Les Eurockéennes 2019 vignetteLes Eurockéennes

Belfort (90)

Les 04, 05, 06 et 07 Juillet 2019

Notre avis : [star rating= »5″ max= »5″]


Plus de 125 000 festivaliers ont foulé la terre de la Presqu’île du Malsaucy ce week-end pour cette 31 ème édition.  De belles sensations encore une fois, avec notamment Slash & Myles Kennedy, Starcrawler, Mnnqns, Rival Sons, Idles, Mass Hysteria, Parkway Drive, Frank Carter, Turnstile, The Smashing Pumpkins… Petite rétrospective…

Jour 1

BIGGER

C’est avec Bigger que nous débutons cette édition 2019. Sur La Scène De La Plage, le quintet originaire du Jura nous propose un ensemble teinté de folk rock et power pop. Le set est lancé avec « Bones And Dust », suivi de « Lucky Lucy ». Le groupe nous présente ainsi quelques extraits des 2 EPs qui constituent son actif (« Bones And Dust » et « Tightrope »). Kevin Twomey n’hésite pas à venir au contact du public et harangue la foule. Je n’vous entends pas les Eurockéennes !!! « Glimmer And Glamour » nous est également proposé, suivi de « Burn ». Ça nous fait plaisir de voir autant de monde ! Merci pour l’accueil !!! C’est avec « Circus » que le set se termine. Une belle entrée en matière pour lancer cette 31ème édition !

Bigger

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SALUT C’EST COOL

C’est avec l’électro de Salut C’est Cool que nous poursuivons la journée. Le Chapiteau Greenroom est bien rempli pour l’occasion, et le public est déjà chaud bouillant. Un des protagonistes arrive sur scène en vélo. Des palettes, des cartons ornent le plateau. L’ambiance est à la décontraction. Coucou ! Bonjour à tous ! « Ça Sent La Maison » lance les festivités, suivi de « Bout De Bois ». Le public saute et reprend en choeur. Les quatre « cyber troubadours » n’hésitent pas à venir au contact de la foule. L’ensemble proposé est, comme l’indique le nom de la formation, cool, et déjanté. Un mélange de kitsch, d’absurde et de techno, pour le plus grand plaisir des fans !

Salut C'est Cool - Belfort 2019

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SLASH & MYLES KENNEDY

Plus besoin de présenter Slash ! L’homme au haut-de-forme et à la paire de Ray-Ban Aviator vissée sur le nez est bel est bien sur La Grande Scène des Eurockéennes ! En toute décontraction, il fait montre de son talent, accompagné de Myles Kennedy & The Conspirators. C’est avec « The Call Of The Wild » que le set est lancé, extrait du nouvel album « Living The Dream » sorti en 2018. « Halo » et « Standing In The Sun » sont enchaînés dans la foulée. « Back From Cali » de Slash vient poursuivre le show. Myles Kennedy occupe bien l’espace, parcourant la scène d’un bout à l’autre. Les titres s’enchaînent : « My Antidote », « Serve You Right », « Boulevard Of Broken Hearts », « Shadow Life », « Mind Your Manners », « Driving Rain ». Sur « Doctor Alibi » de Slash, Todd Kerns est au chant. Myles Kennedy reprend les rênes pour « You’re A Lie ». Une reprise de Guns N’ Roses nous est offerte avec « Nightrain », et c’est avec « Anastasia » et « World On Fire » que le set se termine. Une très belle prestation !

Slash & Myles Kennedy - Belfort 2019

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INTERPOL

Nous voilà de retour sous Le Chapiteau Greenroom. Le public n’est plus tout à fait le même que pour Salut C’Est Cool. Force est de constater qu’il a quelques années de plus… Les protagonistes, tout de noir vêtus, débarquent sur scène et lancent les festivités avec « C’Mere ». « If You Really Love Nothing » est enchaîné dans la foulée, suivi de « Public Pervert ». Quelques années ont passé depuis leur premier concert aux Eurockéennes en 2005. La verve n’est plus tout à fait la même, et nous en sommes bien désolés… L’ensemble proposé est assez statique, malgré les efforts de Daniel Kessler à la guitare. Les titres sont enchaînés : « The Heinrich Maneuver », « Say Hello To The Angels », « Fine Mess ». Le public reconnaît les premières notes de « Evil ». L’envoûtant « NYC » vient poursuivre le show, suivi de « All The Rage Back Home » et « Rest My Chemistry ». « The Rover » nous amène à « Slow Hands » qui fait réagir le public. « The New » est proposé dans la foulée. Le rythme se veut un peu plus soutenu avec « Not Even Jail » et « Obstacle 1 ». C’est avec « Roland » que le set se termine. Une prestation qui a eu du mal à nous emballer… Dommage…

Interpol - Belfort 2019

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STARCRAWLER

C’est sans aucun doute la plus grosse sensation de cette première journée. Arrow de Wilde, chanteuse filiforme et faussement fragile, est à la tête de ce quatuor qui balance ses riffs 70’s à la face du monde. Les premiers coups de batterie qui sont donnés nous font sursauter. Le set est lancé avec « Home Alone », suivi de « Ants ». Les titres s’enchaînent avec une puissance incroyable : « Love’s Gone Again », « Toy Teenager », « Lizzy ». Les morceaux sont relativement courts. Rapides. Rythmés. La chanteuse adopte des postures plus ou moins étranges. Elle s’étrangle avec le câble du micro, se met des coups au visage. Souvent couchée au sol… Starcrawler marche sur les pas d’Iggy Pop, de Nirvana, de New York Dolls, de Hole… Les extraits du premier album produit par Ryan Adams sont d’une efficacité redoutable. « Let Her Be » et « I Love LA » viennent poursuivre le show. Une reprise des Ramones nous est offerte avec « Pet Sematary », suivie de « Silver Quarter », « Different Angles » et « Pussy Tower ». « Bet My Brains », « Train » et « Full Of Pride » nous amènent petit à petit à la fin du set qui se termine avec « She Gets Around » et « Chicken Woman ». Arrow de Wilde et le guitariste viennent au contact du public. La chanteuse s’effondre dans le crash, et un membre du staff vient la récupérer pour la ramener sur son épaule. Surprenant comme sortie de scène à l’issue d’un set nerveux et puissant !

Starcrawler - Belfort 2019

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FONTAINES D.C.

Les Irlandais de Fontaines D.C. font leur entrée en scène sur « For What Died The Sons Of Róisín » de « Luke Kelly & The Dubliners ». C’est avec « Hurricane Laughter » que le set est lancé, suivi de « Chequeless Reckless » et « The Lotts ». Le chanteur semble comme un lion en cage, errant sur scène comme s’il était possédé. « Television Screens » est envoyé dans la foulée, et le show se poursuit avec « Roy’s Tune », « Too Real » et « Sha Sha Sha ». Fontaines D.C. ressuscite le rock british du tournant des années 80 avec une sincérité et un charme désarmant. Le groupe nous offre un moment survolté. C’est avec « Liberty Belle », « Boys In The Better Land » et « Big » que le set se termine. Punk et à fleur de peau !

Fontain D.C. - Belfort 2019

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Jour 2

SAY SUE ME

C’est avec l’indie rock de Say Sue Me que nous débutons cette seconde journée. Mené par la chanteuse Sumi, le groupe nous vient de Corée du Sud. Après un premier album, « We’ve Sobered Up », sorti en 2014, Say Sue Me nous présente le nouvel opus « Where We Were Together ». La voix douce de Sumi donne de la couleur à des compositions aux mélodies imparables. C’est avec « Good For Some Reason » que le set est lancé. Sumi adresse ses premiers mots au public. Bonjour ! Ça va ? Nous sommes Say Sue Me ! Nice to meet you ! « But I Like You » est envoyé dans la foulée. L’ensemble proposé est doux et dansant. Les titres s’enchaînent : « My Problem », « One Week », « I Just Wanna Dance », « B Lover ». Une reprise de Blondie nous est offerte avec « Dreaming ». L’accueil est des plus chaleureux. Sumi nous dit ô combien ils sont heureux d’être là, dans ce très bel endroit. C’est avec « Just Joking Around » et « Let’s Don’t Say Anything » que le set se termine. Un très beau moment !

Say Sue Me - Belfort 2019

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MALIK BENTALHA

Une nouveauté pour cette 31ème édition, le festival accueille du stand-up sous Le Chapiteau Greenroom. Pouvant paraître saugrenue au départ, l’idée n’est finalement pas du tout mauvaise avec la belle prestation de Malik Bentlha. Celui-ci a parfaitement réussi à intégrer son spectacle dans la programmation. Une entrée en scène telle une rock star, il s’adonne également à quelques chansonnettes comme Smooth Criminal… L’échange avec le public fonctionne bien. Il fait monter un spectateur sur scène, appelle au téléphone le père de ce dernier, plaisantant en lui disant que son fils est  venu avec son mec, qu’il voulait lui vendre de la drogue… Hilarité générale. Une improvisation très drôle. Et une première réussie !

Malik Bentalha - Belfort 2019

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MNNQNS

Le quatuor originaire de Rouen, Mnnqns (se prononce Mannequins), a l’occasion de nous présenter quelques extraits de l’EP intitulé « Advertisement » et de l’album « Body Negative », dont la sortie est prévue en août. S’inscrivant dans la grande tradition du post-punk et du shoegaze, l’univers proposé par Mnnqns transmet des ondes de Television, Joy Division, The Fall et Sonic Youth. C’est avec « Bored In This Town » que le set est lancé. Bonsoir ! On est de Rouen, la capitale de la Normandie ! « If Only They Could » est envoyé dans la foulée, suivi de « Down To The Wire ». Le show se poursuit avec « Drinking From The Pond » et « Notwhatyouthoughtyouknew ». Les Rouennais réussissent à emmener la foule sur leur terrain de jeu. Les têtes et les épaules remuent au pied de la scène. Le groupe maîtrise à la perfection le chant exaspéré et les riffs acérés. « Desperation Moon » et « Come To Your Senses » nous amènent petit à petit à la fin du show. C’est avec « Tape Counter » et « Glory Paul » que le set se termine. Le groupe dégage une rage viscérale, et Adrian n’hésite pas à venir au contact du public. Un bouquet de nerfs qui nous a offert une très belle prestation !

Mnnqns - Belfort 2019

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JAMBINAÏ & LA SUPERFOLIA ARMAADA

Nous sommes de retour à La Loggia où se produit le projet post rock de Jambinaï, accompagné de La Superfolia Armaada. La particularité du groupe est d’utiliser des instruments du folklore Coréen qu’ils ont électrifiés, en plus de leur orchestration classique guitare, basse, batterie. Ainsi, l’haegeum, sorte de petit violoncelle, et le geomungo, une cithare géante qui se joue assis, viennent surprendre l’auditoire. Vielle à roue et cornemuse complétent le tout. Kazu Makino (de Blonde Redhead) est invitée pour « Hated Because Of Great Qualities ». Une aventure post-rock tradi-moderne ! Et un joli moment !

Jambinaï - Belfort 2019

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RIVAL SONS

Les riffs énergiques et les rythmes blues de Rival Sons ont fait planer un air de 70’s sur Les Eurocks ! Digne successeur de Led Zeppelin, Rival Sons a fait sensation ce vendredi soir sur La Plage ! L’entrée en scène se fait sur « The Good, The Bad And The Ugly » d’Ennio Morricone. C’est avec « Back In The Woods » que le set est lancé, amenant déjà une belle ovation. Le temps de glisser un petit merci, et « Sugar On The Bone » est envoyé dans la foulée. La puissance vocale de Jay Buchanan et le jeu de batterie tonitruant de Michael Miley forment un ensemble percutant. « Pressure And Time » est repris par le public. Jay se met alors à l’aise, enlevant ses bottes et ses chaussettes. Le show se poursuit avec « Electric Man » et « Too Bad ». Le groupe fait part de sa joie d’être là ce soir. It’s so good to be here ! Un joli moment nous est offert avec « Jordan ». Le chanteur vient au contact du public, puis se dote d’une guitare pour « Feral Roots ». Scott Holiday a quant à lui une double manche pour l’occasion. « Open My Eyes » nous est ensuite proposé, et le public claque des mains au lancement de « End Of Forever ». Le groupe reçoit une nouvelle ovation. « Do Your Worst » nous amène petit à petit à la fin du set qui se termine avec « Shooting Stars » et « Keep On Swinging ». Merci beaucoup Eurockéennes !!! Je t’aime !!! Quelle ovation ! Un très grand moment qui restera gravé dans les mémoires !

Rival Sons - Belfort 2019

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IDLES

Les protagonistes entrent en scène et lancent les festivités avec « Heel/Heal ». Les musiciens sont déchaînés, et le guitariste se trouve déjà parmi la foule. Les pogos sont lancés sur « Never Fight A Man With A Perm », et nous avons droit aux premiers slams de la soirée. C’est de la pure folie sous Le Chapiteau. « Mother » est ensuite balancé. Le batteur amène un rythme de dingue. Le show des guitaristes et du bassiste est également complètement déjanté. Se déhanchant, se balançant, ils parcourent la scène de long en large. Il y a une sacrée ambiance ce soir à La Greenroom ! Le groupe reçoit une ovation avant de poursuivre avec « Faith In The City » et « 1049 Gotho ». Lee Kiernan, à la guitare, se fait porter par la foule encore une fois. La déferlante se poursuit avec « Divide And Conquer ». « Danny Nedelko » et « Samaritans » nous amènent petit à petit à la fin du set qui se termine avec « Exeter » et « Rottweiler ». Mark Bowen et Lee Kiernan nous offrent une dernière démonstration de guitares, et le groupe quitte la scène sous une pluie d’applaudissements. Quelle soirée !!! Complètement allumés et enragés, Joe Talbot et sa bande nous ont proposé du post punk, sec et nerveux, avec des guitares incendiaires et une batterie tapageuse. Terriblement efficace ! Un moment intense et explosif !

Idles - Belfort 2019

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Jour 3

MASS HYSTERIA

Les premiers sons se font entendre sur La Grande Scène. Mouss s’adresse au public depuis les coulisses. Vous êtes venus pour l’apéro ou quoi ?!! Le public claque des mains, et le groupe prend possession de la scène C’est avec « Reprendre Mes Esprits » que le set est lancé. On n’est pas bien là sous le soleil ?!! Merci d’être aussi nombreux à cette heure du festival !!! « Positif À Bloc » est envoyé dans la foulée. Mouss demande ensuite le plus gros circle pit possible pour « Ma Niaque ». Le nuage de poussière au pied de la scène est impressionnant ! On ne voit d’ailleurs plus la scène… Le show se poursuit avec « Notre Complot ». Nous sommes tous là pour la même raison !!! La joie comme vengeance !!! « Vae Soli ! » est envoyé. Mouss vient se jeter dans la foule sur « Nerf De Boeuf ». Est-ce qu’il vous reste du jus ?!! « Se Brûler Sûrement » nous est ensuite proposé, suivi de « Derrière La Foudre » et « L’enfer Des Dieux », dédié aux victimes des attentats. Pour les gilets jaunes authentiques, « Chiens De La Casse » est envoyé. Merci les furieux !!! Merci les furieuses !!! Retour en 1999 avec « Contraddiction ». Le public saute. C’est impressionnant !!! « Arômes Complexes » nous amène petit à petit à la fin du show. Est-ce qu’il vous reste encore du jus ?!! Merci pour votre attitude !!! « Plus Que Du Metal » déclenche un wall of death de dingue, un mini Hellfest… Une reprise de Sepultura nous est offerte avec « Roots Bloody Roots ». Max Cavalera, qui devait être présent, n’a malheureusement pas pu prendre son avion pour être là ce soir… Après avoir remercié toute l’équipe et le public, c’est avec « Furia » que le set se termine. Un show intense ! Mass Hysteria nous a fait avaler la poussière ! Un grand moment !

Mass Hysteria - Belfort 2019

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WEEZER

Fort du nouvel opus « Black Album », Weezer est de retour sur les routes, faisant un passage ce samedi soir sur La Grande Scène des Eurockéennes. C’est avec « Buddy Holly » que le set est lancé. Rivers Cuomo harangue la foule. Eurockéennes Festival !!! « My Name Is Jonas » est envoyé dans la foulée. « Tired Of Sex » et « Happy Hour » nous amènent à une reprise de A-ha : « Take On Me ». Une autre reprise nous sera offerte ultérieurement : « Africa » de Toto. De la power pop qui a séduit les fans !

Weezer - Belfort 2019

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PARKWAY DRIVE

Voici la plus grosse sensation de cette édition des Eurockéennes ! Nous n’en sommes toujours pas remis ! Parkway Drive, dont le leitmotiv est « jouer toujours plus vite et plus fort », nous a offert un impressionnant show pyrotechnique ! C’est une belle démonstration que les Australiens nous ont fait ce soir. Les premiers sons retentissent sous Le Chapiteau. Des explosions se font entendre. Les protagonistes font une arrivée aux flambeaux, traversant la foule. Are you ready ?!! « Wishing Wells » lance les festivités, et le public chante sur « Prey ». C’est impressionnant ! Quelle ambiance ! La furie se poursuit avec « Vice Grip », et nous continuons avec « Karma » et « Cemetery Bloom ». Un moment plus calme nous est ensuite proposé dans la brume des fumigènes : « The Void ». Des feux d’artifice et des flammes gigantesques surgissent de part et d’autre de la scène sur « Dedicated ». Une ovation encore une fois, et « Absolute Power » est envoyé. 3 violons et 1 violoncelle font leur apparition pour lancer « Writings On The Wall ».  De jolis changements de rythme nous sont offerts, comme sur « Shadow Boxing », toujours en présence des violons. Le public reconnait « Wild Eyes » dès les premières notes et chante. Le groupe quitte soudainement la scène, avant de revenir avec « Crushed ». Des explosions et des flammes viennent encore nous surprendre. C’est avec « Bottom Feeder » que le set est clôturé. Quelle claque avec le metalcore proposé par les Australiens ! Quelle énergie ! En véritable bête de scène, le groupe a retourné la foule, ravie d’en prendre plein les mirettes. Une très très belle prestation !

Parkway Drive - Belfort 2019

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THE PSYCHOTIC MONKS

Dans une ambiance intime et plutôt sombre, la formation prend possession de la scène. Le quatuor est aligné sous de faibles lumières, essentiellement éclairé à contre-jour. Les premiers sons retentissent, et c’est « It’s Gone » qui ouvre les festivités. Ce premier morceau, qui va durer quasiment 10 minutes, nous offre des riffs déformés, frénétiques et entêtants. La batterie a des allures de métronome. Le groupe nous propose des rythmes lancinants, un son crasseux, avec une basse omniprésente. Les premiers applaudissements se font entendre, et le quatuor se donne pleinement sur scène avec des mouvements de têtes qui semblent incontrôlés. Le groupe entre en transe, et les esprits s’abandonnent totalement. Les morceaux sont relativement longs, intenses, guitares saturées à l’appui. Les protagonistes se retrouvent agenouillés ou prostrés devant leurs amplis. Les morceaux oscillent entre le psyché hypnotique, le rock frénétique, mêlant psychédélisme et rock garage crasseux. Un ensemble prenant, avec une belle prestation dans un chaos de sons distordus.

The Psychotic Monks - Belfort 2019

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FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES

Le groupe se fait attendre. Frank Carter finit par prendre possession de La Greenroom, et le set est lancé avec « Tyrant Lizard King ». Le voilà déjà dans la foule ! « Kitty Sucker » est envoyé dans la foulée. Pour « Heartbreaker », il demande solennellement aux hommes de laisser leur place aux femmes pour le crowd-surf, afin que celles-ci se sentent en droit de le pratiquer en toute sécurité, sans craintes de subir des comportements déplacés. Un spectateur (Valentin), qui fête son anniversaire, est invité sur scène pour jouer de la guitare. Il est d’ailleurs étonnant de décontraction, jouant comme s’il faisait partie intégrante de la formation. Vraiment très à l’aise sur scène. Le show se poursuit avec « Love Games ». Un gros circle pit s’organise pour « Wild Flowers ». Le guitariste se fait porter par le public sur « Why A Butterfly Can’t Love A Spider », avant de poursuivre avec « Angel Wings ». Frank Carter traverse alors la foule pour aller jusque la régie pour « Lullaby ». Il revient sur scène pour « Crowbar », et c’est avec « Devil Inside Me » et « I Hate You » que le set se termine. Frank Carter remercie le public. Thank you very much !!! You’re beautiful !!! Il annonce un retour à Paris et à Lyon pour la fin de l’année. Une petite photo souvenir, et le groupe quitte la scène. Avec sa rage incontrôlable, Frank Carter nous a proposé un set enragé dans le pur esprit du punk.

Frank Carter - Belfort 2019

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MANTAR

C’est un duo guitare batterie qui se produit sur La Loggia. Originaire d’Allemagne, le groupe évolue dans le black metal. À deux, ils font le vacarme de toute une bande. Avec une force de frappe hors-norme, Mantar nous a offert une prestation percutante. Un duel titanesque de gladiateurs !

Mantar - Belfort 2019

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Jour 4

JULIA JACKLIN

S’inscrivant dans la mouvance des grandes chanteuses folk / country au vibrato mélancolique, Julia Jacklin est venue nous présenter son second album « Crushing » sorti cette année. Originaire des Blue Mountains en Australie, l’artiste fait son apparition sur la scène internationale en 2016 avec son premier album « Don’t Let The Kids Win ». L’univers de la chanteuse est fait de nostalgie, de mélancolie et de chansons d’amour. C’est donc tout en douceur que cette journée commence. Le set est lancé avec « Body », suivi de « Eastwick ». Les titres s’enchaînent : « Leadlight », « You Were Right », « Don’t Know How To Keep Loving You », « Turn Me Down », « Pool Party » et « Head Alone ». C’est avec le plus rythmé « Pressure To Party » que le set se termine. Une voix épurée et quelques notes de guitare font que la magie opère.

Julia Jacklin - Belfort 2019

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STRAY CATS

C’est du rockabilly qui nous est ensuite proposé sur La Grande Scène. Fraîchement réunis, Brian Setzer, Lee Rocker et Slim Jim Phantom célèbrent aux Eurocks leurs 40 ans, ainsi que la sortie du nouvel album intitulé « 40 ». Les riffs cinglants, les claquements de contrebasse et de caisse claire, et les bananes capillaires sont de retour ! Le set est lancé avec « Cat Fight (Over a Dog Like Me) », suivi de « Runaway Boys ». Brian Setzer adresse ses premiers mots au public. Hello Belfort !!! Une reprise de Gene Vincent nous est ensuite proposée avec « Double Talkin’ Baby », puis un retour au nouvel album est fait avec « Three Time’s a Charm ». Les Stray Cats enchaînent les titres, parcourant la dizaine d’enregistrements qui constitue la discographie du groupe. 1h15 d’immersion dans le rock ‘n’ roll des années 1950 !

Stray Cats - Belfort 2019

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UNDERGROUND SYSTEM

Direction La Loggia où Underground System nous propose son univers new wave et afrobeat. Menés par la charismatique chanteuse Domenica Fossati, les Underground System tirent leur nom d’une œuvre du Fela Kuti, inventeur Nigérien de l’afrobeat – ce savoureux mélange de jazz, funk américain et musique traditionnelle Africaine, popularisé dans les années 70. Inspirée par le bouillonnant brassage culturel New-Yorkais, la bande reprend le genre à sa sauce, incorporant dans de folles jams, rythmiques disco et house fiévreuses, comme en témoigne « Just A Place » qui ouvre les festivités. Underground System enchaîne les titres : « Sebben (La Lega) », « Rent Party », « What Are You », « Go » et « Bella Ciao ». Deux reprises nous sont ensuite proposées : « Living Through Another Cuba », de XTC, et « No Buredi », de Fela Kuti, qui termine le set. Un ensemble rythmé !

Underground System - Belfort 2019

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TURNSTILE

Une des belles découvertes de cette édition ! Turnstile est un groupe de punk hardcore américain, originaire de Baltimore, formé en 2010. Avec 3 EPs et deux albums studio, la formation nous propose du punk 90’s boosté aux hormones ! Portés en héros par la scène hardcore, qui voit en eux son nouveau fer de lance, les Turnstile ont relevé le défi qui transparaissait dans le titre de leur premier EP, « Pressure To Succeed », sorti en 2011. Quatre ans plus tard, la bande de Baltimore sort son premier album « Nonstop Feeling » qui provoque un petit séisme chez les aficionados de ce punk 90’s. Et ce n’est certainement pas le remplacement de leur guitariste qui les empêche de poursuivre leur ascension. Truffé d’hymnes incendiaires et de riffs infusés au grunge (« I Don’t Wanna Be Blind »), le nouveau « Time & Space » dépasse (avec brio) toutes les attentes. Turnstile a mis le feu aux poudres, et il n’est pas près de s’éteindre… Seul bémol : un set de 35 minutes, un peu court à notre goût…

Turnstile - Belfort 2019

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88KASYO JUNREI

Du metal hybride nous est proposé à La Loggia avec les Japonais de 88Kasyo Junrei. Baptisée en référence aux 88 temples disséminés sur le chemin du pèlerinage de Shikoku, effectué en l’honneur du fondateur de l’un des courants majeurs du bouddhisme au Japon, la bande menée par Margaret Hiroi délivre en live, comme le laisse suggérer son nom, des prestations aussi cathartiques que spirituelles. Avec une spontanéité désarmante, 88Kasyo Junrei combine l’esprit de totale liberté d’un jam band funk avec un univers sonore et visuel abrasif, naviguant entre heavy metal progressif, je-m’en-foutisme punk et psychédélisme ultra coloré. Aussi prolifique qu’inventif, le trio a sorti 7 albums en à peine 10 ans, dont le dernier « 凍狂 » en 2018, qu’il est venu présenter ce soir aux Eurockéennes. Étonnant et réjouissant !

88Kasyo Junrei - Belfort 2019

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THE SMASHING PUMPKINS

C’est une exclusivité que nous propose Les Eurockéennes ce dimanche soir : la seule date des Smashing Pumpkins cet été en France ! 3 des membres originaux sont présents ce soir : Billy Corgan, James Iha et Jimmy Chamberlin ! Portée aux nues avec la même ferveur que Radiohead ou Nirvana, la bande à Billy Corgan est unanimement célébrée comme l’un des groupes de rock les plus importants des 90’s. Auteurs d’un des doubles-albums les plus vendus au monde (« Mellon Collie »), et d’un opus monument (« Siamese Dream ») qui allait définir à lui seul le son des années à venir, les Smashing Pumpkins ont, par leur savant mélange de grunge heavy (« Bullet With Butterfly Wings ») et de pop rêveuse (le sublime « Tonight Tonight »), marqué toute une génération. Le groupe, qui a su traverser les décennies avec brio, réalisant en 2018 son 10ème LP, nous fait l’immense honneur de se produire ce soir aux Eurocks, pour la 3ème fois (après 1997, 2013) dans l’histoire du festival ! Les Smashing Pumpkins prennent possession de La Grande Scène, au pieds de 3 énormes personnages qui constituent le décor.

The Smashing Pumpkins - Belfort 2019 (12)

L’arrivée se fait sur « Sarabande » de George Frideric Handel, et la formation lance les festivités avec « Siva ». L’ambiance est magique dès le départ. Les fans de la première heure, dont nous faisons partie, en ont presque les larmes aux yeux, tant l’émotion est grande. « Zero » et « Solara » viennent poursuivre le show. Les Pumpkins sont en très grande forme. Billy Corgan glisse quelques sourires et vient même au contact du public sur l’avancée qui le rapproche de la foule. « Knights Of Malta » et « Eye » nous sont ensuite proposés, avant l’inévitable « Bullet With Butterfly Wings » qui fait bouger la fosse. Les titres s’enchaînent : « Tiberius », « G.L.O.W. », « Disarm », « Superchrist », « The Everlasting Gaze ». Quel beau moment offert par les Smashing Pumpkins ! Quelques anciens morceaux font la joie du public bien évidemment conquis : « Ava Adore », « 1979 », « Tonight, Tonight ». « Cherub Rock » nous amène petit à petit à la fin du show qui se termine avec « The Aeroplane Flies High (Turns Left, Looks Right) ». Une performance brillante et inspirée ! Magique !

The Smashing Pumpkins - Belfort 2019 (18)

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Photos : Dimitri D.