De la Cold wave à la Nouvelle Vague… Va-et-vient dans les limbes du passé !
Date : 18 janvier 2019 Style : New Wave, Cold Wave, Pop, Rock Lieu :La Nouvelle Vague, Saint-Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
Téléportation dans les 70’s et les 80’s avec cette soirée riche en souvenirs pour des quadras et quinquas. Peter Hook, bassiste de Joy Division, et dissident des New Order depuis 10 ans, a décidé de faire revivre l’âme originelle de ces deux formations. Son objectif : donner une nouvelle vie aux compositions des deux groupes dans une même soirée !
C’est à Saint-Malo que la tournée Substance s’arrête ce soir. Les plus impatients sont allés se renseigner du coté du Stereolux de Nantes pour connaitre/confirmer le programme de la soirée : jouer en intégralité, et dans l’ordre, les deux albums Substance, les best of des deux groupes, au titre identique, sortis en 1987-88 (Factory), soit 3 heures de concert annoncées. Rien qu’à le lire sur le papier, on a envie de ne manquer cela sous aucun prétexte. ça ressemblerait presque à un rêve.
Quand le mancunien arrive sur scène, vêtu d’un t-shirt aux couleurs de L’Hacienda Club, le rêve commence à devenir réalité. Mais alors que les premières notes de All The Way retentissent dans la salle quasi pleine, on perd nos derniers repères. Le présent et le passé semblent s’être réunis en un seul endroit, façon Zemeckis, vous voyez ? Le single sorti après la compilation Substance n’a pas été oublié. Sa façon d’être jouée non plus. Chaque note, chaque son de la fin des 80’s résonnent comme un extrait d’A la recherche du temps perdu. J’en ai du mal à rester concentré sur mon propre objectif… Presque heureusement, la voix de Peter Hook me ramène un peu à la réalité. Là, on est assez loin de l’originale, un peu trop noyée dans le flot de guitares et de synthés. Il partage d’ailleurs le micro ce soir avec son guitariste, David Potts, peut-être plus prompt à se rapprocher de la voix de Bernard Sumner.
A partir du 3e titre, Ceremony, le premier single historique de New Order, et le titre charnière – écrit par Joy Divison – entre la fin du premier groupe et la naissance du second, on entre pleinement dans le concert et dans le compte à rebours de la soirée. Les titres sont en effet, bien joués dans l’ordre de la compilation, dans un respect méthodique, religieux ! Le public exulte avec le tube interplanétaire Blue Monday, mais aussi avec Bizarre Love Trangle et le petit dernier dernier True Faith… Il ne manquerait, quitte à sortir une 3e fois du cadre, celui de Substance, une version live de Crystal, et on pourrait, là, être au comble du bonheur. Et on en aurait même oublié de reparler de la voix catastrophique de Peter Hook sur ce premier set… 😉
Comme s’il s’agissait d’un concert à deux têtes, la soirée marque une courte pause, le temps à Peter et ses lumières d’aller se rafraîchir un peu, et à nous d’aller prendre une bière, et les revoici, presque aussi frais qu’en début de soirée, pour s’attaquer à la partie la plus mystique, la plus Cérémonieuse… Et c’est avec Disorder, premier titre du premier album de Joy Division (Unkown Pleasure) que les Light entament les hostilités ! Le son rêche et le rythme binaire nous envoie un peu plus profondément dans les limbes du passé, à la fin des années 70, Ian Curtis n’avait alors pas encore complètement perdu pied, même si sa recherche spirituelle avait déjà commencé avec ce Disorder (I’ve been waiting for a guide to come and take me by the hand…).
Comme sur le premier set, Peter Hook nous prend par surprise et nous envoie dans les oreilles l’explosif Isolation, si brillamment reprise par Therapy? en 94. A cet instant, et pour la seconde fois de la soirée, la sensation de voyager dans le temps me reprend. Mais cette fois, l’impression est plus forte. Sans doute que la voix de Peter Hook, plus crédible sur ce répertoire, y est pour un part. Mais c’est aussi le répertoire lui-même, celui d’un artiste disparu trop tôt mais qui va revivre grâce à cet hommage, plein de respect et de culte.
A partir de Warsaw, le 3e titre, le groupe reprend son travail méthodique de relecture de Substance et nous offre une quasi résurrection de Joy Division. Et avec lui, une résurrection de la Cold Wave, un genre musical quasi oublié par la plupart d’entre nous, qui a pourtant forgé l’identité post-punk de groupe d’hier et d’aujourd’hui, tels que The Cure, Dead Can Dance ou Editors. Mais ce soir, on revient quasiment aux sources avec ce « tribute » à Substance. On retrouve un son d’époque, crépusculaire. Un rythme synthétique et glacial. Un retour à l’âge de glace de la musique (qui fait l’impasse sur Ice Age pourtant). Les fans de la première heure et ceux qui ont raccroché les wagons des divisions de la joie, vivent la soirée intensément, les larmes aux yeux pour certains, le coeur battant pour les autres. Les singles s’enchaînent vite, trop vite. Peter Hook et ses musiciens sont silencieux entre les titres, ne commentent rien et laissent la parole aux textes et aux compos. En cœur, on chante « Dance, dance, dance, dance, dance, to the radio » sur Transmission. She’s Lost Control fait son effet aussi, bien évidemment, jusqu’au final de la soirée, le titre qui va nous séparer immanquablement… Love will Tear is Apart.
Pas moins de 27 titres joués ce soir par les musiciens de Peter Hook. Une prouesse pour le sexagénaire ! mais surtout 27 souvenirs inaltérables pour les quelques 800 spectateurs ! Aucun doute ! Et un grand merci pour nous permettre, avec seulement quelques accords, de nous faire revivre nos 15 ans à l’infini !
PETER HOOK & THE LIGHT en concert
performing the « Substance » albums
De la Cold wave à la Nouvelle Vague… Va-et-vient dans les limbes du passé !
Date : 18 janvier 2019
Style : New Wave, Cold Wave, Pop, Rock
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint-Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
Téléportation dans les 70’s et les 80’s avec cette soirée riche en souvenirs pour des quadras et quinquas. Peter Hook, bassiste de Joy Division, et dissident des New Order depuis 10 ans, a décidé de faire revivre l’âme originelle de ces deux formations. Son objectif : donner une nouvelle vie aux compositions des deux groupes dans une même soirée !
C’est à Saint-Malo que la tournée Substance s’arrête ce soir. Les plus impatients sont allés se renseigner du coté du Stereolux de Nantes pour connaitre/confirmer le programme de la soirée : jouer en intégralité, et dans l’ordre, les deux albums Substance, les best of des deux groupes, au titre identique, sortis en 1987-88 (Factory), soit 3 heures de concert annoncées. Rien qu’à le lire sur le papier, on a envie de ne manquer cela sous aucun prétexte. ça ressemblerait presque à un rêve.
Quand le mancunien arrive sur scène, vêtu d’un t-shirt aux couleurs de L’Hacienda Club, le rêve commence à devenir réalité. Mais alors que les premières notes de All The Way retentissent dans la salle quasi pleine, on perd nos derniers repères. Le présent et le passé semblent s’être réunis en un seul endroit, façon Zemeckis, vous voyez ? Le single sorti après la compilation Substance n’a pas été oublié. Sa façon d’être jouée non plus. Chaque note, chaque son de la fin des 80’s résonnent comme un extrait d’A la recherche du temps perdu. J’en ai du mal à rester concentré sur mon propre objectif… Presque heureusement, la voix de Peter Hook me ramène un peu à la réalité. Là, on est assez loin de l’originale, un peu trop noyée dans le flot de guitares et de synthés. Il partage d’ailleurs le micro ce soir avec son guitariste, David Potts, peut-être plus prompt à se rapprocher de la voix de Bernard Sumner.
A partir du 3e titre, Ceremony, le premier single historique de New Order, et le titre charnière – écrit par Joy Divison – entre la fin du premier groupe et la naissance du second, on entre pleinement dans le concert et dans le compte à rebours de la soirée. Les titres sont en effet, bien joués dans l’ordre de la compilation, dans un respect méthodique, religieux ! Le public exulte avec le tube interplanétaire Blue Monday, mais aussi avec Bizarre Love Trangle et le petit dernier dernier True Faith… Il ne manquerait, quitte à sortir une 3e fois du cadre, celui de Substance, une version live de Crystal, et on pourrait, là, être au comble du bonheur. Et on en aurait même oublié de reparler de la voix catastrophique de Peter Hook sur ce premier set… 😉
Comme s’il s’agissait d’un concert à deux têtes, la soirée marque une courte pause, le temps à Peter et ses lumières d’aller se rafraîchir un peu, et à nous d’aller prendre une bière, et les revoici, presque aussi frais qu’en début de soirée, pour s’attaquer à la partie la plus mystique, la plus Cérémonieuse… Et c’est avec Disorder, premier titre du premier album de Joy Division (Unkown Pleasure) que les Light entament les hostilités ! Le son rêche et le rythme binaire nous envoie un peu plus profondément dans les limbes du passé, à la fin des années 70, Ian Curtis n’avait alors pas encore complètement perdu pied, même si sa recherche spirituelle avait déjà commencé avec ce Disorder (I’ve been waiting for a guide to come and take me by the hand…).
Comme sur le premier set, Peter Hook nous prend par surprise et nous envoie dans les oreilles l’explosif Isolation, si brillamment reprise par Therapy? en 94. A cet instant, et pour la seconde fois de la soirée, la sensation de voyager dans le temps me reprend. Mais cette fois, l’impression est plus forte. Sans doute que la voix de Peter Hook, plus crédible sur ce répertoire, y est pour un part. Mais c’est aussi le répertoire lui-même, celui d’un artiste disparu trop tôt mais qui va revivre grâce à cet hommage, plein de respect et de culte.
A partir de Warsaw, le 3e titre, le groupe reprend son travail méthodique de relecture de Substance et nous offre une quasi résurrection de Joy Division. Et avec lui, une résurrection de la Cold Wave, un genre musical quasi oublié par la plupart d’entre nous, qui a pourtant forgé l’identité post-punk de groupe d’hier et d’aujourd’hui, tels que The Cure, Dead Can Dance ou Editors. Mais ce soir, on revient quasiment aux sources avec ce « tribute » à Substance. On retrouve un son d’époque, crépusculaire. Un rythme synthétique et glacial. Un retour à l’âge de glace de la musique (qui fait l’impasse sur Ice Age pourtant). Les fans de la première heure et ceux qui ont raccroché les wagons des divisions de la joie, vivent la soirée intensément, les larmes aux yeux pour certains, le coeur battant pour les autres. Les singles s’enchaînent vite, trop vite. Peter Hook et ses musiciens sont silencieux entre les titres, ne commentent rien et laissent la parole aux textes et aux compos. En cœur, on chante « Dance, dance, dance, dance, dance, to the radio » sur Transmission. She’s Lost Control fait son effet aussi, bien évidemment, jusqu’au final de la soirée, le titre qui va nous séparer immanquablement… Love will Tear is Apart.
Pas moins de 27 titres joués ce soir par les musiciens de Peter Hook. Une prouesse pour le sexagénaire ! mais surtout 27 souvenirs inaltérables pour les quelques 800 spectateurs ! Aucun doute ! Et un grand merci pour nous permettre, avec seulement quelques accords, de nous faire revivre nos 15 ans à l’infini !
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