Salle : L’Odyssée Lieu : Dol de Bretagne (35) 17mars 2017
Notre avis :
Par Mike S. et Estelle R.
Ils étaient annoncés et attendus depuis longtemps par ici, à Dol de Bretagne. Le duo Mountain Men a muté en 2016 pour devenir un quatuor, et c’est dans ce format qu’on les découvre ce soir. Rodé, le groupe en est à plus de 30 dates sur cette tournéeBlack Market Flowers et nous promet d’être à son meilleur niveau pour jouer ses nouveaux et ses anciens titres devant quelque 300 spectateurs.
Voilà quelques années maintenant que La Magic Box suit avec attention la carrière de ce duo atypique, Guitare / Harmonica, originaires de Grenoble pour l’un et d’Australie pour l’autre. Amateurs de Blues, c’est par cette musique qu’ils se sont rencontrés un soir dans un Café Concert. Et depuis, ils ne sont plus quittés, multipliant les enregistrements d’album (6 au total déjà en 8 ans d’existence) et les prestations scéniques, devant des milliers de spectateurs dans les plus grands
festivals (Beauregard 2015 avant Etienne Daho et Lenny Kravitz, par exemple). Mais aussi, comme ce soir, dans de plus petites salles, comme ils les apprécient, avec un public plus proche, qui connait mieux leur répertoire et plus enclin à entrer dans la danse…
… Avant d’entrer dans le vif du sujet, le groupe est accompagné par un jeune chanteur de Blues alsacien, Thomas Schoeffler Jr, auteur d’un récent nouvel album, The Hunter, sorti début mars. Thomas est le candidat idéal pour ouvrir les concerts des Mountain Men, en proposant une musique proche de la leur, mais dans un format plus personnel, en solo. Ajoutez un répertoire très équilibré entre balades vives et complaintes intimistes, des titres originaux et des reprises (de Hank Williams à qui l’artiste doit d’être aujourd’hui lui-même chanteur de Blues). Et un jeu de scène, digne du One Man Show avec un humour pince sans rire. Et vous vous retrouvez avec une excellente entrée en matière et une grosse envie de découvrir le répertoire de l’artiste sur son album. Ce dernier assurera d’ailleurs le service après vente, en fin de concert, en dédicaçant son CD à qui veut.
C’est sur les notes de Dog Eye que le groupe débute son set sur la scène de l’Odyssée ce soir, ambiance sombre, terriblement Roots, pour ne pas dire « racé »… Les musiciens sont tout sourir, heureux de jouter ensemble, heureux de jouer ce nouveau répertoire qu’ils ont mis plusieurs mois à fabriquer en studio, avec l’oreille experte de leur batteur, que les fans de Noir Désir auront reconnu. Ce climat de retour aux racines du Blues se poursuit avec Go Round Again ou Still In The Race, nous cantonnant par la même occasion, dans les premiers titres de leur Black Market Flowers. Et même si l’on va encore y rester un moment, Mathieu Guillou alias Mr Mat va passer d’anglais au français avec Passe dans cette vallée, un pause champêtre et poétique, sur fond de guitare électrique sur la retenue de bout en bout. De quoi montrer combien les Moutain Men sont capables de nous prendre à contrepied !
Wish Yourself Away ou Flowers continueront de nous faire découvrir ce nouveau bijou qu’est leur nouvel album, laissant au final peu de place au reste du répetoire, avec un I Hope emprunté à l’album qui portait quasiment le même titre en 2012, ou Blues Before My Time, un titre du premier album, aujourd’hui quasiment introuvable. On donne ici l’impression que les titres s’enchainent dans un train d’enfer. Ce n’est pas tout à fait faux, mais, tout de même, Ian Giddey (Barefoot Iano) amuse toujours la galerie, avec sa prestation scénique qui dépasse bien au delà celle d’un simple harmoniciste. C’est le trublion du groupe, il passe d’un bout à l’autre de la scène, faisant des bœufs avec chaque musicien. Et il n’est pas le dernier à sortir une anecdote qui n’a parfois rien à voir avec la chanson à suivre, et qui n’est même pas toujours compris du public, mais qui parvient à chaque fois à tirer les sourires et les rires, déridant ainsi le style « Blues » que certains pourraient qualifier d’Has Been, mais que beaucoup remettent au goût du jour (tel que George Ezra ou Imany, ou plus localement avec Fingers & Creamou Rotters Damn). Même les Rolling Stones sont retournés récemment explorer les extrémités de leur racines.
Flowers est d’ailleurs l’occasion pour le groupe de changer le format de la scène, permettant aux musiciens de se réunir au centre de la scène, assis sur des chaises et des caisses de résonnances, pour y interpréter plusieurs versions, plus acoustiques, du répertoire. L’effet de proximité est alors à son maximum quasiment. Même si là encore, Iano parviendra à se distinguer en allant escalader les gradins de la salle. Pour le plus grand plaisir des spectateurs !
Apres le Rock Revival, on pourrait bien voir apparaitre de Blues Revival en 2017. Et si tel est le cas, Mountain Men pourrait être le fer de lance de ce côté de la planète. Etant revenu en fin de set sur le précédent opus avec le titre Spoon, le groupe nous a fait le plaisir de débuter son rappel avec une reprise, celle de Ray Charles, la plus emblématique peut-être, Georgia On My Mind, extrait du même album. Un titre qui avait fait son effet en 2015 sur les diverses scènes écumées, peut-être plus encore que le Smells Like Teen Spirit de 2012.
Toujours sous le signe la bonne humeur, le rappel se fait dans une ambiance de feu, pour ne pas dire de Stade de France avec Egotistical et Work Song, un dernier titre qui donnera l’occasion d’inviter les spectateurs à venir faire dédicacer leur exemplaire de Black Market Flowers, au « Debout de Produits dérivés » dans le hall de l’Odyssée, pour clore une excellente soirée dans la petite cité médiévale.
MOUNTAIN MEN en concert
+ THOMAS SCHOEFFLER
Salle : L’Odyssée
Lieu : Dol de Bretagne (35)
17 mars 2017
Notre avis :
Par Mike S. et Estelle R.
Ils étaient annoncés et attendus depuis longtemps par ici, à Dol de Bretagne. Le duo Mountain Men a muté en 2016 pour devenir un quatuor, et c’est dans ce format qu’on les découvre ce soir. Rodé, le groupe en est à plus de 30 dates sur cette tournée Black Market Flowers et nous promet d’être à son meilleur niveau pour jouer ses nouveaux et ses anciens titres devant quelque 300 spectateurs.
Voilà quelques années maintenant que La Magic Box suit avec attention la carrière de ce duo atypique, Guitare / Harmonica, originaires de Grenoble pour l’un et d’Australie pour l’autre. Amateurs de Blues, c’est par cette musique qu’ils se sont rencontrés un soir dans un Café Concert. Et depuis, ils ne sont plus quittés, multipliant les enregistrements d’album (6 au total déjà en 8 ans d’existence) et les prestations scéniques, devant des milliers de spectateurs dans les plus grands
festivals (Beauregard 2015 avant Etienne Daho et Lenny Kravitz, par exemple). Mais aussi, comme ce soir, dans de plus petites salles, comme ils les apprécient, avec un public plus proche, qui connait mieux leur répertoire et plus enclin à entrer dans la danse…
… Avant d’entrer dans le vif du sujet, le groupe est accompagné par un jeune chanteur de Blues alsacien, Thomas Schoeffler Jr, auteur d’un récent nouvel album, The Hunter, sorti début mars. Thomas est le candidat idéal pour ouvrir les concerts des Mountain Men, en proposant une musique proche de la leur, mais dans un format plus personnel, en solo. Ajoutez un répertoire très équilibré entre balades vives et complaintes intimistes, des titres originaux et des reprises (de Hank Williams à qui l’artiste doit d’être aujourd’hui lui-même chanteur de Blues). Et un jeu de scène, digne du One Man Show avec un humour pince sans rire. Et vous vous retrouvez avec une excellente entrée en matière et une grosse envie de découvrir le répertoire de l’artiste sur son album. Ce dernier assurera d’ailleurs le service après vente, en fin de concert, en dédicaçant son CD à qui veut.
C’est sur les notes de Dog Eye que le groupe débute son set sur la scène de l’Odyssée ce soir, ambiance sombre, terriblement Roots, pour ne pas dire « racé »… Les musiciens sont tout sourir, heureux de jouter ensemble, heureux de jouer ce nouveau répertoire qu’ils ont mis plusieurs mois à fabriquer en studio, avec l’oreille experte de leur batteur, que les fans de Noir Désir auront reconnu. Ce climat de retour aux racines du Blues se poursuit avec Go Round Again ou Still In The Race, nous cantonnant par la même occasion, dans les premiers titres de leur Black Market Flowers. Et même si l’on va encore y rester un moment, Mathieu Guillou alias Mr Mat va passer d’anglais au français avec Passe dans cette vallée, un pause champêtre et poétique, sur fond de guitare électrique sur la retenue de bout en bout. De quoi montrer combien les Moutain Men sont capables de nous prendre à contrepied !
Wish Yourself Away ou Flowers continueront de nous faire découvrir ce nouveau bijou qu’est leur nouvel album, laissant au final peu de place au reste du répetoire, avec un I Hope emprunté à l’album qui portait quasiment le même titre en 2012, ou Blues Before My Time, un titre du premier album, aujourd’hui quasiment introuvable. On donne ici l’impression que les titres s’enchainent dans un train d’enfer. Ce n’est pas tout à fait faux, mais, tout de même, Ian Giddey (Barefoot Iano) amuse toujours la galerie, avec sa prestation scénique qui dépasse bien au delà celle d’un simple harmoniciste. C’est le trublion du groupe, il passe d’un bout à l’autre de la scène, faisant des bœufs avec chaque musicien. Et il n’est pas le dernier à sortir une anecdote qui n’a parfois rien à voir avec la chanson à suivre, et qui n’est même pas toujours compris du public, mais qui parvient à chaque fois à tirer les sourires et les rires, déridant ainsi le style « Blues » que certains pourraient qualifier d’Has Been, mais que beaucoup remettent au goût du jour (tel que George Ezra ou Imany, ou plus localement avec Fingers & Cream ou Rotters Damn). Même les Rolling Stones sont retournés récemment explorer les extrémités de leur racines.
Flowers est d’ailleurs l’occasion pour le groupe de changer le format de la scène, permettant aux musiciens de se réunir au centre de la scène, assis sur des chaises et des caisses de résonnances, pour y interpréter plusieurs versions, plus acoustiques, du répertoire. L’effet de proximité est alors à son maximum quasiment. Même si là encore, Iano parviendra à se distinguer en allant escalader les gradins de la salle. Pour le plus grand plaisir des spectateurs !
Apres le Rock Revival, on pourrait bien voir apparaitre de Blues Revival en 2017. Et si tel est le cas, Mountain Men pourrait être le fer de lance de ce côté de la planète. Etant revenu en fin de set sur le précédent opus avec le titre Spoon, le groupe nous a fait le plaisir de débuter son rappel avec une reprise, celle de Ray Charles, la plus emblématique peut-être, Georgia On My Mind, extrait du même album. Un titre qui avait fait son effet en 2015 sur les diverses scènes écumées, peut-être plus encore que le Smells Like Teen Spirit de 2012.
Toujours sous le signe la bonne humeur, le rappel se fait dans une ambiance de feu, pour ne pas dire de Stade de France avec Egotistical et Work Song, un dernier titre qui donnera l’occasion d’inviter les spectateurs à venir faire dédicacer leur exemplaire de Black Market Flowers, au « Debout de Produits dérivés » dans le hall de l’Odyssée, pour clore une excellente soirée dans la petite cité médiévale.
A visionner L’interview du groupe avant le concert.
A voir : L’Album photos du concert sur Facebook : Mountain Men / Thomas Schoffler Jr.