Tagada Jones – Dissident

2014 – 20 titres
Style : Metal Punk
Label : Enrage Production / At(h)ome / Wagram
Sortie : 17 février 2014

Notre avis :

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par Mike S.

3 ans après une Descente aux enfers des plus raides et un premier bilan sur 20 premières années d’existence du groupe (DVD+CD – 20 ans d’ombres et de lumiere en 2013), Tagada Jones s’offre un 8e album studio, tout frais sorti des presses, Dissident. Comme pour nous dire que le groupe ne lâche rien, apres plus de 1600 concerts à travers le monde. Et c’est à travers pas moins de 20 titres que Niko et ses acolytes vont nous conter leur vision du monde en 2014 ! 20 bombes soniques pour autant de bougies !
L’album débute sur De l’amour et du Sang, véritable rétrospective politico-économique et sociale des 70 dernieres années, sous la forme d’un manifeste révolutionnaire Punk Rock. Sans doute une des plus belles introductions d’album du groupe. Tout y est condensé dans un seul titre. On pourrait presque s’arrêter à cet instant et le réécouter en boucle !
Mais ce serait passer à coté d’une collection d’autres titres puissant et revendicatifs à souhait ! Tel que ce plaidoyer pour une justice plus « humaine » (Vendetta), celui en faveur de la tolérance (Karim & Juliette) ou cet état des lieux cynique autour de la Sécurité (Tout va bien). Avec toujours quelques bonnes phrases à retenir ici et là ( « Les années 80, la chute du Communisme et des navettes spatiales… », « Nous sommes les pions d’un échiquier que la Matrice est prête à sacrifier » …).

Alors bien sur, on a un peu l’impression que l’album ne contenait qu’une douzaine de titres au départ, se terminant sur le subversif Tout casser et que le groupe a voulu le compléter par d’autant de titres que d’années passées à écumer les salles de concerts. Anecdotiquement, les titres n’en sont pas moins de belles performences, composées de reprises (de Tulaviok ou d’Anti-héros) et/ou d’une liste de featuring longues comme le bras, tous présents sur la tournée du Bal des enragés (des membres des Black Bomb A, Lofofora, AqME, Loudblast), auxquels ils ajoutent Ghizmo (Tryo), qui sort un peu de son registre pour l’occasion.
En tout dernier titre, Tagada Jones revisite son propre titre Karim & Juliette (II), extrait de cet album, dans une version différentes, plus puissante encore, plus electro rock. Un clin d’œil aux débuts du groupe ?
Voilà donc confirmé ainsi que le groupe n’a pas son regard dans le rétroviseur et qu’il est reparti pour quelques bonnes années de Rock n’Roll brut et radical ! Dissident est un album dans la droite lignée des précédents du groupe, ni plus ni moins. Vous ne devriez pas être déçus !

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