RODOLPHE BURGER & PAPAPLA
Un Festival de « GOOD » vibrations !
Date : 4 avril 2019
Style : Folk, Americana, Country
Lieu : Centre Culturel, Liffré (35)
Notre avis :
Il y a des journées comme cela, où rien ne se passe comme prévu. C’est le sel (et le poivre de la vie). Pour ce concert de Rodolphe Burger à Liffré, cela sentait le souffre, aussi, un peu. Des trains en carafe à Paris, des avions cloués au sol à Genève, des guitares qui deviennent muettes en plein concert, et pour nous, des invitations, qu’on ne retrouvait pas à l’accueil ! Mais tout est bien qui finit bien ! Tous les musiciens sont enfin arrivés à bon port, les organisateurs ont été très cools pour nos billets, et les techniciens ont été top dans la gestion des impondérables. Ne restaient plus qu’à Rodolphe et ses deux musiciens à nous faire passer un bon moment.
Pour nous faire patienter, avant l’arrivée de dernière minute du batteur de Rodolphe Burger, il y avait un duo en première partie ! PAPAPLA, originaire de la commune d’à côté, avait 30 minutes pour nous faire découvrir son univers. Pas trop dépaysant, le duo avait des influences empruntées autant à Rodolphe Burger qu’à Lou Reed ou John Cale. Une Folk froide sonorisée par deux guitares et une beatmachine un peu bruyante et parfois capricieuse. Une voix monocorde et impassible. Et des textes, le plus souvent en français, aux thèmes graves.
En écoutant ce petit set, on pense aussi parfois à Dominique A, à l’époque de La Fossette, à Mendelson, l’esprit Lithium, en quelque sorte, pour cette voix qui hésite entre parler et chanter, et son absence totale d’affectivité dans l’interprétation.
Dans cette ambiance glaciale et apathique, les guitares viennent apporter un peu de couleurs, de volume et de relief à l’ensemble. On écoute plus qu’on regarde. On ferme les yeux. Et on se laisse emporter par cette douce mélancolie.
Apres cela, sortie de scène autant pour les musiciens que pour le public, histoire de laisser le trio s’installer et faire quelques balances. RODOLPHE BURGER, Sarah Murcia et Christophe Calpini arrivent sur scène sous une ovation soutenue des quelques 300 spectateurs venus assister à ce concert, rare et prometteur. Après avoir assisté, il y a quelques semaines, au concert-spectacle « ma guitare a une bouche…« , je n’avais qu’une envie, le voir jouer son dernier album Good qui n’avait été que survolé à Bruz. Mon vœu a été vite exhaussé, puisque, en ouverture, c’est le single Good, qui vient à nous. Une version assez épurée, soulignée par la chaleur de la Contrebasse de Sarah et la guitare plaintive de Rodolphe. Et du Good, il va en être question, pendant une bonne partie du concert, égrainant les titres de l’album, avec méthode et une certaine classe ! Il faut bien admettre que Rodolphe Burger, avec ses 40 années de carrière, est un grand bonhomme ! Il a du style malgré sa chemise hawaïenne, la même que la dernière fois, me semble-t-il ;-). Un coté Dandy. Chaleureux et humble, respectueux de son public.
Et j’allais oublier la générosité ! Alors qu’il a passé la soirée, à déverser sa corne d’abondance musicale, pendant près de deux heures, ce soir ! Après nous avoir enchanté avec Happy Hours, An der Lili, Piankiller, Providence… il va nous faire voyager dans le temps tout d’abord, avec un retour sur Kat Onoma, avec John & Mary (Far From The Picture – 1995). On avait eu droit à Lady of Guadalupe, la fois précédente. Et à Cheval Mouvement, l’an dernier, à Poitiers. Une façon d’entretenir le mythe…
De la générosité, il en a été question, en nous dévoilant deux nouveaux titres, qui seront sur un prochain album. Dont un titre très électrique, qui ouvrait la seconde partie du concert, qu’on a senti sortir progressivement de l’intimité, du cocon, dans lequel il nous avait enveloppé depuis le début. Deux reprises se sont ajoutées à ce festival de « good » vibrations ! D’abord, une cover de Bashung, Samuel Hall, (écrite par Olivier Cadiot, et composée par Rodolphe Burger), et qu’il interprète ce soir, avec respect et attention. De quoi vous dresser les poils sur les bras, pendant quelques minutes que dure la chanson. Et puis, en fin de concert, Grauzone, le tres vieux groupe de Stephan Eicher (1981), est réveillé d’entre les morts, pour une version de Eisbär définitivement Rock ! Et d’une puissance inégalée, depuis le début du concert.
C’est ce qu’on peut appeler un bouquet final, sans aucun doute ! Difficile de quitter la salle, sur un tel final ! Mais c’est aussi une façon de garder un souvenir indélébile de cette soirée, pleine de surprises et de rebondissements ! En tout cas, bravo au sexagénaire, pour cette prestation, toujours d’une grande qualité ! On a déjà envie d’y retourner !
RODOLPHE BURGER & PAPAPLA
Un Festival de « GOOD » vibrations !
Date : 4 avril 2019
Style : Folk, Americana, Country
Lieu : Centre Culturel, Liffré (35)
Notre avis :
Il y a des journées comme cela, où rien ne se passe comme prévu. C’est le sel (et le poivre de la vie). Pour ce concert de Rodolphe Burger à Liffré, cela sentait le souffre, aussi, un peu. Des trains en carafe à Paris, des avions cloués au sol à Genève, des guitares qui deviennent muettes en plein concert, et pour nous, des invitations, qu’on ne retrouvait pas à l’accueil ! Mais tout est bien qui finit bien ! Tous les musiciens sont enfin arrivés à bon port, les organisateurs ont été très cools pour nos billets, et les techniciens ont été top dans la gestion des impondérables. Ne restaient plus qu’à Rodolphe et ses deux musiciens à nous faire passer un bon moment.
Pour nous faire patienter, avant l’arrivée de dernière minute du batteur de Rodolphe Burger, il y avait un duo en première partie ! PAPAPLA, originaire de la commune d’à côté, avait 30 minutes pour nous faire découvrir son univers. Pas trop dépaysant, le duo avait des influences empruntées autant à Rodolphe Burger qu’à Lou Reed ou John Cale. Une Folk froide sonorisée par deux guitares et une beatmachine un peu bruyante et parfois capricieuse. Une voix monocorde et impassible. Et des textes, le plus souvent en français, aux thèmes graves.
En écoutant ce petit set, on pense aussi parfois à Dominique A, à l’époque de La Fossette, à Mendelson, l’esprit Lithium, en quelque sorte, pour cette voix qui hésite entre parler et chanter, et son absence totale d’affectivité dans l’interprétation.
Dans cette ambiance glaciale et apathique, les guitares viennent apporter un peu de couleurs, de volume et de relief à l’ensemble. On écoute plus qu’on regarde. On ferme les yeux. Et on se laisse emporter par cette douce mélancolie.
Apres cela, sortie de scène autant pour les musiciens que pour le public, histoire de laisser le trio s’installer et faire quelques balances. RODOLPHE BURGER, Sarah Murcia et Christophe Calpini arrivent sur scène sous une ovation soutenue des quelques 300 spectateurs venus assister à ce concert, rare et prometteur. Après avoir assisté, il y a quelques semaines, au concert-spectacle « ma guitare a une bouche…« , je n’avais qu’une envie, le voir jouer son dernier album Good qui n’avait été que survolé à Bruz. Mon vœu a été vite exhaussé, puisque, en ouverture, c’est le single Good, qui vient à nous. Une version assez épurée, soulignée par la chaleur de la Contrebasse de Sarah et la guitare plaintive de Rodolphe. Et du Good, il va en être question, pendant une bonne partie du concert, égrainant les titres de l’album, avec méthode et une certaine classe ! Il faut bien admettre que Rodolphe Burger, avec ses 40 années de carrière, est un grand bonhomme ! Il a du style malgré sa chemise hawaïenne, la même que la dernière fois, me semble-t-il ;-). Un coté Dandy. Chaleureux et humble, respectueux de son public.
Et j’allais oublier la générosité ! Alors qu’il a passé la soirée, à déverser sa corne d’abondance musicale, pendant près de deux heures, ce soir ! Après nous avoir enchanté avec Happy Hours, An der Lili, Piankiller, Providence… il va nous faire voyager dans le temps tout d’abord, avec un retour sur Kat Onoma, avec John & Mary (Far From The Picture – 1995). On avait eu droit à Lady of Guadalupe, la fois précédente. Et à Cheval Mouvement, l’an dernier, à Poitiers. Une façon d’entretenir le mythe…
De la générosité, il en a été question, en nous dévoilant deux nouveaux titres, qui seront sur un prochain album. Dont un titre très électrique, qui ouvrait la seconde partie du concert, qu’on a senti sortir progressivement de l’intimité, du cocon, dans lequel il nous avait enveloppé depuis le début. Deux reprises se sont ajoutées à ce festival de « good » vibrations ! D’abord, une cover de Bashung, Samuel Hall, (écrite par Olivier Cadiot, et composée par Rodolphe Burger), et qu’il interprète ce soir, avec respect et attention. De quoi vous dresser les poils sur les bras, pendant quelques minutes que dure la chanson. Et puis, en fin de concert, Grauzone, le tres vieux groupe de Stephan Eicher (1981), est réveillé d’entre les morts, pour une version de Eisbär définitivement Rock ! Et d’une puissance inégalée, depuis le début du concert.
C’est ce qu’on peut appeler un bouquet final, sans aucun doute ! Difficile de quitter la salle, sur un tel final ! Mais c’est aussi une façon de garder un souvenir indélébile de cette soirée, pleine de surprises et de rebondissements ! En tout cas, bravo au sexagénaire, pour cette prestation, toujours d’une grande qualité ! On a déjà envie d’y retourner !