Lezard’Os Metal Fest /

Le 21 Novembre 2025 /

Saint-Dizier (52) /

Notre avis : 5/5.


Pour cette nouvelle édition, le Lezard’Os Metal Fest a fait le plein aux Fuseaux de Saint-Dizier avec une affiche aussi explosive que variée. Crossover, death metal, hard rock et humour metal se sont relayés pour une soirée intense, furieuse, mais toujours chaleureuse. Retour sur une édition qui fera date.

THE SOUL OF BUSHIDO – Le coup d’envoi affûté

C’est The Soul Of Bushido qui ouvre les festivités, et quel plaisir de lancer la soirée avec la formation Nancéienne ! Créé en 2018 autour de Ragnar et Steph, rejoints ensuite par Manu et Tiziano, le groupe officie dans un crossover moderne et technique. Leur premier album « Hagakure – Tome 1 » (paru en mars 2024) sert naturellement de colonne vertébrale au set. Une courte intro retentit, les lumières s’affûtent : Saint-Dizier est prêt. Le concert démarre sur « Beyond Your Mask », mêlant agressivité chirurgicale et riffs acérés. Ragnar harangue le public. Ça va Saint-Dizier ?! Approchez-vous un peu ! Le ton est donné. S’ensuivent « Eradicate » et « Brain Reading Process », qui confirment la finesse technique du groupe. La salle chauffe progressivement, et la déferlante continue avec « Loops And Cycles », qui arrache ses premiers cris enthousiastes. La fosse applaudit, conquise. Après un court interlude, retour aux choses sérieuses avec « Bushido », véritable manifeste sonore. Le groupe remercie chaleureusement Les Fuseaux et Lezard’Os, avant de conclure sur « Chasing Time », qui déclenche le premier circle-pit de la soirée. Photo souvenir, salves d’applaudissements : The Soul Of Bushido quitte la scène sous une ovation largement méritée.

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DEATH DECLINE – La fureur maîtrisée

Place à Death Decline, venus rappeler pourquoi ils sont l’un des groupes les plus respectés de la scène extrême Française. Brutal, technique, intense : trois mots qui résument parfaitement leur prestation. Le groupe profite de la tournée pour célébrer les 10 ans de « Built For Sin », marqué par la sortie récente de l’EP « 10 Years A Sinner » (paru le 24 octobre 2024). Mais la setlist explore aussi leurs autres sorties marquantes : « The Thousand Faces Of Lies » (2018), « The Silent Path » (2021), « Pattern Of An Imminent Collaps »e (2024). Les festivités démarrent fort avec « Undying », « Among », « Jackals », « Architect » et « Wake », enchaînés sans répit. La salle bouillonne, les têtes tournent, et « Shadows » calme l’atmosphère… très brièvement, avant de replonger tout le monde dans une tornade sonore qui génère un circle-pit instantané. La fin du set monte encore en intensité avec « Daggers », « Feast », puis l’inévitable « Useless », sur lequel est organisé un wall of death d’une amplitude impressionnante. Après une dernière photo souvenir, Death Decline laisse un public rincé… ravagé d’envie d’en découdre encore. Parfait pour accueillir Overdrivers.

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OVERDRIVERS – Le hard rock à l’état sauvage

Autoproclamés « The Frenchiest Of Australian Rock Bands », les Overdrivers ne mentent pas : l’âme d’Airbourne et l’esprit AC/DC flottent dans l’air dès qu’ils posent un pied sur scène. Pendant près d’une heure, les Lillois livrent une performance électrique, généreuse et survoltée. Depuis 2015, le groupe s’est fait une réputation en abattant un mur de décibels à chaque passage, Marshall poussés à bloc. Avec « Rockin’ Hell » (2016), « She’s On Her Period » (2018) et leur nouvel album « Glory Or Nothing » (2025), ils ont tout pour fédérer la fosse… et c’est précisément ce qui se produit. Adrien (chant, guitare) mène la danse et motive sans relâche un public déjà très chaud. Anthony, déchaîné, aligne les soli avec une spontanéité bluffante, tandis que Lion Das Neves (basse) et Florian (batterie) verrouillent un groove implacable. Le set est un condensé de rock’n’roll pur jus : « Bad Breath Girl », « Overdrivers », « She Hides A Big Packet », « We Are One », « High Mountains », « Kings Of The Road », « Meet The Monsters », « Factory », « Guitar Playboy », « Show Your Boobies »… avec un guitar solo d’Anthony en bonus et un final monstrueux sur « Rockin’ Hell ». Moment culte : le guitariste qui déambule dans le public pendant « Limbs Of Rock’n’Roll », déclenchant une véritable explosion d’enthousiasme. Une prestation irréprochable, professionnelle, et surtout débordante de plaisir communicatif. Le hard rock dans ce qu’il a de plus authentique.

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ULTRA VOMIT – Le carnaval du metal

Difficile de clore une soirée pareille… sauf quand on s’appelle Ultra Vomit. Le groupe, expert en humour absurde et metal totalement décomplexé, transforme chaque concert en spectacle total. Et aux Fuseaux, ils ont atteint des sommets. Le show débute par leur fameuse musique d’ascenseur, suivie de la « musique du film du dimanche soir ». La configuration scénique offre plusieurs niveaux, mettant autant en valeur Manard que l’énergie débordante de Matthieu Bausson, partout à la fois. Flockos harangue la foule, Foetus sourit non-stop, Manard cogne comme un forcené : le quatuor est parfaitement rodé. Les morceaux s’enchaînent à toute vitesse, sans temps morts… sauf quand il s’agit de placer une connerie monumentale. Entre les techniciens qui ont toujours soif, la vague Bretonne sur « Ricard Peinard », le tutoriel vidéo de « Doigts De Metal – Sonde De Bite », les jeux de mots sur Les Fuseaux, l’homme au canard à plumes et led, les faux Mouss sur « Mouss 2 Mass », ou la parodie Manowar sur « La Puissance du Pouvoir », chaque intermède est un petit bijou humoristique. La setlist est gargantuesque : « Evier Metal », « Le Coq », « Doigts De Metal », « Quand J’Étais Petit », « Takoyaki », « Miction : Impossible », « Un Chien Géant », « E-Tron », « Mechanical Chiwawa », « Calojira », « Ricard Peinard », « Patatas Bravas », « Tikawahukwa », « GPT », « Toxoplasma Gondii », « Je Collectionne Des Canards (Vivants) », sans oublier le « Banana Split » repris façon Ultra Vomit, « Mouss 2 Mass » et « Dead Robot Zombie Cop From Outer Space II ». En rappel : « La Puissance Du Pouvoir », « Kammthaar » et « A.N.U.S. », histoire de finir en apothéose. Entre énergie, bonne humeur, absurdités contrôlées et décharge de décibels, Ultra Vomit a offert un moment de pure joie, bienvenu dans une époque qui manque parfois cruellement de légèreté.

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CONCLUSION

Le Lezard’Os Metal Fest 2025 a offert une soirée dense, variée, intense et fédératrice. Des promesses du crossover de The Soul Of Bushido, à la démonstration de force de Death Decline, en passant par l’ouragan hard rock d’Overdrivers et le feu d’artifice comique d’Ultra Vomit, chaque groupe a marqué Les Fuseaux de son empreinte. Une édition mémorable, riche en énergie, en sourires et en communion. Vivement la prochaine.

Photos : Fabrice A.

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