Sidilarsen – Que la lumière soit

Premier signe visible de changement : après le départ de Samuel Cancel, la batterie a été reprise par Marvyn Palmeri. Mais cette renaissance passe aussi par quelques changements d’état d’esprit, une prise de conscience notamment autour de l’urgence climatique, avec des titres pleins de symboles (Sunburn, Miroir océan…) et aussi autour d’un nouveau combat, la bataille de l’information et de la vérité (Intox, On revient sur terre…)  et les batailles de territoire (Adelphité).

L’album débute justement avec le tapageur Marvyn Palmeri qui marque de ses baguettes la nouvelle puissance de feu de Sidilarsen, le temps de ce « néologisme » Adelphité, rapidement temporisée par la voix de David Cancel, mais qui redouble – aidé d’une double pédale – de puissance en fin de titre.

Côté textes, pas question de passer par des images ou des allégories, le groupe prend un malin plaisir à mettre les pieds dans le plat, à dire ce qu’il pense avec les mots qu’il faut pour que tout le monde comprenne bien, et pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur les sujets évoqués. A l’image de On revient sur terre, percutant, tant dans les mots que dans les sons engendrés.

Le groupe prend d’ailleurs un malin plaisir à changer les tempos, pour donner un peu de poids aux mots dans les couplets et les opposer au chao des guitares dans les refrains. On retrouve ce format dans plusieurs titres de ce disque, et notamment dans Les enfants de la rage, un titre qui plaira aux fans de Mass Hysteria dont les styles respectifs sont de plus en plus proches.

Voici donc le ton du 8e album studio de Sidilarsen, à la fois vindicatif et brutal, mais surtout lanceur d’alerte et toujours prophétique, comme avait pu l’être il y a 5 ans On va tous crever. Apparemment, les dirigeants de notre monde n’ont rien compris. Il fallait donc en remettre une couche et remettre un coup de projecteur sur les maux de notre sociétés. Alors que la lumière (re)soit !

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