Rencontre avec Les Négresses Vertes
Interview en sortie de scène à Carnavalorock 2018 !
Date : 19 octobre 2018
Festival : Carnaval Rock 2018
Lieu : France, Bretagne, Saint-Brieuc (22)
[hr color= »red »]
Par Manon B.
Nées parmi le rock alternatif des années 80, les Négresses vertes c’est surtout du rock et de la chanson française aux influences méditerranéennes / Anglo-saxones. Inventeurs d’une nouvelle musique populaire, ils sortent l’album « MLAH » en 1988. 30 ans plus tard les revoilà sur scène, pour le plus grand bonheur des fans mais aussi des membres du groupe qui n’arrêtent plus d’allonger la liste de leurs concerts ! Paulo et Stéphane nous ont accordés une interview exclusive à la sortie de scène de Carnavalorock à Saint-Brieuc.
Alors ce festival, ça vous a plu ?
C’était super, on aime la Bretagne, c’est une scène alternative, la terre du rock ! On aurais aimé jouer plus c’st dur d’habitude on joue 1h30 environ.
Après 15 ans d’absence, vous revoilà sur les devants de la scène, qu’est ce qui vous a poussé à le faire ?
Paulo : C’est un peu un concours de circonstances, beaucoup de choses se sont passées pendant 15 ans, mais surtout le fait que les albums soient ressortis, nous nous sommes vus proposer de reprendre la route des tournées. Nous, il nous a pas fallu beaucoup de temps pour y réfléchir, c’était oui tout de suite !
Stéphane : C’est une tournée que l’on joue principalement autour du premier album « MLAH », qui est sorti il y a 30 ans. Les chansons perdurent, et c’est rare pour un groupe, surtout quand on sait d’où l’on vient. Nos chansons ont largement dépassé nos petites personnes : elles sont devenues des incontournables de la chanson française ! Nous avons eu la chance d’aller en Angleterre, en Allemagne récemment, cela dépasse même les frontières !
A quoi est dû cette engouement selon vous ?
Paulo : Nos chansons n’ont jamais vraiment disparu, il y a eu un tel succès dès les débuts qu’aujourd’hui tout le monde s’en souvient, nos chansons passent toujours à la radio alors que nous avons fait une pause de 15 ans, par exemple « Voilà l’été » le tube passe tous les ans !
Cette tournée est un réel succès, vous vous y attendiez ?
Paulo : Non, nous n’y pensions pas vraiment. Pour nous, l’important était de nous retrouver ensemble, faire la musique que l’on aime et s’amuser. On a commencé tout petit, d’abord dans les clubs pour se roder, sans en parler aux médias, aucune TV, nous ne voulions pas d’un retour en grande pompe comme certains le font, nous ne voulions pas avoir d’acquis médiatique dès le départ.
Stéphane : Je pense aussi que des groupes comme nous, il n’y en a pas beaucoup dans le sens où nous, nous jouons en live, comme Pogo Car Crash Control que nous avons vu récemment sur une date en commun : ce ne sont pas des bandes sons enregistrées, ni de play back comme la scène éléctro/rap du moment. Il y a carrément des artistes qui ne font qu’acte de présence et se permettent de se filmer en concert… C’est pas ça les concerts ?! Nous on fait des performances, un retour aux sources, on vit notre concert.
Vous vous êtes séparés pendant 15 ans, les retrouvailles se sont-elles bien déroulés scéniquement ?
Stéphane : Oui s’est retrouvé autour de l’album qui nous a fondé, il y a 30 ans. Nous nous regardions de la même façon sur scène pendant que l’on joue les chansons, nous avons les mêmes mimiques, les mêmes sensations, les mêmes présences et clins d’oeil pendant des moments importants… C ‘est magique, ce qui nous arrive c’est trop fort ! La tournée s’étend de plus en plus, cela nous rassemble toujours plus et on kiffe !
Justement avec la tournée qui s’étend et vos rapprochements envers les uns et les autres, cela ne vous inspire pas de nouvelles chansons, ou un nouvel album ?
Paulo : Nous avons chacun de notre coté, pendant notre séparation, réalisé d’autres projets. Nous n’avons pas vraiment envie de cela, car sortir un nouvel album là maintenant, c’est se mettre la pression, du stress, et nous n’avons pas du tout envie de tout ça, nous, on veut s’amuser ensemble, profiter. Si on fait une chanson et quelle nous plaît, on la chantera et on verra bien !
C’est vraiment une bande de copains qui se retrouvent sur scène donc ?
Paulo : Nous sommes plus qu’une bande de copains, c’est comme la famille ! On fait de la musique ensemble depuis 40 ans, on passe plus de temps au boulot que chez nous, ça crée des liens forts, il y a quelque chose de spécial entre nous.
Quel est le morceau qui a vous a le plus manqué de jouer en live ?
Stéphane : Ah c’est une bonne question… Ce n’est pas qu’un morceau, c’est plutôt la fraternité musicale, l’ambiance, la route, l’énergie, les tours en van, toute la vie qu’il y a autour d’une tournée, d’un album et d’un groupe. On revit une histoire, à la sauce moderne !
Les Négresses Vertes, pourquoi ?
Paulo : Cela vient de la chanson « La danse des négresses vertes », et surtout des paroles d’un manifeste anti-raciste de l’époque, fin des années 80. Avant on trouvait les bonnes façons de dire les choses : vos couleurs sont vos problèmes, comme tout bourgeonne dans la haine, le racisme n’est qu’une rengaine ! » Le refrain ça fait « Noir, Blanc, Jaune, colorants dans les éprouvettes… » Nous prônons l’égalité de tous !
Rencontre avec Les Négresses Vertes
Interview en sortie de scène à Carnavalorock 2018 !
Date : 19 octobre 2018
Festival : Carnaval Rock 2018
Lieu : France, Bretagne, Saint-Brieuc (22)
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Par Manon B.
Nées parmi le rock alternatif des années 80, les Négresses vertes c’est surtout du rock et de la chanson française aux influences méditerranéennes / Anglo-saxones. Inventeurs d’une nouvelle musique populaire, ils sortent l’album « MLAH » en 1988. 30 ans plus tard les revoilà sur scène, pour le plus grand bonheur des fans mais aussi des membres du groupe qui n’arrêtent plus d’allonger la liste de leurs concerts ! Paulo et Stéphane nous ont accordés une interview exclusive à la sortie de scène de Carnavalorock à Saint-Brieuc.
Alors ce festival, ça vous a plu ?
C’était super, on aime la Bretagne, c’est une scène alternative, la terre du rock ! On aurais aimé jouer plus c’st dur d’habitude on joue 1h30 environ.
Après 15 ans d’absence, vous revoilà sur les devants de la scène, qu’est ce qui vous a poussé à le faire ?
Paulo : C’est un peu un concours de circonstances, beaucoup de choses se sont passées pendant 15 ans, mais surtout le fait que les albums soient ressortis, nous nous sommes vus proposer de reprendre la route des tournées. Nous, il nous a pas fallu beaucoup de temps pour y réfléchir, c’était oui tout de suite !
Stéphane : C’est une tournée que l’on joue principalement autour du premier album « MLAH », qui est sorti il y a 30 ans. Les chansons perdurent, et c’est rare pour un groupe, surtout quand on sait d’où l’on vient. Nos chansons ont largement dépassé nos petites personnes : elles sont devenues des incontournables de la chanson française ! Nous avons eu la chance d’aller en Angleterre, en Allemagne récemment, cela dépasse même les frontières !
A quoi est dû cette engouement selon vous ?
Paulo : Nos chansons n’ont jamais vraiment disparu, il y a eu un tel succès dès les débuts qu’aujourd’hui tout le monde s’en souvient, nos chansons passent toujours à la radio alors que nous avons fait une pause de 15 ans, par exemple « Voilà l’été » le tube passe tous les ans !
Cette tournée est un réel succès, vous vous y attendiez ?
Paulo : Non, nous n’y pensions pas vraiment. Pour nous, l’important était de nous retrouver ensemble, faire la musique que l’on aime et s’amuser. On a commencé tout petit, d’abord dans les clubs pour se roder, sans en parler aux médias, aucune TV, nous ne voulions pas d’un retour en grande pompe comme certains le font, nous ne voulions pas avoir d’acquis médiatique dès le départ.
Stéphane : Je pense aussi que des groupes comme nous, il n’y en a pas beaucoup dans le sens où nous, nous jouons en live, comme Pogo Car Crash Control que nous avons vu récemment sur une date en commun : ce ne sont pas des bandes sons enregistrées, ni de play back comme la scène éléctro/rap du moment. Il y a carrément des artistes qui ne font qu’acte de présence et se permettent de se filmer en concert… C’est pas ça les concerts ?! Nous on fait des performances, un retour aux sources, on vit notre concert.
Vous vous êtes séparés pendant 15 ans, les retrouvailles se sont-elles bien déroulés scéniquement ?
Stéphane : Oui s’est retrouvé autour de l’album qui nous a fondé, il y a 30 ans. Nous nous regardions de la même façon sur scène pendant que l’on joue les chansons, nous avons les mêmes mimiques, les mêmes sensations, les mêmes présences et clins d’oeil pendant des moments importants… C ‘est magique, ce qui nous arrive c’est trop fort ! La tournée s’étend de plus en plus, cela nous rassemble toujours plus et on kiffe !
Justement avec la tournée qui s’étend et vos rapprochements envers les uns et les autres, cela ne vous inspire pas de nouvelles chansons, ou un nouvel album ?
Paulo : Nous avons chacun de notre coté, pendant notre séparation, réalisé d’autres projets. Nous n’avons pas vraiment envie de cela, car sortir un nouvel album là maintenant, c’est se mettre la pression, du stress, et nous n’avons pas du tout envie de tout ça, nous, on veut s’amuser ensemble, profiter. Si on fait une chanson et quelle nous plaît, on la chantera et on verra bien !
C’est vraiment une bande de copains qui se retrouvent sur scène donc ?
Paulo : Nous sommes plus qu’une bande de copains, c’est comme la famille ! On fait de la musique ensemble depuis 40 ans, on passe plus de temps au boulot que chez nous, ça crée des liens forts, il y a quelque chose de spécial entre nous.
Quel est le morceau qui a vous a le plus manqué de jouer en live ?
Stéphane : Ah c’est une bonne question… Ce n’est pas qu’un morceau, c’est plutôt la fraternité musicale, l’ambiance, la route, l’énergie, les tours en van, toute la vie qu’il y a autour d’une tournée, d’un album et d’un groupe. On revit une histoire, à la sauce moderne !
Les Négresses Vertes, pourquoi ?
Paulo : Cela vient de la chanson « La danse des négresses vertes », et surtout des paroles d’un manifeste anti-raciste de l’époque, fin des années 80. Avant on trouvait les bonnes façons de dire les choses : vos couleurs sont vos problèmes, comme tout bourgeonne dans la haine, le racisme n’est qu’une rengaine ! » Le refrain ça fait « Noir, Blanc, Jaune, colorants dans les éprouvettes… » Nous prônons l’égalité de tous !