Après 2 années de silence, et une édition 2022 réduite à 2 jours à cause d’une tornade, Les Eurockéennes ont fait leur retour avec près de 125 000 festivaliers pour cette 33ème édition. 4 journées marquées par l’énergie constante du public ! Petite rétrospective de ce long week-end de folie et de jolies sensations.
Jour 1
ADÉ
C’est avec Adé que nous avons le plaisir de débuter cette très belle édition. Avec un premier album à son actif, intitulé « Et Alors ? », enregistré à Nashville et sorti en septembre 2021, l’artiste nous offre un joli moment, nous embarquant dans son univers teinté de pop, de folk et de country. Une petite intro musicale annonce le début des réjouissances. En backdrop, le nom de l’artiste s’illumine. Les musiciens prennent possession de la scène et Adé débarque à son tour sous les applaudissements. Les festivités sont lancées avec « Sunset », dont le refrain est repris en choeur par l’assistance. Comment ça va Les Eurocks ? La chanteuse se dit surprise d’avoir autant de monde aussi tôt dans l’après-midi. Merci d’être aussi nombreux ! L’enchaînement est fait avec « Solitude Imprévue » et « Les Silences ». Le public apprécie et le fait savoir par ses applaudissements. La prochaine, c’est une chanson d’amour, pour vous donner du courage… « À Peu Près » est ainsi amené. Allez, on va passer aux choses sérieuses… Qui a parfois envie de démissionner, de changer de vie, de se séparer ?Cette chanson parle de ça… C’est un nouveau titre qui nous est proposé : « Je Me Barre ». Adé sollicite le public pour une petite chorégraphie sur « Side By Side ». L’artiste nous fait une petite démonstration et le parterre s’exécute. Les bras balancent sur « Si Tu Partais ». Adé nous offre une démonstration d’harmonica. Y’en a qui aiment l’Amérique ? « Tout Savoir » est ainsi amené. La chanteuse dédicace et envoie au public le chapeau de cow-boy qu’elle portait. Est-ce que vous êtes toujours là ? Le refrain est facile à chanter… « Q » est envoyé. La prochaine parle du fait qu’on n’est pas capable, trop timide. Tu te lâches… « Avec Des Si » termine de façon rythmée et énergique le tour de chant.
Il n’aura fallu aux Wet Leg qu’une poignée de singles pour secouer le milieu de l’indie british et se voir signées chez le cultissime label Domino. Il faut dire que le premier titre de Rhian et Hester avait déjà tout pour plaire : diction post-punk je-m’en-foutiste, riff tapageur et paroles délicieusement absurdes (All day long, on the Chaise Longue…) à répéter jusqu’à plus soif, comme une private joke entre potes. Sorti en avril 2022, leur premier album – 2ème meilleur disque de l’année, selon NME – a continué de faire s’affoler le « hype-omètre ». Le show donné aujourd’hui est à la hauteur de nos attentes. Habillées en lycéennes un peu chaudasses, les protagonistes débarquent sur scène et lancent les festivités avec « Being In Love » et « Wet Dream ». C’est cathartique, sucré, joyeux, légèrement punk et surtout fun. L’ensemble est vraiment plaisant. Le show se poursuit avec « Supermarket ». Les titres s’enchaînent avec la même fraîcheur et la même efficacité : « Convincing », « Obvious », « Oh No », « Piece Of Shit », « I Don’t Wanna Go Out ». La chanteuse demande au public de hurler sur « Ur Mum » et il s’exécute. « Too Late Now » et « Angelica » nous amènent petit à petit à la fin du set. C’est avec « Chaise Longue » que le show se termine. Wet Leg nous a offert un très bon moment !
Avec un nouvel album à son actif, « Alpha Zulu », le quatuor Versaillais, garant de la French Touch, a fait un retour triomphal en 2022. Le groupe était ce soir aux Eurockéennes pour nous présenter ce nouvel opus, sans oublier les classiques qui ont fait le succès de la formation. Sur scène, Phoenix offre une expérience musicale aussi visuelle qu’intense et spectaculaire, où brillent un nombre incalculable de chansons déjà devenues des classiques. Le public est fidèle depuis de nombreuses années. Pour preuve, le parterre situé au pied de la scène est bien rempli. Les festivités sont lancées avec « Lisztomania » et l’enchaînement est fait avec « Entertainment ». Le temps de glisser un petit bonsoir, et « Lasso » est envoyé dans la foulée. Le groupe nous offre un visuel hors norme, avec des projections vidéo qui nous proposent de jolis décors, certains pouvant parfois être hypnotiques. Le groupe réussit à nous tenir en haleine avec sa pop électro qui finit par nous faire tous danser, entraînés par la très belle prestation du groupe. Qu’on aime ou non leur musique électro-pop conventionnelle et actuelle, nous devons admettre que le show est d’une belle efficacité pour les yeux, les pieds et occasionnellement les oreilles ! Un set dansant et efficace ! Un très beau moment !
C’est avec le metal de Jinjer que nous poursuivons la journée. Les Ukrainiens nous livrent une prestation haut en couleur. Les musiciens prennent possession de la scène sous les applaudissements et la chanteuse arrive à son tour sous une ovation. Les festivités sont lancées avec « Perennial » et « Ape » qui amènent des applaudissements nourris. Brut et intense dès le départ ! Le public est déjà chaud bouillant. Fort de l’album « Wallflowers » sorti en 2021, le groupe nous propose un savant mélange de groove metal, de hardcore et de progressif, le tout combinant brutalité, vitesse et mélodie. Le chant, tantôt guttural, tantôt clair, est des plus surprenant. La voix puissante de Tatiana Shmailyuk fait vibrer la scène de La Plage. Le set est joué pied au plancher et ne laisse aucun répit au public. Les morceaux sont envoyés tels des uppercuts. Les prouesses vocales de la chanteuse ne connaissent pas de frontières, passant sans effort de mélodies jazzy apaisantes à des grognements de death metal. Ses lignes vocales sont impressionnantes. Le jeu de batterie dynamique, les lignes de basse astucieuses et les riffs de guitare sans faille nous offrent un ensemble rythmé et percutant. Groovy, progressif, les transitions entre eaux calmes et orages fonctionnent bien. Brutal et puissant !
Changement d’ambiance et de style avec les Islandais qui prennent possession de la Greenroom pour un show intimiste et atmosphérique. Le public écoute religieusement Jonsi, son chanteur à la voix androgyne, capable d’envolées lyriques vertigineuses et jouant de la guitare avec un archet. Avec son rock planant, parfois mélancolique, parfois psychédélique, représente l’art d’envoûter et de tout transcender en beauté.
Annoncée dans un trailer mettant en scène son extinction, la séparation de Shaka Ponk, qui s’accompagne d’un ultime album et d’une tournée d’adieu, nous attriste autant qu’elle nous donne envie de pogoter, le poing levé. Car la bande, bien connue pour offrir les meilleurs shows de la planète – en témoignent leurs passages au Malsaucy entre 2012 et 2018 –, en a encore sous le capot. Shaka Ponk nous l’a encore démontré ce soir. Le parterre est noir de monde pour cette tournée d’adieu. Une petite intro annonce le début des festivités. Les musiciens prennent possession de la scène. Frah et Sam arrivent à leur tour et donnent le ton. Du rock enflammé qui retourne la foule ! Le set est lancé avec « Je M’Avance », extrait du dernier album. Un visuel hors norme nous est une nouvelle fois proposé avec des vidéos et des animations en pagaille. Une chorale se joint au groupe, ce qui fait un paquet de monde sur scène. Sam et Frah sont toujours aussi survitaminés. Ils n’hésitent pas à aller au contact du public. « Wanna Get Free » est enchaîné, dans une ambiance de folie. Les applaudissements sont nourris. Le public saute sur le refrain, avec une énergie incroyable, encouragé par le chanteur qui ne cesse d’attiser le parterre en délire. Les musiciens se donnent à fond, chevelures virevoltantes. Ça envoie du lourd. Le groupe déborde d’énergie et nous offre du pur Shaka Ponk ! Frah ne se prive pas de prendre un bon bain de foule. La prestation est ahurissante. Un show spectaculaire, une énergie fracassante ! Du punk, de l’électro, du rock et des créations numériques à couper le souffle ! Un concert de dingue !
De sa terre natale Jamaïcaine au Royaume-Uni, en passant par les US ou la France, en plus de 50 ans de carrière, le génie de Horace Andy a été plébiscité par à peu près la planète entière. On ne compte plus le nombre de musiciens célèbres – Massive Attack, Joe Strummer, Pierpoljak… – ayant fait appel à la légende du reggae, auteure des classiques « Skylarking » ou « Mr Bassie ». Une omniprésence dans le paysage musical qui aura fait de ce visionnaire le précurseur et instigateur de nombreux mouvements : dancehall, trip-hop et bien sûr, dub, dont son fidèle ami et producteur Adrian Sherwood reste à ce jour l’un des plus illustres représentants. Le sorcier du son anglais avec sa voix enchanteresse Jamaïcaine a enchanté Le Malsaucy.
Le Royaume-Uni nous envoie sa toute nouvelle livraison : Yard Act. Il y a décidément de l’orage dans l’air chez ces jeunes Anglais, originaires de Leeds comme les légendaires Gang Of Four. Les festivités sont lancées avec « Dead Horse » et « Dark Days ». « Witness (Can I Get A?) » est envoyé dans la foulée. Sorti en 2022, leur premier album, « The Overload », a mis la barre très haut en matière de post-punk électrocuté et de storytelling social. Yard Act nous en présente une bonne partie aujourd’hui, mettant en évidence tout le talent de ce quatuor déglingué. On pense à The Fall pour les textes sarcastiques, ou aux premiers Talking Heads pour la démarche arty et les rythmiques irrésistibles. Loin des airs parfois austères de leurs prédécesseurs, Yard Act séduit d’emblée par sa capacité à mêler aux phrasés engagés et lignes de basse caractéristiques du genre, humour et fulgurances mélodiques façon Britpop. Une bonne mise en bouche pour ce début de journée ! Le post punk a l’avenir devant lui !
Le groupe originaire de Strasbourg évolue dans le post-punk et le shoegaze. Avec un nouvel EP à son actif – « Répétition », sorti en avril dernier – le trio composé d’Alicia Lovich, de Calvin Keller et d’Alaoui O. livre un son brut et incisif, entre riffs effrénés et rythmes sombres. Un son percutant, mélange de krautrock, de cold wave et de noise rock. Une performance riche en tension !
Formé à Oxford en 2005, le groupe est devenu au fil des années un acteur majeur de la scène rock moderne. En live, son leader bouillonnant, Yannis Philippakis, se métamorphose en une bête de scène surpuissante et invincible. Son charisme, allié à la dextérité des musiciens, porte les morceaux vers des sommets impressionnants. Le groupe nous l’a encore démontré ce soir. Foals débarque sur scène et lance les festivités avec « Wake Me Up » et « The Runner ».« 2001 » est envoyé dans la foulée. Foals nous offre un pur concentré de rythmes saccadés et de refrains imparables, entre math rock et afrobeat. Un set qui a fini par nous enivrer avec des sonorités plus rock et une ambiance hypnotique sur la fin de la représentation. Le quatuor britannique continue inlassablement à agiter les foules du monde entier. Une diabolique machine à danser !
La liste des prestigieux participants à la bande à géométrie variable Puscifer a de quoi donner le tournis. Nine Inch Nails, Rage Against The Machine, Audioslave, ou encore King Crimson : tous les géants du metal et du rock progressif se sont succédés derrière les instruments de ce side-project fondé par Maynard James Keenan, chanteur des non moins légendaires Tool et A Perfect Circle. Initialement pensé comme un groupe imaginaire dans la série Mr. Show, Puscifer s’est transformé au fil du temps en un véritable projet, se faisant une place de choix, à l’instar de leur acclamé dernier LP « Existential Reckoning », dans les charts américains indés. Le spectacle proposé est plutôt surprenant, avec une scénographie décalée, une gestuelle déstabilisante, robotique, des micros fixés à l’abdomen avec des harnais… Des aliens qui débarquent sur scène… Le tout agrémenté de sonorités à la frontière du metal, du rock, et un fond de new wave. Un ovni dans cette édition des Eurocks !
La 3ème journée débute avec Larkin Poe. Avec un nom emprunté à l’un de leurs ancêtres, cousin germain du célèbre écrivain Edgar Allan Poe, leur musique est avant tout histoire de famille. Artistes depuis leur enfance, les deux sœurs se sont d’abord fait connaître en remportant une compétition de jeunes talents avec leur précédent groupe, The Lovell Sisters, qu’elles formaient avec leur aînée Jessica. À présent seules aux manettes, Megan et Rebecca – 1er prix de mandoline au MerleFest – passent d’un folk country à un blues rock fait avec les tripes, et démontrent leur virtuosité sur bon nombre d’instruments, à l’image du très Black Keys « Bad Spell », extrait du nouvel album intitulé « Blood Harmony ». Une belle entrée en matière pour lancer les festivités.
Ayron Jones nous propose un savant mélange de rock, de soul et de hip-hop. À l’écoute des brûlots « Take Me Away » et « Filthy », l’artiste attire l’attention. Guitares explosives, voix rocailleuse, cassée, capable de grimper dans les aigus et de délivrer des émotions brutes, viscérales et authentiques, il éblouit au travers d’un rock qui ne connaît pas de frontières. Le set est lancé avec « Boys From The Puget Sound » et « Emily ». Le jeu de scène Tyrone Lovelace, le bassiste, est remarquable. Une rock’n roll attitude, avec une présence scénique qui occupe l’espace. Une vraie pile électrique ! Matthew Jacquette, à la guitare, a la banane en permanence. Kenneth Thornton, à la batterie, imposant par sa carrure, envoie du lourd en tapant comme un damné sur son instrument. Une boule d’énergie, avec des protagonistes qui ne se ménagent pas. Un beau moment, à grand renfort de riffs heavy et de spectaculaires performances vocales !
Composée de Ludivine à la basse, de Marine à la batterie, de Laura à la guitare et de Hélène au chant et à la guitare, la formation originaire de Montbéliard envoie du lourd et fait sensation sur La Loggia. Le groupe nous présente quelques extraits de l’album « No Master For Lily ». Un show énergique, un son saturé, un mélange de punk, de metal, de heavy, de garage. Riffs de guitares efficaces, bon rythme de batterie, jolie ligne de basse. Du rentre-dedans comme on aime ! « Désenchantée », reprise de Mylène Farmer, fait sensation, jouée de façon musclée. Un set mené tambour battant. Un joli moment, énergique et débridé !
Énième formation issue du post-punk revival, Dry Cleaning tire son épingle du jeu avec des instrus incisives et le spoken word atypique de Florence Shaw. Basse hypnotique (« Strong Feelings ») et guitares lumineuses à la Television (« Scratchcard Lanyard ») enveloppent le chant de la maîtresse de cérémonie, d’absurdes monologues sur des thèmes aussi variés que la vie, la politique ou la bouffe. L’ensemble proposé se veut envoûtant. Le groupe dépasse toutes les espérances avec un premier LP et le tout aussi réussi « Stumpwork », sorti l’an dernier. Fou, poétique, obsédant… Les superlatifs nous manquent lorsqu’il s’agit de décrire Dry Cleaning !
Après un incroyable live aux Eurocks 2018, et des projets au retentissement phénoménal sortis à la pelle – les albums « FLIP », « Jeannine » et « Amina » –, Lomepal s’est tout à coup fait bien silencieux sur les réseaux… Une retraite durant laquelle la star du rap français concoctait, en réalité, le successeur de ses disques multi-certifiés. Composé sans relâche, avec l’aide de sa bande de musiciens, ce « Mauvais Ordre », dévoilé fin 2022, allie son art de la punchline à un nouveau son, surprenant, entre rap, électro et rock sauce US. Au vu des millions de streams cumulés par les singles « Tee » et « Auburn », et de son carton plein aux Eurocks ce soir, on peut d’ores et déjà affirmer que la prise de risque a payé !
Un concentré de puissance made in Belfort ! Après avoir participé à la toute première compilation de thrash metal français « Total Virulence » en 1990, ils enchaînent avec « Tribal Tech », leur premier album et ouvrait les Eurocks en 1995 ! Aujourd’hui, ils sont de retour avec « Nightmare », un album sorti au printemps sur le label « Seasons Of Mist » qui dégage une puissance et une précision inégalées. Un thrash metal old school revendiqué et une efficacité imparable !
Siouxsie, dont la renommée et le succès s’étendent maintenant sur plus de quatre décennies, est de retour sur scène avec sa voix captivante et son style avant-gardiste qui n’a plus besoin d’être présenté. En tant qu’artiste solo et membre fondateur de Siouxsie And The Banshees, et aussi de The Creatures, Siouxsie a battu des records tout au long de son illustre carrière et a fait le tour du monde à plusieurs reprises. Elle est une figure clé de la musique alternative, ayant inspiré des générations de fans et d’artistes. Son influence se fait encore sentir aujourd’hui dans les industries de la musique, du cinéma et de la mode. Pour la seule date française, nous avons été cependant quelque peu déçus par un concert en demi-teinte, sous un chapiteau clairsemé. Un problème de son, une comparaison avec les concerts précédents peut-être…
Jamais le milieu du metal français n’avait connu tel phénomène. En plus de 20 ans de carrière, Gojira est passé du statut de groupe culte chez les cercles de connaisseurs prog metal à cette force fédératrice, trustant les meilleures places des charts internationaux. On en veut pour preuve leur dernier LP « Fortitude », surenchérissant sur l’exploit de son prédécesseur « Magma » en devenant n°1 des ventes US, durant sa première semaine d’exploitation. Sans sacrifier sur l’autel du succès une once de leur créativité et technicité légendaires, le disque sonne comme l’emblème d’une nouvelle génération, bien décidée à changer le monde – l’entêtant « Another World », le Sepulturesque « Amazonia » – et à le faire savoir… Gojira nous a présenté ces nouveaux titres et offert une prestation dantesque pour cette édition des Eurocks !
C’est avec Chef & The Gang que nous débutons cette 4ème journée. La bande de copains qui entourre Philippe Etchebest nous offre une tripotée de reprises. Leur terrain de jeu se situe aux confins du rock et du metal, et le groupe prend du plaisir, c’est plus qu’évident. Il en donne également beaucoup. Parmi les titres joués, Chef & The Gang puise dans les répertoires d’AC/DC, de Blur, de Queen, de Rage Against The Machine, de Trust… Un beau moment et une belle communion avec la foule qui reprend quasiment tous les morceaux en choeur.
La formation originaire de L’Île de Wight a attiré toute notre attention. Une très belle découverte en ce qui nous concerne. Composé de Jess Eastwood à la guitare et au chant, de Steph Norris à la guitare, de Joe Perry à la guitare et de Guy Page à la batterie, le groupe nous propose une série de titres taillés pour devenir des tubes. De l’énergie punk de « Flag » à la puissance shoegaze de l’étincelant « Nothing Is Real », Coach Party a déjà trouvé la formule pour faire remuer les foules ! Des sonorités à la Nirvana, Sonic Youth, The Strokes, Wolf Alice qui ne sont pas pour nous déplaire !
La foule des grands jours est bien évidemment présente pour ce moment si particulier. Environ 25 000 personnes pour cette première d’Indochine aux Eurockéennes ! L’excitation est palpable. Le groupe prend possession de la scène pour nous offrir un show intense, avec un visuel monumental et impressionnant. Les festivités sont lancées avec « Nos Célébrations » et « Un Été Français ». La Marseillaise se fait entendre. Nicola salue la foule et la remercie pour cet accueil. « Manifesto » et « Punishment Park » sont envoyés dans la foulée. Les protagonistes viennent régulièrement au plus près des fans en se baladant sur l’anneau qui sert d’avancée de scène et qui les rapproche de cette foule immense. Les titres s’enchaînent : « Miss Paramount », « Canary Bay », « Punker », « Paradize ». Les fans sont comblés. Indochine nous offre un véritable best-of. Le public reprend en choeur, offrant un moment de communion entre les fans et le groupe. Un diaporama de la carrière d’Indochine est projeté sur les écrans qui ornent la scène. Les tubes « Les Tzars », « Alice & June » et « Trois Nuits Par Semaine » font sensation. Un petit bout de « Poker Face » de Lady Gaga surprant l’assistance, suivi de tubes encore une fois, avec « Des Fleurs Pour Salinger », « College Boy », « 3ème Sexe », « L’Aventurier ». Des confettis sont lancés au dessus de la foule, et pour agrémenter la fête, nous avons droit à un feu d’artifice. C’est avec « J’ai Demandé À La Lune » que le set se termine, morceau qui n’était pas prévu, mais offert pour célébrer cette pleine lune qui brille dans le ciel des Eurockéennes. Une sacrée belle soirée !
Les Eurockéennes /
Belfort (90) /
Du 29 Juin au 02 Juillet 2023 /
Notre avis :
Après 2 années de silence, et une édition 2022 réduite à 2 jours à cause d’une tornade, Les Eurockéennes ont fait leur retour avec près de 125 000 festivaliers pour cette 33ème édition. 4 journées marquées par l’énergie constante du public ! Petite rétrospective de ce long week-end de folie et de jolies sensations.
Jour 1
ADÉ
C’est avec Adé que nous avons le plaisir de débuter cette très belle édition. Avec un premier album à son actif, intitulé « Et Alors ? », enregistré à Nashville et sorti en septembre 2021, l’artiste nous offre un joli moment, nous embarquant dans son univers teinté de pop, de folk et de country. Une petite intro musicale annonce le début des réjouissances. En backdrop, le nom de l’artiste s’illumine. Les musiciens prennent possession de la scène et Adé débarque à son tour sous les applaudissements. Les festivités sont lancées avec « Sunset », dont le refrain est repris en choeur par l’assistance. Comment ça va Les Eurocks ? La chanteuse se dit surprise d’avoir autant de monde aussi tôt dans l’après-midi. Merci d’être aussi nombreux ! L’enchaînement est fait avec « Solitude Imprévue » et « Les Silences ». Le public apprécie et le fait savoir par ses applaudissements. La prochaine, c’est une chanson d’amour, pour vous donner du courage… « À Peu Près » est ainsi amené. Allez, on va passer aux choses sérieuses… Qui a parfois envie de démissionner, de changer de vie, de se séparer ? Cette chanson parle de ça… C’est un nouveau titre qui nous est proposé : « Je Me Barre ». Adé sollicite le public pour une petite chorégraphie sur « Side By Side ». L’artiste nous fait une petite démonstration et le parterre s’exécute. Les bras balancent sur « Si Tu Partais ». Adé nous offre une démonstration d’harmonica. Y’en a qui aiment l’Amérique ? « Tout Savoir » est ainsi amené. La chanteuse dédicace et envoie au public le chapeau de cow-boy qu’elle portait. Est-ce que vous êtes toujours là ? Le refrain est facile à chanter… « Q » est envoyé. La prochaine parle du fait qu’on n’est pas capable, trop timide. Tu te lâches… « Avec Des Si » termine de façon rythmée et énergique le tour de chant.
Les photos : ici.
WET LEG
Il n’aura fallu aux Wet Leg qu’une poignée de singles pour secouer le milieu de l’indie british et se voir signées chez le cultissime label Domino. Il faut dire que le premier titre de Rhian et Hester avait déjà tout pour plaire : diction post-punk je-m’en-foutiste, riff tapageur et paroles délicieusement absurdes (All day long, on the Chaise Longue…) à répéter jusqu’à plus soif, comme une private joke entre potes. Sorti en avril 2022, leur premier album – 2ème meilleur disque de l’année, selon NME – a continué de faire s’affoler le « hype-omètre ». Le show donné aujourd’hui est à la hauteur de nos attentes. Habillées en lycéennes un peu chaudasses, les protagonistes débarquent sur scène et lancent les festivités avec « Being In Love » et « Wet Dream ». C’est cathartique, sucré, joyeux, légèrement punk et surtout fun. L’ensemble est vraiment plaisant. Le show se poursuit avec « Supermarket ». Les titres s’enchaînent avec la même fraîcheur et la même efficacité : « Convincing », « Obvious », « Oh No », « Piece Of Shit », « I Don’t Wanna Go Out ». La chanteuse demande au public de hurler sur « Ur Mum » et il s’exécute. « Too Late Now » et « Angelica » nous amènent petit à petit à la fin du set. C’est avec « Chaise Longue » que le show se termine. Wet Leg nous a offert un très bon moment !
Les photos : ici.
PHOENIX
Avec un nouvel album à son actif, « Alpha Zulu », le quatuor Versaillais, garant de la French Touch, a fait un retour triomphal en 2022. Le groupe était ce soir aux Eurockéennes pour nous présenter ce nouvel opus, sans oublier les classiques qui ont fait le succès de la formation. Sur scène, Phoenix offre une expérience musicale aussi visuelle qu’intense et spectaculaire, où brillent un nombre incalculable de chansons déjà devenues des classiques. Le public est fidèle depuis de nombreuses années. Pour preuve, le parterre situé au pied de la scène est bien rempli. Les festivités sont lancées avec « Lisztomania » et l’enchaînement est fait avec « Entertainment ». Le temps de glisser un petit bonsoir, et « Lasso » est envoyé dans la foulée. Le groupe nous offre un visuel hors norme, avec des projections vidéo qui nous proposent de jolis décors, certains pouvant parfois être hypnotiques. Le groupe réussit à nous tenir en haleine avec sa pop électro qui finit par nous faire tous danser, entraînés par la très belle prestation du groupe. Qu’on aime ou non leur musique électro-pop conventionnelle et actuelle, nous devons admettre que le show est d’une belle efficacité pour les yeux, les pieds et occasionnellement les oreilles ! Un set dansant et efficace ! Un très beau moment !
Les photos : ici.
JINJER
C’est avec le metal de Jinjer que nous poursuivons la journée. Les Ukrainiens nous livrent une prestation haut en couleur. Les musiciens prennent possession de la scène sous les applaudissements et la chanteuse arrive à son tour sous une ovation. Les festivités sont lancées avec « Perennial » et « Ape » qui amènent des applaudissements nourris. Brut et intense dès le départ ! Le public est déjà chaud bouillant. Fort de l’album « Wallflowers » sorti en 2021, le groupe nous propose un savant mélange de groove metal, de hardcore et de progressif, le tout combinant brutalité, vitesse et mélodie. Le chant, tantôt guttural, tantôt clair, est des plus surprenant. La voix puissante de Tatiana Shmailyuk fait vibrer la scène de La Plage. Le set est joué pied au plancher et ne laisse aucun répit au public. Les morceaux sont envoyés tels des uppercuts. Les prouesses vocales de la chanteuse ne connaissent pas de frontières, passant sans effort de mélodies jazzy apaisantes à des grognements de death metal. Ses lignes vocales sont impressionnantes. Le jeu de batterie dynamique, les lignes de basse astucieuses et les riffs de guitare sans faille nous offrent un ensemble rythmé et percutant. Groovy, progressif, les transitions entre eaux calmes et orages fonctionnent bien. Brutal et puissant !
Les photos : ici.
SIGUR RÓS
Changement d’ambiance et de style avec les Islandais qui prennent possession de la Greenroom pour un show intimiste et atmosphérique. Le public écoute religieusement Jonsi, son chanteur à la voix androgyne, capable d’envolées lyriques vertigineuses et jouant de la guitare avec un archet. Avec son rock planant, parfois mélancolique, parfois psychédélique, représente l’art d’envoûter et de tout transcender en beauté.
Les photos : ici.
SHAKA PONK
Annoncée dans un trailer mettant en scène son extinction, la séparation de Shaka Ponk, qui s’accompagne d’un ultime album et d’une tournée d’adieu, nous attriste autant qu’elle nous donne envie de pogoter, le poing levé. Car la bande, bien connue pour offrir les meilleurs shows de la planète – en témoignent leurs passages au Malsaucy entre 2012 et 2018 –, en a encore sous le capot. Shaka Ponk nous l’a encore démontré ce soir. Le parterre est noir de monde pour cette tournée d’adieu. Une petite intro annonce le début des festivités. Les musiciens prennent possession de la scène. Frah et Sam arrivent à leur tour et donnent le ton. Du rock enflammé qui retourne la foule ! Le set est lancé avec « Je M’Avance », extrait du dernier album. Un visuel hors norme nous est une nouvelle fois proposé avec des vidéos et des animations en pagaille. Une chorale se joint au groupe, ce qui fait un paquet de monde sur scène. Sam et Frah sont toujours aussi survitaminés. Ils n’hésitent pas à aller au contact du public. « Wanna Get Free » est enchaîné, dans une ambiance de folie. Les applaudissements sont nourris. Le public saute sur le refrain, avec une énergie incroyable, encouragé par le chanteur qui ne cesse d’attiser le parterre en délire. Les musiciens se donnent à fond, chevelures virevoltantes. Ça envoie du lourd. Le groupe déborde d’énergie et nous offre du pur Shaka Ponk ! Frah ne se prive pas de prendre un bon bain de foule. La prestation est ahurissante. Un show spectaculaire, une énergie fracassante ! Du punk, de l’électro, du rock et des créations numériques à couper le souffle ! Un concert de dingue !
Les photos : ici.
Jour 2
HORACE ANDY
De sa terre natale Jamaïcaine au Royaume-Uni, en passant par les US ou la France, en plus de 50 ans de carrière, le génie de Horace Andy a été plébiscité par à peu près la planète entière. On ne compte plus le nombre de musiciens célèbres – Massive Attack, Joe Strummer, Pierpoljak… – ayant fait appel à la légende du reggae, auteure des classiques « Skylarking » ou « Mr Bassie ». Une omniprésence dans le paysage musical qui aura fait de ce visionnaire le précurseur et instigateur de nombreux mouvements : dancehall, trip-hop et bien sûr, dub, dont son fidèle ami et producteur Adrian Sherwood reste à ce jour l’un des plus illustres représentants. Le sorcier du son anglais avec sa voix enchanteresse Jamaïcaine a enchanté Le Malsaucy.
Les photos : ici.
YARD ACT
Le Royaume-Uni nous envoie sa toute nouvelle livraison : Yard Act. Il y a décidément de l’orage dans l’air chez ces jeunes Anglais, originaires de Leeds comme les légendaires Gang Of Four. Les festivités sont lancées avec « Dead Horse » et « Dark Days ». « Witness (Can I Get A?) » est envoyé dans la foulée. Sorti en 2022, leur premier album, « The Overload », a mis la barre très haut en matière de post-punk électrocuté et de storytelling social. Yard Act nous en présente une bonne partie aujourd’hui, mettant en évidence tout le talent de ce quatuor déglingué. On pense à The Fall pour les textes sarcastiques, ou aux premiers Talking Heads pour la démarche arty et les rythmiques irrésistibles. Loin des airs parfois austères de leurs prédécesseurs, Yard Act séduit d’emblée par sa capacité à mêler aux phrasés engagés et lignes de basse caractéristiques du genre, humour et fulgurances mélodiques façon Britpop. Une bonne mise en bouche pour ce début de journée ! Le post punk a l’avenir devant lui !
Les photos : ici.
SINAÏVE
Le groupe originaire de Strasbourg évolue dans le post-punk et le shoegaze. Avec un nouvel EP à son actif – « Répétition », sorti en avril dernier – le trio composé d’Alicia Lovich, de Calvin Keller et d’Alaoui O. livre un son brut et incisif, entre riffs effrénés et rythmes sombres. Un son percutant, mélange de krautrock, de cold wave et de noise rock. Une performance riche en tension !
Les photos : ici.
FOALS
Formé à Oxford en 2005, le groupe est devenu au fil des années un acteur majeur de la scène rock moderne. En live, son leader bouillonnant, Yannis Philippakis, se métamorphose en une bête de scène surpuissante et invincible. Son charisme, allié à la dextérité des musiciens, porte les morceaux vers des sommets impressionnants. Le groupe nous l’a encore démontré ce soir. Foals débarque sur scène et lance les festivités avec « Wake Me Up » et « The Runner ».« 2001 » est envoyé dans la foulée. Foals nous offre un pur concentré de rythmes saccadés et de refrains imparables, entre math rock et afrobeat. Un set qui a fini par nous enivrer avec des sonorités plus rock et une ambiance hypnotique sur la fin de la représentation. Le quatuor britannique continue inlassablement à agiter les foules du monde entier. Une diabolique machine à danser !
Les photos : ici.
PUSCIFER
La liste des prestigieux participants à la bande à géométrie variable Puscifer a de quoi donner le tournis. Nine Inch Nails, Rage Against The Machine, Audioslave, ou encore King Crimson : tous les géants du metal et du rock progressif se sont succédés derrière les instruments de ce side-project fondé par Maynard James Keenan, chanteur des non moins légendaires Tool et A Perfect Circle. Initialement pensé comme un groupe imaginaire dans la série Mr. Show, Puscifer s’est transformé au fil du temps en un véritable projet, se faisant une place de choix, à l’instar de leur acclamé dernier LP « Existential Reckoning », dans les charts américains indés. Le spectacle proposé est plutôt surprenant, avec une scénographie décalée, une gestuelle déstabilisante, robotique, des micros fixés à l’abdomen avec des harnais… Des aliens qui débarquent sur scène… Le tout agrémenté de sonorités à la frontière du metal, du rock, et un fond de new wave. Un ovni dans cette édition des Eurocks !
Les photos : ici.
Jour 3
LARKIN POE
La 3ème journée débute avec Larkin Poe. Avec un nom emprunté à l’un de leurs ancêtres, cousin germain du célèbre écrivain Edgar Allan Poe, leur musique est avant tout histoire de famille. Artistes depuis leur enfance, les deux sœurs se sont d’abord fait connaître en remportant une compétition de jeunes talents avec leur précédent groupe, The Lovell Sisters, qu’elles formaient avec leur aînée Jessica. À présent seules aux manettes, Megan et Rebecca – 1er prix de mandoline au MerleFest – passent d’un folk country à un blues rock fait avec les tripes, et démontrent leur virtuosité sur bon nombre d’instruments, à l’image du très Black Keys « Bad Spell », extrait du nouvel album intitulé « Blood Harmony ». Une belle entrée en matière pour lancer les festivités.
Les photos : ici.
AYRON JONES
Ayron Jones nous propose un savant mélange de rock, de soul et de hip-hop. À l’écoute des brûlots « Take Me Away » et « Filthy », l’artiste attire l’attention. Guitares explosives, voix rocailleuse, cassée, capable de grimper dans les aigus et de délivrer des émotions brutes, viscérales et authentiques, il éblouit au travers d’un rock qui ne connaît pas de frontières. Le set est lancé avec « Boys From The Puget Sound » et « Emily ». Le jeu de scène Tyrone Lovelace, le bassiste, est remarquable. Une rock’n roll attitude, avec une présence scénique qui occupe l’espace. Une vraie pile électrique ! Matthew Jacquette, à la guitare, a la banane en permanence. Kenneth Thornton, à la batterie, imposant par sa carrure, envoie du lourd en tapant comme un damné sur son instrument. Une boule d’énergie, avec des protagonistes qui ne se ménagent pas. Un beau moment, à grand renfort de riffs heavy et de spectaculaires performances vocales !
Les photos : ici.
FALLEN LILLIES
Composée de Ludivine à la basse, de Marine à la batterie, de Laura à la guitare et de Hélène au chant et à la guitare, la formation originaire de Montbéliard envoie du lourd et fait sensation sur La Loggia. Le groupe nous présente quelques extraits de l’album « No Master For Lily ». Un show énergique, un son saturé, un mélange de punk, de metal, de heavy, de garage. Riffs de guitares efficaces, bon rythme de batterie, jolie ligne de basse. Du rentre-dedans comme on aime ! « Désenchantée », reprise de Mylène Farmer, fait sensation, jouée de façon musclée. Un set mené tambour battant. Un joli moment, énergique et débridé !
Les photos : ici.
DRY CLEANING
Énième formation issue du post-punk revival, Dry Cleaning tire son épingle du jeu avec des instrus incisives et le spoken word atypique de Florence Shaw. Basse hypnotique (« Strong Feelings ») et guitares lumineuses à la Television (« Scratchcard Lanyard ») enveloppent le chant de la maîtresse de cérémonie, d’absurdes monologues sur des thèmes aussi variés que la vie, la politique ou la bouffe. L’ensemble proposé se veut envoûtant. Le groupe dépasse toutes les espérances avec un premier LP et le tout aussi réussi « Stumpwork », sorti l’an dernier. Fou, poétique, obsédant… Les superlatifs nous manquent lorsqu’il s’agit de décrire Dry Cleaning !
Les photos : ici.
LOMEPAL
Après un incroyable live aux Eurocks 2018, et des projets au retentissement phénoménal sortis à la pelle – les albums « FLIP », « Jeannine » et « Amina » –, Lomepal s’est tout à coup fait bien silencieux sur les réseaux… Une retraite durant laquelle la star du rap français concoctait, en réalité, le successeur de ses disques multi-certifiés. Composé sans relâche, avec l’aide de sa bande de musiciens, ce « Mauvais Ordre », dévoilé fin 2022, allie son art de la punchline à un nouveau son, surprenant, entre rap, électro et rock sauce US. Au vu des millions de streams cumulés par les singles « Tee » et « Auburn », et de son carton plein aux Eurocks ce soir, on peut d’ores et déjà affirmer que la prise de risque a payé !
Les photos : ici.
ALEISTER
Un concentré de puissance made in Belfort ! Après avoir participé à la toute première compilation de thrash metal français « Total Virulence » en 1990, ils enchaînent avec « Tribal Tech », leur premier album et ouvrait les Eurocks en 1995 ! Aujourd’hui, ils sont de retour avec « Nightmare », un album sorti au printemps sur le label « Seasons Of Mist » qui dégage une puissance et une précision inégalées. Un thrash metal old school revendiqué et une efficacité imparable !
Les photos : ici.
SIOUXSIE
Siouxsie, dont la renommée et le succès s’étendent maintenant sur plus de quatre décennies, est de retour sur scène avec sa voix captivante et son style avant-gardiste qui n’a plus besoin d’être présenté. En tant qu’artiste solo et membre fondateur de Siouxsie And The Banshees, et aussi de The Creatures, Siouxsie a battu des records tout au long de son illustre carrière et a fait le tour du monde à plusieurs reprises. Elle est une figure clé de la musique alternative, ayant inspiré des générations de fans et d’artistes. Son influence se fait encore sentir aujourd’hui dans les industries de la musique, du cinéma et de la mode. Pour la seule date française, nous avons été cependant quelque peu déçus par un concert en demi-teinte, sous un chapiteau clairsemé. Un problème de son, une comparaison avec les concerts précédents peut-être…
Les photos : ici.
GOJIRA
Jamais le milieu du metal français n’avait connu tel phénomène. En plus de 20 ans de carrière, Gojira est passé du statut de groupe culte chez les cercles de connaisseurs prog metal à cette force fédératrice, trustant les meilleures places des charts internationaux. On en veut pour preuve leur dernier LP « Fortitude », surenchérissant sur l’exploit de son prédécesseur « Magma » en devenant n°1 des ventes US, durant sa première semaine d’exploitation. Sans sacrifier sur l’autel du succès une once de leur créativité et technicité légendaires, le disque sonne comme l’emblème d’une nouvelle génération, bien décidée à changer le monde – l’entêtant « Another World », le Sepulturesque « Amazonia » – et à le faire savoir… Gojira nous a présenté ces nouveaux titres et offert une prestation dantesque pour cette édition des Eurocks !
Les photos : ici.
Jour 4
CHEF & THE GANG
C’est avec Chef & The Gang que nous débutons cette 4ème journée. La bande de copains qui entourre Philippe Etchebest nous offre une tripotée de reprises. Leur terrain de jeu se situe aux confins du rock et du metal, et le groupe prend du plaisir, c’est plus qu’évident. Il en donne également beaucoup. Parmi les titres joués, Chef & The Gang puise dans les répertoires d’AC/DC, de Blur, de Queen, de Rage Against The Machine, de Trust… Un beau moment et une belle communion avec la foule qui reprend quasiment tous les morceaux en choeur.
Les photos : ici.
COACH PARTY
La formation originaire de L’Île de Wight a attiré toute notre attention. Une très belle découverte en ce qui nous concerne. Composé de Jess Eastwood à la guitare et au chant, de Steph Norris à la guitare, de Joe Perry à la guitare et de Guy Page à la batterie, le groupe nous propose une série de titres taillés pour devenir des tubes. De l’énergie punk de « Flag » à la puissance shoegaze de l’étincelant « Nothing Is Real », Coach Party a déjà trouvé la formule pour faire remuer les foules ! Des sonorités à la Nirvana, Sonic Youth, The Strokes, Wolf Alice qui ne sont pas pour nous déplaire !
Les photos : ici.
INDOCHINE
La foule des grands jours est bien évidemment présente pour ce moment si particulier. Environ 25 000 personnes pour cette première d’Indochine aux Eurockéennes ! L’excitation est palpable. Le groupe prend possession de la scène pour nous offrir un show intense, avec un visuel monumental et impressionnant. Les festivités sont lancées avec « Nos Célébrations » et « Un Été Français ». La Marseillaise se fait entendre. Nicola salue la foule et la remercie pour cet accueil. « Manifesto » et « Punishment Park » sont envoyés dans la foulée. Les protagonistes viennent régulièrement au plus près des fans en se baladant sur l’anneau qui sert d’avancée de scène et qui les rapproche de cette foule immense. Les titres s’enchaînent : « Miss Paramount », « Canary Bay », « Punker », « Paradize ». Les fans sont comblés. Indochine nous offre un véritable best-of. Le public reprend en choeur, offrant un moment de communion entre les fans et le groupe. Un diaporama de la carrière d’Indochine est projeté sur les écrans qui ornent la scène. Les tubes « Les Tzars », « Alice & June » et « Trois Nuits Par Semaine » font sensation. Un petit bout de « Poker Face » de Lady Gaga surprant l’assistance, suivi de tubes encore une fois, avec « Des Fleurs Pour Salinger », « College Boy », « 3ème Sexe », « L’Aventurier ». Des confettis sont lancés au dessus de la foule, et pour agrémenter la fête, nous avons droit à un feu d’artifice. C’est avec « J’ai Demandé À La Lune » que le set se termine, morceau qui n’était pas prévu, mais offert pour célébrer cette pleine lune qui brille dans le ciel des Eurockéennes. Une sacrée belle soirée !
Les photos : ici.
Les Eurockéennes : Facebook / Instagram / Twitter / Site Officiel
Photos : Fabrice A.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
By Fabrice A. • Reportage Festival, Reportages • Tags: Adé, Aleister, Ayron Jones, Belfort, Chef & The Gang, Chef And The Gang, Dry Cleaning, Fallen Lillies, Foals, Gojira, Horace Andy, Indochine, Jinjer, Larkin Poe, Les Eurockéennes, Les Eurockéennes de Belfort, LOMEPAL, Philippe Etchebest, Phoenix, Puscifer, shaka ponk, Sigur Ros, Sinaïve, Siouxsie, Wet Leg, Yard Act