2008 – 5 albums
Style : Métal Fusion
Label : Athome/Wagram
Notre avis :
Je ne sais pas si la musique de Lofofora aurait pu suggerer quelque chose à Proust, mais en réécoutant les 5 skeuds percutants, répertoriant allégrement 20 ans de carrière du groupe le plus impression de l’Hexagone, Lofofora nous invite à déguster quelques madelaines.
Du premier EP, inoubliable, édité à 2800 exemplaires, sur lequel on retrouvait L’œuf et No Facho, deux hymnes à la tolérance, signes d’une époque qui rimait avec Manif anti-FN, ou Zobi la Mouche, reprise tres perso d’un groupe – Les Negresses Vertes – qui a disparu après nous avoir fait danser ou ouverts les yeux et les esprits sur les différences culturelles. On retrouvera certains titres l’année suivant sur le premier album éponyme, qui nous fera découvrir l’équipe du Sriracha Sauce, nous faisant avaler une nouvelle bouchée de madelaine, à l’écoute de titres, qui associaient les Oneyed Jack, Dirty District, Human Spirit… L’occasion de se reprendre une claque, à grand coup d’Holiday in France ou de Justice pour tous ! Les mots sont directs, sans figures de style ni allégorie, à l’image d’un époque difficile et sans poésie.
Bizarrement, le voyage temporel oublie les années 1996 et 1999, l’époque de Peuh! et Dur Comme Fer, qui pourtant, nous aurait rappeler d’autres moments fort d’une époque pas si formidable que ça, des années Hostile sans doute…
Qu’importe, le coffret continue de réveler ses trésors, et exhume de l’année 2001, ce Double, qui devient un simple – et oublie le live – mais nous ressort 7 reprises étonnantes dont, inoubliables, La chanson du forçat (Gainsbourg) ou Madame rêve (Bashung), sans doute le titre le plus calme de la discographie de Lofofora. Reno nous surprend une fois de plus, dans ce nouveau rôle, de crooner matalleux, et les mots de Bashung prennent une nouvelle dimension.
Les deux derniers albums du coffret font moins dans la nostalgie et la mélancolie, mais ça fait du bien de redécouvrir encore, ces pièces d’artillerie socio-médiatiques, ce Social Killer, ce Psaume CAC 40, ce Rock’n’Roll Class Affair, ce Mondial paranoia… qui résonnent comme jamais en cette fin d’année 2008, au doux parfum de scandales financiers et de crise économique sans précédent. Toutes Ces choses qui nous dérangent, et qui dérangent surtout l’ordre établi.
Le packaging aux allures vieillies de 33 tours usés donne aussi du charme à cette anthologie musclée.
Vous l’aurez compris, les Lofo’, depuis près de 20 ans, dérangent, et rappellent si nécessaire, qu’ils ne sont toujours pas Aveugle et sourd, et encore moins muets !
www.lofofora.com
www.myspace.com/lofofora
Lofofora – Le Coffret
2008 – 5 albums
Style : Métal Fusion
Label : Athome/Wagram
Notre avis :
Je ne sais pas si la musique de Lofofora aurait pu suggerer quelque chose à Proust, mais en réécoutant les 5 skeuds percutants, répertoriant allégrement 20 ans de carrière du groupe le plus impression de l’Hexagone, Lofofora nous invite à déguster quelques madelaines.
Du premier EP, inoubliable, édité à 2800 exemplaires, sur lequel on retrouvait L’œuf et No Facho, deux hymnes à la tolérance, signes d’une époque qui rimait avec Manif anti-FN, ou Zobi la Mouche, reprise tres perso d’un groupe – Les Negresses Vertes – qui a disparu après nous avoir fait danser ou ouverts les yeux et les esprits sur les différences culturelles. On retrouvera certains titres l’année suivant sur le premier album éponyme, qui nous fera découvrir l’équipe du Sriracha Sauce, nous faisant avaler une nouvelle bouchée de madelaine, à l’écoute de titres, qui associaient les Oneyed Jack, Dirty District, Human Spirit… L’occasion de se reprendre une claque, à grand coup d’Holiday in France ou de Justice pour tous ! Les mots sont directs, sans figures de style ni allégorie, à l’image d’un époque difficile et sans poésie.
Bizarrement, le voyage temporel oublie les années 1996 et 1999, l’époque de Peuh! et Dur Comme Fer, qui pourtant, nous aurait rappeler d’autres moments fort d’une époque pas si formidable que ça, des années Hostile sans doute…
Qu’importe, le coffret continue de réveler ses trésors, et exhume de l’année 2001, ce Double, qui devient un simple – et oublie le live – mais nous ressort 7 reprises étonnantes dont, inoubliables, La chanson du forçat (Gainsbourg) ou Madame rêve (Bashung), sans doute le titre le plus calme de la discographie de Lofofora. Reno nous surprend une fois de plus, dans ce nouveau rôle, de crooner matalleux, et les mots de Bashung prennent une nouvelle dimension.
Les deux derniers albums du coffret font moins dans la nostalgie et la mélancolie, mais ça fait du bien de redécouvrir encore, ces pièces d’artillerie socio-médiatiques, ce Social Killer, ce Psaume CAC 40, ce Rock’n’Roll Class Affair, ce Mondial paranoia… qui résonnent comme jamais en cette fin d’année 2008, au doux parfum de scandales financiers et de crise économique sans précédent. Toutes Ces choses qui nous dérangent, et qui dérangent surtout l’ordre établi.
Le packaging aux allures vieillies de 33 tours usés donne aussi du charme à cette anthologie musclée.
Vous l’aurez compris, les Lofo’, depuis près de 20 ans, dérangent, et rappellent si nécessaire, qu’ils ne sont toujours pas Aveugle et sourd, et encore moins muets !
www.lofofora.com
www.myspace.com/lofofora
By Mike S. • Albums Live Best Of • Tags: lofofora