Serge Gainsbourg, de son vrai nom Lucien Ginsburg, est né et mort à Paris ( – ). Sa carrière discographique s’étale sur 33 ans. De 1958 à 1987, 17 albums studios et 4 albums live. Loïc Picaud réalise dans cet ouvrage, digne d’une encyclopédie, un inventaire à la Prévert, de tous ses disques, comme son titre l’indique sobrement : L’intégrale !
Au cours de sa carrière, Serge Gainsbourg a été distingué par 12 disques d’or, 5 doubles, 6 disques de platine, pour un total de ventes de 6 millions de disques. De quoi donner matière à Loïc Picaud dans cet ouvrage de 432 pages, un pavé, qu’on ne pourra pas et qu’on devra pas utiliser pour caler un meuble. Mais plutôt pour apprendre tout ce que vous avez voulu savoir sur ses disques, la petite histoire et la grande. Et aussi, l’ouvrage étant magnifique, il sera d’un bel effet, dans votre bibliothèque, en compagnie de Renaud, L’intégrale ou de Bob Dylan, la Totale, aux même éditions !
C’est presque de l’archéologie, à l’échelle de la chanson française. Des années 50, on ne retiens que quelques noms, pas très Rock’n’Roll, de Charles Trenet à Henry Salvador. Alors que hors de nos frontières, les Beatles ou Elvis Presley préparent déjà leur révolution musicale. Et puis, il y a Serge Gainsbourg, jeune pianiste, un peu crooner, qui découvre le jazz de Boris Vian et fait ses premières armes dans un petit cabaret, Milord l’Arsouille, connu comme le lieu où a été composé La Marseillaise ! De là à y voir un lien avec Aux Armes etc… il n’y a qu’un pas, que vous franchirez peut-être au hasard des 432 pages de cet ouvrage de références, qui détaille, un à un, les vinyles d’abord aux formes de 45 tours, puis de 33 tours, avant de passer au CD, au Laser disc aussi. Tout y est décortiqué.
Cela débute donc en 1958, et son premier disque, Du chant à la une !,dans lequel, on découvre la genèse du poète, avec Le Poinçonneur des Lilas, son premier tube, immédiatement repris, la même année par Les Freres Jacques.
On est alors très loin de Love on The Beat en 1984, et c’est sans doute pour cela, qu’il y a autant de pages, d’informations et d’anecdotes, entre les deux. Et autant d’occasion de se délecter de ces histoires qui ont construit la légende, de Gainsbourg à Gainsbarre. Le livre nous fait revivre, chronologiquement son ascension, en parallèle de ses changements de style, aussi bien personnel que musicaux. Le Jazz, la Pop, le Reggae, le Rock, la World music, le Slam, tout y est passé, à l’échelle d’une vie et d’une époque.
Dans cet ouvrage, il y a aussi les illustrations. Et on prend plaisir à revoir des couvertures d’albums ou de single, qui montre aussi l’esthétique, l’oeil de l’artiste qui sommeille en lui, et aussi, et encore, le personnage que Gainsbourg a sculté avec le temps, décennie après décennie.
Gainsbourg, l’intégrale est un ouvrage magnifique, qui complétera une collection pour un fan, mais qui permettra à chacun, à l’anthropologue de la Chanson française, comme au simple curieux, de (re-)découvrir un artiste à part, un phénomène, et un chapitre complet du patrimoine musical français.
Loïc Picaud – Gainsbourg, l’intégrale
Style : Discographie / Biographie
Editions : E/P/A
Sortie : 16 octobre 2019
L’histoire de tous ses disques
Notre avis : [star rating= »4,5″ max= »5″]
par Mike S
Serge Gainsbourg, de son vrai nom Lucien Ginsburg, est né et mort à Paris ( – ). Sa carrière discographique s’étale sur 33 ans. De 1958 à 1987, 17 albums studios et 4 albums live. Loïc Picaud réalise dans cet ouvrage, digne d’une encyclopédie, un inventaire à la Prévert, de tous ses disques, comme son titre l’indique sobrement : L’intégrale !
Au cours de sa carrière, Serge Gainsbourg a été distingué par 12 disques d’or, 5 doubles, 6 disques de platine, pour un total de ventes de 6 millions de disques. De quoi donner matière à Loïc Picaud dans cet ouvrage de 432 pages, un pavé, qu’on ne pourra pas et qu’on devra pas utiliser pour caler un meuble. Mais plutôt pour apprendre tout ce que vous avez voulu savoir sur ses disques, la petite histoire et la grande. Et aussi, l’ouvrage étant magnifique, il sera d’un bel effet, dans votre bibliothèque, en compagnie de Renaud, L’intégrale ou de Bob Dylan, la Totale, aux même éditions !
C’est presque de l’archéologie, à l’échelle de la chanson française. Des années 50, on ne retiens que quelques noms, pas très Rock’n’Roll, de Charles Trenet à Henry Salvador. Alors que hors de nos frontières, les Beatles ou Elvis Presley préparent déjà leur révolution musicale. Et puis, il y a Serge Gainsbourg, jeune pianiste, un peu crooner, qui découvre le jazz de Boris Vian et fait ses premières armes dans un petit cabaret, Milord l’Arsouille, connu comme le lieu où a été composé La Marseillaise ! De là à y voir un lien avec Aux Armes etc… il n’y a qu’un pas, que vous franchirez peut-être au hasard des 432 pages de cet ouvrage de références, qui détaille, un à un, les vinyles d’abord aux formes de 45 tours, puis de 33 tours, avant de passer au CD, au Laser disc aussi. Tout y est décortiqué.
Cela débute donc en 1958, et son premier disque, Du chant à la une !,dans lequel, on découvre la genèse du poète, avec Le Poinçonneur des Lilas, son premier tube, immédiatement repris, la même année par Les Freres Jacques.
On est alors très loin de Love on The Beat en 1984, et c’est sans doute pour cela, qu’il y a autant de pages, d’informations et d’anecdotes, entre les deux. Et autant d’occasion de se délecter de ces histoires qui ont construit la légende, de Gainsbourg à Gainsbarre. Le livre nous fait revivre, chronologiquement son ascension, en parallèle de ses changements de style, aussi bien personnel que musicaux. Le Jazz, la Pop, le Reggae, le Rock, la World music, le Slam, tout y est passé, à l’échelle d’une vie et d’une époque.
Dans cet ouvrage, il y a aussi les illustrations. Et on prend plaisir à revoir des couvertures d’albums ou de single, qui montre aussi l’esthétique, l’oeil de l’artiste qui sommeille en lui, et aussi, et encore, le personnage que Gainsbourg a sculté avec le temps, décennie après décennie.
© Extraits de Gainsbourg, l’intégrale aux Editions E.P.A.
Gainsbourg, l’intégrale est un ouvrage magnifique, qui complétera une collection pour un fan, mais qui permettra à chacun, à l’anthropologue de la Chanson française, comme au simple curieux, de (re-)découvrir un artiste à part, un phénomène, et un chapitre complet du patrimoine musical français.
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