La Rockhal /
Paradise Lost + Messa /
Le 24 Octobre 2025 – Esch Sur Alzette (Lux) /
Notre avis : 5/5.
En ce vendredi soir, La Rockhal s’est plongée dans une atmosphère aussi lourde que magnétique. Les pionniers du doom gothique Paradise Lost faisaient halte au Luxembourg, accompagnés par Messa, formation Italienne qui s’impose peu à peu comme l’un des visages les plus inspirants du doom contemporain. Un plateau à la fois contrasté et cohérent : entre la noirceur élégante des Britanniques et la mystique incandescente des Italiens, la soirée promettait un voyage au cœur des ténèbres les plus envoûtantes du metal. Le public, déjà bien fourni dès les premières notes, s’est laissé happer par cette communion sonore où pesanteur, mélancolie et intensité se sont entremêlées. Retour sur une soirée où le doom a pris des allures de liturgie.
MESSA
Messa prend possession de la scène et nous livre un concert intense et envoûtant. Dès « Fire On The Roof », le quatuor installe une atmosphère brûlante, mêlant doom lancinant et envolées psychédéliques. Sara, la voix habitée du groupe, captive le public par sa présence magnétique. Avec « At Races » et « The Dress », Messa plonge la salle dans une transe élégante, entre lourdeur sabbatique et grâce éthérée. « Immolation » déchaîne ensuite une vague de riffs denses, portée par une section rythmique implacable. Sur « Reveal », le groupe déploie toute sa palette émotionnelle, entre tension et catharsis. Le final, « Thicker Blood », scelle une communion totale avec le public, suspendu à chaque note. Lumières tamisées, silences chargés et intensité viscérale ont fait de ce concert une véritable cérémonie doom. Une prestation magistrale, à la fois spirituelle et terriblement humaine.

Messa : Facebook / Instagram / Twitter / Youtube / Bandcamp
Les photos de la soirée : ici.
PARADISE LOST
La salle s’embrume, et les premières notes de « Serpent On The Cross » résonnent comme un appel à la pénitence. Nick Holmes, impassible et charismatique, entame la soirée d’un ton grave, la voix tantôt rocailleuse, tantôt claire, tandis que Greg Mackintosh, silhouette famélique et guitare en feu, enrobe le tout de riffs tranchants. Sans pause, le groupe enchaîne avec « Tragic Idol », dont les refrains sombres font écho dans la fosse déjà conquise. Le son est massif, la lumière minimaliste — des faisceaux blancs et rouges découpent la scène, accentuant la dimension quasi liturgique du set. Le public retrouve avec émotion « True Belief », moment suspendu où La Rockhal chante à l’unisson. « One Second » apporte une touche plus électronique, rappelant la période la plus accessible du groupe sans jamais trahir sa noirceur originelle. L’alternance entre puissance et désespoir se poursuit avec « Once Solemn » et « Faith Divides Us – Death Unites Us », où l’équilibre entre doom pesant et lyrisme gothique atteint sa pleine maturité.

La complicité entre Holmes et Mackintosh se fait palpable : le premier distille son cynisme habituel entre deux titres, le second semble perdu dans une transe purement musicale. Le milieu de set s’enfonce dans l’obscurité la plus totale avec « Pity The Sadness » et « Beneath Broken Earth », ce dernier transformant la salle en tombeau vivant. Les têtes se balancent lentement, hypnotisées. « Nothing Sacred » et « Tyrants Serenade » viennent raviver la flamme, plus agressives, plus directes, avant que « Requiem » et « Mouth » ne fassent remonter les spectres de la fin des années 1990. C’est avec « Say Just Words » que Paradise Lost conclut la partie principale du concert — un hymne imparable, scandé par tout le public, qui transforme soudain la tristesse en célébration. Le rappel débute avec « No Celebration », comme un clin d’œil ironique : pourtant, la foule, elle, célèbre bel et bien. « Ghosts », extrait plus récent, montre un groupe toujours inspiré, maître de sa mélancolie raffinée. Enfin, « Silence Like The Grave » clôture la soirée dans un climat d’émotion pure — une dernière note suspendue, un dernier salut, puis le silence.

Paradise Lost : Facebook / Instagram / Twitter / Youtube / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
Paradise Lost + Messa /
Le 24 Octobre 2025 – Esch Sur Alzette (Lux) /
Notre avis : 5/5.
En ce vendredi soir, La Rockhal s’est plongée dans une atmosphère aussi lourde que magnétique. Les pionniers du doom gothique Paradise Lost faisaient halte au Luxembourg, accompagnés par Messa, formation Italienne qui s’impose peu à peu comme l’un des visages les plus inspirants du doom contemporain. Un plateau à la fois contrasté et cohérent : entre la noirceur élégante des Britanniques et la mystique incandescente des Italiens, la soirée promettait un voyage au cœur des ténèbres les plus envoûtantes du metal. Le public, déjà bien fourni dès les premières notes, s’est laissé happer par cette communion sonore où pesanteur, mélancolie et intensité se sont entremêlées. Retour sur une soirée où le doom a pris des allures de liturgie.
MESSA
Messa prend possession de la scène et nous livre un concert intense et envoûtant. Dès « Fire On The Roof », le quatuor installe une atmosphère brûlante, mêlant doom lancinant et envolées psychédéliques. Sara, la voix habitée du groupe, captive le public par sa présence magnétique. Avec « At Races » et « The Dress », Messa plonge la salle dans une transe élégante, entre lourdeur sabbatique et grâce éthérée. « Immolation » déchaîne ensuite une vague de riffs denses, portée par une section rythmique implacable. Sur « Reveal », le groupe déploie toute sa palette émotionnelle, entre tension et catharsis. Le final, « Thicker Blood », scelle une communion totale avec le public, suspendu à chaque note. Lumières tamisées, silences chargés et intensité viscérale ont fait de ce concert une véritable cérémonie doom. Une prestation magistrale, à la fois spirituelle et terriblement humaine.
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PARADISE LOST
La salle s’embrume, et les premières notes de « Serpent On The Cross » résonnent comme un appel à la pénitence. Nick Holmes, impassible et charismatique, entame la soirée d’un ton grave, la voix tantôt rocailleuse, tantôt claire, tandis que Greg Mackintosh, silhouette famélique et guitare en feu, enrobe le tout de riffs tranchants. Sans pause, le groupe enchaîne avec « Tragic Idol », dont les refrains sombres font écho dans la fosse déjà conquise. Le son est massif, la lumière minimaliste — des faisceaux blancs et rouges découpent la scène, accentuant la dimension quasi liturgique du set. Le public retrouve avec émotion « True Belief », moment suspendu où La Rockhal chante à l’unisson. « One Second » apporte une touche plus électronique, rappelant la période la plus accessible du groupe sans jamais trahir sa noirceur originelle. L’alternance entre puissance et désespoir se poursuit avec « Once Solemn » et « Faith Divides Us – Death Unites Us », où l’équilibre entre doom pesant et lyrisme gothique atteint sa pleine maturité.
La complicité entre Holmes et Mackintosh se fait palpable : le premier distille son cynisme habituel entre deux titres, le second semble perdu dans une transe purement musicale. Le milieu de set s’enfonce dans l’obscurité la plus totale avec « Pity The Sadness » et « Beneath Broken Earth », ce dernier transformant la salle en tombeau vivant. Les têtes se balancent lentement, hypnotisées. « Nothing Sacred » et « Tyrants Serenade » viennent raviver la flamme, plus agressives, plus directes, avant que « Requiem » et « Mouth » ne fassent remonter les spectres de la fin des années 1990. C’est avec « Say Just Words » que Paradise Lost conclut la partie principale du concert — un hymne imparable, scandé par tout le public, qui transforme soudain la tristesse en célébration. Le rappel débute avec « No Celebration », comme un clin d’œil ironique : pourtant, la foule, elle, célèbre bel et bien. « Ghosts », extrait plus récent, montre un groupe toujours inspiré, maître de sa mélancolie raffinée. Enfin, « Silence Like The Grave » clôture la soirée dans un climat d’émotion pure — une dernière note suspendue, un dernier salut, puis le silence.
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By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages 0 • Tags: Esch sur Alzette, La Rockhal, Luxembourg, Messa, Paradise Lost, Rockhal