MIOSSEC en concert
+ Braziliers
Quelque part dans le temps…
Date : 19 avril 2019
Style : Chanson
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint-Malo (35)
Notre avis : [star rating= »2″ max= »5″]
Par Mike S.
Je l’avais manqué lors de son dernier passage à Saint Malo, en 2014, à l’occasion de son 9e album « Ici bas ,Ici même ». 5 ans plus tard, Miossec était de retour à La Nouvelle Vague, pour présenter « Les rescapés », un onzième album sorti fin 2018, qui ne fait pas l’unanimité parmi les critiques et le public.
C’est avec l’album Chansons ordinaires que j’avais pu voir l’artiste sur scène. Un album magnifique, mais un artiste au bout du rouleau, pas tout à fait sobre sur scène, obligé de lire le prompteur, ne se souvenant pas de ses propres mots, ni même tout à fait de la ville dans laquelle il venait chanter…

7 ans plus tard, le chanteur Brestois se montre sous un meilleur jour, plus jovial, plus sobre, à nouveau accompagné d’une guitare, une vieille guitare japonaise, une Aria pro II, souvent utilisée par des musiciens du milieu Metal. Est-ce à dire que le concert va retrouver des couleurs plus Rock que lors de ses précédentes prestations ? On a de quoi en douter, à en écouter le soporifique dernier album dont seul le single Nous sommes semble être capable de réveiller les rescapés des fans de la première heure, au milieu des autres titres trop sages ou mal orchestrés.
Le concert débute en douceur, avec un vieux titre de 2001, quasiment oublié, Ainsi soit elle. Dans une version, très (trop) épurée. Samedi soir au Vauban et La vie vole suivent le même sort, de l’épure et de la sagesse, à l’extrême, pour un début de concert, digne d’un thé dansant de dimanche après-midi. Pas très adapté à un public debout, venu pour bouger. Au moins un peu !?!

Petite tentative avec le premier titre extrait du nouvel album, L’Aventure. Le rythme est binaire, la voix de Christophe Miossec se lâche un peu, les musiciens autour se libèrent. La batterie, notamment, installée perpendiculairement sur le devant de la scène, fait chauffer la caisse claire et les charlestons, en échos avec les lumières vintage en arrière plan. Vite sabordé par le retour au calme et à la gravité de Les infidèles et On meurt. C’est alors le début d’une série un peu pénible (Je suis devenu, La mer, quand elle mord, …) , pas même perturbé, par un autre retour à l’album Brûle, ayant choisi encore un titre très acoustique et mélancolique, Madame. Alors qu’on lui aurait préféré Tendre S ou Le Défroqué… Mais il semble que Miossec ait définitivement déserté les champs de bataille… Au profit d’une verveine et d’une paire de charentaise !
Il faudra attendre le rappel, pour enfin, se dégourdir les jambes et les cordes vocales, avec Les bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement. Un titre dont les paroles semblent s’appliquer à lui-même, tant il s’est enfermé dans la ouateuse mélancolie de ses dernières
chansons, les yeux braqués dans un rétroviseur. Les voix des 300 spectateurs (max) vont retrouver l’occasion de s’égosiller une nouvelle fois, sur le classique (Tonnerre de) Brest. Gardant sourire et générosité, devant un public qui le prend parfois pour un jukebox, il offre un second rappel avec Je m’en vais, touchant au possible, mais encore une fois adapté à une salle aux fauteuils confortables. Et c’est avec Nous sommes, qu’il clôt ce concert, 8 titres joués de ce nouvel album, faisant l’impasse sur la quasi totalité de ses meilleurs titres, de bout en bout. De quoi frustrer n’importe lequel des fans de cette soirée. Miossec l’avoue lui-même, en trouvant l’exercice plus facile quand les titres sont connus ! Mais c’est clair, on vient pour entendre aussi les vieux trucs, Regarde un peu la France, Recouvrance, La Fidélité, L’Assistant parlementaire, Tendre S, etc. Il y a pourtant de quoi faire, en onze albums !
Heureusement, pour les plus ponctuels, le concert avait commencé de façon plus électrique, avec une première partie, Braziliers, side-project des groupes Ropoporose et Piano Chat. Deux guitares Fender et une batterie au service d’une Pop électrique et ensorcelante. Un peu répétitif, mais rapidement entêtant. Pouvant devenir très Rock, sur des titres tels que Groove d’Amour, à écouter sur leur bandcamp.

Bilan un peu mitigé, pour cette soirée, qui aurait pu voir renaître le phoenix de Recouvrance, mais qui nous a fait voir qu’une ancienne icone à deux pas de la (Maison de) retraite… Peut-être que j’étais trop en attente, ou trop exigent, ou bien simplement trop nostalgique, moi aussi, d’un temps révolu.
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MIOSSEC en concert
+ Braziliers
Quelque part dans le temps…
Date : 19 avril 2019
Style : Chanson
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint-Malo (35)
Notre avis : [star rating= »2″ max= »5″]
Par Mike S.
Je l’avais manqué lors de son dernier passage à Saint Malo, en 2014, à l’occasion de son 9e album « Ici bas ,Ici même ». 5 ans plus tard, Miossec était de retour à La Nouvelle Vague, pour présenter « Les rescapés », un onzième album sorti fin 2018, qui ne fait pas l’unanimité parmi les critiques et le public.
C’est avec l’album Chansons ordinaires que j’avais pu voir l’artiste sur scène. Un album magnifique, mais un artiste au bout du rouleau, pas tout à fait sobre sur scène, obligé de lire le prompteur, ne se souvenant pas de ses propres mots, ni même tout à fait de la ville dans laquelle il venait chanter…
7 ans plus tard, le chanteur Brestois se montre sous un meilleur jour, plus jovial, plus sobre, à nouveau accompagné d’une guitare, une vieille guitare japonaise, une Aria pro II, souvent utilisée par des musiciens du milieu Metal. Est-ce à dire que le concert va retrouver des couleurs plus Rock que lors de ses précédentes prestations ? On a de quoi en douter, à en écouter le soporifique dernier album dont seul le single Nous sommes semble être capable de réveiller les rescapés des fans de la première heure, au milieu des autres titres trop sages ou mal orchestrés.
Le concert débute en douceur, avec un vieux titre de 2001, quasiment oublié, Ainsi soit elle. Dans une version, très (trop) épurée. Samedi soir au Vauban et La vie vole suivent le même sort, de l’épure et de la sagesse, à l’extrême, pour un début de concert, digne d’un thé dansant de dimanche après-midi. Pas très adapté à un public debout, venu pour bouger. Au moins un peu !?!
Petite tentative avec le premier titre extrait du nouvel album, L’Aventure. Le rythme est binaire, la voix de Christophe Miossec se lâche un peu, les musiciens autour se libèrent. La batterie, notamment, installée perpendiculairement sur le devant de la scène, fait chauffer la caisse claire et les charlestons, en échos avec les lumières vintage en arrière plan. Vite sabordé par le retour au calme et à la gravité de Les infidèles et On meurt. C’est alors le début d’une série un peu pénible (Je suis devenu, La mer, quand elle mord, …) , pas même perturbé, par un autre retour à l’album Brûle, ayant choisi encore un titre très acoustique et mélancolique, Madame. Alors qu’on lui aurait préféré Tendre S ou Le Défroqué… Mais il semble que Miossec ait définitivement déserté les champs de bataille… Au profit d’une verveine et d’une paire de charentaise !
Il faudra attendre le rappel, pour enfin, se dégourdir les jambes et les cordes vocales, avec Les bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement. Un titre dont les paroles semblent s’appliquer à lui-même, tant il s’est enfermé dans la ouateuse mélancolie de ses dernières
chansons, les yeux braqués dans un rétroviseur. Les voix des 300 spectateurs (max) vont retrouver l’occasion de s’égosiller une nouvelle fois, sur le classique (Tonnerre de) Brest. Gardant sourire et générosité, devant un public qui le prend parfois pour un jukebox, il offre un second rappel avec Je m’en vais, touchant au possible, mais encore une fois adapté à une salle aux fauteuils confortables. Et c’est avec Nous sommes, qu’il clôt ce concert, 8 titres joués de ce nouvel album, faisant l’impasse sur la quasi totalité de ses meilleurs titres, de bout en bout. De quoi frustrer n’importe lequel des fans de cette soirée. Miossec l’avoue lui-même, en trouvant l’exercice plus facile quand les titres sont connus ! Mais c’est clair, on vient pour entendre aussi les vieux trucs, Regarde un peu la France, Recouvrance, La Fidélité, L’Assistant parlementaire, Tendre S, etc. Il y a pourtant de quoi faire, en onze albums !
Heureusement, pour les plus ponctuels, le concert avait commencé de façon plus électrique, avec une première partie, Braziliers, side-project des groupes Ropoporose et Piano Chat. Deux guitares Fender et une batterie au service d’une Pop électrique et ensorcelante. Un peu répétitif, mais rapidement entêtant. Pouvant devenir très Rock, sur des titres tels que Groove d’Amour, à écouter sur leur bandcamp.
Bilan un peu mitigé, pour cette soirée, qui aurait pu voir renaître le phoenix de Recouvrance, mais qui nous a fait voir qu’une ancienne icone à deux pas de la (Maison de) retraite… Peut-être que j’étais trop en attente, ou trop exigent, ou bien simplement trop nostalgique, moi aussi, d’un temps révolu.
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