L’Abbaye de Neumünster
Siren’s Call
Le 30 Juin 2018 – Luxembourg (Lux)
Notre avis :
Le week-end du 30 Juin, les sirènes Luxembourgeoises entamaient leur second chant. Fort d’une superbe première édition en 2017, le festival Siren’s Call, organisé par L’Atelier, a confirmé l’essai avec une programmation subtile mêlant actes internationaux et talents prometteurs locaux, le tout dans un cadre résolument idyllique, La Vallée du Grund et L’Abbaye de Neumünster.
A 16:00, Them Lights donnent le coup d’envoi sur la scène principale avec une performance inédite travaillée spécialement pour l’occasion, les morceaux teintés d’un R’n’B minutieux et sombre annoncent la couleur pour ces locaux qui ne s’en laissent pas compter à côté de MGMT ou Eels. Un peu plus tard sur la même scène, c’est Parcels qui monte la température à grands renforts de mélodies empruntes d’un groove résolument nécessaire en ce début d’été.
En parlant d’été, la météo de ce samedi se montre réceptive au chant des sirènes. Il fait beau et c’est l’heure d’explorer un peu ce festival, d’autant qu’à côté des concerts le Siren’s Call fait la part belle aux installations artistiques, design, ateliers et même au yoga. La journée défile et c’est déjà l’heure pour Eels de monter sur scène. Le groupe emmené par son charismatique leader Mark Oliver Everett délivre son rock absolument positif et entraînant. La soirée commence sous les meilleurs auspices, et le public, composé en partie de fans de la première heure, semble ravi.
Pour la suite, un choix doit se faire : d’un côté le projet électronique-ambiant de Pascal Schumacher et Maxime Delpierre : Drops & Points sur la Siggy’s Stage à deux pas de la cour de L’Abbaye, et de l’autre Superorganism au Melusina Club, en contre-haut de la vallée. L’équipe vole en éclat pour ne pas en perdre une miette.
Le projet franco-luxembourgeois apaise un peu les esprits avec un show contemplatif, un set up original d’écrans ronds sur scène diffusant des images de paysages, des mélodies chaudes et répétées qui créent une montée en force de la guitare, du piano et de la batterie, le tout entrecoupé d’interludes où Pascal Schumacher fait montre de son brio au vibraphone. Un peu de douceur avant la fête avec MGMT ! Au Melusina, que l’on découvre après une balade sous la lumière des lampions qui jalonnent le chemin en bord de rivière, Superorganism fait le show. Décalée et dansante, la pop de cette joyeuse équipe est aussi colorée que leurs costumes de scène. Avec des musiciens qui viennent du monde entier (Corée du Sud, Australie, Nouvelle Zélande, Japon, Angleterre), Superoganism est résolument le groupe le plus cosmopolite et extravagant du Siren’s Call.
Ni une ni deux, direction la main stage, échauffements des chevilles et des poignets, les têtes d’affiche débarquent sur scène. Le cadre rend les choses encore plus belle, et les festivaliers entrent dans l’effervescence, entonnant les paroles des tubes de MGMT.
Clap de fin pour les grosses scènes, il est temps de passer au format club avec le live de Molécule au Melusina. La nuit est tombée, et il est maintenant impossible de ne pas être charmé sur le chemin du club avec les installations lumineuses de la Nuit des Lampions, on se croirait dans un jardin surréaliste. Le compositeur parisien offre une techno particulière, empreinte de son obsession pour les zones les plus froides du globe, il intègre à sa musique des sonars, des sons de radar, et des voix de baleines. Il défendait son dernier projet: « -22,7° » enregistré sur un chalutier au large du Groenland. Dépaysement et transe parfaite pour les festivaliers qui voguent d’un style à un autre au cours de cette journée.
Le tout dernier rendez-vous pour nous se fera au bar du Gudde Wëllen pour le live puissant de Ryvage. Nous laissons les fêtards embrasser la nuit, et attendons déjà la prochaine édition !
Les photos de la soirée : ici.
Photos et texte : Maude Jonvaux et Sébastien Muzi.
Siren’s Call
Le 30 Juin 2018 – Luxembourg (Lux)
Notre avis :
Le week-end du 30 Juin, les sirènes Luxembourgeoises entamaient leur second chant. Fort d’une superbe première édition en 2017, le festival Siren’s Call, organisé par L’Atelier, a confirmé l’essai avec une programmation subtile mêlant actes internationaux et talents prometteurs locaux, le tout dans un cadre résolument idyllique, La Vallée du Grund et L’Abbaye de Neumünster.
A 16:00, Them Lights donnent le coup d’envoi sur la scène principale avec une performance inédite travaillée spécialement pour l’occasion, les morceaux teintés d’un R’n’B minutieux et sombre annoncent la couleur pour ces locaux qui ne s’en laissent pas compter à côté de MGMT ou Eels. Un peu plus tard sur la même scène, c’est Parcels qui monte la température à grands renforts de mélodies empruntes d’un groove résolument nécessaire en ce début d’été.
En parlant d’été, la météo de ce samedi se montre réceptive au chant des sirènes. Il fait beau et c’est l’heure d’explorer un peu ce festival, d’autant qu’à côté des concerts le Siren’s Call fait la part belle aux installations artistiques, design, ateliers et même au yoga. La journée défile et c’est déjà l’heure pour Eels de monter sur scène. Le groupe emmené par son charismatique leader Mark Oliver Everett délivre son rock absolument positif et entraînant. La soirée commence sous les meilleurs auspices, et le public, composé en partie de fans de la première heure, semble ravi.
Pour la suite, un choix doit se faire : d’un côté le projet électronique-ambiant de Pascal Schumacher et Maxime Delpierre : Drops & Points sur la Siggy’s Stage à deux pas de la cour de L’Abbaye, et de l’autre Superorganism au Melusina Club, en contre-haut de la vallée. L’équipe vole en éclat pour ne pas en perdre une miette.
Le projet franco-luxembourgeois apaise un peu les esprits avec un show contemplatif, un set up original d’écrans ronds sur scène diffusant des images de paysages, des mélodies chaudes et répétées qui créent une montée en force de la guitare, du piano et de la batterie, le tout entrecoupé d’interludes où Pascal Schumacher fait montre de son brio au vibraphone. Un peu de douceur avant la fête avec MGMT ! Au Melusina, que l’on découvre après une balade sous la lumière des lampions qui jalonnent le chemin en bord de rivière, Superorganism fait le show. Décalée et dansante, la pop de cette joyeuse équipe est aussi colorée que leurs costumes de scène. Avec des musiciens qui viennent du monde entier (Corée du Sud, Australie, Nouvelle Zélande, Japon, Angleterre), Superoganism est résolument le groupe le plus cosmopolite et extravagant du Siren’s Call.
Ni une ni deux, direction la main stage, échauffements des chevilles et des poignets, les têtes d’affiche débarquent sur scène. Le cadre rend les choses encore plus belle, et les festivaliers entrent dans l’effervescence, entonnant les paroles des tubes de MGMT.
Clap de fin pour les grosses scènes, il est temps de passer au format club avec le live de Molécule au Melusina. La nuit est tombée, et il est maintenant impossible de ne pas être charmé sur le chemin du club avec les installations lumineuses de la Nuit des Lampions, on se croirait dans un jardin surréaliste. Le compositeur parisien offre une techno particulière, empreinte de son obsession pour les zones les plus froides du globe, il intègre à sa musique des sonars, des sons de radar, et des voix de baleines. Il défendait son dernier projet: « -22,7° » enregistré sur un chalutier au large du Groenland. Dépaysement et transe parfaite pour les festivaliers qui voguent d’un style à un autre au cours de cette journée.
Le tout dernier rendez-vous pour nous se fera au bar du Gudde Wëllen pour le live puissant de Ryvage. Nous laissons les fêtards embrasser la nuit, et attendons déjà la prochaine édition !
Les photos de la soirée : ici.
Photos et texte : Maude Jonvaux et Sébastien Muzi.
By Fabrice A. • Reportage Festival, Reportages • Tags: Abbaye de Neumünster, Drops & Points, eels, L'Abbaye de Neumünster, L'Atelier, Luxembourg, MGMT, Molécule, Parcels, Ryvage, Siren's Call, Superorganism, Them Lights