2015 – 11 titres – 35’00 Label : Tôt ou Tard / Warner Style :Pop Origine : France, Perpignan Date de sortie : 23 février 2015
Notre avis :
Par Mike S.
Lucie Brunet, alias Luce, est connue pour avoir gagné, en 2010, un « télécrochet », comme on dit. La Nouvelle Star, pour ne pas la citer… oups, c’est dit. Mais qu’importe, la chanteuse la revendique comme un gage de travail, de persévérance et d’exigence. Et puis, depuis, la chanteuse a grandi, s’est forgée, et voilà en 2015, elle débarque avec un second album, totalement différent du premier (Première Phalange – 2011).
Comment cela est-ce possible ? C’est la rencontre avec Mathieu Boogaerts, pendant l’enregistrement du premier album, qui a fini par balayer le passé. Mathieu, il est comme ça, quand il écrit, on le repère à 100 mètres… Il joue avec les mots, comme on jongle avec un ballon. Et il utilise la voix comme d’un instrument de musique au service de ces mots. Ainsi, il modèle, assemble, transforme, cadence même. Il joue ainsi avec les rythmes, faisant appel à son bassiste, Zaf, au batteur Joseph Chédid (Selim) et à ses propres percussions, pleine de chaleur et de bonne humeur. Pour habiller le tout, il adjoint à la voix de Luce, celles de quelques choristes.
Dit comme ça, on pourrait imaginer que Luce n’est alors plus qu’un instrument, une interprète automate. Ce serait un peu cela, s’il n’y avait pas la voix chaude, pleine de vie, le timbre personnel, plein de nuances, l’attitude désinvolte, les thèmes personnels, si ce n’est intime. Et ça, ça n’a pas changé depuis l’album précédent. La jeune chanteuse coquine de 2010, l’est toujours autant avec des titres comme Chaussures, Malibu ou Feu au Cul. Mais on la découvre aussi plus mélancolique ou plus intime, avec Dans ma maman, Sable, Ton crane.
Avec cette collaboration imposante, omniprésente, de Mathieu Boogaerts, Luce se fait carrément cannibaliser par la forte personnalité de ce dernier. Mais, avec Chaud, on y découvre aussi la musique de Boogaerts, au féminin, et ça, c’est totalement inédit ! Et puis, sur ce nouvel album, Chaud, Luce le souffle, avec le froid aussi, pour un rendu drôle et pinçant ! Bien loin de la Variété toute conventionnelle de ses débuts… Luce devient une chanteuse à part, en France, quelque part, dans un recoin, juste entre Catherine Ringer et Clarika.
Un vent doux et acidulé souffle sur la chanson française ! Loin des tabloïds qui ne s’intéressent encore beaucoup à sa plastique évolutive, et pas assez à sa musique.
Luce – Chaud
2015 – 11 titres – 35’00
Label : Tôt ou Tard / Warner
Style : Pop
Origine : France, Perpignan
Date de sortie : 23 février 2015
Notre avis :
Par Mike S.
Lucie Brunet, alias Luce, est connue pour avoir gagné, en 2010, un « télécrochet », comme on dit. La Nouvelle Star, pour ne pas la citer… oups, c’est dit. Mais qu’importe, la chanteuse la revendique comme un gage de travail, de persévérance et d’exigence. Et puis, depuis, la chanteuse a grandi, s’est forgée, et voilà en 2015, elle débarque avec un second album, totalement différent du premier (Première Phalange – 2011).
Comment cela est-ce possible ? C’est la rencontre avec Mathieu Boogaerts, pendant l’enregistrement du premier album, qui a fini par balayer le passé. Mathieu, il est comme ça, quand il écrit, on le repère à 100 mètres… Il joue avec les mots, comme on jongle avec un ballon. Et il utilise la voix comme d’un instrument de musique au service de ces mots. Ainsi, il modèle, assemble, transforme, cadence même. Il joue ainsi avec les rythmes, faisant appel à son bassiste, Zaf, au batteur Joseph Chédid (Selim) et à ses propres percussions, pleine de chaleur et de bonne humeur. Pour habiller le tout, il adjoint à la voix de Luce, celles de quelques choristes.
Dit comme ça, on pourrait imaginer que Luce n’est alors plus qu’un instrument, une interprète automate. Ce serait un peu cela, s’il n’y avait pas la voix chaude, pleine de vie, le timbre personnel, plein de nuances, l’attitude désinvolte, les thèmes personnels, si ce n’est intime. Et ça, ça n’a pas changé depuis l’album précédent. La jeune chanteuse coquine de 2010, l’est toujours autant avec des titres comme Chaussures, Malibu ou Feu au Cul. Mais on la découvre aussi plus mélancolique ou plus intime, avec Dans ma maman, Sable, Ton crane.
Avec cette collaboration imposante, omniprésente, de Mathieu Boogaerts, Luce se fait carrément cannibaliser par la forte personnalité de ce dernier. Mais, avec Chaud, on y découvre aussi la musique de Boogaerts, au féminin, et ça, c’est totalement inédit ! Et puis, sur ce nouvel album, Chaud, Luce le souffle, avec le froid aussi, pour un rendu drôle et pinçant ! Bien loin de la Variété toute conventionnelle de ses débuts… Luce devient une chanteuse à part, en France, quelque part, dans un recoin, juste entre Catherine Ringer et Clarika.
Un vent doux et acidulé souffle sur la chanson française ! Loin des tabloïds qui ne s’intéressent encore beaucoup à sa plastique évolutive, et pas assez à sa musique.
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Petit souvenir, Mathieu Boogaerts et son clip, Ondulé, sorti en 1995, et réalisé par une certaine Emilie Chédid…
By Mike S. • Albums francais • Tags: Luce, Mathieu Boogaerts