French Pop sous influences  !

Rencontre avec RAVAGES


par Mike S.

INTERVIEW – 16 02 18 : En marge d’Exsonvaldes, les deux musiciens Martin et Simon unissent leur force pour lancer un autre projet baptisé Ravages. En contrepied du roman qui porte presque le même nom, le duo propose une musique vive, enjouée et pleine de couleurs électroniques. Leur premier EP « Renaissance » nous a totalement convaincu et on a voulu rapidement en savoir plus sur les coulisses de ce projet ! 

Je vous ai découvert il y a une quinzaine d’année maintenant avec Antoine et Guillaume au sein d’Exsonvaldes. Alors Ravages, c’est un nouveau projet en marge du premier ? Un nouveau départ ou une « Renaissance» ? Comment ce projet est apparu ?
Simon : Martin et moi avons toujours beaucoup écrit en marge d’Exsonvaldes. On a eu un paquet de side-projects qui ne sont jamais sortis du studio. Ils servaient en fait souvent finalement à Exsonvaldes.
Et puis il y a un an ou deux on a commencé à travailler sur un répertoire uniquement en français, sans guitare, avec pas mal de synthés, et qui très vite nous est apparu comme méritant d’exister par lui même. Suffisamment différent. Et puis avec le break d’Exsonvaldes, on avait enfin le temps.

Quels en sont les contours, les influences qu’on devine plus Pop et plus electro qu’au sein d’Exsonvaldes ?
Ce n’est pas un changement drastique mais plutôt la progression de ce qu’on fait depuis quelques années. C’est plus les instruments eux-mêmes qui nous influencent, car c’est par là qu’on a découvert ces sonorités (Juno, DX7, etc.). Plus que par des groupes qui les utilisaient.

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Abraxas, premier clip du EP, prend pour décors Noisy-le-Grand et ses « Espaces d’Abraxas ». Vous pouvez nous expliquer la genèse de cette chanson et de ce clip intimement liés, que je crois assez proche de L’aérotrain (et de son clip) ?
Oui les deux thèmes peuvent se rejoindre, c’est vrai. Avec Martin on est très fans d’architecture et on est assez fascinés par les utopies collectives, pas toujours réussies, qu’on peut voir dans certains quartiers construits dans les années 60 ou 70.
Le morceau est une réflexion assez large sur ce sujet. Les grands concepts et les belles utopies qui ont parfois du mal à se réaliser et font des dégâts, abandonnent des gens sur le chemin. Subsiste alors un sentiment étrange entre la critique de la réalité et un attachement au concept initial. Cette ambivalence rend toujours très étonnante la visite de ces endroits.

Quels sont aujourd’hui les prochaines étapes avec la sortie de ce premier EP ?ravages-2018-02
On est assez curieux de savoir ce que le public va penser de ces titres. Et puis on a hâte de les jouer live ! Un premier concert le 12 avril à Paris… Et on sort deux clips, peut-être même plus. C’est également un aspect important du projet.

Cela va passer par une tournée française ? Sous un format duo ?
En duo, mais aussi à 4, on a deux musiciens hyper talentueux avec qui on essaye de jouer dès que cela est possible.

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Bonus au fourneaux : Quel est votre plat (ou votre cuisine) préféré ?
Simon : c’est une question difficile ! je dirai le risotto, qui peut être un plat extraordinaire s’il est bien fait, et sans intérêt sinon. Ce n’est pas compliqué à faire mais ça nécessite une certaine rigueur (choix des bons ingrédients, temps de cuisson, ordre des étapes, etc.).
Martin : les pâtes au pesto, avec du pesto maison, rouge ou vert. J’en mange au moins deux fois par semaine. C’est une obsession depuis un ou deux ans.

A lire aussi : la chronique du EP : Rennaissance

Photos : ©Christophe Crénel