2019 – 10 titres – 37’59 Label : Poch records / Reptile Music / L’Autre Distribution Style : Cold wave, Rock hypnotique Origine : France, Bretagne, Rennes (35) Date de sortie de l’album : 24 avril 2019
Notre avis :
Par Mike S.
Nous les avions découvert sur scène en 2017, en premiere partie de Jad Wio, dans un coin du bar de l’Ubu à Rennes. Et cela avait été une véritable révélation ! Pour ne pas dire une claque monumentale ! Vraiment ! Apres un premier EP, les voici avec un album complet, « Live bullet song », de la Cold wave, mais pas n’importe laquelle, très singulière, à la fois moderne et hypnotique.
Aucun doute, la musique de Tchewsky (Marina Keltchewsky) & Wood (Gaël Desbois), révélation des Trans 2017, est tout à fait singulière ! Elle a la pouvoir de synthétiser divers courants qui ont conduit la Cold Wave, à muter, à travers les décennies, à se renouveler sans cesse. Et avec ce premier opus, le groupe tient un truc qui va leur permettr de dépasser les frontières bretonnes et faire découvrir leur style à la fois tournée vers le passé de Anne Clark et d’Eurythmics, et transposée dans le présent de la Pop électronique actuelle de Jane Added ou de Clara Luciana.
Pour ce premier album, le duo s’est élargi et s’est offert les services d’une guitare, celle de Maxime Poubanne. Si vous aviez manqué leur premier EP, le groupe y reprend les titres les plus emblématiques : Lion (In A Soviet Zoo) et Love She Said. S’y ajoutent 8 nouveaux titres, dont certains entendus en concerts, notamment, lors de leur passage, non moins remarqué, en premier partie de Marquis de Sade, qui marquaient alors leur retour sur la scène du Liberté, après quelques 30 ans d’absence. Parmi ces titres, Burning water, à la fois rythmé et envoûtant, usant de la langue anglaise, française et slave (russe?), nous propulse dans un univers sombre, où les éléments Eau et Feu, se mêlent et nous intriguent. Twist nous entraîne sur cette même pente, d’abord glissante, anachronique, déboussolante, à grand renfort d’électronique d’abord, puis de guitares lourdes et nerveuses, dignes d’un album de Joy Division ou Sisters of Mercy. Le climat est alors assez ambigu, à la fois lugubre et festif. C’est tout à fait diabolique !
Pas de doute, la musique de Tchewsky & Wood a quelque chose de déstabilisant, qui nous fait perdre pied, qui nous fait perdre nos repères spatio-temporels. La voix grave de Marina est frissonnante, comme pouvait l’avoir Anne Clark dans les années 80 où la Cold Wave s’opposait à la New Wave, mais qui pouvaient aussi trouver parfois des terrains d’entente : Annie Lennox, Alison Moyet, Robert Smith, Dave Gahan, autant de voix tout aussi graves et hypnotiques, passant aisément d’un côté à l’autre de la vague, soufflant le chaud et le froid, d’un album à l’autre.
Dans ce paysage sonore surnaturel, Ya Radilas, chantée totalement en russe, participe une fois de plus à cette délicieuse sensation de désorientation. A peine en contrepied, Pays sans capitale, seul titre en français, avec ce petit accent slave, vient finir le travail d’hypnose, son orchestration electro-industrielle, créant une musique tellement visuelle, cinématographique. Et que dire de ce titre final, aux atours de chanson traditionnelle, totalement dépouillée, sorte de complainte religieuse, Ashun Daje Mori. Il s’agit, en fait, d’une reprise d’une chanson de Ljiljana Buttler Petrovic, chanteuse serbe, célèbre dans l’avant guerre yougoslave. Une voix plaintive, élégiaque, et le bruit du vent froid, discret, d’un quai de gare (déjà entendu sur Lion). Tétanisant et enivrant à la fois, comme en était capable Lisa Gerrard, dans ses plus grandes cérémonies qu’on ne pouvait vraisemblablement pas appeler concerts !
D’une grande richesse, de toute beauté, ce premier album saura, j’en suis sûr, vous toucher à l’âme. Et aucun doute non plus, sa version réalisée en live, finira de vous rendre addict à Tchewsky & Wood ! Totalement ensorcelant !
1.Ca rnival Girl
2. Four-Finger Ballerina
3. I Have You
4. Lion (in a soviet zoo)
5. Burning Water
6. Twist
7. Love, She Said
8. Ya Radilas
9. Pays sans capitale
10. Ashun Daje Mori
Tchewsky & Wood – Live bullet song
2019 – 10 titres – 37’59
Label : Poch records / Reptile Music / L’Autre Distribution
Style : Cold wave, Rock hypnotique
Origine : France, Bretagne, Rennes (35)
Date de sortie de l’album : 24 avril 2019
Notre avis :
Par Mike S.
Nous les avions découvert sur scène en 2017, en premiere partie de Jad Wio, dans un coin du bar de l’Ubu à Rennes. Et cela avait été une véritable révélation ! Pour ne pas dire une claque monumentale ! Vraiment ! Apres un premier EP, les voici avec un album complet, « Live bullet song », de la Cold wave, mais pas n’importe laquelle, très singulière, à la fois moderne et hypnotique.
Aucun doute, la musique de Tchewsky (Marina Keltchewsky) & Wood (Gaël Desbois), révélation des Trans 2017, est tout à fait singulière ! Elle a la pouvoir de synthétiser divers courants qui ont conduit la Cold Wave, à muter, à travers les décennies, à se renouveler sans cesse. Et avec ce premier opus, le groupe tient un truc qui va leur permettr de dépasser les frontières bretonnes et faire découvrir leur style à la fois tournée vers le passé de Anne Clark et d’Eurythmics, et transposée dans le présent de la Pop électronique actuelle de Jane Added ou de Clara Luciana.
Pour ce premier album, le duo s’est élargi et s’est offert les services d’une guitare, celle de Maxime Poubanne. Si vous aviez manqué leur premier EP, le groupe y reprend les titres les plus emblématiques : Lion (In A Soviet Zoo) et Love She Said. S’y ajoutent 8 nouveaux titres, dont certains entendus en concerts, notamment, lors de leur passage, non moins remarqué, en premier partie de Marquis de Sade, qui marquaient alors leur retour sur la scène du Liberté, après quelques 30 ans d’absence. Parmi ces titres, Burning water, à la fois rythmé et envoûtant, usant de la langue anglaise, française et slave (russe?), nous propulse dans un univers sombre, où les éléments Eau et Feu, se mêlent et nous intriguent. Twist nous entraîne sur cette même pente, d’abord glissante, anachronique, déboussolante, à grand renfort d’électronique d’abord, puis de guitares lourdes et nerveuses, dignes d’un album de Joy Division ou Sisters of Mercy. Le climat est alors assez ambigu, à la fois lugubre et festif. C’est tout à fait diabolique !
Pas de doute, la musique de Tchewsky & Wood a quelque chose de déstabilisant, qui nous fait perdre pied, qui nous fait perdre nos repères spatio-temporels. La voix grave de Marina est frissonnante, comme pouvait l’avoir Anne Clark dans les années 80 où la Cold Wave s’opposait à la New Wave, mais qui pouvaient aussi trouver parfois des terrains d’entente : Annie Lennox, Alison Moyet, Robert Smith, Dave Gahan, autant de voix tout aussi graves et hypnotiques, passant aisément d’un côté à l’autre de la vague, soufflant le chaud et le froid, d’un album à l’autre.
Dans ce paysage sonore surnaturel, Ya Radilas, chantée totalement en russe, participe une fois de plus à cette délicieuse sensation de désorientation. A peine en contrepied, Pays sans capitale, seul titre en français, avec ce petit accent slave, vient finir le travail d’hypnose, son orchestration electro-industrielle, créant une musique tellement visuelle, cinématographique. Et que dire de ce titre final, aux atours de chanson traditionnelle, totalement dépouillée, sorte de complainte religieuse, Ashun Daje Mori. Il s’agit, en fait, d’une reprise d’une chanson de Ljiljana Buttler Petrovic, chanteuse serbe, célèbre dans l’avant guerre yougoslave. Une voix plaintive, élégiaque, et le bruit du vent froid, discret, d’un quai de gare (déjà entendu sur Lion). Tétanisant et enivrant à la fois, comme en était capable Lisa Gerrard, dans ses plus grandes cérémonies qu’on ne pouvait vraisemblablement pas appeler concerts !
D’une grande richesse, de toute beauté, ce premier album saura, j’en suis sûr, vous toucher à l’âme. Et aucun doute non plus, sa version réalisée en live, finira de vous rendre addict à Tchewsky & Wood ! Totalement ensorcelant !
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Bandcamp / Facebook
Line-up :
Tchewsky (textes, chant, batterie)
Gaël Desbois (composition, batterie)
Maxime Poubanne (guitare)
Tracklist :
1.Ca rnival Girl
2. Four-Finger Ballerina
3. I Have You
4. Lion (in a soviet zoo)
5. Burning Water
6. Twist
7. Love, She Said
8. Ya Radilas
9. Pays sans capitale
10. Ashun Daje Mori