Terez Montcalm présentait les titres de son nouvel album «Quand on s’aime» avec des standards du jazz en français Petite Fleur, Black Trombone, et des chansons-culte comme les Feuilles Mortes ou Que reste t-il de nos amours. Moins traditionnelle, la chanson de Jean-Pierre Ferland, Québec oblige, Que veux-tu que je te dise. Il y eut des surprises comme le texte inédit de Nougaro Chagrin d’amour, que Terez Montcalm a mis en musique, et qu’elle a interprété sur scène avec la guest-star bien connue Géraldine Laurent, la saxophoniste alto. Cette dernière artiste a été très chaudement accueillie par le public du New Morning chaque fois qu’elle est venue sur la scène pour accompagner des morceaux. Il faut dire qu’elle fait autorité en matière de standards de jazz.
Le huitième album 13 titres de Terez Montcalm «Quand on s’aime» a pour visuel une photo de facture très familiale, délicieusement surannée, sur laquelle on la voit au volant d’une décapotable, au bord du fleuve, avec son étui de guitare et ses deux caniches.
Elle en parle pendant le spectacle, de ses deux chiens, lorsqu’elle dit qu’étant jeune, en allant les promener, elle se chantait sans cesse la chanson de Jean-Pierre Ferland qu’elle a mise sur son CD. C’est cet aspect tendre et simple de la chanteuse qui séduit le public, car si sa voix est brûlante et impressionne la salle, elle est aussi très jeune, l’artiste est vive, inspirant une sympathie immédiate. Sur scène, elle porte bottes et pantalon noirs, avec une classique veste, chemisier blanc et nœud papillon.
Le morceau le plus héroïque et le plus beau du spectacle est incontestablement Les feuilles mortes pour lequel elle commence à donner le texte parlé sur un thème de Miles Davis (So what). Puis l’atmosphère installée, elle embraye sur la partie chantée, tandis que les musiciens donnent un jazz très ardent, assez long et d’une belle densité. Ainsi, la partie traditionnelle du texte disparaît au profit d’une musique insolente et soutenue.
A côté des chansons classiques d’Aznavour, Gainsbourg, Trenet ou Nougaro, figurent également deux compositions personnelles qui chantent l’amour en jazz, bien évidemment. C’est là la spécialité de cette artiste attachante, dont la voix puissante sait être, tour à tour, torride, romantique, et même par moments emplie d’une candeur de jeune fille. Le Cd quant à lui est réalisé à Montréal par le pianiste américain Gil Goldstein pour Avalanche productions. Géraldine Laurent y a joué du saxo, et ses interventions musicales sont impressionnantes, notamment sur Petite Fleur de Sidney Bechet. Les autres musiciens sont ceux que l’on a vu sur la scène du New Morning.
En conclusion, ce fut une soirée jazz colorée et brillante, comme j’aimerais en voir bien plus souvent.
TEREZ MONTCALM
+ Lucy Dixon
Soirée Jazz Féminin au New Morning
Style : Jazz
Salle : Le New Morning
Lieu: France, Paris
Date du concert : 15 décembre 2015
Notre avis :
Par Annie Claire Hilga
Une salle bondée, une ambiance chaleureuse pour deux artistes femmes très attendues, avec leurs musiciens, l’anglaise Lucy Dixon et la québécoise Terez Montcalm. En guest-star, la saxophoniste Géraldine Laurent.
Il sera dit qu’il pleut chaque fois que je me rends au New Morning! Une demi-heure d’attente dehors sans parapluie a finalement eu raison de mon brushing, mais pas de ma bonne humeur. Le temps que la salle se remplisse, tout était oublié, car la soirée s’annonçait bien vibrante. En effet, sur la partie droite de la scène, une importante batterie déployait fûts et cymbales larges et colorées. Les photographes se positionnaient pour le mieux de leur art en devisant entre eux. Bref l’attente était forte, l’on se préparait à un concert d’importance.
C’est Lucy Dixon qui a ouvert le feu avec sa voix swingante et ses deux guitaristes très proches l’un de l’autre. En effet, c’est Lucy Dixon Trio qui se produisait au New Morning (point de batteur, ni de violoncelliste cette fois). Quand Lucy a commencé à se mettre en mouvement sur son plancher de clap dance, on a su que ça allait partir crescendo. La voix d’une belle pureté a emmené l’assistance, pendant que les rythmes assuraient l’élan vers une vague d’empathie.
Le style des chansons est résolument rétro, c’est un parti pris assumé nous ramenant vers les chansons d’avant-guerre, avec une teinte de jazz manouche dans les arrangements, qui confère une modernité différente. L’extrême mobilité de l’artiste et le tempo enflammé des morceaux donnaient envie de se lever de son siège, ce qui n’était hélas pas prévu au New Morning, du moins ce soir-là.
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Changement de plateau, mais pas de décor, pour installer ensuite Terez Montcalm et ses musiciens. Les fûts entrent en action, aux baguettes, Pierre-Alain Tocanier, en veste et cravate ne manque pas d’ardeur, pas plus que Camelia Ben Naceur au piano. Le guitariste aux longs cheveux blonds Jean-Marie Ecay assure de jolis solos, tandis que Christophe Wallemme, un peu caché par l’imposante batterie, faisait résonner sa contrebasse.
Terez Montcalm présentait les titres de son nouvel album «Quand on s’aime» avec des standards du jazz en français Petite Fleur, Black Trombone, et des chansons-culte comme les Feuilles Mortes ou Que reste t-il de nos amours. Moins traditionnelle, la chanson de Jean-Pierre Ferland, Québec oblige, Que veux-tu que je te dise. Il y eut des surprises comme le texte inédit de Nougaro Chagrin d’amour, que Terez Montcalm a mis en musique, et qu’elle a interprété sur scène avec la guest-star bien connue Géraldine Laurent, la saxophoniste alto. Cette dernière artiste a été très chaudement accueillie par le public du New Morning chaque fois qu’elle est venue sur la scène pour accompagner des morceaux. Il faut dire qu’elle fait autorité en matière de standards de jazz.
Le huitième album 13 titres de Terez Montcalm «Quand on s’aime» a pour visuel une photo de facture très familiale, délicieusement surannée, sur laquelle on la voit au volant d’une décapotable, au bord du fleuve, avec son étui de guitare et ses deux caniches.
Elle en parle pendant le spectacle, de ses deux chiens, lorsqu’elle dit qu’étant jeune, en allant les promener, elle se chantait sans cesse la chanson de Jean-Pierre Ferland qu’elle a mise sur son CD. C’est cet aspect tendre et simple de la chanteuse qui séduit le public, car si sa voix est brûlante et impressionne la salle, elle est aussi très jeune, l’artiste est vive, inspirant une sympathie immédiate. Sur scène, elle porte bottes et pantalon noirs, avec une classique veste, chemisier blanc et nœud papillon.
Le morceau le plus héroïque et le plus beau du spectacle est incontestablement Les feuilles mortes pour lequel elle commence à donner le texte parlé sur un thème de Miles Davis (So what). Puis l’atmosphère installée, elle embraye sur la partie chantée, tandis que les musiciens donnent un jazz très ardent, assez long et d’une belle densité. Ainsi, la partie traditionnelle du texte disparaît au profit d’une musique insolente et soutenue.
A côté des chansons classiques d’Aznavour, Gainsbourg, Trenet ou Nougaro, figurent également deux compositions personnelles qui chantent l’amour en jazz, bien évidemment. C’est là la spécialité de cette artiste attachante, dont la voix puissante sait être, tour à tour, torride, romantique, et même par moments emplie d’une candeur de jeune fille. Le Cd quant à lui est réalisé à Montréal par le pianiste américain Gil Goldstein pour Avalanche productions. Géraldine Laurent y a joué du saxo, et ses interventions musicales sont impressionnantes, notamment sur Petite Fleur de Sidney Bechet. Les autres musiciens sont ceux que l’on a vu sur la scène du New Morning.
En conclusion, ce fut une soirée jazz colorée et brillante, comme j’aimerais en voir bien plus souvent.
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By Annie-Claire Hilga • Reportage Concert • Tags: Lucy Dixon, Terez Montcalm