Republik – Elements

2015 – 12 titres
Label : LADTK / L’Autre Distribution
Style : Rock
Origine : France, Bretagne, Rennes
Date de sortie de l’album : 13 novembre 2015

Notre avis :


Par Mike S.

Frank Darcel est le cofondateur du groupe Marquis de Sade. C’était… en 1977 avec Philippe Pascal (Marc Seberg) ! Depuis, il a surtout été le réalisateur des albums d’Etienne Daho, de 1984 à 1988, en parallèle de diverses formation (Octobre, Senso, etc…). Republik sonne comme un retour aux affaires musicales, car depuis quelques années, on le croisait plutôt au rayon Livres de la FNAC (Le Dériveur,  L’Ennemi de la chance). Il a d’ailleurs fondé sa propre maison d’éditions LADTK. 

Pour ce Come Back dans la musique, Frank Darcel est accompagné, au sein de Republik, par 3 musiciens : Stephane Kerihuel (Enki) grande barbe poivre et sel et guitare electrique , Eva Montfort, bassiste (Santa Claws, B.B.B., Lanaya) et Federico Climovich, batteur (Bumpkin Island). Avec cette nouvelle formation, en parallèle de leurs divers projets, ils ont assuré l’ouverture des Transmusicales de Rennes en 2013 et enregistré ce premier album, baptisé Elements.

Ce premier album nous fait découvrir le son de Republik, perdu quelque part dans les limbes du temps, dans la noirceur de la Coldwave du début des années 80’s. Un son que vous pouvez déjà découvrir avec le single Mystery. On y découvre aussi une nette influence free jazz, portée par le saxophone psychédélique de James Chance, alias James White, sur un titre écrit dans la langue de Goethe, Ich bin schmutzig (littéralement « je suis sale »). Ce titre n’est d’ailleurs pas le seul à faire venir un invité, on y croise en effet Yann Tiersen sur le titre Born this morning. Ainsi que le guitariste et bassiste Yvan Julian (de Richard Hell and the Voidoids) sur La fin des temps, un titre en forme de bilan universel, sombre et poétique. Et il y a enfin Winter of love avec Wendy James (chanteuse de Transvision Vamp), Tina Weymouth (bassiste des Talking Heads et Tom Tom Club) & Chris Franz (batteur des mêmes formations). Un titre dans lequel, tout ce petit monde se retrouve pour un moment finalement quasiment intimiste, qui sert d’antichambre au titre le plus Rock de l’album, Democracy.

On pourrait aisément qualifier ce premier album de Republik, comme un premier jet, underground et imparfait, aux accents trop frenchy. Mais ce serait ignorer la richesse des compositions, l’atmosphère aride et tendue, des belles harmonies avec des refrains ineffaçables. Ce n’est donc pas l’album parfait, non, mais c’est un magnifique coup d’essai, sans aucun doute !

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Artwork :

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