont restituées au feeling au format guitare-basse-batterie. Et coté micro, les voix sont partagées pour moitié masculin féminin, un peu à la manière des Pixies.

Après un premier album sorti en 2014 (Machine / Burning Sound Records), le groupe poursuit son travail en enregistrant à San Francisco avec Kelley Stoltz, musicien californien de la trempe de Brian Wilson selon certains. Il en ressort ces 11 titres percutants, presque sauvage, en tout cas, 100% nature. Les voix féminines donnent un côté Riot Girl Power, pendant que des titres comme Sweet shit apporte des nuances plus psychédélique, pour ne pas dire lo-fi. Dans ce dédales de riffs, on y croise malgré tout quelques claviers, ici et là, notamment sur le titre I don’t bother, qui se révèle fort intéressant, après quelques écoutes. Les claviers sont en fait là pour donner un tout petit peu de douceur de cet album rustique et primitif sur bien des abords.

Voici donc une jeune pousse en devenir qui devrait faire parler d’elle avant peu. Ce Placid Faces est expédié avec puissance et ruse, façon Audiard : « tu t’prépares des nuits blanches… Des migraines… Des nervous breakdown »…  Alors prudence, car The Staches dynamite, disperse, ventile !