2014 – 11 titres – 44’54 Label : At(h)ome Style : Blues Rock Acoustique Origine : France, IDF, Paris / PACA, Antibes Date de sortie de l’album :6 avril 2018
Notre avis :
par Mike S.
C’est en Bretagne que le groupe avait enregistré son 8e album studio en 2014, L’épreuve du Contraire. C’est l’air iodé du phare ouest ou bien l’approche des 30 ans de carrière, ou bien encore la crise économique qui touche l’industrie du disque, ou même une prise de conscience écologique… je ne sais pas, mais voilà, quoi qu’il en soit, les Lofofora ont résilié leur abonnement à EDF, les révélant pour la toute première fois, tout nus, dans leur Simple appareil !
Exit la voix pêchue posée sur des riffs de guitares Metal ! Reuno se transforme en Bluesman, le temps de cet album et met la recette Lofo’ « radical sans concession » au placard ! Seuls les mots virulents ont encore le droit de citer, ici, comme pour dire qu’il ne suffit pas toujours de crier plus fort pour être entendu ! A l’image du 1er titre de cet album, Les boites, qui nous plonge dans ce nouveau climat, sobre mais chaleureux, avec quelques missiles bien placés, du type « Allons Enfants de la crise ! », sur des accords répétitifs de guitares sèches et quelques percussions étouffées.
Albums après albums, on avait eu l’impression que Lofofora se devait de dépasser le mur du son, de plus en plus fort, de plus en plus rapide. On en avait même oublié parfois le sens de la mélodie qui se cachait derriere chaque composition. Avec cet album acoustique, Lofofora, en se mettant à nu, se redécouvre lui-même : les mélodies sont de retour, les refrains sont évidents, une façon de se dire… « Everybody will sing my song ! » ! On a beaucoup jouer les blasés et les leaders de l’Underground, on aimerait bien parfois que nos musiques passent sur les ondes et partagées par le plus grand nombre… Doit on en passer par des sacrifices, des concessions ?? Surtout quand on a chanté un jour Rock’n’Roll Classe Affaire des Parabellum ??
Que neni ! L’Appétit vient en mangeant ! se dit-on en dévorant l’album goulûment. Acoustique ne voulant pas dire calme et reposant, les titres gardent au contraire une belle force, la basse et la grosse caisse continuent de rythmer avec une certaine lourdeur, sur La splendeur, pendant qu’on entend le riff du guitare electro-acoustique donner tout ce qu’il peut avec beaucoup de reverb, pour donner au Blues des petites couleurs country. Sur Théorème, les paroles se font plus interrogatives, plus introspectives sur fond de Religion, pendant que l’orchestration laisse plus de place aux accords de guitares qui se détachent un à un. C’est fluide, c’est simple, c’est même évident. Et c’est quasiment parfait sur Troubadour ou sur le single clipé Les Anges qui va faire voir Lofofora dans un tout nouveau prisme, rapprochant le groupe d’une tout autre scène, celle de Bashung, Gainsbourg ou Thiefaine.
Avec de telles références, on risque peut-être de faire grincer quelques dents, parmi les rangs des irréductibles fans qui ne jurent que par la puissance de feu des amplis des guitares électriques à vous faire saigner les tympans. Mais peu importe, il faut aussi se faire plaisir. Et j’imagine déjà la prochaine tournée, avec d’anciens titres qui pourraient, eux aussi, se retrouver mis à nus… Imaginez Le fond et la Forme ? Utopiste ? La merde en tube ? Employé du mois ? ou même L’Oeuf ? Je sais pas vous, mais moi, je voudrais pas rater ça !
Plus qu’un exercice de style, ce nouvel album de Lofofora va laisser des traces dans leur discographie, et peut-être pour la scène Metal française toute entière ! On parie ? Tout acoustique qu’il est, il va faire du bruit !
Simple appareil est d’ores et déjà un grand Album des Lofofora !
Tracklist :
01 Les boites
02 L’Appetit
03 La splendeur
04 Theoreme
05 Troubadour
06 Les anges
07 La dose
08 Sven
09 L’Histoire ancienne
10 Day off
11 Le martyr
Line up actuel :
Reuno Wangermez (chant)
Daniel Descieux (guitare)
Phil Curty (basse)
Vincent Hernault (batterie)
Lofofora – Simple appareil
2014 – 11 titres – 44’54
Label : At(h)ome
Style : Blues Rock Acoustique
Origine : France, IDF, Paris / PACA, Antibes
Date de sortie de l’album : 6 avril 2018
Notre avis :
par Mike S.
C’est en Bretagne que le groupe avait enregistré son 8e album studio en 2014, L’épreuve du Contraire. C’est l’air iodé du phare ouest ou bien l’approche des 30 ans de carrière, ou bien encore la crise économique qui touche l’industrie du disque, ou même une prise de conscience écologique… je ne sais pas, mais voilà, quoi qu’il en soit, les Lofofora ont résilié leur abonnement à EDF, les révélant pour la toute première fois, tout nus, dans leur Simple appareil !
Exit la voix pêchue posée sur des riffs de guitares Metal ! Reuno se transforme en Bluesman, le temps de cet album et met la recette Lofo’ « radical sans concession » au placard ! Seuls les mots virulents ont encore le droit de citer, ici, comme pour dire qu’il ne suffit pas toujours de crier plus fort pour être entendu ! A l’image du 1er titre de cet album, Les boites, qui nous plonge dans ce nouveau climat, sobre mais chaleureux, avec quelques missiles bien placés, du type « Allons Enfants de la crise ! », sur des accords répétitifs de guitares sèches et quelques percussions étouffées.
Albums après albums, on avait eu l’impression que Lofofora se devait de dépasser le mur du son, de plus en plus fort, de plus en plus rapide. On en avait même oublié parfois le sens de la mélodie qui se cachait derriere chaque composition. Avec cet album acoustique, Lofofora, en se mettant à nu, se redécouvre lui-même : les mélodies sont de retour, les refrains sont évidents, une façon de se dire… « Everybody will sing my song ! » ! On a beaucoup jouer les blasés et les leaders de l’Underground, on aimerait bien parfois que nos musiques passent sur les ondes et partagées par le plus grand nombre… Doit on en passer par des sacrifices, des concessions ?? Surtout quand on a chanté un jour Rock’n’Roll Classe Affaire des Parabellum ??
Que neni ! L’Appétit vient en mangeant ! se dit-on en dévorant l’album goulûment. Acoustique ne voulant pas dire calme et reposant, les titres gardent au contraire une belle force, la basse et la grosse caisse continuent de rythmer avec une certaine lourdeur, sur La splendeur, pendant qu’on entend le riff du guitare electro-acoustique donner tout ce qu’il peut avec beaucoup de reverb, pour donner au Blues des petites couleurs country. Sur Théorème, les paroles se font plus interrogatives, plus introspectives sur fond de Religion, pendant que l’orchestration laisse plus de place aux accords de guitares qui se détachent un à un. C’est fluide, c’est simple, c’est même évident. Et c’est quasiment parfait sur Troubadour ou sur le single clipé Les Anges qui va faire voir Lofofora dans un tout nouveau prisme, rapprochant le groupe d’une tout autre scène, celle de Bashung, Gainsbourg ou Thiefaine.
Avec de telles références, on risque peut-être de faire grincer quelques dents, parmi les rangs des irréductibles fans qui ne jurent que par la puissance de feu des amplis des guitares électriques à vous faire saigner les tympans. Mais peu importe, il faut aussi se faire plaisir. Et j’imagine déjà la prochaine tournée, avec d’anciens titres qui pourraient, eux aussi, se retrouver mis à nus… Imaginez Le fond et la Forme ? Utopiste ? La merde en tube ? Employé du mois ? ou même L’Oeuf ? Je sais pas vous, mais moi, je voudrais pas rater ça !
Plus qu’un exercice de style, ce nouvel album de Lofofora va laisser des traces dans leur discographie, et peut-être pour la scène Metal française toute entière ! On parie ? Tout acoustique qu’il est, il va faire du bruit !
Simple appareil est d’ores et déjà un grand Album des Lofofora !
Facebook / Site officiel
Tracklist :
01 Les boites
02 L’Appetit
03 La splendeur
04 Theoreme
05 Troubadour
06 Les anges
07 La dose
08 Sven
09 L’Histoire ancienne
10 Day off
11 Le martyr
Line up actuel :
Reuno Wangermez (chant)
Daniel Descieux (guitare)
Phil Curty (basse)
Vincent Hernault (batterie)