Maison Brume – Les saisons d’être : carnet d’hiver

Partie I : Carnet d’hiver – Autant le dire, ce EP n’est sans doute que le premier d’une série, pour celui qui avait déjà proposé en 2013, La vie sabbatique, un EP 5 titres, emplis de nostalgie et de légèreté.

Avec ce nouveau projet, le musicien poursuit son travail de contemplation introspective, d’une légèreté presque naïve, d’une simplicité attachante. La solitude peut rapidement devenir un sujet central quand on vit dans le grand froid de l’hiver canadien. Et que faire d’autre, en pareil occasion, que de cogiter, faire un retour sur soi, s’interroger….

Tout dans cet EP, depuis les violons lancinants jusqu’aux notes de piano mélancoliques, en passant par la voix hypnotique de Florian, nous conduit dans un univers singulier et irréel. On pense régulièrement à Superflu ou Kaolin. Les fans du regretté label Lithium pourraient bien aussi trouver à leur gout ce petit EP, surtout ceux qui ont adhéré sans retenue aux travaux de Bertrand Betsch. Il y a enfin une filiation sensible à Auteur de Lucie, autre adepte de cette lumière particulière.

Pour construire ce paysage sonore si particulier, Florian Seraul (voix, guitares, pianos, claviers) s’entoure de Vincent Yelle (Basse et Contrebasse) et de Andrew Beaudoin (Batterie). Il y ajoute des contributions d’un trio à cordes et d’une clarinette. Ainsi qu’une touche féminine avec la voix d’Aurore Juin

L’Eclaircie, le titre le plus singulier dans sa construction, s’achève sur des sons de la nature, comme une invitation au printemps qui, sans doute, sera la suite de ce voyage.

Cette première époque des Saisons d’être donne à Maison Brume un bel éclairage et de belles perspectives pour aller vers le beau, vers le printemps. Une Oasis sur la banquise.