SHAKIN’STREET en concert
+ Guest : The Gang Bang Therapy
Le Hard Rock est éternel !
Date : 24 janvier 2019
Style : Rock, Punk, Metal, Hard-Rock
Lieu : Mondo Bizarro, Rennes (35)
Notre avis :
Par Mike S.
Après mon voyage spatio-temporel dans les 70’s-80’s, pas plus tard que la semaine derniere, et le concert nostalgique de Peter Hook, nous voici ce soir de nouveau à arpenter les limbes du passé. Changement d’ambiance pourtant, cuir noir et guitares heavy pour un concert dans l’antre du Punk et du Metal de Rennes, le Mondo Bizarro. Avec Shakin’Street et The Gang Bang Therapy pour leur ouvrir la porte…
SHAKIN’STREET, ça ne parle peut-être pas à tout le monde. Mais pour ceux qui s’en souviennent, le groupe a quelque chose de mythique. Au delà de l’anecdote de son premier patronyme Speedball qui avait dans ses rangs Louis et Corinne (Telephone) ainsi que Eric (ERA), le groupe Shakin’Street s’est vite illustré à la sortie de leur album Vampire Rock en 1978… Tournée américaine avec Black Sabbath, Blue Öyster Cult ou encore AC/DC… Disparu en 1981, on les retrouve depuis 2004 sur les routes et on retrouve un peu de l’atmosphère de l’époque.
Ce soir, le groupe se compose d’une équipe américaine autour de sa chanteuse Fabienne Shine. A commencer par Ross the Boss, le guitariste quasi d’origine, qui a vécu deux autres vies au sein de The Dictators et surtout Manowar dans les 80’s. Guitare Grossmann noire et gros muscles, le guitariste de 64 ans ne joue pas les stars mais assure sa partie avec un jeu puissant et assuré, dès les premières notes du non moins puissant Solid as a Rock qui n’a pris une ride, du haut de ses 40 balais ! (je parle du titre, pas du guitariste…). Dean Rispler à la basse et J.P. Thunderbolt Patterson à la batterie, eux-aussi issus des Dictators, sont venus prêter main forte à Ross le temps de cette tournée frenchy ! Et Freddie Katz et sa guitare pour compléter l’équipe.
Au programme de la soirée, quelques va-et-vient dans la discographie du groupe et de sa chanteuse en solo, au travers de plusieurs décennies. No compremise, No Time To Lose, jusqu’à l’autre classic, Vampire Rock, qu’on pourrait imaginer écrit la semaine dernière, tant sa fraîcheur reste intacte et son énergie a la pureté et l’éclat du cobalt ! Sortie du répertoire enfin, avec la cover des Stooges, I wanna be your dog, repris un demi-million de fois par un demi-million de groupes sur la planète, mais toujours avec le pouvoir épileptique sur la foule, pourtant bien amassée, compressée, pressurée, dans la toute petite salle du Mondo Bizarro. La rançon du succès sans doute !
Un set rondement mené qui ne trahit pas une seconde l’âge canonique de sa chanteuse égérie des 60’s 70’s, qui telle un chat, a profité de plusieurs vies. De son apparition dans Barbarella en 68 à ce come-back de 2019, un battement d’ailes de papillons et quelques ridules sur le visage, mais rien de plus. Pendant plus d’une heure de concert, on en oublie l’anachronisme du style musical moribond et des vêtement surannés. On ne retient que l’aura et le charme de cette Peter Pan du Rock’n’Roll qui n’a jamais jamais voulu grandir et sortir de son rêve éveillé. Ce soir, nous aurons même eu l’occasion de jouer, un instant, des figurants du film de sa vie.
Pour ouvrir la soirée, le Mondo Bizarro avait invité THE GANG BANG THERAPY, des voisins malouins habitués aux lieux. Avec pas mal de points communs avec les Shakin’Street. Si une ou deux générations les séparent l’un de l’autre, les deux groupes ont le même goût pour le gros sons, les riffs qui déchirent et un bel esprit Rock’n’Roll. Auteur en 2018 d’un second album, Time To Die, le groupe a déjà eu l’occasion, à plusieurs reprises, de le jouer sur scène. Ce soir, pourtant, le stress n’a pas disparu. La simple idée d’ouvrir pour Fabienne Shine, icône vivante pour plusieurs membres des TGBT, rend l’événement tout à fait particulier. Et après avoir attendu l’arrivée de l’ingé-son, et pris encore quelques doses de stress, le concert peut débuter sur les premiers accords de Dick Pussy Balls. Le public va les mettre à l’aise. Même ceux qui ne les ont jamais vus ni entendus, vont vite bouger de la tête sur les tempos rapides de la setlist trop courte.
Un petit set donc, mais joué intensément. Cécile, la chanteuse, à peine plus décontractée à la fin du set, se laisse tout de même emporter par les rythmes de ses camarades, bondit sur place, vient taquiner son guitariste. Le public est convaincu. Quelques Shakin Street, en attendant de monter sur scènes, sont venus jeter une oreille sur les « p’tits jeunes » de la soirée. Qui sait, une occasion de les inviter sur une autre date dans les prochaines années ? Car, Fabienne Shine n’a pas encore dit son dernier mot. Comme nous, elle semble trop heureuse de vivre ces instants, faisant de chaque concert, le premier du reste de sa vie… Comme autant de petits instants volés, quelques extra-balls… et pouvoir s’en refaire une petite, petite, petite… Gratuite…
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SHAKIN’STREET en concert
+ Guest : The Gang Bang Therapy
Le Hard Rock est éternel !
Date : 24 janvier 2019
Style : Rock, Punk, Metal, Hard-Rock
Lieu : Mondo Bizarro, Rennes (35)
Notre avis :
Par Mike S.
Après mon voyage spatio-temporel dans les 70’s-80’s, pas plus tard que la semaine derniere, et le concert nostalgique de Peter Hook, nous voici ce soir de nouveau à arpenter les limbes du passé. Changement d’ambiance pourtant, cuir noir et guitares heavy pour un concert dans l’antre du Punk et du Metal de Rennes, le Mondo Bizarro. Avec Shakin’Street et The Gang Bang Therapy pour leur ouvrir la porte…
SHAKIN’STREET, ça ne parle peut-être pas à tout le monde. Mais pour ceux qui s’en souviennent, le groupe a quelque chose de mythique. Au delà de l’anecdote de son premier patronyme Speedball qui avait dans ses rangs Louis et Corinne (Telephone) ainsi que Eric (ERA), le groupe Shakin’Street s’est vite illustré à la sortie de leur album Vampire Rock en 1978… Tournée américaine avec Black Sabbath, Blue Öyster Cult ou encore AC/DC… Disparu en 1981, on les retrouve depuis 2004 sur les routes et on retrouve un peu de l’atmosphère de l’époque.
Ce soir, le groupe se compose d’une équipe américaine autour de sa chanteuse Fabienne Shine. A commencer par Ross the Boss, le guitariste quasi d’origine, qui a vécu deux autres vies au sein de The Dictators et surtout Manowar dans les 80’s. Guitare Grossmann noire et gros muscles, le guitariste de 64 ans ne joue pas les stars mais assure sa partie avec un jeu puissant et assuré, dès les premières notes du non moins puissant Solid as a Rock qui n’a pris une ride, du haut de ses 40 balais ! (je parle du titre, pas du guitariste…). Dean Rispler à la basse et J.P. Thunderbolt Patterson à la batterie, eux-aussi issus des Dictators, sont venus prêter main forte à Ross le temps de cette tournée frenchy ! Et Freddie Katz et sa guitare pour compléter l’équipe.
Au programme de la soirée, quelques va-et-vient dans la discographie du groupe et de sa chanteuse en solo, au travers de plusieurs décennies. No compremise, No Time To Lose, jusqu’à l’autre classic, Vampire Rock, qu’on pourrait imaginer écrit la semaine dernière, tant sa fraîcheur reste intacte et son énergie a la pureté et l’éclat du cobalt ! Sortie du répertoire enfin, avec la cover des Stooges, I wanna be your dog, repris un demi-million de fois par un demi-million de groupes sur la planète, mais toujours avec le pouvoir épileptique sur la foule, pourtant bien amassée, compressée, pressurée, dans la toute petite salle du Mondo Bizarro. La rançon du succès sans doute !
Un set rondement mené qui ne trahit pas une seconde l’âge canonique de sa chanteuse égérie des 60’s 70’s, qui telle un chat, a profité de plusieurs vies. De son apparition dans Barbarella en 68 à ce come-back de 2019, un battement d’ailes de papillons et quelques ridules sur le visage, mais rien de plus. Pendant plus d’une heure de concert, on en oublie l’anachronisme du style musical moribond et des vêtement surannés. On ne retient que l’aura et le charme de cette Peter Pan du Rock’n’Roll qui n’a jamais jamais voulu grandir et sortir de son rêve éveillé. Ce soir, nous aurons même eu l’occasion de jouer, un instant, des figurants du film de sa vie.
Pour ouvrir la soirée, le Mondo Bizarro avait invité THE GANG BANG THERAPY, des voisins malouins habitués aux lieux. Avec pas mal de points communs avec les Shakin’Street. Si une ou deux générations les séparent l’un de l’autre, les deux groupes ont le même goût pour le gros sons, les riffs qui déchirent et un bel esprit Rock’n’Roll. Auteur en 2018 d’un second album, Time To Die, le groupe a déjà eu l’occasion, à plusieurs reprises, de le jouer sur scène. Ce soir, pourtant, le stress n’a pas disparu. La simple idée d’ouvrir pour Fabienne Shine, icône vivante pour plusieurs membres des TGBT, rend l’événement tout à fait particulier. Et après avoir attendu l’arrivée de l’ingé-son, et pris encore quelques doses de stress, le concert peut débuter sur les premiers accords de Dick Pussy Balls. Le public va les mettre à l’aise. Même ceux qui ne les ont jamais vus ni entendus, vont vite bouger de la tête sur les tempos rapides de la setlist trop courte.
Un petit set donc, mais joué intensément. Cécile, la chanteuse, à peine plus décontractée à la fin du set, se laisse tout de même emporter par les rythmes de ses camarades, bondit sur place, vient taquiner son guitariste. Le public est convaincu. Quelques Shakin Street, en attendant de monter sur scènes, sont venus jeter une oreille sur les « p’tits jeunes » de la soirée. Qui sait, une occasion de les inviter sur une autre date dans les prochaines années ? Car, Fabienne Shine n’a pas encore dit son dernier mot. Comme nous, elle semble trop heureuse de vivre ces instants, faisant de chaque concert, le premier du reste de sa vie… Comme autant de petits instants volés, quelques extra-balls… et pouvoir s’en refaire une petite, petite, petite… Gratuite…
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